Hé Manu, t’as pas cent balles pour les gentils tueurs ?

100 menotte.jpegLe 15 avril 2019, incendie majuscule, déclaration ridicule

En avril, alors que nul ne songeait à se découvrir d’un fil, un incendie a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un incendie, un accident, un incident… Circulez y a rien à savoir !

Cela faisait des années que les services de renseignements, français et étrangers, avertissaient du danger d’un attentat, car Notre-Dame concentrait une bonne part de la haine islamiste. Elle avait déjà été menacée ouvertement à plusieurs reprises et le drame avait déjà évité plusieurs fois, notamment en 2016, quand cinq femmes voilées avaient été arrêtées au moment où elles essayaient de mettre le feu à une voiture aspergée d’essence et remplie de bonbonnes de gaz qu’elles avaient garée sur le parvis de la cathédrale (France TV Info).

Le désastre qui s’est produit, le 15 avril 2019, dans un contexte de menaces contre les kouffars (infidèles) en général et d’attentats contre des églises, en particulier en France (en moyenne deux par jour depuis 2017 (Vatican News)) est in-cendie, deux sans dit, trois sang… Nul ne sait, aujourd’hui, s’il était criminel et si oui, quelle main a allumé le feu. Ce qui dérange, c’est la hâte du gouvernement à affirmer ce qu’il n’était pas, alors que l’incendie faisait encore rage et qu’aucune observation, a fortiori enquête, n’avait pu débuter.

Pas besoin que l’investigation commence pour connaître sa conclusion : accident, maladresse, faute professionnelle, peut-être les trois à la fois. « Quoique…, » dubitativent les spécialistes… Chut ! Faites pas de bruit, les enquêteurs tirent la cause au sort, laissez-les se concentrer !

Ah, voilà : le gouvernement peut maintenant nous expliquer l’inexplicable à grand renfort d’incohérences et d’impossibilités matérielles dont le seul point commun est qu’elles font toutes marrer les experts (architectes, conservateurs, pompiers, sécurité…)

Le 21 avril 2019, le Président français se mêle des oignons des autres

On apprend (uniquement dans les médias juifs (Tribune Juive) et palestiniens (Palestine Chronicle) une démarche française, qui rappelle étrangement celle d’un certain Édouard Daladier[1]. Comme quoi un Édouard n’en cache pas forcément un autre et les deux peuvent mériter la médaille olympique de la veulerie et de l’indignité. La France de 1940 promulguait les lois juives, celle de 2019 traite l’État juif comme une colonie à qui l’on peut ordonner de se suicider.

Le Président de la République, patron direct de Édouard-deuxième-du nom-dans-la-fonction, a, en effet, signé une lettre officielle adressée au Premier ministre d’Israël, lui enjoignant d’annuler une loi votée par son parlement. Pour n’importe quelle loi, la démarche serait déjà d’une illégalité absolue, sans parler de sa goujaterie, mais quand on voit de laquelle il s’agit, on comprend pourquoi le courrier officiel n’a pas été porté à la connaissance du public.

En effet, aucun de nos lecteurs n’ignore plus que l’Autorité palestinienne rémunère les terroristes ayant tué des civils israéliens, selon une grille des salaires qui tient compte du nombre de victimes et de la peine encourue par l’assassin.

La ligne budgétaire « salaire des martyres » est alimentée, pour partie, par des taxes qu’Israël perçoit pour le compte de l’Autorité palestinienne, sur ses importations transitant par l’État juif.

Après des années d’atermoiements, la Knesset a voté, le 2 juillet 2018, une loi pour déduire le montant du salaire des terroristes de ces taxes. «‘’L’AP s’est transformée en usine qui emploie des meurtriers de Juifs majoritairement, mais également de musulmans, de chrétiens, de druzes, de circassiens et autres, notamment des touristes’’, a déclaré Avi Dichter, député du Likoud, à l’origine de cette loi. Les prestations sociales versées par l’Autorité palestinienne aux prisonniers palestiniens et à leurs proches doivent être déduites des recettes fiscales qu’Israël transfère annuellement à l’organe administratif. L’argent ainsi retenu serait affecté à un fonds destiné à aider les victimes d’attentats terroristes (Times of Israel). »

Le 22 avril 2019, il se fait renvoyer dans ses buts

« Votre requête n’est ni morale ni diplomatiquement fondée et va même à l’encontre des principes de la politique européenne de lutte contre le terrorisme », lui a répondu Netanyahou, ferme, mais courtois.

