
Les médias étrangers jubilent. Ils voient un pays d’Israël déchiré. Ils sautent sur l’occasion des trente manifestations d’une gauche extrémiste sans relever que le nombre de ses adeptes se réduit comme peau de chagrin, qu’elle compense la désapprobation grandissante et l’abandon du public par plus de bruit et plus de violence. Évidemment, les ennemis de tous bords s’en délectent. Ils cherchent à la loupe ce qui sert leurs illusions. Ils ignorent les manifestations qui soutiennent l’action du gouvernement de droite, celles qui aspirent à rassembler un million de citoyens, à deux reprises déjà, le 23 avril à Jérusalem, puis le 23 juillet à Tel-Aviv, et dont le succès est époustouflant. Le Rav Aviner demande de ne pas accréditer les thèses d’un peuple divisé, dont les conséquences pourraient être néfastes1.
Nous verrons ici que la droite religieuse ou traditionaliste est néanmoins stupéfaite face à la démesure de la haine que lui vouent des groupuscules fanatisés dont les moindres faits et gestes sont amplifiés par des médias toujours dominants, non plus à la loupe mais au microscope à balayage. Sans s’en rendre compte, les citoyens respectables récoltent peut-être le fruit d’une attitude pour laquelle ils ont pu opter à l’encontre d’une partie de leurs frères.
Nous verrons ensuite que les prétendus pacifistes fomenteurs de troubles n’ont observé aucun virage. Il ne saurait être question de partisans de la paix qui auraient retourné leur veste par désespoir. La violence les accompagne depuis l’aube de leur action. La différence aujourd’hui, c’est que la société d’Israël découvre enfin leur vrai visage. Alors que la majorité, par les urnes, s’attendait enfin à récupérer le pouvoir légitime garanti par la démocratie, le leadership manque de détermination.
« Les actes des pères sont un signe prémonitoire pour les fils. »2
Les frères de Joseph l’Hébreu, mandatés par leur père, descendent en Égypte pour faire leurs provisions. C’est la famine en Canaan, aussi s’investissent-ils religieusement de cette mission, qui non seulement fait d’eux des hommes responsables mais leur permet de s’acquitter du commandement du respect de leur père. Mais rien ne se passe comme prévu. Ils se comportent avec civilité, ont apporté suffisamment d’argent pour payer sans discuter, mais voilà qu’ils sont en proie à une suspicion et à une haine sans précédent. Pourquoi leur en veut-on tellement ? Pourquoi les regarde-t-on de travers ? Puis ils se rappellent la détresse de leur frère et commencent à faire le rapprochement : ils le soumirent à leur jugement et, siégeant comme un tribunal, le déclarèrent coupable. Ce qu’ils avaient pris pour de la magnanimité – puisqu’ils l’avaient laissé vivre – leur apparaît dans toute la dimension de leur cruauté et de leur injustice. Ils ne peuvent pas bien sûr établir de relation logique de cause à effet. Ils ignorent que leur frère dirige l’Égypte et leur impose tous ces déboires afin de les pousser à faire leur examen de conscience. Non, ce qu’ils ressentent, c’est qu’ils récoltent mesure pour mesure ce qu’ils ont semé. Ils ont été intransigeants, ont soupçonné un innocent. Les voici à leur tour en proie aux traits de caractère qu’ils ont eux-mêmes mis en avant.
Droit hébraïque et incultes
Enfin, la majorité, après maintes élections, a réussi à faire entendre sa voix. Elle a compris par ailleurs que si elle compte vraiment exercer un pouvoir démocratique au diapason avec les aspirations et opinions de ses électeurs, elle doit reconfiner le pouvoir judiciaire et le ramener à ses justes proportions, remettre le génie dans sa bouteille. Des incultes qui avouent sans honte ne rien connaître au droit hébraïque fondé sur la Bible s’érigent en censeurs et imposent au pays une politique dangereuse et destructrice, se faisant complices du crime et défenseurs de l’injustice (NDLR : il s’agit du juge Aaron Barak, dans une interview récente à la presse).
