Dommage que le ridicule ne tue plus…

nuage-mots.jpg« Tout ce qui est excessif est insignifiant » écrivait Talleyrand

Il vous parle d’un temps où une preuve d’intelligence ne vouait pas encore son auteur au pilori médiatique et où les idées s’échangeaient sous forme de mots et non de citations à comparaître, voire d’explosifs.

Aujourd’hui, les mots n’ont plus cours et dans les cours de récréations comme dans celles des chancelleries, on se bombarde à coup de formules littéralement insensées, c’est-à-dire qui n’ont aucun sens. Attention, il faut quand même qu’elles soient jolies à l’oreille, sinon elles resteraient des onomatopées et n’acquerraient jamais le statut de slogan (synonyme au XXIe siècle : « argument ») que l’on peut dégainer pour faire taire ceux qui osent penser différemment, ou penser tout court.

La Tour de Babel, un bel échec

C’est vrai que la tour qui devait monter jusqu’au ciel n’a même pas atteint la hauteur de celle de Montparnasse, mais on connaît la raison : les patrons ! En effet, dès qu’ils furent titularisés, les ouvriers se mirent à parler des langues différentes et les mots des uns n’eurent plus aucun sens pour les autres, ce qui compromit l’harmonie constructive. Évidemment, le management aurait dû aussitôt se former dans tous ces nouveaux idiomes, afin de ne pas stigmatiser la main d’œuvre étrangère, mais il s’y refusa. Encore un échec imputable au patronat !

Cette défaite a servi de leçon à l’humanité, dont chaque génération améliore quelque chose de la précédente. Aujourd’hui, et d’une, nous pouvons nous enorgueillir de la Grande Bibliothèque et de la Pyramide du Louvre et de deux, le génie français a mis au point une babélisation mono-linguistique : plus besoin de mettre en présence plusieurs langages pour obtenir une incompréhension totale entre les personnes.

Cela a demandé du temps, mais le résultat est impeccable et, après tout, tous les chefs d’œuvre sont des entreprises de longue haleine : regardez Notre-Dame ! Oups, mauvais exemple : la cathédrale de base a été construite du XIIe au XIVe siècle, puis modifiée aux XVIIe et XVIIIe, ensuite bien abîmée pendant la révolution (mais des broutilles comparées à l’incendie d’avril 2019) et réparée au XIXe. Des petits joueurs ! Nous, on nous a promis une reconstruction en cinq ans, hop ! hop ! Alors faut pas nous raconter le temps des cathédrâââleuh !

Construire ou déconstruire, voilà la question

Pour ce qui est du langage, la question ne se pose plus. D’ailleurs, si elle se posait, personne ne la comprendrait. Aujourd’hui le sens des mots change du tout au tout, selon l’individu de qui les prononce. Exemples :

1) « Blanc », dans la bouche d’un boulanger, signifie « fabriqué à partir de farine de blé », dans celle d’un peintre, cela décrit « la somme des couleurs » et dans les éructations d’un nombre croissant d’indigénistes, cela désigne la catégorie des coupables par essence, dont il faut débarrasser la planète.

2) Juif : pour les 14 millions de personnes, sur Terre, qui se définissent comme tels, cela signe l’appartenance à un peuple, à une religion ou aux deux en même temps. Pour les habitants des pays musulmans qui ont été à l’école sur place, c’est un synonyme de « fils de chiens et de porcs ». Ah ! ça y est, l’incompréhension s’installe. Les BIMI (bien intentionnés mal informés) qui nous lisent ne veulent pas croire… Alors voici, spécialement à leur intention, un interlude attendrissant : en mai 2002, la chaîne satellitaire égypto-saoudienne Iqraa, dont la vocation est de « mettre en valeur les aspects de la culture arabe islamique qui inspirent le respect (et) de mettre en lumière le véritable et tolérant islam », a interviewé une fillette de trois ans et demi dans son émission magazine « La Femme musulmane. » Dialogue : « Aimes-tu les Juifs ? – Non. Pourquoi ? – Ce sont des singes et des porcs. Qui a dit ça? – Notre Dieu. Où a-t-il dit cela? – Dans le Coran. »

L’interviewer, souriant (aux anges ?) concluait l’émission en déclarant : « Aucun [parent] ne peut souhaiter qu’Allah leur donne une fille plus croyante que cette petite … Puisse Allah la bénir, ainsi que son père et sa mère. La prochaine génération d’enfants doit être faite de vrais musulmans. Nous devons les éduquer maintenant, alors qu’ils sont enfants, afin qu’ils deviennent de bons musulmans.[1] »

