« Bring Them Home » 🎗️« Let Them Go »

Il y a des événements qui changent une nation à jamais. Le 7 octobre 2023 en fait partie.

Ce jour-là, Israël a basculé dans une nouvelle réalité. Une réalité où l’absence de nos frères, de nos sœurs, de nos enfants, de nos amis violés, brûlés, assassinés ou kidnappés par le Hamas est devenue insoutenable, une douleur partagée par chaque Israélien, chaque foyer, de Kiryat Shmona à Eilat.

Cette tragédie nous a touchés en plein cœur et a révélé la nécessité absolue de retrouver ce qui fait la force du peuple d’Israël et qu’on avait perdu de vue : l’unité.

Depuis bientôt un an, nous avons appris à vivre avec cette douleur lancinante qui nous rassemble tous, sans exception.

Plus de droite, plus de gauche, plus de débats inutiles. Tous unis dans la même attente, dans le même espoir, dans la même prière.

Et si, pour chacun d’entre nous, il y a un « avant » et un « après » 7 octobre, seul le retour de TOUS les otages, sains et saufs, nous permettra de commencer à cicatriser nos plaies.

Une fois tout cela posé sans ambiguïté, je dois dire que, malgré tout, depuis le début, une chose me met mal à l’aise.

Cent fois, j’ai eu envie de m’exprimer sur le sujet et cent fois, j’ai renoncé.

Et puis, il y a eu le drame de l’exécution barbare de Eden, Hersh, Almog, Ori, Alex et Carmel. Cette sensation qu’on nous a arraché un bout de notre âme, la frustration, la colère, l’impuissance…

Et ces manifestations qui ont repris de plus belle. Et ces slogans et ces affiches… : Bibi Assassin !

La haine et la division faisaient leur grand retour dans nos vies. Et le malaise que je ressentais depuis le début avec le slogan qui a fait le tour du monde s’est renforcé…

« Bring Them Home »

Suis-je la seule à être mal à l’aise quand je vois s’afficher ces trois mots dans tout le pays ?

Depuis bientôt un an, je ressens une pointe de culpabilité, presque de la honte à ne pas arriver à le partager, ni à le diffuser.

Jusqu’à la semaine dernière et les manifestations aux cris de Bibi Assassin.

J’ai alors compris pourquoi à mes oreilles, « Bring Them Home » ne sonne pas juste. Je n’arrive simplement pas à y voir un cri du cœur mais plutôt une manœuvre politique.

Attention ! Je n’affirme d’aucune manière que ceux qui partagent ou proclament ce slogan, ne le font pas sincèrement.

C’est juste que je ne comprends pas à qui il s’adresse.

Ce slogan pointe du doigt Israël plutôt que le Hamas.

Comme si le gouvernement, comme si Tsahal n’en faisait pas assez.

Comme si le Hamas n’avait pas rejeté encore et encore, tous les accords proposés et acceptés par Israël.

Alors ceux qui menaient le mouvement des manifestations avant le 7/10, qui ont provoqué des bagarres à Kippour, qui ont menacé de ne pas défendre le pays en cas d’attaque, qui sont allés raconter sur les plateaux télé du monde entier que Tsahal tuait des enfants palestiniens…

Ceux qui ont fait tout ça en s’autoproclamant Ahim Laneshek (Frères d’Armes), ont flairé l’opportunité…

Ils étaient évidemment tous sincèrement bouleversés et dévastés par ce qui s’est passé le 7/10 mais très vite, ils ont détourné la douleur des familles pour nourrir leurs batailles partisanes.

Et même si assez rapidement, certaines familles d’otages et de victimes se sont désolidarisées de cette récupération politique et d’autres ont rappelé à l’ordre les organisateurs du mouvement, le slogan était lancé, il s’imprimait dans l’inconscient collectif et participait à creuser la fracture d’une société israélienne déjà profondément traumatisée.

« LET THEM GO ! »

Trois mots simples et efficaces !

Voilà ce qu’on aurait dû afficher partout dans nos villes et crier partout dans nos rues !

« Let Them go ! » – Laissez-les partir.

Parce que ce sont bien les terroristes sanguinaires du Hamas qui retiennent nos otages en captivité, piétinant toutes les lois internationales et tous les principes humanitaires et moraux.

« Let Them Go » aurait été un cri qui nous unit tous. Un slogan qui met la lumière là où elle doit être : sur ceux qui détiennent nos otages.

Sans confusion, sans faux coupables, juste la vérité nue.

Et vous savez quoi ?

Avec « Let Them Go », on aurait pu mobiliser le monde entier !

Un slogan clair qui réclame la justice, qui invite toutes les nations à se lever contre le Hamas, à exiger de lui, et de lui seul, la libération immédiate de TOUS nos otages.qui invite toutes les nations à se lever contre le Hamas

Pas de flou artistique, pas de double sens. Juste une exigence légitime.

Parce que quand on choisit des mots, on choisit ses combats :

« Bring Them Home » disperse nos forces et nous divise.

« Let Them Go » aurait été notre cri de ralliement, une flèche qui vise tout droit le vrai coupable.

Soutenons Tsahal, soutenons nos hayalim, soutenons notre gouvernement, et surtout, exigeons du Hamas qu’ils libèrent nos otages.

Car divisés, nous offrons la victoire sur un plateau à nos ennemis.

Alors qu’ensemble, unis, nous sommes invincibles !

J’espère qu’Hashem m’aura aidée à trouver les bons mots et à faire passer le bon message…

Am Israel Hay ! GB

Galith Benzimra, MABATIM.INFO


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