Union sacrilège de la fleur de lys et du croissant
La politique arabe de la France remonte à loin. Il en a déjà été question au temps de François 1er. Ce roi de France qui a laissé une image de bâtisseur et de symbole de la Renaissance était en guerre avec l’empereur Charles Quint, roi d’Espagne et souverain du Saint Empire Romain Germanique. Ils étaient rivaux pour la suprématie européenne. Les batailles se succédaient. Charles Quint luttait aussi contre Soliman le magnifique, sultan de l’Empire ottoman en pleine expansion. Les pirates barbaresques terrorisaient les côtes méditerranéennes. l’Empire ottoman était arrivé aux portes de Vienne. Pour prendre Charles Quint à revers, François 1er, en difficulté après la défaite de Pavie, fit alliance avec l’Empire ottoman de Soliman le magnifique, « l’union sacrilège de la fleur de lys et du croissant ». Ils signèrent le traité dit des Capitulations qui permit à la France de créer des comptoirs dans les pays arabo-musulmans favorisant ainsi le commerce et la politique sur le pourtour de la Méditerranée.
Ce traité prendra fin après deux siècles et demi, avec l’expédition de Bonaparte en Égypte de 1798 à 1801. La France voulait alors couper la route des Indes à l’Angleterre. Bonaparte, devenu Napoléon 1er, prit le parti de Mehmet Ali, le pacha d’Égypte contre le sultan turc.
L’affaire de Damas
En 1840, avec l’Affaire de Damas, l’antisémitisme prit une dimension politique. Un prêtre français et son domestique avaient disparu. Le consul français à Damas, le comte Ulysse de Ratti-Menton, défenseur de l’Église, accusa sur dénonciation la communauté juive de crime rituel. Le gouverneur musulman arrêta les juifs et les fit torturer pour obtenir des aveux. Certains furent assassinés, les enfants furent pris en otage et la communauté entière fut victime de pogroms. Cette affaire fit grand bruit en Europe. Il y eut une campagne contre les Juifs dans la presse française. L’affaire fut à l’origine de l’Alliance Israélite Universelle.
Adolphe Thiers, le premier ministre français et le quai d’Orsay dont dépendait le consul prirent le parti du comte de Menton. Sir Montefiore, Adolphe Crémieux et Salomon Munk, délégués par les institutions juives auprès du pacha Mehmet Ali et du sultan Abdülhamid, parvinrent à apaiser les violences. Mais l’affaire laissa des traces et apparut comme un prélude à l’affaire Dreyfus. Le ministre syrien de la défense sous Hafez et Bachar el Assad, Mustafa Tlass, considéré dans le monde arabo-musulman comme le spécialiste du « meurtre rituel juif » a continué à répandre cette rumeur de crime rituel à Damas[1]. Écarté du pouvoir par Bachar el Assad, il se réfugia à Paris en 2012, il y décéda en 2017.
Second Empire, 1850.
Napoléon III rêvait de constituer un empire avec un royaume arabe d’Alger à Bagdad dominé par la France. Son projet était de réaliser une région arabe autonome avec Damas pour capitale et à sa tête Abd el Kader. Mais celui-ci refusa.
Napoléon III déclara à Alger le 5 mai 1865 :
« Qui sait si un jour ne viendra pas où la race arabe régénérée et confondue avec la race française ne retrouvera pas une puissante individualité semblable à celle qui pendant des siècles l’a rendue maîtresse des rivages méridionaux de la Méditerranée ? »[2].
Le conseiller intime et interprète de l’Empereur était Ismaïl Urbain, saint-simonien converti à l’Islam et militant arabophile.
La mode de l’Orientalisme déferla sur la France. La défaite contre la Prusse en 1870 mettra un terme aux ambitions de l’Empereur, mais pas aux appétits arabes de la France.
La troisième république vit l’explosion en France de l’antisémitisme avec l’Affaire Dreyfus de 1894 à 1906.
1914-1918. Première guerre mondiale
Les empires centraux, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Empire ottoman furent vaincus par la Triple Alliance de la France, l’Angleterre et la Russie. Cette dernière fut mise à l’écart à la révolution de 1917. La Société des Nations a donné mandat en 1920 à l’Angleterre et à la France pour administrer ce qu’on appelait les Territoires Ennemis Occupés, c’est-à-dire les territoires du Levant jusque-là occupés par la Turquie à présent vaincue et démantelée.
Le Royaume Uni reçut mandat sur l’Irak et la Palestine. Fidèle à sa théorie de diviser pour mieux régner, il joua alternativement les Juifs contre les Arabes et réciproquement, les Arabes modérés partisans du député de Jérusalem Ragheb Nashashibi contre les nazis arabes qui avaient à leur tête le puissant chef de clan Amin el Husseini. Soi-disant pour calmer les émeutes provoquées par Amine el Husseini[3], les Anglais nommèrent cet agitateur nazi grand mufti de Jérusalem, autorité religieuse et politique suprême.
La France obtint mandat sur la grande Syrie qui incluait le Liban. Pendant que les Anglais préparaient la guerre en Palestine et en Irak, les Français faisaient ce qu’il fallait pour déstabiliser la Syrie et le Liban lesquels furent divisés entre l’État du Grand Liban, l’État des Alaouites, l’État d’Alep et l’État de Damas, prélude aux guerres à venir au Liban et en Syrie.
Deuxième guerre mondiale
Le grand mufti Hajj Amin el Husseini, admirateur d’Hitler fomenta les émeutes contre les Juifs et les Britanniques en Palestine. Il participa au coup d’état nazi de Rashid Ali Al-Gaylani en Irak, le 1er avril 1941, qui se termina par le pogrom de Farhud au cours duquel plusieurs centaines de Juifs furent tués ou blessés. Les Allemands qui soutenaient le coup d’état demandèrent l’aide de la France de Vichy qui disposait d’une armée au Levant. Les Anglais firent capoter le coup d’état et chassèrent les pétainistes avec les Forces Françaises Libres lors de la Campagne de Syrie.