Le rabbin Raanan, à Hébron, fut assassiné par des Arabes parce que les détenteurs des rênes de la Cour suprême avaient ordonné à l’armée de supprimer le poste de garde destiné à protéger les habitants juifs. Cette complicité constante avec le crime prive aussi le peuple d’Israël de la partie Sud de Tel-Aviv. Des occupants illégaux ont conquis le terrain sans armée, sans combat. Quand le danger s’est avéré et qu’il a été question de recourir à la justice, la ville juive et israélienne par excellence étant paradoxalement devenue incertaine comme les pires quartiers antisémites de par le monde, la Cour a ordonné de maintenir cette situation d’insécurité et de crime. Les antisémites ont gagné, les derniers Juifs s’exfiltrent dès qu’ils le peuvent.
Eh bien, il faut et il suffit, puisque la majorité a repris la Knesset et est au gouvernement, de reconsidérer les lois et de mettre fin à cette hégémonie d’une minorité dictatoriale non élue.
Mais voilà, on est en proie à des manifestations haineuses, à des menaces de sabordage, à des agressions physiques, et le pouvoir recule. Les lois promues par le parlementaire Yariv Lévin sont remises à plus tard ou à jamais. Les manifestants contre la démocratie qui hurlent et s’insurgent contre le retour démocratique et proclament que la démocratie, c’est la dictature (ils n’ont pas dû lire 1984, ou alors ils l’ont lu au premier degré), gonflent les chiffres de leurs rassemblements en les multipliant par dix. (La place Rabin ne peut physiquement contenir au grand maximum que 30 000 personnes très serrées3). Et on se demande pourquoi tant de haine entre frères ?
Mais aurions-nous oublié de quelle façon nous les avons traités, nos frères ? Quand les richissimes marchands de remèdes, corrupteurs de nombreux pays, qui mettent d’accord avec eux les pouvoirs en place, les oppositions, les systèmes de santé et les tribunaux4, comment avons-nous agi envers nos frères qui ne voulaient pas de ce produit miracle ? Le produit était expérimental, et l’expérience a très vite mal tourné. Qu’est-il arrivé notamment au demi-million de citoyens qui, bien qu’ayant accepté l’idée de la double-injection pour revenir à une vie normale et libre, ne se sont pas présentés pour la seconde ? Or nous avons accepté sans broncher cette discrimination via le « green-pass ». Nous avons sans sourciller accepté qu’un citoyen sur cinq, d’après les chiffres rendus publics, soit ravalé au rang d’une sous-catégorie citoyenne brimée, sous prétexte qu’il serait coupable de mettre la vie des autres en péril. Nous avons fait comme si ces gens s’étaient levés pour nous tuer en nous contaminant, comme s’il avait fallu les contrecarrer pour les en empêcher. Alors qu’il n’en était rien, puisque le principe-même d’un vaccin est de protéger non pas les autres mais soi-même. Quand les cas graves se sont multipliés chez les preneurs de la deuxième et de la troisième doses, quand ils ont contaminé les autres, quand pour finir en octobre 22, Mme Janine Small (Bourla n’ayant pas daigné se présenter au parlement de Bruxelles) avoua enfin que leur produit n’avait pas été testé quant à une éventuelle protection de la contagion par les injectés, comment avons-nous pu traiter avec tant de cruauté ceux qui ne se prêtaient pas à ce jeu ? Quand nous avons laissé d’honnêtes salariés se faire sinon licencier abusivement, sinon être rétrogradés, quand des élèves ont été ostracisés ou, quand, au contraire, des personnes qui n’ont pas résisté à la pression que nous leur imposions eurent de graves problèmes de cœur, quand de nombreuses femmes et jeunes filles ont perdu leurs règles et leur possibilité de procréer dans de trop nombreux cas, comment avons-nous pu avoir pour seul objectif d’entrer en compétition en allant jusqu’à faire des concours entre écoles pour voir qui arriverait aux plus forts pourcentages d’injectés ? Nous n’avons pas considéré la détresse de nos frères, et les avons durement jugés.