WP Affiche FBBL
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Lorsqu’on parle des pays arabo-musulmans, une mention spéciale doit être accordée aux Palestiniens, qui ne sont pas encore reconnus comme pays, qui ne sont pas intéressés par l’organisation caractérisant un État et qui, s’ils élèvent leurs enfants dans la tradition arabo-musulmane, subordonnent toute activité à l’entretien de la haine des Juifs et d’Israël. Pour eux, l’aspect « fils de singes et de porcs » existe, bien entendu, mais inféodé à un concept plus global et ne souffrant aucune exception : le juif c’est le Mal. Donc, le détruire est une priorité absolue. Exemple entre mille, dans un sermon d’août 2001, Sheikh Ibrahim Madhi, imam de la principale mosquée de Gaza, Sheikh Ijlin, a appelé le peuple palestinien à oublier ses désaccords internes et à concentrer toutes ses armes contre les Juifs : « Les Juifs, les ennemis d’Allah, la nation maudite dans le livre d’Allah, qu’Allah a décrits comme des singes et des porcs, des adorateurs de veaux, d’idoles…[2] »

3) Démocratie : pour les Occidentaux, l’idéal moral, la valeur à l’aune de laquelle se mesure le degré de civilisation atteint par une société. Démocratie suppose égalité des citoyens devant la loi, puisqu’un citoyen = un vote. Pour l’islam, l’idéal moral est l’obéissance à tout ce que Mahomet a prescrit comme étant la volonté d’Allah : les hommes sont supérieurs aux femmes, les musulmans sont supérieurs aux non musulmans et la démocratie est « un poison mortel dont le fondement est impie (…). Frères d’Islam, sachez que nous refusons tous le dogme démocratique impie sans la moindre faiblesse (…). Le mot liberté dresse les groupes humains contre toute autorité, jusqu’à la Sunna de Dieu [la loi d’Allah]. Le mot liberté est au nombre des poisons maçonniques et juifs, destinés à corrompre le monde sur une grande échelle.[3] »

Nier l’histoire, l’archéologie et le réel : un sport breveté palestinien

Chaque année, une nouvelle épreuve est ajoutée aux olympiades du négationnisme. En avril 2019, le Conseil National Palestinien a gagné un score qui sera difficile à battre dans l’épreuve « Déclaration la plus surréaliste. »

A-t-il comparé la planète bleue à une orange ? Meuh non ! On ne parle pas de licence poétique, on parle de déclarations politiques !

A-t-il décrété que la Terre était plate parce que c’était écrit dans le Coran ? Non : ce n’est pas l’OLP, mais le sheikh Abdel-Aziz Ibn Baaz, qui était, au moment de cette fatwa (1993), l’autorité suprême d’Arabie saoudite[4]. 25 ans ont passé, mais la fatwa est toujours d’actualité.

Alors ? On donne sa langue au Shah ?

Le nominé est le Conseil national palestinien – ci-devant organe législatif de l’OLP – qui a comparé « l’idéologie déviante » derrière l’assassinat de centaines de chrétiens par des musulmans lors des attentats-suicides perpétrés au Sri Lanka le dimanche de Pâques à « l’idéologie qui pousse les colons à pénétrer dans la bienheureuse mosquée Al Aqsa à Jérusalem ». Autrement dit, les Juifs qui visitent le Mont du Temple – le site le plus sacré du judaïsme, situé en Israël – font ce que musulmans ont fait aux chrétiens lorsqu’ils les ont massacrés dans plusieurs églises du Sri Lanka à Pâques.

Il faut décrypter, car quand le déni du réel atteint de telles proportions, l’être doué de raison a besoin d’être lesté pour échapper à la bulle de déraison.