Husseini fut exfiltré d’Irak par l’Allemagne. Il créa deux divisions SS musulmanes qui commirent de nombreuses exactions et mit au point avec l’aide des nazis un projet pour l’extermination des Juifs du Moyen-Orient. Ce projet ne vit pas le jour. La défaite des Allemands à El Alamein empêcha les nazis d’envoyer l’unité « Einsatzkommando Ägypten[4] », pour réaliser ce noir dessein.
Après la guerre, Amin el Husseini fut recherché comme criminel de guerre. Arrêté par les Français, il fut protégé par le Général de Gaulle qui refusa de le livrer au tribunal de Nuremberg (il était populaire chez les arabes). Il fut traité comme réfugié politique d’honneur. En septembre 1945, il quitta tranquillement la France pour l’Égypte où il accueillit les dignitaires nazis réfugiés.
29 novembre 1947, vote à l’ONU pour la création de l’État d’Israël
L’adoption de la résolution nécessitait l’obtention des deux tiers des voix. Les votes préliminaires donnèrent : le premier 25 voix pour, 13 contre et 19 abstentions ; au deuxième, après une pression américaine il manquait encore une voix. La France n’était pas favorable, elle s’était abstenue. Elle voulait retrouver sa splendeur perdue et voyait son avenir avec les pays arabes. Elle ne croyait pas en l’État d’Israël.
Il a fallu les menaces du président des États Unis, Harry Truman, de cesser l’aide économique à la France et l’ordre du ministre des affaires étrangères, Georges Bidault pour qu’au troisième vote, la France consente à voter pour la création. Le 29 novembre 1947, la résolution 181 sur le plan de partage fut adoptée par l’Assemblée Générale[5]. Les Juifs l’acceptèrent, les Arabes la refusèrent.
La France de Vichy considérait que les sionistes étaient manipulés par les Britanniques. De 1946 à 1952, René Neuville fut Consul Général à Jérusalem. Il avait auparavant été nommé par le gouvernement de Pétain à Alger et Tunis. Ses mises en garde sur la Palestine au gouvernement français frisaient l’antisémitisme[6].
Déclaration d’indépendance d’Israël
La déclaration d’indépendance de l’État d’Israël par David Ben Gourion, le 14 mai 1948, fut suivie immédiatement par l’invasion du jeune état par six armées arabes. En juin, il ne restait du pays qu’une mince bande de terre. Pendant vingt-huit jours, la Légion arabe de Transjordanie, armée par la Grande Bretagne et commandée par l’Anglais Sir John Bagot Glubb dit Glubb Pacha, bombarda la vieille ville de Jérusalem. Une trêve fut imposée par l’ONU, puis les hostilités recommencèrent. Les Israéliens, réorganisés, prirent l’avantage sur tous les fronts et repoussèrent toutes les armées arabes à l’exception de la Légion arabe. La Transjordanie devenue Jordanie annexa la Judée et la Samarie et l’Égypte annexa Gaza.
La France s’est gardée d’intervenir dans cette première guerre israélo-arabe. La diplomatie française était divisée entre les partisans d’Israël issus de la résistance, les pro-arabes du Quai d’Orsay, le ministère des affaires étrangères qui cherchait à faire oublier le vote français à l’ONU et les fidèles du Vatican qui refusaient que les lieux saints tombent dans des mains juives ou arabes[7].
Bien qu’elle ait finalement voté pour le plan de partage, la reconnaissance par la France de l’État d’Israël fut une nouvelle étape difficile[8]. Contrairement aux États Unis et à l’Union soviétique qui le reconnurent dès sa déclaration d’indépendance le 14 mai 1948, la France hésite. Les mêmes arguments qui la poussaient à s’abstenir sur le plan de partage la conduisaient à différer la reconnaissance. Israël souhaitait des relations avec la France où elle comptait de nombreux amis mais la France craignait plus que tout de s’aliéner les pays arabes. Elle continuait à peser le pour et le contre et à craindre les réactions arabes. Finalement, en mai 1949, un an après sa création, la France laïque, fille ainée de l’église, reconnut de jure « le gouvernement de Tel Aviv », à condition de garder ses nombreuses propriétés ecclésiastiques en Israël et de rester la gardienne des Lieux Saints. Certains sites tel le tombeau des rois[9] sont encore aujourd’hui cause de conflit.
La lune de miel des années 1950
Parenthèse dans l’histoire, la lune de miel des années 1950. La classe politique issue de la résistance est au pouvoir en France. Cette période sera l’âge d’or des relations franco-israéliennes. D’autant qu’en Égypte progressait le panarabisme. Nasser s’armait intensivement. Il voulait reconstituer sous son autorité l’Empire ottoman avec le Maghreb et le Machrek et régler définitivement la question d’Israël. Les bruits de bottes étaient devenus assourdissants. Nasser nationalisa le Canal de Suez. En même temps il soutint, contre la France, le FLN, front de libération nationale de l’Algérie. La France avait besoin de l’aide d’Israël et du Mossad.
La crise de Suez de 1956
La France et la Grande Bretagne voulaient faire tomber Nasser. Elles ont associé Israël, menacé dans son existence, à leur projet. Ce fut la crise de Suez. Le 29 octobre 1956 les Israéliens passèrent à l’offensive. En un jour et demi, la défaite militaire égyptienne fut totale. Mais les Russes et les Américains s’opposèrent à cette expédition et exigèrent le retrait des Français et des Anglais. Ceux-ci s’exécutèrent, humiliés. La victoire militaire s’était transformée en défaite politique. Pourtant, Guy Mollet, le chef d’état français écrira plus tard que sa plus grande fierté était d’avoir sauvé Israël[10]. La coopération entre la France et Israël n’aura jamais été aussi étroite. Le général de Gaulle, élu président en 1958, mit fin à cet âge d’or en 1961. Cette parenthèse avait été rendue possible par la mise à l’écart du Quai d’Orsay décidée par Guy Mollet pour poursuivre sa politique du Proche-Orient.
