Sibeth et Jean-Luc au dîner dé‑confinement

sibeth-ndiaye.jpgSibeth est lâchée

Vous l’aviez cauchemardé ? Sibeth l’a fait. Même Audiard n’aurait pas osé ! On ne l’a pas inventé, la preuve : une image vaut parfois mille mots et un mot de Sibeth disperse mille maux sur le Net.

 

Ne tirons pas sur l’ambulance. Certes, Sibeth a revendiqué de mentir, quand il le fallait, pour défendre son président. C’est donc le conducteur de l’ambulance, pas le véhicule, qu’il convient de rouler dans le goudron et les plumes pour mise en danger de l’esprit d’autrui.

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Débouchés recherchés pour une très bouchée

Un subtil analyste de la politique française (Modeste Monmari) a remarqué que Patron, le macron de la Sibeth, devait déjà être en train de chercher un fromage pour y recycler sa porte-casseroles, car après lui, pour elle, point de salut. La raclette d’ambassadrice des Pôles ayant déjà été grillée, on a cherché dans les petites annonces de Pôle Emploi s’il existait un placard à ses mesures.

Le Syndicat Professionnel des Mille-Pattes (SPMP) recherche une 5ème roue pour son balai-brosse, mais la candidature implique d’avoir roulé sa bosse. Elle peut toujours tenter le coup en arguant d’une équivalence : avoir beaucoup roulé les Français dans la farine. Mais cela suffira-t-il à convaincre un employeur ?

En revanche, poinçonneuse des Lilas semble un job plus abordable. Rappelons à la génération Navigo qu’il fut un temps où, pour voyager dans les souterrains, on présentait un ticket (un petit rectangle de carton) que le contrôleur trouait d’un geste habile de son instrument perforateur.

M’enfin ! Ni les tickets ni les poinçonneurs n’existent plus ! Justement. Tant qu’on ne remet aucun ticket en circulation, la poinçonneuse unique du métro parisien pourra donc doubler son activité avec celle de « curiosité touristique multicolore », sans conduire la RATP à la faillite.

Pour le Ronchon Massimo, la faillite doit être nationale

Un autre humoriste, qui a raté de peu un succès national, essaie de faire son come-back. Non, ce n’est pas Dieudonné, quoique… Il s’agit d’un de ses proches idéologiques. Ils visent tous deux à détruire la société et à exterminer les Juifs. Leur public commun est farouchement anti-sysssstème, tout en vivant des libéralités de sa branche Aides Sociales.

Dans l’optique de son retour en haut de l’affiche, Jean-Luc Ronchon a ressorti ses classiques vintage, comme « No Pasaràn », « CélafautauCrif » et « Les aristocrat’à la lanterneuh ».

Recycler le vintage, c’est écolo et tendance

Celui qui veut faire table rase de la Vème république table, avant tout, sur deux succès qui lui ont presque valu de figurer en finale d’un radio crochet historique. Rappelez-vous :

Je sais un ami qui est vraiment gentil,
Il est drôle et fou, mais quand j’ai des soucis
Je vais le chercher, où il s’est caché
Je suis sûre que vous le connaissez :
Il voyage beaucoup depuis très très longtemps
Il a fait rire nos mères et nos grands-parents
C’est un bon garçon, mais un polisson
Et quand il arrive on crie son nom :

C’est Jean-Luc, c’est Jean-Luc
Avec son drapeau noir
Ses gros sourcils et son bâton
C’est Jean-Luc, c’est Jean-Luc
Gravé dans la mémoire
Des petites filles et des petits garçons
C’est Jean-Luc, c’est Jean-Luc
Qui cogne les gendarmes
Avec son compagnon Gnaffron
C’est Jean-Luc, c’est Jean-Luc
Qui nous fait rire aux larmes…

Paroles et musique de Jean-Jacques Debout (YouTube).

Pour la génération Adèle, euh… C’était après les dinosaures et l’invention de l’électricité, mais avant YouTube et même Google.

Quant au tube inoubliable qu’il veut absolument voir remonter en tête du Top 50, ré-écoutons-le :

Mes copains sont tous en cabane
Ou à l’armée ou à l’usine
Y se sont rangés des bécanes
Y’a plus de jeunesse, tiens ça me déprime
Alors pour mettre un peu d’ambiance
Dans mon quartier de vieux débris
J’ai groupé toutes mes connaissances
Intellectuelles et c’est depuis

Que j’suis un parti insoumis
À moi tout seul
Un par-ti in-soumis
Qui s’fend la gueule

Je suis le chef et le sous-chef
Je suis Hugo le rigolo
J’suis Castro Raùl et Fidel
J’suis Jean-Marie le grand costaud
Y’a plus de problème de hiérarchie
Car c’est toujours moi qui commande
C’est toujours moi qui obéit
Faut de la discipline dans une bande

Paroles de Renaud Séchan, musique de François Pierre Camille Bernheim (YouTube).