Notre-Dame incendiée = Al-Aqsa profanée par le passage de Juifs à proximité

« L’incendie de la cathédrale Notre-Dame – la plus importante création artistique et monument touristique de France – le soir du 15 avril (…) nous fait penser à autre chose : la mosquée bienheureuse Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam et première direction de la prière, est la cible de tirs, d’invasions quotidiennes des sionistes qui la profanent et de fouilles sous et autour de celle-ci qui l’exposent directement à la destruction et au danger quotidien. La capitale palestinienne éternelle, Jérusalem, abrite l’honorable mosquée, l’église du sépulcre, qui est plus importante que la cathédrale Notre-Dame, ainsi que de nombreuses mosquées, églises et monastères également victimes de pillage, de vol et d’expropriation et d’une administration colonialiste par l’État colonialiste israélien… »

À l’instar des damnés à l’entrée de l’Enfer de Dante, ô, vous qui pénétrez ici dans la dialectique palestinienne, abandonnez toute espérance de contact avec le monde rationnel.

Lexique palestino-réel

« la mosquée bienheureuse Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam et première direction de la prière » : Les musulmans ne souscrivent pas unanimement aux revendications de Mahmoud Abbas :

Pour les chiites, Jérusalem ne figure pas dans le Top 5 des lieux saints, qui sont La Mecque, Médine, Najaf, Karbala (aujourd’hui en Irak) et Mashhad (actuellement en Iran). La mosquée Al Aqsa, le soi-disant troisième lieu saint de l’islam, à ne pas confondre avec le Dôme du rocher, est le nom de la mosquée « la plus lointaine » citée dans le Coran à propos du voyage que Mahomet aurait fait en rêve sur sa monture Al Burak. Arrivé à « la mosquée lointaine », il serait monté au ciel où il aurait rencontré les précédents prophètes juifs et chrétien. La mosquée Al Aqsa ayant été été construite après la mort de Mahomet, en 632, ne peut donc pas avoir été celle qu’il a vue en rêve, alors qu’une autre mosquée contemporaine du prophète était effectivement ainsi nommée : d’après Abdullah Muhammad Ibn Omar Ibn Waqid al Sahmi al Aslami (747-823), auteur du Kitab al-maghazi (Wikipedia) (chronique des campagnes du Prophète), « il y avait deux lieux de prière à al-Gi’ranah, village situé entre La Mecque et Ta’if : l’un était « la Mosquée la plus proche » (al-adana), et l’autre, « la Mosquée la plus éloignée » (al-aqsa), où Muhammad priait lorsqu’il n’était pas à La Mecque ». Quant à la direction de la prière, c’est celle de La Mecque, qui peut être l’Est ou l’Ouest, selon le lieu où se trouve celui qui prie.

Jérusalem capitale palestinienne éternelle : Jérusalem apparaît 669 fois dans la Bible et 154 fois dans sa version chrétienne. Et dans le Coran ? Zéro. Zéro sous son nom hébraïque, zéro sous son nom en arabe : Al Qods. Les musulmans effectuent des pèlerinages, dont le plus important, à La Mecque, fait du pèlerin un Hadj. La deuxième ville où les musulmans se rendent en pèlerinage est Médine et les Chiites vont également à Qôm (en Iran). Et à Jérusalem ? Zéro.
Pendant les siècles des différents règnes israélites à Jérusalem (emplacement du Temple choisi par le roi Salomon), la ville a également été la capitale séculière. Pendant les 400 ans de colonisation de la ville par les Arabes (1417-1917), elle n’a jamais été la capitale d’un pays ou même d’une province.

« nombreuses mosquées, églises et monastères également victimes de pillage, de vol et d’expropriation et le règlement colonialiste par l’État colonialiste israélien » :

En 1947, la Palestine mandataire était une ex-colonie de l’Empire ottoman, confiée à la Grande-Bretagne par l’ONU, afin d’y créer un Foyer national juif. On passe rapidement sur le fait que les Anglais, débiteurs d’un petit chef de tribu arabe, qui avait aidé leur Lawrence d’Arabie pendant la première guerre mondiale, lui avaient fait cadeau des trois quarts du territoire confié à leur garde et que donc, depuis 1923, il existait un tout nouvel État dans la région : l’émirat de Transjordanie, devenu le Royaume Hachémite de Jordanie en 1946.

On passe vite, mais on devrait s’arrêter et faire bouffer du foin à l’abruti qui a justifié l’antisionisme dans un commentaire sur Le Figaro en écrivant : « Comment défendre encore Israël ? (…) Les Palestiniens ont perdu 78% de leurs terres en 1948. Ils sont d’accord pour faire leur État sur les 22% restant. Israël leur demande de négocier les 22%. Israël ne veut pas la paix, sinon il y a longtemps que ce serait fait. » Ben oui : les Palestiniens ont perdu 78% de leur terre, non pas en 1948 mais en 1923, quand les Anglais les ont donnés à la Jordanie. Reste 22% pour constituer l’État juif qui devait se trouver sur 100% du territoire et un 2ème État palestinien (un 3ème si l’on compte Gaza, État de facto). Si Israël acceptait de donner les 22% restant, c’est-à-dire la totalité de son territoire plus la Cisjordanie et Gaza aux Palestiniens, ça fait longtemps que la paix serait faite et que les Juifs auraient subi une deuxième Shoah !