En 1961, le Mossad avertit le général de Gaulle d’un attentat contre lui préparé par l’OAS. Le président français reçut Ben Gourion avec cette fameuse expression : « Israël, notre ami, notre allié ». Dans le même temps, il décidait de réévaluer la position française au Proche-Orient et confia cette tâche au ministre des affaires étrangères, Maurice Couve de Murville. Décoré sous Pétain de l’ordre de la Francisque, celui-ci avait été chargé par Vichy de réduire l’influence juive dans l’économie française. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, il fut envoyé par le chef de cabinet de Pierre Laval, auprès du général Giraud. D’Alger il rejoignit de Gaulle. Avec ses amitiés arabes, il mit en place la diplomatie gaullienne chère aux fonctionnaires du Quai d’Orsay : face aux blocs américain et soviétique, il aspirait à créer un troisième bloc composé de l’Europe et des pays arabes. Et bien entendu, le pétrole était également un objectif géopolitique essentiel. Israël, « l’ami, l’allié » était considéré comme un obstacle.
Juin 1967, Guerre des six jours.
La France était préoccupée par la vague de tornades sans précédent, force 5, avec des vents à 230 km/heure qui avaient ravagé le nord du pays. À 4000 kilomètres de là, une autre tempête se préparait.
La guerre commença par des tirs d’obus sur les villages agricoles israéliens depuis le plateau du Golan, où était positionnée l’armée syrienne. Les infiltrations palestiniennes se multiplièrent, souvent meurtrières. Le Président égyptien Nasser déclara qu’il allait rayer Israël de la carte et jeter tous les Juifs à la mer, Oum Kalsoum, la célèbre chanteuse le répétait en boucle sur les radios, égyptiennes et arabes. Le 16 mai 1967, les troupes égyptiennes traversèrent le canal de Suez et entrèrent dans le désert du Sinaï, avançant rapidement vers la frontière israélienne. Nasser demanda à l’ONU de retirer ses forces d’interposition, l’ONU obtempéra dès le 19 mai. Le 22 mai, l’Égypte ferma le Détroit de Tiran au commerce israélien, coupant la seule route d’Israël vers l’Asie et l’Iran, son principal fournisseur de pétrole de l’époque. Il s’agissait d’un casus belli. Le 4 juin, une alliance militaire entre l’Égypte, la Syrie, la Jordanie et l’Irak était constituée. Rien ne semblait pouvoir stopper la volonté guerrière des voisins d’Israël. Le 5 juin, Israël anticipa l’agression ennemie et, en six jours, défit les armées arabes.
Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, les relations de la France avec Israël avaient bien changé. Le général de Gaulle, pour resserrer les liens avec les pays arabes avait donné l’ordre de cesser de coopérer avec Israël[11]. Ayant déclaré qu’il donnerait tort au premier qui fera parler les armes, il considéra qu’Israël avait déclenché les hostilités. Qui veut noyer son chien… Le fameux discours gaullien et sa célèbre phrase sur le « peuple juif sûr de lui et dominateur » entérina moralement la rupture entre Israël et la France.
Conférence de soutien aux peuples arabes puis guerre de Kippour
Une Conférence internationale de soutien aux peuples arabes se tint au Caire du 25 au 28 janvier 1969. La France y participait avec trente-six pays européens et arabes. Parmi les résolutions, il fut décidé d’« éclairer l’opinion publique mondiale, tenue dans l’ignorance et la confusion par la propagande mensongère d’Israël et ses alliés ». La quinzième résolution, la plus importante, car à l’origine de la politique euro-arabe, détermina l’évolution et les options pour les trente ans à venir en ce qui concerne la stratégie internationale de l’Europe, sa politique arabe et anti-israélienne ainsi que sa politique migratoire méditerranéenne avec l’accueil des immigrés musulmans dans la Communauté européenne. Cette résolution déclarait que « La conférence décide de former des groupes parlementaires spéciaux là où ils sont inexistants et d’utiliser la plate-forme parlementaire pour promouvoir le soutien au peuple arabe et à la résistance palestinienne ».
Pour avoir révélé ces faits, l’historienne Bat’Yeor s’est trouvée ostracisée et accusée d’être d’extrême droite.
La guerre de Kippour fut déclenchée en octobre 1973 par l’attaque surprise d’Israël par l’Égypte et la Syrie. Le ravitaillement en armes de ces pays était assuré de façon incessante par les soviétiques. Quand, pour équilibrer la situation, les israéliens obtinrent l’aide en armement des États-Unis, opération « Nickel grass », l’Europe interdit aux avions américains le survol de son territoire[12]. Michel Jobert, qui avait pris sous Pompidou la direction du Quai d’Orsay, œuvra en ce sens. Il déclara en 1974, après la guerre de Kippour : « Est-ce que tenter de remettre les pieds chez soi constitue forcément une agression imprévue ? » Il affirmait ainsi que pour lui la terre d’Israël appartenait aux Arabes et que leur guerre était légitime. Il promut le « dialogue euro-arabe » qui couvrait de nombreux domaines, politique, culturel, économique, stratégique ainsi que l’immigration. En réalité sa finalité était la délégitimation d’Israël[13]. Michel Jobert avait écrit un roman sur sa ville natale de Meknès au Maroc, les Juifs qu’il présentait étaient tous odieux. Peut-on parler d’antisémitisme ? Dans son livre « politique arabe de la France » l’historien David Price-Jones le laisse entendre.