Dans ses buts, le Macron ! Mais quel était SON but ? Peut-on réellement imaginer qu’il était motivé par un souci de l’équilibre budgétaire de l’Autorité palestinienne, dont le Président à vie et ses enfants, personnellement, sont titulaires de replets comptes off-shore (le Monde)[2] ?

Doit-on penser qu’il trouve judicieux de salarier les terroristes qui tuent les civils et, de surcroît, de faire financer lesdits salaires par le gouvernement chargé de protéger ses citoyens contre eux ? Si c’est le cas, risque-t-il de promouvoir la même politique de ce côté-ci de la Méditerranée ?

Car traduite en français, l’exigence macronienne enjointe à Netanyahou est claire : « je veux-et-j’exige que vous donniez à l’Autorité palestinienne la totalité des taxes dues, sans en soustraire les sommes qui servent à financer les meurtres de vos citoyens. »

Quelle tête ferait-il, le Président français, si son homologue israélien exigeait qu’il participe au financement de Daesh ? Ah tiens ? Et s’il s’agissait, précisément, de cela ?

Une fois éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est la vérité (Sherlock Holmes)

L’ambassadeur de l’Autorité palestinienne en France, Salman al-Harfi, a adoré la lettre française rejetée par Israël. Il a ajouté sa baballe au tir sur l’ambulance israélienne, jugeant la politique de l’État hébreu « devenue dangereuse pour la sécurité de la région ». Qu’entend-il par « dangereux » ? En al-Harfi dans le texte, le contraire de « dangereux » n’est pas l’adjectif « inoffensif », c’est une périphrase digne de notre novlangue : « qui transforme l’assassinat de civils juifs en concours d’entrée pour le statut de fonctionnaire ».

Malgré l’échec de Macron à obtenir le maintien de cette compétition, l’ambassadeur palestinien lui a quand même délivré un satisfecit, le créditant d’avoir « déployé de nombreux efforts politiques auprès de l’occupation israélienne pour qu’elle cesse ses « violations » et sa déduction sur les taxes (Palestine Chronicle) ».

Et n’était-ce pas, justement le but du « je » (abréviation de « JE, moi-même, GÉnial JUpiter, JE suis incapable de GÉrer mes électeurs, alors JE donne des GÉniales leçons à plus saGEs que moi. »)

Incendie : un chantage à la revendication ?

Comment se fait-il que l’incendie de Notre-Dame n’ait pas été revendiqué par les groupes islamistes qui, habituellement, s’approprient tout ce qui fait mal à l’Occident, même quand il s’avère, finalement, qu’ils n’y étaient pour rien ? Après tout, il ne coûte pas plus cher d’envoyer un communiqué revendiquant la responsabilité d’un camion-bélier conduit par un-loup-solitaire-aux-antécédents-psychiatriques fonçant sur la Promenade des Anglais que pour accuser Israël d’être responsable des pluies torrentielles qui inondent l’Iran. Alors, aussi bien l’État islamique que les milices iraniennes ne s’en sont jamais privées jusqu’à présent. Qu’est-ce qui les retient, maintenant, de s’attribuer un succès aussi rémunérateur en termes d’image que la destruction de la cathédrale la plus célèbre au monde ?

C’est une bonne question et on remerciera ceux qui la posent, mais pas ceux qui suggèrent des réponses en forme d’autres questions : l’État français a-t-il reçu des revendications dont il aurait oublié d’avertir ses administrés ? Le Président français trouve-t-il plus important de protéger ses administrés contre les attentats ou contre la peur des attentats ? Dans le premier cas, il prendrait des mesures fortes contre les prédicateurs violents sévissant en France et contre la glorification, sur notre sol, d’assassins terroristes étrangers. Il ne le fait pas. Dans le second cas, il minimiserait le danger en devançant les enquêtes par des communications lénifiantes et des instructions pour que lesdites enquêtes se concentrent sur des causes accidentelles. Ah, tiens, qu’est-ce que ça nous rappelle ?

Fais bobo, Islamikaze mon p’tit frère, fais bobo (aux Juifs), j’t’obtiendrai ton lolo

Ou alors, c’est que l’ingénieux stratège qui nous préside a réussi à attendrir les méchants terroristes pour qu’ils se concentrent sur les chrétiens du Sri Lanka. Comment il a fait ? Un coup de génie : en soutenant à fond les gentils terroristes palestiniens, ce qui est sans risque, car ils tuent surtout des Juifs et que les Juifs ont l’habitude qu’on dise les pires saloperies sur eux sans réagir.