Si on est tenté de contre-argumenter : « Mais on n’avait rien contre eux, ils n’avaient qu’à se faire injecter », on peut se dire aussi que les fauteurs de troubles antidémocratiques peuvent à leur tour arguer : « On n’a rien contre eux, ils n’ont qu’à penser comme nous. »
Et quand bien même nous aurions pu croire que nous menions contre nos frères, nos voisins, voire nos enfants, parents ou conjoints réfractaires, un juste combat en les pourchassant, pourquoi avons-nous dérogé à nos principes d’amour d’Israël ? Le verset dit :
« Tu adresseras des remontrances à ton condisciple, tu ne seras pas fautif par lui, tu aimeras ton prochain comme toi-même, je suis l’Éternel ton D. »5
Le sens premier exige que l’on ne laisse pas librement notre prochain fauter, car nous serions complices par notre silence et aurions à assumer avec lui sa faute. Certes, puisque nous devons l’aimer autant que nous-mêmes, nous ne voudrions pas qu’il soit fauteur. Mais, simultanément, nous savons qu’adresser des reproches à notre prochain sur sa conduite pourrait conduire au résultat opposé à celui que nous cherchons : il pourrait s’irriter, éprouver de la haine, et nous pourrions le haïr en retour. Nos Sages constatent que très rares sont les personnes avisées en mesure d’adresser des reproches, par exemple à une personne qui n’observerait pas le Shabbat ou la cacherout. Nous savons par ailleurs, qu’un non-observant agit par ignorance. Nous nous référons à la halakha définie par le Hazon Ych de Bené-Berak, assimilant le non-observant au nourrisson captif, c’est-à-dire à une personne qui aurait été élevée dans un environnement totalement vidé de toute pratique juive. D’ailleurs, il suffit d’écouter le langage courant pour comprendre que, dans la mentalité non-religieuse, seul le religieux est tenu de respecter les commandements. Tel non-religieux peut dire à un religieux : « Je t’aurais bien invité à mon barbecue, mais ce n’est pas vraiment casher, et je sais que ça t’est interdit ». En tout cas, au grand jamais nous ne considérerions un non observant du Shabbat par exemple, comme un citoyen de seconde zone, comme un coupable qu’il convient de traiter durement. Alors, que faire ? Mais c’est bien simple : il faut et il suffit de sensibiliser notre frère aux délices du Shabbat. Et si ça ne marche pas, tant pis.
Peut-être voudrions-nous considérer que l’insoumis à la docte pharmaceutique est un danger ambulant, puisque nous voyons des ravages épidémiques à tous les coins de rue de notre imaginaire, alors que celui qui travaille ou s’affaire le Shabbat ne tue personne. Pourtant, les Richonim sont formels, citant le Talmud :
Rabbi Chimon Bar Yo’haï disait : « Si Israël observait deux Shabbat, ils seraient délivrés» (Tour 242, 1).
Donc, qui dit délivrance dit fin de cette situation où la délivrance tarde à venir, avec toutes ces victimes innocentes et inutiles.
Quoi qu’il en soit, cela fait plus de six mois que la démocratie tarde à reprendre ses droits, que l’on nous dit qu’il serait impossible de restituer au peuple son statut de maître de ses destinées, sous peine de guerre fratricide ou civile, d’affaiblissement du pays, quand on rejette sur nous des désertions qui ne relèveraient plus de la responsabilité ou culpabilité des déserteurs mais de la nôtre, eux qui sans nos provocations seraient restés, comme ils l’ont toujours été, fidèles à leur mission.