Ministres français des Affaires étrangères
À partir de 1958, sous de Gaulle, tous les ministres français des affaires étrangères appliqueront la même politique pro-arabe. Depuis, le Quai d’Orsay, les ministres et les chargés de mission ont toujours été férocement anti-israéliens et acteurs du développement de l’entrisme islamique en Europe.
Sous de Gaulle, Maurice Couve de Murville ; sous Pompidou, Michel Jobert ; sous Giscard, Hervé de Charrette et Jean-François Poncet ; sous Mitterrand, Claude Cheysson, Roland Dumas et Hubert Védrine ; sous Chirac, Jean Sauvagnargues et Dominique de Villepin ; sous Hollande, Laurent Fabius, parmi bien d’autres.
Tous ont favorisé les valeurs islamiques défendues par les obscurantistes arabo-musulmans, au détriment des valeurs démocratiques des Lumières.
« Israël parenthèse de l’Histoire »
Villepin, ministre de Chirac, interviewé par le directeur du Monde Jean-Marie Colombani, « aurait » déclaré à propos de l’État d’Israël, que « l’État d’Israël est une parenthèse de l’Histoire, il sera amené à disparaître » M.de de Villepin n’a jamais démenti cette déclaration.
Lorsque le diplomate Daniel Bernard a affirmé devant une journaliste à Londres « Israël est un petit pays de merde », il a été promu ambassadeur à Alger.
Claude Cheysson, qui ne cachait pas son hostilité envers Israël ni son amitié avec des représentants de l’OLP avait fait les déclarations suivantes : « Ma condamnation du sionisme est catégorique », et « L’état d’Israël s’est créé contre la volonté du reste du monde ».
Roland Dumas suggéra à l’Arafat l’adjectif « caduc » pour ne pas avoir à supprimer de la Charte de l’OLP les articles préconisant la destruction d’Israël. Il est nécessaire de rappeler que ce ministre qui n’a jamais caché son hostilité à Israël a été l’avocat d’Abou Daoud, responsable de l’attentat des JO de Munich en 1972, et d’Hilarion Capucci, un prêtre orthodoxe grec pris en flagrant délit de transport d’armes au profit de l’OLP. Roland Dumas a succédé à Cheysson, en 1984. Il a dit que « la piraterie aérienne est le seul moyen de la résistance palestinienne pour briser l’indifférence internationale ».
Gérard Araud, ambassadeur français en Israël, a déclaré, en décembre 2004, que « les Israéliens souffrent d’une névrose, d’un véritable trouble mental qui les rend anti-Français ». Il a été nommé ambassadeur de France aux États-Unis, et représentant permanent de la France auprès des Nations unies avant de devenir proche conseiller du président Macron.
Jacques Huntziger, ambassadeur de France en Israël, a tapé du poing sur la table et quitté la pièce quand en 2002, les parents de trois soldats israéliens kidnappés par le Hezbollah lui ont demandé d’intervenir en leur faveur. Les soldats furent assassinés.
Les documents de l’OLP saisis par l’armée israélienne, à Beyrouth, en 1982, ont prouvé que les diplomates français ou leurs informateurs à Tel-Aviv et à Damas, avaient divulgué des informations sur l’opération imminente d’Israël.
En 1987, il est apparu que le Quai d’Orsay subventionnait un lobby arabe, le Cercle France-Pays Arabes. Cette organisation a protégé l’iranien Wahid Gordji impliqué dans l’attentat de la rue de Rennes qui fit sept morts et cinquante-sept blessés à Paris.
On pourrait multiplier les exemples[14].
On sait que les diplomates sont la voix de leur gouvernement à l’étranger. Ce sont de grands professionnels. Leurs propos anti-israéliens ne peuvent pas être des lapsus. S’agit-il alors de l’expression d’une stratégie ?
Et l’ONU ?
Vue de l’ONU, la situation est claire. Le représentant français vote presque systématiquement les résolutions contre l’État d’Israël. Une des dernières parmi les plus surprenantes et les plus absurdes est celle qui condamne spécifiquement Israël pour « le viol des droits des femmes ». La France a voté en faveur de cette résolution en compagnie de L’Iran, l’Arabie saoudite, le Yémen, le Pakistan et 54 pays, peu ou prou le nombre d’adhérents à l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Le Président Macron est actuellement irrité de ne pas avoir l’unanimité des pays européens pour sanctionner Israël si celui-ci envisage de déclarer sa souveraineté sur certains territoires de Judée-Samarie. La France condamne une « éventuelle annexion ». Or la question est bien plus complexe. Il y aurait annexion si ces territoires appartenaient à un pays. Mais la Jordanie qui les avait annexés en 1948 a renoncé à sa souveraineté en 1988 et les Arabes n’ont pas accepté le plan de partage de l’ONU.
La question de sanctions ne s’était pas posée quand ces territoires avaient été effectivement annexés par la Jordanie ou quand la Turquie a annexé la moitié de Chypre.
Le Hezbollah
Le problème du Hezbollah libanais pour terminer. Le parti de Dieu. Organisation terroriste ou pas terroriste ? Le Hezbollah a commis un grand nombre d’attentats et d’enlèvements dans le monde. En 1983 il a tué à Beyrouth 58 soldats français en faisant sauter l’immeuble « le Drakkar ». Les enquêtes démontrent son implication dans au moins treize attentats en France parmi lesquels la galerie marchande du Claridge et la galerie Point Show, avenue des Champs-Élysées ; la librairie Gibert-Jeune, place Saint-Michel ; la Fnac-Sport du Forum des halles ; le TGV Paris-Lyon ; le centre commercial Les Quatre Temps à la Défense ; le magasin Tati de la rue de Rennes.
Le Hezbollah est considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, le Canada, l’Australie, les Pays-Bas et le Bahreïn, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les pays arabes du golfe Persique et la Ligue arabe.