Lorsque la démarche onusienne en faveur du Foyer National Juif se concrétisa en 1948 par la déclaration d’Indépendance de l’État d’Israël, le jumeau de l’État Juif, prévu par Maman SDN et Papa ONU, qui devait s’appeler État arabe de Palestine, mourut in vitro : sa marraine Ligue Arabe lui jeta un mauvais sort, refusant la décision impie qui donnait aux hommes, et non à Allah seul, le libre arbitre sur les destinées humaines. Cinq pays arabes attaquèrent bébé Israël et, contrairement à toute attente, leur tentative d’infanticide tourna court : non seulement l’État juif survécut, mais il se retrouva avec une territoire plus grand que le confetti qu’il avait accepté de l’ONU.

Lorsque l’armistice fut signé, la Jordanie annexa la Cisjordanie et Jérusalem, qui eût dû être extra-territorialisée sous tutelle internationale. Nul ne s’offusqua de ce rapt, sauf les Juifs, mais leur pouvoir de nuisance étant inexistant, tout le monde, ONU comprise, se désintéressa de la question. Sous la tutelle hachémite, Jérusalem devint un dépotoir, les dalles des cimetières juifs servirent à construire des latrines et le Mur des lamentations (le seul vestige du Temple de Salomon connu à l’époque) fut utilisé comme décharge à ciel ouvert, interdit aux Juifs.

« Générosité » en hébreu se traduit « imbécillité » en arabe

En 1967, les Israéliens reprirent Jérusalem à la Jordanie et la réunifièrent comme leur capitale. Plutôt que de suivre l’exemple des Jordaniens en expulsant les musulmans et en leur interdisant l’accès à leurs mosquées, ils firent preuve d’humanité et de générosité et laissèrent le contrôle du Mont du Temple au Waqf, l’autorité religieuse jordanienne. Réaction des chancelleries : indignation contre ce crime de lèse-impérialisme onusien et cris d’orfraie pour qu’Israël leur fasse cadeau de sa capitale trimillénaire. Réaction de la Jordanie et de la Ligue arabe : « Quels cons, ces Juifs ! Au lieu de profiter de leur victoire pour nous exterminer, comme l’aurait fait n’importe quel vainqueur normal, ils montrent de la faiblesse. Le message qu’ils nous envoient est donc que cela prendra le temps qu’il faudra, mais on les vaincra et nous, on sera moins bêtes qu’eux, on les exterminera jusqu’au dernier. »

Les pays arabes entourant Israël n’ont toujours pas réussi (ce n’est pas faute d’essayer !), mais ils ont convaincu les antisémites du monde entier que la Palestine, ainsi nommée par les Romains en 70 après J-C, était « le pays des Palestiniens musulmans » depuis Cro-Magnon et que les vestiges historiques juifs qu’on y a déterrés et qui occupent la moitié des archéologues de la planète, sont des contrefaçons made in China.

Depuis 1967, toutes les religions ont pignon sur rue en Israël en général et à Jérusalem en particulier. L’islam est la religion de 20% des citoyens israéliens, qui n’ont pas d’autre choix que de tolérer toutes celles qui sont interdites dans la plupart des pays arabo-musulmans aujourd’hui (c’est-à-dire toutes les religions sauf l’islam).

« Il y a treize Églises officielles en Israël. Le nombre des fidèles de ces Églises varie d’une Église à l’autre. Mais on peut dire que les trois plus importantes en Terre Sainte sont l’Église grecque orthodoxe, l’Église grecque catholique et l’Église catholique de rite latin. Jérusalem est un microcosme du christianisme oriental, puisqu’elle englobe ces diverses Églises, avec chacune sa propre tradition, son rite, son patrimoine, sa spiritualité, son histoire, sa théologie etc. » écrivait en 2014 le Père Rafiq Khoury (Œuvre d’Orient).