S’il est une maladie hautement préjudiciable dans notre monde moderne, c’est bien cette tendance à chercher la culpabilité des criminels chez les autres.
On se croirait dans un asile de fous avec des malades qu’il faut éviter de contrarier, car ils deviendraient dangereux par notre faute. Pourtant, si nous ne reprenons pas le pouvoir qui nous revient de droit, puisque agréé de manière légitime par les urnes, et que nous laissions les juges qui font la promotion d’intérêts étrangers et cherchent à vider Israël de son essence et de sa substance, nous aurions tort de penser que cette soumission digne d’esclaves sauverait le pays, car la destruction promue par Aaron Barak et tous ses apôtres ne serait que partie remise, sur le moyen terme. Leur aspiration à remplacer notre nation par toutes sortes de ressortissants étrangers leur attribuerait le droit de vote et risquerait de faire de la nation juive une minorité en péril dans son propre pays. Les décisions de la Cour permettent par ailleurs la désertification du Néguev au profit de hordes bédouines qui déjà rançonnent et dépouillent les honnêtes citoyens. Et gare à celui qui se fait justice6, quand les préposés à l’ordre ne répondent plus et qu’il devient sensé de laisser les citoyens agir puisqu’on ne les défend plus.
En fait, les décisions prises par le gouvernement et la Knesset, quel que soit leur degré de justice ou d’aberration, peuvent toujours devenir applicables. Lorsqu’il fut question d’effacer la présence juive de Gaza et de mettre fin à la paix en imposant une réalité de menaces constantes, de sirènes, de bombardements et de guerres à répétition, l’opposition populaire était bien plus significative que celle que nous voyons aujourd’hui. On peut bien entendu considérer que le public sioniste-religieux est beaucoup plus mature sur le plan de la souveraineté et de la conscience civique, et qu’il n’aurait en aucun cas incarné les menaces que les extrémistes de la gauche et de l’anarchie font peser aujourd’hui.
« Je suis à Atsmona pour servir le pays et le peuple d’Israël. Je suis en première ligne pour sa paix et sa sécurité. Je suis mandaté par l’État pour le bien de l’État. Si à présent l’État ne veut plus de ce bien il ne pourra alors plus compter sur ma présence ici, dans la mesure où il me fait partir », disait Avner M, dans le contexte de cette expulsion.
Quoi qu’il en soit, d’autres pensaient qu’il fallait à tout prix empêcher cette catastrophe, qu’il fallait éviter à l’État de commettre cet acte suicidaire. La répression a été sans précédent. Les arrestations administratives et arbitraires, la détention jusqu’à la fin de procédures judiciaires qui ne commençaient jamais, étaient légion. Il n’y eut aucun compromis. Ce ne fut que longtemps après l’expulsion que les opposants furent amnistiés. Aujourd’hui, on peut pleurer que Gaza la déjudaïsée soit armée par l’Iran et nous mette en danger.
Donc, ce qui permet aux manifestants de faire les gros titres, de donner cette impression de chaos qui ouvre l’appétit de tous les haïsseurs d’Israël, c’est la permissivité excessive du gouvernement. On laisse croire que le pays est déchiré, alors qu’il ne s’agit que de quelques voyous assoiffés d’action violente. Par exemple, la semaine dernière, le tribunal rabbinique de Tel-Aviv n’a pu ouvrir ses portes qu’après une bonne heure de troubles. Les images de la 14e chaîne sont éloquentes. Une vingtaine d’agités en bloquaient l’accès, et menaçaient physiquement les juges et avocats qui approchaient.
Certes, le nombre des manifestants est en nette diminution, car beaucoup comprennent qu’ils ne servent pas leur pays, bien au contraire. Mais ceux qui le bloquent agissent en hors-la-loi, et la police n’assure pas toujours avec le meilleur empressement la paix civile. Il y a ces jours-ci un réveil d’initiatives citoyennes : des agitateurs qui voulaient empêcher la circulation ferroviaire ont été repoussés par les usagers et les trains ont démarré. Pourquoi les citoyens doivent-ils se confronter directement à ceux qui les agressent ?