La France refuse toujours de considérer le Hezbollah comme terroriste malgré les attentats récemment déjoués en Europe, les menaces de Nasrallah et la situation en Syrie et au Liban ou les conflits pourraient dégénérer, au pire en guerre mondiale.
Les gouvernements français n’ont visiblement pas encore tiré les leçons de Munich.
Comble d’ironie, les relations israélo-arabes s’améliorent alors que lâcher Israël n’a pas permis à la France de gagner les Arabes. La Revue d’Études palestinienne estime que :
« la France ne pourra que perdre chaque jour davantage de son ancien prestige auprès des Arabes, à moins de reconsidérer les présupposés de la diplomatie mitterrandienne. Réticente à afficher ses positions traditionnelles à propos du conflit israélo-arabe, agressive en Irak, incertaine au Liban, hésitante entre les extrêmes au Maghreb, la France a abdiqué partout dans le monde arabe l’ambition qu’elle avait cultivée naguère d’affirmer sa différence. Et le plus triste, pour ses amis, c’est que la plupart des dirigeants français, de gauche et de droite, semblent avoir définitivement fait leur deuil de cette ambition[15] ».
« Israël est notre ami et notre allié » disait de Gaulle. « Avec de tels amis a-t-on besoin d’ennemis ? » comme dit le dicton. Nous sommes revenus à la politique arabe de François 1er et Napoléon III lesquels n’ont pas été les plus glorieux des souverains français. KF♦
Klod Frydman, MABATIM.INFO
[1]Mustafa Tlass a soutenu une thèse sur le crime rituel juif, « l’Azyme de Sion », qui fut rejetée en 1983 par la Sorbonne pour antisémitisme.
[2]Daniel Rivet – Le rêve arabe de Napoléon III, l’Histoire n°140 janvier 1991
[3]Tsilla Hershco – Le grand mufti de Jérusalem en France, Histoire d’une évasion – Controverses n°1, mars 2006
[4]Les Einsatzkommando étaient des groupes paramilitaires rattachés à la SS. Ils étaient chargés d’éliminer les Juifs, les Tsiganes, les communistes, les francs-maçons et les partisans. Leurs victimes se comptent en centaines de milliers, ils furent coupables de la Shoah par balles.
[5]Fxavier – La création d’Israël par l’ONU. 14/1/2011, Blog Mediapart.
[6]Michaël Bar-Zvi – Israël et la France, l’alliance égarée. P. 109. Edition Les Provinciales.
[7]Frédérique Schillo – La France et le règlement onusien de la première guerre israélo-arabe (mai 1948 – juillet 1949), dans Relations internationales 2006/3 (n° 127)
[8]Miriam Rosman – Le problème de la reconnaissance française de l’État d’Israël, Times of Israël le 24 janvier 2019.
[9]Richard Rossin – Macron veut le Tombeau des rois à Jérusalem, JCPA Le Cape, le 3 juillet 2019
[10]Denis Lefevre – Les secrets de l’expédition de Suez 1956. CNRS éditeur.
[11]Adlene Mohammedi – La guerre des Six Jours : un tournant militaire, politique et sémantique. Phillit, 5 juin 2017.
[12]Lieutenant-colonel Éric Le Bras – Opération « Nickel grass », Le transport aérien militaire vecteur de la diplomatie aérienne et de la résolution des conflits. Cahier de la pensée mili-Terre, histoire & stratégie, le 16/08/2018.
[13]Bat Ye’or – De la dhimmitude à Eurabia, dans Pardès 2014/1 (n° 55)
[14]David Pryce-Jones – Un siècle de trahison : la diplomatie française et les Juifs, 1894-2007. (Denoël, 2018)
[15]Samir Kassir et Farouk Mardam-Bey – Itinéraires de Paris à Jérusalem. Les livres de la revue d’études Palestiniennes.
[…] 2 Dominique de Villepin, ministre des Affaires étrangères de Chirac, à Jean-Marie Colombani, Directeur du Monde, au cours d’une interview en 2002 (Mabatim.info) […]
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Une question d’Andrew Sullivan, qui n’a jamais reçu de réponse à ma connaissance : « If you buy those very arguments, as expressed by Berwick (and Geller and Spencer), what option do you really have but the fascist solutions he recommends and the neo-fascist violence he unleashed? When an entire population in your midst is the enemy within and your government is acquiescing to it and your entire civilization is thereby doomed, what does Bruce think a blue-eyed patriot like Berwick should do? »
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« Pour avoir révélé ces faits […] Bat’Yeor s’est trouvée ostracisée et accusée d’être d’extrême droite. »
Sources ?
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« Pour avoir révélé ces faits, l’historienne Bat’Yeor s’est trouvée ostracisée et accusée d’être d’extrême droite. »
Bat Ye’or n’est pas historienne.
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Certes, Bat Ye’or n’est pas historienne de formation (universitaire). Cependant son travail de recherche est rigoureux et a le mérite de poser des questions (et d’y répondre) que beaucoup d’historiens islamologues n’ont pas traitées. C’est à partir de son expérience en Egypte qu’elle a cherché à comprendre la manière dont les non musulmans étaient traités et qu’elle a fait des recherches approfondies sur le sort des Juifs et des Chrétiens en terre d’islam. Mais cela voue le savez… En ce sens, elle a fait oeuvre d’historienne.
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Bat Ye’or n’a ni diplome d’historienne, ni méthode d’historienne. Si quiconque écrivant sur le passé est historien, alors Bat Ye’or, Robert Faurisson et David Irving sont historiens (voir aussi https://doi.org/10.1080/0031322X.2018.1493876 ).