« À la veille de Noël, le Bureau central de statistiques d’Israël a fourni des données relatives aux citoyens israéliens de foi chrétienne. Selon les sources officielles consultées par l’Agence Fides, les citoyens chrétiens sont au nombre de 170.000 soit 2 % de la population contre 5 % dans les années 1970 » pouvait-on lire dans La Croix en 2017. La Croix aurait-elle un biais anti-israélien ? Impossible ! Pourtant, on comprend, en lisant cette phrase, qu’il y a moins de chrétiens en Israël en 2017 qu’en 1970. Or dans les années 1970, la population d’Israël n’atteignait pas le million. 5% d’un million, cela fait 50.000 personnes.

Qu’est-ce qui a empêché l’auteur de l’article de préciser que, si son importance relative a baissé, la population chrétienne a cependant été multipliée par 3,4 en moins de 50 ans ?

La guerre ne se définit pas par des actes, mais par ceux qui les accomplissent

Les téléspectateurs palestiniens ont appris le déclenchement d’une guerre de religion menée par les Juifs en regardant l’émission « Une semaine dans la capitale[5] », le jour du 18e anniversaire du départ de la deuxième Intifada (dans le calendrier chrétien) : « La série d’invasions des colons dans la mosquée Al-Aqsa, la bienheureuse, se poursuit. Depuis le début de leurs vacances juives, des milliers d’extrémistes ont souillé son parvis, sous la protection intensive de la police. Ils ont pratiqué des cérémonies talmudiques [juives] et attaqué des fidèles [musulmans] et des murabitin[6]. »

Les murabitin, littéralement, sont ceux qui pratiquent le Ribat. Et le ribat, qu’est-ce que c’est ? Ce sont les combats ou la guerre qu’entreprennent les musulmans pour protéger des terres considérées comme islamiques.

En français, cela s’appelle une guerre, puisqu’il s’agit d’abattre les ennemis par tous les moyens possibles, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul de vivant. Mais vue de la lorgnette musulmane, c’est une entreprise pacifique, puisque l’islam étant religion de paix et de tolérance, rien de ce qui est fait en son nom n’est ni violent, ni terroriste, ni répréhensible.

En revanche, lorsque des Juifs se permettent de fouler le sol du plus sacré de leurs propres lieux saints, ils commettent une profanation de l’espace conquis par les musulmans : « musulman un jour, musulman toujours » est la devise de la religion de paix et de tolérance, qui dynamite les Bouddha et détruit les églises pour les transformer en mosquées.

Du coup, si les conquis reconquièrent leur liberté et marchent sur LEUR territoire, aux yeux des « vrais croyants », ils méritent la peine de mort et les miliciens islamistes se bousculent pour la leur administrer dès qu’ils en ont l’occasion.

Les Juifs qui visitent le mont du Temple ne passent que sur certaines parties de l’esplanade, sous escorte policière pour ne pas y laisser leur peau, et ils n’entrent sous aucun prétexte dans les deux mosquées, Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Mais ça, ce sont des faits, donc des détails négligeables. La vérité, c’est ce que dit Allah dans le Coran, le reste on s’en fout.

La musique adoucit les mœurs d’un islam déjà pacifique

Nos concitoyens ont la détestable habitude de plaquer leur propre grille de lecture sur le reste du monde et de refuser de croire que d’autres ont des valeurs que nous considérons comme des crimes (homophobie, mutilations génitales, soumission forcée des femmes aux hommes, supériorité des musulmans sur le reste de l’humanité, on en passe et des pas plus appétissantes).

Nous sommes un peuple râleur, mais incapable de la moindre action concrète, aussi imaginons-nous que, lorsque des enfants sont élevés en écoutant des comptines qui ordonnent de tuer les Juifs, ou quand des ados écoutent des conseils musicaux sur comment écraser des Juifs, cela ne se traduit pas par des actes.

Par exemple, la chanson « Intifada des voitures », interprétée par le duo Anas Jarabat. Elle a été mise en ligne sur YouTube [7] et sur différents sites. Sur MoslimMan.Rok, elle a été vue 376.000 fois, aimée (likée !) par 25.000 personnes et partagée 18.000 fois le premier mois de sa mise en ligne.

C’est rythmé, c’est joyeux, c’est entraînant, bref, ça fait envie !