Blocage des villes et blocage des champs
A Kyriat Chemona, des agités ont bloqué la ville. Des citoyens ont riposté en bloquant l’accès aux kibboutzim d’où ils étaient sortis. Or ne voilà-t-il pas que tout d’un coup ils ont commencé à comprendre que certaines actions ne sont pas loyales ! Pareillement, les médecins qui se sont mis en grève ont été qualifiés d’assassins par leurs collègues. Ils ont encaissé le coup.
Le retournement de la gauche pacifiste
La conseillère politique Smadar Chemouéli7, anciennement membre de l’équipe d’Ehoud Barak, s’étonne du retournement de cette gauche pacifiste. Comment des militants qui avaient toujours prôné la non-violence peuvent-ils s’attaquer à de paisibles citoyens ? En fait, leur violence est leur moteur depuis le début de leur action bruyante. Il est largement admis par les stratèges, sociologues et autres corps de métiers penseurs, qu’en cas de guerre, on met les dissensions en veilleuse8. Or, lors de l’opération Paix en Galilée, qui devait n’être qu’une intrusion de courte durée sur le sol libanais suite aux tirs de roquettes sur les civils de Galilée, une manifestation monstre sous le prétexte du désir de paix avait déstabilisé le pouvoir politique et la situation s’était enlisée. À l’époque, les sources d’informations ayant été encore très limitées, ce mouvement parvenait à séduire beaucoup de monde. Le 25 septembre 1982, le mouvement « la Paix maintenant » avait organisé la fameuse manifestation dite des quatre-cent mille, se retournant contre son propre gouvernement et exigeant une commission d’enquête abondant dans le sens des accusations des ennemis d’Israël9. Il a fallu longtemps pour que le public se rende compte que cette tendance militante n’œuvre pas tout à fait pour la défense d’Israël, et qu’elle place le peuple juif sur le banc des accusés.
« Oui à la paix, non à la violence »
Considérons le slogan longtemps propagé par cette faction autodestructrice, principalement par voie d’autocollants. Il disait : « Oui à la paix, non à la violence ». Quelle belle formulation, se dirait-on à première vue ! Mais déchiffrons-la. Si, a priori, la paix, telle que l’entend ce mouvement, tend à parlementer avec les ennemis les plus acharnés afin de les amadouer, quitte à leur offrir des terres, de l’argent et tous autres avantages, sachant donc d’emblée qu’ils ne seront jamais désintéressés, elle peut rapidement devenir cauchemardesque et mener à toutes sortes d’acoquinements avec les pires tueurs de Juifs. Cette politique, comme l’histoire récente l’a prouvé, s’est manifestée par l’importation des organisations terroristes à l’intérieur de la terre d’Israël. Les accords d’Oslo ont été cette paix. Ils en ont longtemps porté le nom, jusqu’à ce que le mensonge devienne insupportable, et que le processus dit de paix soit rebaptisé processus politique. Leur conséquence fut la série des horribles massacres où des Juifs innocents étaient déchiquetés par dizaines dans les transports, lieux de distractions, etc. Le gouvernement, qui avait opté pour ce que défendait ce slogan, n’avait pas hésité à déclarer que les victimes étaient tuées en tant que sacrifices humains : « les victimes de la paix », traduisait-on, pour Korbanot Ha-Chalom, Korban ayant pour sens premier sacrifice, l’hébreu ne ment pas. Voilà pour la paix.
