
Par Liliane Messika
[5 juin 2024]
Les LGBT palestinistes sont-ils seulement masochistes ?
Quand on voit, dans des manifestations, des pancartes « Homosexuels pour la Palestine », on leur trouve des points communs avec des visons pro-fourrure ou des poulets pour KFC : ce sont tous des bêtes qui veulent remplacer la SPA par les Chasseurs Associés.
Ces militants qui réfléchissent avec leur rate achètent leur prêt-à-penser chez Hamas-pour-tous, où ils bénéficient de prix de gros : 1 € le lot LGBTisme + climatogobisme + palestinisme. Et la deuxième paire gratuite.
Comme ils sont hémi-neuronaux, ils pensent qu’ils logeront la deuxième paire dans leur slip. Il ne leur vient jamais à l’esprit (!) qu’il s’agit d’une paire de claques.
Ils défilent donc en chantant en chœur Heili, Heilo, vom Fluss nach Meer (du fleuve à la mer) en prétendant que cette formule n’est pas plus menaçante que le « Hi-hee, hi-hoo, on rentre du boulot » des 7 nains, oups des 7 personnes de très petite taille. Intersectionnalité oblige, tous ces militants ont l’État juif en horreur et regardent Gaza avec l’œil de qui m’aime me suive.
Pourtant, en 2022, il y avait déjà 90 Palestiniens « réfugiés sexuels » en Israël1, car la peine de mort, qui sanctionne l’homosexualité (alias « turpitude morale »), est systématiquement appliquée à Gaza et elle est souvent commuée en crime d’honneur en Cisjordanie2.
« Il n’y a guère de cause dont on souhaiterait le succès si l’on voyait tout ce qui fermente dans le cœur de ses défenseurs3 », a écrit Jean Rostand.
Cela n’est jamais aussi vrai que dans le cas des Palestinolâtres, qui accusent l’État juif d’apartheid et de génocide à projections que veux-tu et qui se laissent volontiers convaincre par BDS4 de n’y jamais mettre les pieds, sous peine de voir la réalité et d’exposer leurs certitudes idéologiques à ses rayons mortels.
C’est pas parce qu’ils n’ont qu’un demi-neurone qu’ils vont se taire !
Quand on est progressiste, on ne compte pas. On ne compte pas la croissance record de certaine population avant d’accuser une démocratie de la génocider, ce qui, concernant Gaza, confine au ridicule.
En effet, la population, pendant l’occupation israélienne (1967-2005), y a presque quadruplé, passant de 300 0005 à 1,1 million d’habitants.
Si le Hamas n’avait pas lancé une guerre génocidaire contre Israël le 7 octobre 2023, l’agressé n’aurait pas entrepris des représailles, que les antisionistes se plaisent à qualifier de « génocide ».
Les spécialistes militaires, eux, remarquent surtout les précautions prises par l’armée israélienne pour éviter de tuer les civils que le Hamas utilise comme boucliers humains6.
« Chaque mort palestinien est pour Israël une tragédie, mais pour le Hamas, c’est une stratégie », a résumé le premier ministre israélien.
Ce n’est pas ça qui fera changer d’avis les militants israélophobes :
« lorsque l’on ne souhaite pas être convaincu d’une chose, on trouve toujours des raisons d’en douter » (Jane Austen, Pride and Préjudice).
En espagnol aussi, les mots ont un sens
Le lendemain du jour où l’Espagne a fait un pas de plus en direction de la Palestine-aux-Palestiniens, son ministre des Affaires étrangères a donné comme consigne à ses collègues de faire marche arrière :
« il ne faut surtout pas employer le mot “génocide” au sujet de la guerre à Gaza.7 »
¡ Indiñaciòn y croutòn ! Comment manifester sa haine d’Israël, alors, si on ne peut plus l’accuser des pires crimes contre l’humanité ?
Ben on se retient, parce que les conséquences pour l’arroseur peuvent tourner à l’inondation : si le ministère estime qu’il y a génocide, un arrêt de la Cour suprême de 2009 l’oblige à mettre aussitôt le demandeur sous sa protection et à affréter un avion pour le transporter dare-dare en Espagne, sans prendre le temps de procéder sur place aux formalités d’usage. De là à imaginer une invasion de deux millions de Gazaouis, il n’y a que la distance qui sépare l’insulte gratuite du paternalisme immigratoire. « Il ne serait pas difficile de prouver que quelqu’un fuit l’extermination, puisque le gouvernement lui-même considère que c’est le cas ». Le ministère des Affaires étrangères espagnol connaît même le nom des associations pro-palestiniennes qui s’apprêtent à faciliter ce type de processus d’asile.
Dans son Dictionnaire du Diable, Ambrose Bierce (1842-1914) encourageait à ne pas confondre « le conservateur, un politicien qui affectionne les maux existants, avec le progressiste, qui souhaite les remplacer par d’autres. »
Les palestinolâtres ibères affectionnent les formulations fantaisistes dont ils accablent l’État juif, mais il n’est pas sûr qu’ils apprécieraient de la même manière la présence, chez eux, des réfugiés les plus gâtés du monde, qu’ils ont habitués à voir satisfaites toutes leurs exigences sans contrepartie, par la grâce de larmes de crocodile et d’armes invincibles… LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO
1 www.timesofisrael.com/gay-palestinian-living-under-asylum-in-israel-murdered-beheaded-in-hebron/
2 www.gatestoneinstitute.org/20676/queers-for-palestine
3 https://www.amazon.fr/Inqui%C3%C2%A0%A9tudes-dun-biologiste-Rostand-Jean/dp/B0000DLO12/
4 Boycott Désinvestissement Sanctions Contre Israël. Israël. Israël. Israël. Pourquoi pas BDSCI ? Bonne question. Vous avez bien fait de la poser.
5 Henry Laurens, cours au Collège de France : « La question de la Palestine à partir de 1949 », 6 décembre 2006.
6 En particulier le colonel Richard Kemp, qui a commandé les forces britanniques en Afghanistan – www.fdd.org/podcasts/2024/01/27/colonel-richard-kemp-on-israels-long-war/
7 www.okdiario.com/espana/hasta-2-millones-palestinos-pueden-pedir-asilo-espana-acusar-gobierno-israel-genocidio-1291340812913408
En savoir plus sur MABATIM.INFO
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