Mais qu’importe. Je suis heureux de vous rencontrer. En effet il y a environ un an et demi, vous écriviez dans ripostelaique.com où je ne peux plus commenter :
« Le plan insidieux et caché d’Eurabia est lisible et porté à la connaissance de tous grâce à Internet. »
J’ai enfin l’occasion de vous demander ceci : Pouvez vous m’indiquer ne serait-ce que le premier paragraphe de ce plan (avec toutes les preuves que cela vient bel et bien de ce plan, bien entendu) ?
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J’ai posé une question à M. Nicolas Krebs qui met en doute Bat Ye’or. « Elle n’est pas historienne » écrit-il.
Je lui ai demandé quels sont ses titres et ses publications ? Evidemment il n’a pas répondu.
J’ai lancé une simple recherche Google dans laquelle il apparaît :
1. Monsieur Krebs est un professionnel de la contestation des faits dans ses commentaires sur les sites et blogs, de préférence Juifs. Il le fait d’une manière assez adroite, toujours sur un mode interrogatif.
2. Technique connue, il réclame systématiquement des sources et des preuves pour des évidences, il met en doute l’auteur des sources et des preuves.
3. Sur un blog, il est qualifié de manipulateur d’opinion (je ne lui fais pas le plaisir de donner les sources, elles sont faciles à trouver). Il
4. Il conteste les versions officielles de l’attentat du WTC du 11 septembre 2001.
5. Affaire Al Dura. Il conteste les doutes émis par Israël et Philippe Karsenty sur la version de Charles Enderlin. Là il n’y a pas à se poser de questions.
6. Il fait une fixation sur Bat Ye’or. Dès que son nom apparaît il reprend son leitmotiv « Elle n’est pas historienne »
7. Sur la Shoah (citations) : « Tenter de disqualifier des tenants de la vérité (les négationnistes ndrl) sur les chambres à gaz homicides en les taxant de conspirationnisme est un procédé abject, mais qui ne nous étonne guère, tant la propagande sioniste a façonné les esprits européens. »
« > En France, vous pouvez tout contester en matière d’Histoire, tout sauf…l’ « Holocauste ».
Quel holocauste ?
> Nos adversaires affirment qu’il existe mille preuves de l' »Holocauste »
Sources ?©
> J’explique ce qui est vraiment arrivé aux juifs pendant la guerre
Je vous écoute.
> Si, vraiment, mille preuves, mille témoignages et des « aveux » viennent démontrer la réalité de l' »Holocauste »
Quel holocauste ?
> Voilà pourquoi je lance un défi aux historiens, aux professeurs d’histoire et à quiconque voudra le relever. »
On dirait du Faurisson.
A mon humble avis, c’est perdre son temps et son énergie que de dialoguer avec cet individu.
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Tu as raison Claude; je ne connaissais pas ce personnage mais je comprends mieux sa tactique…
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« Pour avoir révélé ces faits, l’historienne Bat’Yeor s’est trouvée ostracisée et accusée d’être d’extrême droite. »
Bat Ye’or n’est pas historienne.
Sources ?
Je suis navré que la lecture de ce modeste article, Monsieur Krebs, vous mette dans un état pareil. J’imagine que votre tension grimpe à des sommets à chacun de vos commentaires. Revenez s’il vous plait à la raison et oubliez votre haine.
Je vous réponds d’abord sur la forme.
1. Bat’Yeor ne s’est jamais attribuée le titre d’historienne, encore que ce ne soit pas un titre protégé reconnu professionnellement. Je l’ai qualifiée ainsi en référence à la définition qui qualifie l’historien d’enquêteur, proche du journaliste d’investigation. Contrairement aux pensées qui émanent de vos commentaires, elle expose des faits et n’émet pas de jugement de valeur.
2. Faurisson est qualifié d’ « historien » révisionniste dans l’Express et l’AFP, le 22/10/2018. Il en va de même de David Irving dans Libération du 18/01/2000. Faut-il être négationniste pour être reconnu historien ?
Sur le fonds.
1. Eurabia théorie du complot ? Eurabia est le titre d’une revue bimensuelle puis mensuelle éditée en France de 1973 à 1989 par le Comité européen de coordination des associations d’amitié avec le monde arabe, Middle-East international (Londres), France-Pays arabes (Paris), et le Groupe d’Études sur le Moyen-Orient (Genève). Lucien Bitterlin fut le directeur de cette publication, et Robert Swann son rédacteur en chef, en même temps que premier secrétaire-général de l’APCEA, Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe.
Bat Ye’or s’est contentée de rendre public le contenu de cette publication et les accords confidentiels conclus entre les gouvernements européens et les institutions arabo-musulmanes, projet ISESCO par exemple.
2. Bat Ye’or a étudié la dhimmitude. Le statut de dhimmi a codifié pendant des siècles la place des individus issus des minorités juives et chrétiennes dans les pays soumis aux autorités musulmanes. Citoyens de seconde zone, soumis à des taxes parfois exorbitantes, ils étaient souvent maltraités, tués convertis de force etc.
Les sources : elles sont nombreuses
Certains vont jusqu’à la comparer aux Protocoles des Sages de Sion comme Mohamed Sifaoui qui écrit qu’elle reproduit « un schéma de pensée dont elle a elle-même été victime ainsi que des millions de ses coreligionnaires » et qu’elle « marche sur les pas de ces écrivains racistes dont l’objectif n’était pas autre chose que de stigmatiser, de manière très négative, un groupe ethnique ou religieux ». Robert Wistrich répond à cette comparaison en soulignant qu’au contraire des Protocoles, qui sont un faux, les écrits de Bat Ye’or sont documentés et argumentés même s’ils peuvent être discutés. L’Europe et le spectre du califat notamment, est principalement constitué de reproduction de documents internationaux officiels.