Oui, Renaud Séchan, c’est Renaud tout court, celui dont vos parents ont acheté le nouvel album sorti en novembre 2019, juste avant le Covid du même numéro.

Pourquoi pas son nouveau single ?

Jean-Luc revendique de scier vert, c’est pourquoi il recycle ses vieux succès. Mais il a aussi pondu deux inédits, lancés en ligne sur Youtube, le 17 avril 2020. Trop tard pour être identifiés comme des Poissons du mois, trop tôt pour remplacer le défilé du 1er mai. Le mauvais timing, c’est son drame, à Jean-Luc : en 1917, il aurait fait un tabac. En 2020, le tabac est interdit depuis une génération !

N’empêche, un nouvel album, ça s’écoute, même si c’est au deuxième degré, comme La danse des canards. Premier titre, « Autocritique ». Ça promet et on n’est pas déçu : « ils sont tellement nuls et que cela s’est tellement vu, que quoi qu’ils disent, ils ne s’en sortiront pas. … Ton programme est totalement dépassé, tout comme ton idéologie et cette façon de faire de la communication à tout propos, au lieu de se consacrer aux forces populaires. » Pourquoi il parle de lui à la 3ème personne du pluriel, puis à la 2ème du singulier ? Il veut aussi remplacer Alain Delon ?

Au verso du 45 tours, il y a « Programme », qui explique : « Il faut planifier, planifier, planifier, et non pas croire que le libre-marché et la libre-motivation des individus va suffire. C’est un collectivisme philosophique, pratique, matériel, politique, spirituel qu’il nous faut. (Europe1) »

Oups, le Mélucho fan club nous signale une erreur : le titre exact du premier morceau n’est pas « Autocritique ». Ça rassure les grammairiens et inquiète tous les autres. Comment s’appelle vraiment cette rengaine ? « Macrono-critique. » Okeyeu… Et le deuxième, on l’a bien nommé ? Oui et il est premier degré !

Un pays en voie de sous-développement

Mélenchon a en vue un premier plan quinquennal pendant lequel on fabriquera des chaussures gauches et un deuxième qui sera consacré aux chaussures gauches. Non, ce n’est pas une coquille. D’abord les petits pères des peuples sont immunisés contre l’erreur et ensuite, on fabriquera deux fois des chaussures gauches parce que la droite, Méluche, il est contre.

Son remake du programme de 2017 montre qu’il a de la suite dans les idées, mais un déficit d’attention et d’observation : le Venezuela, qui est son modèle, révolutionné par son âme-sœur Chavez et maintenant dirigé par son âme-cousine Maduro, a planifié, planifié, planifié, n’a pas cru au libre marché et encore moins à la liberté des individus. Il pratique un collectivisme philosophique, pratique, matériel, politique, dont le seul aspect spirituel est que ce qui est à chacun est à Maduro et ce qui est à Maduro est à Maduro.

La République Bolivarienne du Venezuela est la première puissance énergétique mondiale en termes de réserves de pétrole (302 milliards de barils, plus que l’Arabie saoudite ![1]) Le pays est riche d’autres matières premières, d’une importante diversité géographique et d’une des plus grandes mégadiversités au monde. (C’est-à-dire sur le territoire duquel on trouve la majorité des espèces, ce qui en fait l’un des plus riches de la planète en matière de diversité biologique). L’inflation y est montée à 1 000 000 % en 2018. Depuis 2010, le PIB baisse d’environ 20% par an et plus d’un million de citoyens ont déjà fui vers les pays voisins, provoquant chez eux des graves difficultés économiques et une catastrophe humanitaire pour les réfugiés. Transparency International classait, en 2019, le Venezuela au 173ème rang sur 180 pays étudiés. La France était 23ème (Transparency Intl). Mais la France est (pour l’instant) une « démocratie imparfaite » alors que le Venezuela est un « régime autoritaire à parti unique ».

Mélenchon a la recette pour nous faire suivre le même chemin. À nous de l’élire Top Chef. Ou pas !

Ho ! Manu ! Tu descends ?

Pas Manu, Monsieur Emmanuel, respect, quoi !

Et pas une descente, une chute ! Pour ralentir l’une et l’autre, fini le rap à l’Élysée pour le 14 juillet, fini le tripotage de jeunes Blacks qui font des doigts d’honneur, l’heure est à Clémenceau et au Covid.

Comme il avait oublié les armes pour la guerre, les masques pour le Covid et les Français pour la réélection, il a fallu qu’il se réinvente, Emmanuel.

