Israël : Journal de guerre, jour 348

par Élisabeth Rozen 
[19 septembre 2024]

J’aurais dû être dans l’avion, mais je suis sur mon canapé.
Mais il y a encore des otages, alors de quoi je me plains ?

Les compagnies aériennes ont annulé les vols.
Mais la vie continue comme si de rien n’était.

Les fêtes d’anniversaires,
Et la visite à une mère endeuillée.

Ici on sait quand il faut vraiment s’arrêter.
On a Pikoud Haoref, l’organe de l’armée qui donne les instructions à la population.

Ils font des petits films sympa, tout en couleurs, et leur message quasi permanent c’est : Rien de spécial, continuez comme d’habitude.

C’était un peu vertigineux au début, et puis on s’y est accroché, quand on a compris que c’est comme ça qu’on pourrait rester debout.
Ya eu ça et ça, on fait quoi ? Rien. Continuez votre vie.

Et la vie continue.

Aujourd’hui, le médecin lui a dit : c’est émotionnel, votre manque d’air, vos poumons vont très bien. J’ai des tonnes de patients comme vous cette année, avec ces symptômes-là. Ça n’y ressemble pas mais ça s’appelle de l’angoisse.

Et moi je lui ai dit : tu sais pourquoi je suis presque heureuse de ne pas être partie ce week-end ?

Parce que le pire du pire, ça aurait été de ne pas pouvoir revenir. ER♦

Élisabeth Rozen, Blog


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