Robert Brenton Betts voit dans ces thèses une tentative de diaboliser la prétendue menace islamique envers la civilisation occidentale avec un résultat généralement peu édifiant et souvent irritant. Pour Alain Gresh, Bat Ye’or fait partie des purs idéologues dont les travaux relèvent uniquement d’une volonté d’engager le monde dans une guerre de civilisation, ce qui est un point de vue peu compatible avec les propres écrits de Bat Ye’or : « Si la connaissance de ce passé de souffrances pouvait amener des peuples qui s’entretuent à construire ensemble un avenir de paix dans le respect des droits de chacun, alors le destin dhimmi, émergeant du néant silencieux des génocides et porté devant la conscience du monde, trouverait sa dure justification. » wikipedia.
le Monde Libertaire du 23 février 2020 « Eurabia est une théorie négationniste développée par l’essayiste Bat’Yeor. Cette thèse est reprise par des sites d’extrême droite… ». Il poursuit en tentant de démontrer que la dhimmitude et l’antisémitisme sont des mythes utilisés par l’Etat d’Israël pour opprimer les Palestiniens.
Shabbat Shalom, Monsieur Krebs
KF
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« Je suis navré que la lecture de ce modeste article, Monsieur Krebs, vous mette dans un état pareil. J’imagine que votre tension grimpe à des sommets à chacun de vos commentaires. Revenez s’il vous plait à la raison et oubliez votre haine. »
J’écris « Sources ? », et Claude Frydman (ou dois-je vous appeler Klod Frydman ?) écrit que ma « tension grimpe à des sommets », que je perds la raison et que je suis pris par la haine. Hé bé.
« Eurabia est le titre d’une revue »
C’est aussi le titre d’un album du Cairo Liberation Front, le nom de plusieurs entreprises européennes et moyen-orientales, et évidement le nom d’une thèse démarrée par Bat Ye’or.
Ah mais en fait vous plagiez https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurabia_%28revue%29 .
« Bat Ye’or s’est contentée de rendre public […] les accords confidentiels conclus entre les gouvernements européens et les institutions arabo-musulmanes »
Numéro de page ?
« wikipedia »
Je ne comprends pas. Pourquoi avoir copié ces deux paragraphes ? Pourquoi ne pas avoir cité d’autres parties de https://fr.wikipedia.org/wiki/Bat_Ye%27or ? Pourquoi ne pas avoir cité tout ou partie de https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurabia ? Vous faites confiance à Wikipédia ou pas ? Vous faites confiance au Monde libertaire ou pas ?
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Le commentaire de Nicolas Krebs appelle une observation.
Faurisson était indiscutablement historien : faut-il en déduire que ses thèses négationnistes devaient être approuvées ?
Goebbels était philosophe : cette qualité légitime-t-elle ses propos et ses actes ?
Prétendre disqualifier les travaux de quelqu’un, en l’occurrence Bat Ye’Or, au prétexte d’une absence d’une « peau d’âne » universitaire est pitoyable. Les travaux de Bat Ye’Or ont été salués par Jacques Ellul, éminent Professeur des Universités, qui en a souligné le sérieux. Est-ce suffisant ?
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« Faurisson était indiscutablement historien » (Danielle Khayat)
Gilles Karmasyn doit s’en retourner dans sa tombe.
« Prétendre disqualifier les travaux de quelqu’un, en l’occurrence Bat Ye’Or, au prétexte d’une absence d’une « peau d’âne » universitaire »
Une personne a fait ça ?
« Les travaux de Bat Ye’Or ont été salués par Jacques Ellul, éminent Professeur des Universités, qui en a souligné le sérieux. »
Et par Robert Wistrich, et par Richard Rubenstein. C’est ballot qu’aucun d’entre eux n’ait montré des preuves de la théorie d’Eurabia. C’est ballot qu’aucun d’entre eux n’ai écrit d’article soutenant la théorie d’Eurabia qui soit publié dans une revue scientifique.
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M. Krebs, puis-je vous demander quels sont vos titres et ce que vous avez publié ?
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L’article est très intéressant et bien documenté.
Certes, De Gaulle n’est pas écrit selon l’orthographe correcte : le général n’était pas un aristocrate, et le « d » dont est affublé son patronyme est donc grotesque.
Sur le fond, quelques observations:
– Mettre à l’actif des anciens de la Résistance l’inflexion pro-israélienne de la politique française des années 1950 est réducteur : le chef de la Résistance était De Gaulle, et on sait ce que fut sa politique. En outre, la Résistance comptait des membres issus de très nombreux courants philosophiques et politiques. Des royalistes côtoyaient des communistes, des Francs-maçons des catholiques fervents, et des Juifs tous ceux-là. C’est donc ailleurs qu’il faut chercher l’explication.
– L’affrontement entre François 1er et Charles Quint doit être replacé dans son contexte historique, et ne saurait être réduit à un désir de pactiser avec le monde musulman incarné alors par l’Empire ottoman.
En 1492, avec l’édit de l’Alhambra, les souverains espagnols ordonnent l’expulsion des Juifs d’Espagne. Quelques années plus tard, le Portugal imposera la conversion forcée. C’est dans ces conditions que des Juifs d’Espagne soutiendront le Sultan ottoman dans ses guerres contre les Etats catholiques. L’histoire de la Siñora, Donna Gracia, en est l’illustration la plus célèbre ( voir le livre de Cecil Roth).
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Bonjour,
Merci de vos commentaires, je vais essayer de répondre.
– Concernant de ou De Gaulle ; il y a une polémique/ Wikipedia dit : En général, quand une particule n’est pas nobiliaire, on lui met un D majuscule et on n’en parle plus (De Benedetti, par exemple). Mais dans la famille de Gaulle, on l’écrit avec un d minuscule, c’est ainsi. L’explication est plus simple que cela : « Gaulle » est un mot monosyllabique.