Du coup, on comprendrait mieux qu’il ait demandé (ordonné ?) au Premier ministre israélien de « changer sa décision de geler les fonds destinés à l’Autorité palestinienne » alors que, ce qui avait emporté la décision de geler ces fonds avait été, en mai 2018, un décompte fait par le général Kuperwasser. Cet ancien chef de la division du renseignement de l’armée israélienne avait révélé que l’Autorité palestinienne avait versé, pour leurs prestations, aux terroristes (ou à leurs ayant-droits), un milliards de shekels par an au cours des quatre années précédentes (soit 927 millions d’euros en tout).

Aimer c’est détourner les yeux, ensemble, de la même direction

Quand on aime, on ne compte pas et Macron, à défaut d’aimer très fort les terroristes, montre clairement qu’il n’éprouve aucune sympathie pour les Juifs. Alors si sacrifier les seconds, en restituant le nerf de la guerre aux premiers, lui permet d’augmenter sa popularité, il ne voit pas pourquoi il s’en priverait !

Parallèlement, la France continue de vouloir commercer avec la grande démocratie iranienne, qui lutte contre le terrorisme avec une détermination toute macronienne : l’Arabie saoudite, qui a exécuté 100 personnes depuis le début de l’année 2019, dont 37 au cours de la seule journée du 23 avril 2019, s’est fait gravement remonter les bretelles par le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif : « Être membre du groupe des B. – Bolton, Ben Salmane, Ben Zayed et Bibi – assure l’impunité pour tout crime[3] », a-t-il pépié sur Twitter, oubliant que son pays a exécuté, en 2018, presque deux fois plus de condamnés que l’Arabie saoudite (253 pour Téhéran contre 149 pour Riyad (Amnesty).

Cela n’a pas incité le président français à faire pression sur l’une de ces deux démocraties exemplaires, euh, pétrolières.

Ah ouais, d’accord, mais Bibi, lui, il ne peut exécuter personne, vu que la peine de mort n’existe pas en Israël, alors les 400 et quelques prisonniers politiques décapités au sabre ou crucifiés, ils comptent pour du Beur. Ce dont se préoccupe Macron, ce sont les graves manquements de ce bas-monde contre les Droits de l’homme : la suppression du salaire des tueurs de juifs, ça, ça mérite son courroux ! LM♦

Liliane Messika, mabatim.info

[1] Oui oui, celui-là même qui signa les accords de Munich le 30 septembre 1938.
[2] Voir aussi : En 2009, l’agence Reuters s’était déjà penchée sur l’état de fortune des deux fils de Mahmoud Abbas. Cette enquête journalistique avait établi que plusieurs de leurs entreprises, à commencer par le cabinet de relations publiques Sky, avaient signé de substantiels contrats avec l’organisme américain USA Agency for International Development (USAID). Ces contrats s’établissaient à près de deux millions de dollars et visaient notamment à « améliorer l’image des États-Unis dans les territoires ». (le Point)
Logo Liliane Messika[3] Bolton, conseiller à la sécurité nationale du Président américain, Ben Salmane, prince héritier saoudien, Ben Zayed, prince régnant aux Émirats Arabes Unis et « Bibi », diminutif affectueux de Benyamin Netanyahou. (20 Minutes)

4 commentaires

  1. Macron ne peux pas etre soupçonné d etre antijuif, ni d ‘etre niais, il est simplement obligé de remplir ses obligations envers les vrais patrons du pays :
    le qatar , l arabie et les grands patrons français qui font de l or avec les emirs egorgeurs aux pieds trempant dans les petrodollars ; il le fait comme hollande, sarkozy et les autres avant lui, et comme le feront les guignols qui luisuccederont , car ils seront les jouets du systeme « democratique « 

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  2. Comme personne en France n’émet d’avis sur la politique étrangère de Macron (domaine réservé du prince), il pourrait décider de combler le manque à gagner des palestiniens et de l’Iran. Cela ne ferait qu’augmenter le déficit chronique du pays mais passerait inaperçu puisqu’aucune appréciation critique légitime n’est portée sur les échecs de cette même politique…. Décidément quelque soit le parti au pouvoir, les présidents perpétuent les mêmes erreurs!

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    • C’est le Munich quoi ? ;D

      Liliane Messika démontre à chacun de ses articles que faire l’ENA ou Sciences Po est superfétatoire : je pense même que ça les handicape car provoquant chez eux une atrophie cérébrale séquellaire irréversible.

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