Il a trouvé comique involontaire, parce que humoriste tout court, ça ne s’invente pas : il faut avoir un don en plus de la pratique. Il a aussi réinventé la censure, histoire de montrer que Sibeth n’invente pas toutes les bourdes qu’elle twitte.

Ce n’est pas un gag : le Service d’Information du Gouvernement a vraiment mis en ligne un site Spécial Covid qui, au lieu d’informer les Français, leur indique quels médias croire et quels médias éviter. Ce n’est pas compliqué : les premiers délivrent une info juste et les seconds sont injustes avec Manu.

Dis-moi comment tu te justifies et je t’invite (ou pas) à mon dîner

« On a quand même des gens hospitalisés parce qu’ils ont lu qu’on pouvait soigner le Covid avec de l’eau de javel ou de la cocaïne (Yahoo News) » explique le service de Sibeth pour protéger son patron de la mort par ridicule (qui de toute façon ne tue plus). Il faut comprendre que les Français sont si bêtes, qu’on doit trier les infos, sinon ils gobent n’importe quoi. Par exemple qu’on a assez de masques pour les 67 millions d’entre eux. Et puis deux jours après, que les masques ne servent à rien. Et ensuite que Sibeth est trop bête pour en mettre un correctement. Oups, ça c’est vrai. Qu’elle est si bête ou qu’elle l’a dit ? Verbatim : « Vous savez quoi ? Je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire : ‘Je suis une ministre, je me mets un masque’, mais en fait, je ne sais pas l’utiliser », a-t-elle expliqué, tentant de justifier pourquoi « les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde. Parce que l’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque, on a du virus sur les mains ; sinon on en a une utilisation qui n’est pas bonne, et ça peut même être contre-productif. (Twitter) » Rassurons-nous, Sibeth dit aussi : « Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, le gouvernement travaille à garantir à l’ensemble de nos concitoyens l’accès aux informations les plus fiables possibles, en temps réel. (le Figaro) » Est-ce que ceux qui meurent de rire en entendant cela sont comptabilisés dans les victimes du coronavirus ?

Y a des gens qui ont lu qu’on devait boire de l’eau de javel ?

« Incrédibeule », comme on dit, quand on cite Trump. La presse française, unanime, a dit et répété que le Président américain avait conseillé de boire de l’eau de javel pour guérir du virus. Et aucun fact-checker hexagonal n’a trouvé que ça méritait de vérifier ses sources, tellement l’image du 45ème président des USA comme débile mental est inscrite dans l’inconscient collectif français.

Qu’est-ce qu’il a dit, réellement, Trump ? Qu’il est aussi bête que Sibeth ? Verbatim : « Je vois que le désinfectant, il élimine le virus en une minute. Et y a-t-il un moyen de faire quelque chose de ce genre, par injection à l’intérieur ou quelque chose comme un nettoyage ? Parce que vous voyez le virus pénétrer dans les poumons et ça fait une pression énorme sur les poumons, donc il serait intéressant de vérifier cela.(REV) »

Alors s’il a juste posé une question, pourquoi tout le monde dit qu’il a conseillé de boire de l’eau de javel ? Parce que s’il ne l’a pas dit, il aurait pu le dire, ou le penser, ou penser que si quelqu’un d’autre le disait, peut-être qu’il serait d’accord avec lui…

Heureusement, le nouveau site de Sibeth est désormais là, propre comme un bandeau lavé à l’eau de javel, pour nous masquer les faits avec du FPP2 et nous bercer de contes de fées ! CA♦

stylo-plume attcCécile Attal, MABATIM.INFO

[1] www.opep.org, article Venezuela Facts and figures

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2 commentaires

  1. Comme dit le dicton : Qui s’assemble se ressemble.
    La Si-Bête est à l’image de son patron, le Micron.
    Il sera difficile de battre ce gouvernement de bras cassés et de dégénérés.
    Attendons la fin du massacre dans les hôpitaux et du génocide dans les maisons de retraite pour exiger que ces clowns rendent des comptes sur toutes leurs erreurs, mensonges et manipulations.
    Nous ne connaissons toujours pas les raisons pour lesquelles le nombre de morts ne baisse pas, les manipulateurs aux commandes utilisent toutes sortes d’astuces pour ne pas fournir des renseignements honnêtes, ils nous gavent avec des lits disponibles en plus, et des malades en moins.
    Nous nous souviendrons pour toujours des âneries du Micron et de sa bande de clowns…..

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  2. elle est tellement immunisée par sa bêtise, que tout ce qui sort de son cerveau peut-être injecté à la populace!!!! je ne sais pas où il est allé chercher des « bubons » de cet acabit, mais le réveil va être terrible!!!!!

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