Écrasez, écrasez le bébé de 2 mois / C’est comme cela qu’on les aura, / Pour la gloire de la mosquée Al Aqsa, / Nous écraserons les colonisateurs[8] / Écrasez, écrasez les colonisateurs / Que la route devienne un piège / Allah vous aidera, la nation arabe vous appelle / Béni sois-tu Akari Ibrahim [nom d’un terroriste] / Écrasez, écrasez !

On reprend tous en chœur ? LM♦

Liliane Messika, mabatim.info

[1] Iqraa Television, Saudi Arabia/Egypt, May 7, 2002. www.iqraatv.com. traduite par Memri
[2] Palestine Television, Autorité palestinienne, 3 août 2001. Traduction Memri
[3] Ali Belhadj, prédicateur du FIS (Front Islamique du Salut), cité par André Durand in L’islam au risque de la laïcité (Paris, L’Harmattan, 2005).
[4] « Evidence That the Earth is Standing Still », Islamic University of Medina, Saudi Arabia. First edition, p. 23.
[5] Télévision officielle de l’Autorité palestinienne, 30 septembre 2018 – Visible avec traduction sur Palwatch
[6] Les murabitin sont ceux qui pratiquent le « ribat », c’est-à-dire la guerre (pacifique puisque menée par des musulmans) pour protéger des terres considérées comme islamiques.
[7] Paroles en anglais sur Jewishpress
Logo Liliane Messika[8] Nota bene pour nos lecteurs bisounourslandais : « colonisateur » est un synonyme de « juif » en palestinien dans le texte.

5 commentaires

  1. Bravo Liliane pour ce cours d’histoire. Hélas si le ridicule ne tue pas, le mensonge, lui, est assassin. Et il trouve toujours de nombreux complices dans les médias (Cf. Affaire Al Dura).
    Marc

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  2. Non ! Le ridicule ne fait plus peur à personne, on s’y complait même, et on nage dedans comme dans un marécage souillé, avec un plaisir malsain.

    Cela ne s’arrête pas au ridicule d’ailleurs, Les États, les Organismes comme l’ONU et les nombreuses ONG, savent très bien, qu’elles ne fonctionnent qu’avec la mauvaise foi et le deux poids deux mesures. Cela ne les gêne en rien, ces gens… Puisque la moralité s’est envolée avec tout le reste.

    Cela en est arrivé à un point, que l’on se croirait vivre maintenant dans une autre dimension.

    Allo, la Terre ! Réagissez !

    – Pourquoi donc ? Nous poursuivons nos buts ! Laissez-nous donc transformer la Terre et en faire un enfer !

    Voilà, il y a les malfaisants actifs et souvent bêtes et ignorants, et ceux qui les laissent faire en jouissant, puisque tout ce qui arrive est désiré par eux, qui gouvernent, informent, et profitent des propagandes mensongères pour aboutir, même s’il le faut, à la fin du Monde !

    Pourvu que :

    L’on se débarrasse de ce peuple spécial, qui décidément depuis des millénaires ne veut pas se laisser exterminer. Pourtant il y a bien des empires qui ont disparus ? Que ce bouc émissaire est donc têtu…

    Gardons la Foi.

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  3. Encore bravo à Liliane pour ce pamphlet !
    Sans viser ontologiquement les musulmans, il faudrait quand même que l’islam accepte de s’allonger sur le divan du psychanalyste. Et se poser la question suivante : qu’est-ce qui coince dans ma religion et qui fait que je sois si peu sûr de sa pertinence et de sa valeur pour que je m’en prenne à ce point aux juifs et aux chrétiens ?Pourquoi ai-je besoin de l’imposer de façon totalitaire plutôt que de laisser les hommes y adhérer spontanément ? Serait-ce en raison de lacunes intrinsèques ? De son impossibilité à évoluer ? De sa nature politique et martiale intriquee à sa nature religieuse ? Autant de questions à résoudre pour les réformateurs futurs de cette religion. Il en existe pourtant déjà mais qui les connaît, qui les diffuse ?

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  4. L’autre jour, je regardai sur une chaine une émission sur Toutankhamon, le pharaon. Le commentateur y évoquait la « palestine ». Question, comment peut-on parler de « palestine » alors que ce terme est apparu quelques dizaines de siècles plus tard. Qu’à voulu donner à penser ce commentateur ? Que la « palestine » existait déjà du temps des pharaons ? Voilà le genre de mensonges qu’on peut entendre, et pas dans la bouche d’ignorants, mais de soit-disant « historiens ». Qui va rétablir le chronologie des faits ?

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