Et la violence ? Contre quelle violence s’érigeait cette mouvance dite pacifiste ? Contre la violence supposée des Juifs, qui aspirent à vivre en paix sur leur terre sans subir les coups de l’antisémitisme meurtrier contemporain, qui, à l’échelle quasi-planétaire, n’est pas le fait de nostalgiques du 3e Reich ou de Bodan Khmelnitski l’Ukrainien, instigateur des pogroms de 164810, contrairement à ce que beaucoup voulurent croire dans les premiers instants qui avaient suivi les assassinats des élèves d’Ozar Hatorah de Toulouse ou des clients de la supérette Hyper-Cacher à Paris.
Un autre autocollant, bien moins connu faute de moyens, avait remis dans le bon sens cette inversion des données. Sur le même graphisme, il affichait : « Oui à la Paix, non à Oslo ». Je ne l’ai pas retrouvé dans mes recherches sur Internet.
La récupération du pouvoir par le peuple ne saurait connaître de compromis.
Tout compromis dans ce contexte signifie que le pouvoir judiciaire, à un degré ou à un autre, continuerait à lier les mains de l’exécutif. Or le Premier ministre est faible et tergiverse. Ses idées et programmes sont justes au départ, d’où l’acharnement de ses persécuteurs ennemis de la démocratie (qui n’ont aucune honte de hurler qu’ils la défendraient, comme susdit), mais l’action sur le terrain traîne à se faire sentir.
Il y a deux ans, la marche des Portes de Jérusalem célébrant la journée de la Réunification, le 28 du mois de yar 5781, a été sérieusement remise en cause. Le Premier ministre avait trop tenu compte des menaces des terroristes maîtres de Gaza depuis le pacte tacite d’intelligence avec eux. Mais l’an dernier, malgré tout ce que l’on peut reprocher avec raison à Benett, elle s’est déroulée de la meilleure façon possible. Une petite opération dissuasive et hautement efficace avait précédé cette date.
Sans prêcher le pessimisme, il serait peut-être exagéré d’attendre la délivrance d’un personnage politique aux commandes qui visiblement n’a pas l’étoffe d’un véritable dirigeant, et qui n’a pas le cœur à l’ouvrage. Dès son retour de l’Onu, alors qu’il était au coude à coude avec Pérès, ses électeurs attendaient qu’il fît un peu d’ordre dans le pays, qu’il remît en question les accords d’Oslo, et mît hors d’état de nuire voire sous les verrous les personnages politiques qui avaient usé et abusé de leur pouvoir et pactisé avec l’ennemi, introduisant l’archi-terroriste Arafat aux portes de Jérusalem et de Tel-Aviv. On aurait pu aussi s’attendre à une mise ou remise en cause de la Cour suprême, qui avait rejeté tous les recours, arguant – la belle affaire – qu’elle ne se mêlait pas de politique. La radio Aroutz 7, pendant que les urnes étaient dépouillées, clamait : « Retournement ? Retournement ? » Le seul retournement pour cette chaîne qui, comme celle d’Eby Nathan, émettait de quelque part en Méditerranée, a été qu’elle a été fermée par ceux qu’elle avait aidés à remonter la pente.
Alors, faut-il s’attendre à ce que le même tienne tête aux mêmes, alors que la police se montre inexistante ? Surtout, ne sombrons pas sous le poids du désespoir. En cette semaine du 9 av, qui commémore la destruction des deux premiers Temples de Jérusalem, suite aux pleurs de la génération du désert qui, dans le court laps de temps consécutif à la sortie d’Égypte en 2448 de notre ère à nous, avaient fait retarder de quarante années l’échéance de l’installation en terre promise, nous ne saurions perdre espoir.
Et si ce n’est pas de ce gouvernement, « le soulagement et la délivrance proviendront pour les Juifs d’un autre lieu » (Esther IV, 14). « La pérennité d’Israël ne sera pas démentie… » (I Samuel XV, 29). Et le 9 av deviendra un jour de fête pour la maison d’Israël (Zacharie VIII, 19). YS♦

Yéochoua Sultan, MABATIM.INFO
1 Feuillet hebdomadaire de l’institut Machon Méir, juillet 23.
2 « Tout ce qui est arrivé aux pères est un signe pour les fils. » « Rabbi Yéochoua de Sikhnin disait : le Saint béni soit-Il donna un signe à Abraham, soit que tout ce qui lui est arrivé arriva à ses fils ».(Midrach Tan’houma, section Lekh-Lekha, 9).