Et l’Académie a répondu :
On écrit : le général de Gaulle, « de » est la particule patronymique française, le nom « de Gaulle » est attesté sous cette forme, en diverses régions de France, depuis le xiiie siècle, et la lignée est continue depuis le XVIe. Il convient donc de respecter la graphie de Gaulle, telle qu’elle figure, d’ailleurs, de la main même du général, au bas de l’appel du 18 juin 1940.
Ceci dit, je n’ai pas de religion sur le sujet et pour dire vrai peu me chaut.
– Les anciens de la Résistance pro israéliens : après la guerre, le général voulait réconcilier les Français et n’a pas hésité à faire appel à d’anciens collabos au premier rang desquels Couve de Murville. Guy Mollet était resté fidèle à l’esprit de la Résistance et à ses camarades de combat. Son rapprochement avec Israël était évident. J’en ai eu un témoignage direct mais je me suis surtout référé à son biographe, Denis Lefèvre, qui relate ses contacts chaleureux avec Shimon Peres et sa méfiance vis à vis du Quai d’Orsay. Israël vainqueur des Arabes était important comme modèle dans la guerre d’Algérie.
– Je n’ai jamais dit que François 1er avait le désir de pactiser avec le monde arabe. Il se serait probablement allié avec le diable si celui-ci lui avait permis de vaincre. Le front des Turcs était à l’est, il espérait prendre Charles Quint en tenaille, il a échoué.
Quant au dernier point, j’adhère complètement. C’est une histoire fascinante, comme l’est celle des pirates juifs, terreurs des Espagnols en Méditerranée et aux Caraïbes.
Cordialement
KF
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Un detail: le « d » minuscule dans « de Gaulle » me parait correct (je peux me tromper, bien sur). Je ne le vois pas comme une marque nobiliaire. Mais le nom « de Gaulle » pourrait etre tout simplement la transcription francaise du nom flamand (assez repandu) « van der Waals » que connaissent tous ceux qui ont appris un peu de chimie. Sachant que la famille de de Gaulle etait originaire d’une region du Nord de la France, ou peut-etre franco-belge, ca ne me parait pas exclu: qu’en pensez-vous ?
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Cela me parait cohérent mais c’est contesté. Je pense que c’est le rôle du personnage qui est important et pas la majuscule ou pas la majuscule du « dDe ».
Cordialement.
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Merci Klod Frydman pour ce rappel detaille de la politique francaise.
On comprend la raison de cette course effrenee pour ratrapper une chimere. On ne comprend toujours pas cet entetement.
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Voici brossé un panorama de la politique française, de François 1er à nos jours. Très documenté et clairement énoncé. La France ne sort pas grandie de ses choix, toujours orientés contre les Juifs et contre Israël. Inutile de préciser que l’écoeurement vous gagne et que l’on n’est pas fier d’être français ! Aujourd’hui, l’arrogance de la France, « dirigée » par Macron est plus que de l’aveuglement. C’est de la bêtise, un manque total de vision politique et, une fois de plus, de l’envie à l’égard des Juifs qui ont tant apporté à la France… Macron, ce Président d’opérette du « théâtre ce soir », poursuit la perfide politique de ses prédécesseurs. Israël rayonnera longtemps après qu’il eut fini dans les poubelles de l’histoire !
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Kol Hakavod Evelyne.
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Monsieur Krebs, être historien patenté ne donne pas un label d’objectivité ! L’histoire n’est pas une science exacte, c’est une science humaine. J’ai eu à la Sorbonne des professeurs d’histoire prestigieux qui orientaient leurs cours aux étudiants, en utilisant le narratif marxiste. Ils ne se gênaient pas pour faire de la propagande pour le communisme.
Bat Ye’Or qui n’a jamais prétendu être historienne a pourtant fait oeuvre d’historienne par la qualité rigoureuse de son travail d’investigation, toujours appuyé sur des sources qu’elle mentionne: textes arabes, textes d’historiens etc. Un titre universitaire n’est pas forcément le garant d’un travail de qualité.
Pour répondre à la question que vous me posez, j’ai effectivement écrit des articles concernant l’OCI et L’ISESCO sur RL. Ces textes sont lisibles sur le Net. Il suffit de taper ces sigles et vous trouverez. Ils émanent directement des pays arabes et sont connus des pays européens. Lisez-les, faites un travail de recherche, ça vaut le détour !
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Eurabia est la clef de l antisionisme français , lisez vat yeor , elle dit tout des accords occultes , des magouilles et des liens financiers qui unissent la haute bourgeoisie française au monde arabe , l immigration de masse , l entrisme des capitaux qataris, tout cela est une seule et meme politique et chaque gouvernant est prié de s y soumettre , car ces accords sont une profonde alliance qui nous permet de comprendre comment la France de 2020 est une nation franco arabe
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Il y a une coquille, c’est « Bat’Yeor » (je me permets de corriger si quelqu’un veut rechercher). Vous avez tout à fait raison. J’ai personnellement une grande admiration pour elle et pour son travail de recherche.
KF
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« J’ai personnellement une grande admiration pour elle et pour son travail de recherche. » (claudefrydman)
Êtes vous d’accord avec Bat Ye’or que tous les Européens sont antisémites ?
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« J’ai personnellement une grande admiration pour elle et pour son travail de recherche. » (claudefrydman)
Êtes vous d’accord avec Bat Ye’or que tous les pays européens sont gouvernés par la Ligue arabe depuis 45 ans ?
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« lisez vat yeor , elle dit tout des accords occultes »
Numéro de page ?
« la France de 2020 est une nation franco arabe »
Avez vous des correspondants en France qui vous confirment qu’ici les gens parlent arabe ?
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C est aujourd hui la grande majorité des Français qui adhèrent au narratif arabe .Les politiciens aidés par plus de 30000 journalistes ,et les universitaires desinforment en permanence ,et tous les jours sur l’ état Juif .
La poignée de Juifs qui restent encore dans ce pays ,autrefois France ,prend de gros risques !
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