3 Vérification investiguée par le site Hadachot (nouvelles), articule publié le 20 avril 2020 sur sa page Facebook.
4 Des avocats s’étaient portés volontaires pour aider les citoyens face au piétinement de leurs droits. David S. s’était inscrit à une formation paramédicale, qui devait se tenir pendant l’année universitaire 21/22. Son frère, Isaac S., devait commencer en septembre 21 son service civil à l’hôpital Cha’aré Tsedek. Or, dès juillet 21, le pass-vert entre en vigueur. Leurs projets sont sur la sellette. La loi interdit d’assujettir le droit aux études à l’administration préalable d’un produit médical, donc d’une injection. À plus forte raison, on ne saurait contraindre par le chantage toute personne à prendre part à une expérience clinique contre son gré. Les deux intéressés n’ont pas la possibilité d’obtenir le pass-vert (acte vaccinal) en tant que rétablis du coronavirus, ce qui donne à ceux qui l’ont eu les mêmes droits qu’aux injectés. Il reste donc la possibilité de subir un test qui doit être négatif deux fois par semaine, ce dont ni l’école paramédicale ni l’hôpital ne veulent entendre parler. Ils s’adressent donc à l’un des avocats bénévoles. Mais il n’y a rien à faire. Le système judiciaire refuse de traiter les plaintes de citoyens soumis au chantage ou dont les droits sont bafoués. Face à leur désarroi et à leur insistance, il leur explique que l’injustice en cours est bien plus grave pour de nombreux étudiants en médecine, qui, en connaissance de cause, sont proportionnellement plus nombreux à refuser ce non-sens, et dont le cursus est suspendu. Le seul élément probant que les avocats sont parvenus à obtenir, c’est que, vu qu’il est permis de supposer qu’étant donné qu’il s’agit d’une épidémie, à peu près tout le monde a attrapé ce corona, il est possible de subir un test sérologique qui met en évidence la présence d’anticorps, auquel cas il est possible d’avoir ce satané pass. Il leur transmet les coordonnées. Seulement, le test sérologique coûte 250 Nis chacun, les injections au tarif surévalué sont par contre gratuites (en fait payées par le contribuable et l’argent public). Les résultats sont satisfaisants, ils peuvent chacun rejoindre leur cursus.
5 Lévitique XIX, 18.
6 Voir l’affaire Arié Schiff, qui a éliminé un voleur qui était en train de lui dérober sa voiture garée devant chez lui sous ses yeux.
7 YouTube : Chaîne TV Tov, sur internet.
8 C’est ce que dit notamment en France E. Chouard, militant et penseur politique, qui explique les affirmations du président français actuel Macron, selon lesquelles ce pays est ou serait en guerre. Le premier « Nous sommes en guerre » contre le virus, puis l’état de guerre actuel où la France s’inscrit en belligérant de deuxième ligne derrière l’Ukraine ; relèvent d’une tactique qui revendique le consensus national en état d’urgence. Cette personnalité publique s’identifie à l’ultragauche ou en tant qu’anarchiste, ses idées bouillonnantes et hétéroclites étant bien sûr à considérer au cas par cas, son cerveau s’apparentant un peu à une auberge espagnole des idées.
9 Suite à l’affaire de Sabra et Chatila.
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Israël ne cesse de payer pour les erreurs des pacifistes et de la gauche progressiste. Israël est un Etat JUIF – Il est temps que la gauche comprenne qu’il n’y a aucune autre alternative et qu’il faut maintenir un Etat JUIF intégral, sinon c’est vers sa disparition que nous allons.
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