Chronique d’une France qui vend ses Juifs pour un plat de voix

par Serge Siksik
[Tel Aviv 30 juillet 2025]

Bienvenue en France, en l’an de disgrâce 2025. Une république qui s’admire encore dans les miroirs brisés de ses principes, pendant qu’elle abandonne, avec une constance qui frise le sacré, ses citoyens juifs à la haine d’autres citoyens, ou aspirants citoyens, pour qui l’amour du prochain s’arrête à la ligne verte.

La scène est presque biblique, mais inversée : ici, ce n’est pas Pharaon qui opprime, c’est la République elle-même qui livre ses Juifs au bâton. Avec un raffinement tout moderne :

Elle ne le fait pas au nom d’une foi, mais d’un relativisme si inclusif qu’il inclut même la haine, pourvu qu’elle soit bien emballée dans des mots comme « oppression », « colonialisme », ou « justice sociale ».

Car soyons clairs : en France aujourd’hui, c’est open bar pour la haine antijuive. Les islamistes radicaux s’en donnent à cœur joie, flanqués de leurs cousins en situation irrégulière, de leurs frères en OQTF jamais appliquées, et de leurs tantes en hijab victimaire sur BFM.

…Ils n’aiment ni la République ni les Juifs, mais la République les chérit… et sacrifie ses Juifs.

Et dans le Temple de la démocratie ?

L’Assemblée nationale joue à la guerre des genres. Le Sénat lit des poèmes. Le Conseil d’État se demande si une quenelle, c’est un poisson ou un salut. Bref, les murailles sont tombées, et personne ne sonne du shofar.

Mais ce qui se trame va bien au-delà de la communauté juive. Des millions de Français, ni juifs, ni musulmans, qui croient encore pouvoir vivre paisiblement entre deux week-ends à la campagne et un brunch républicain vont bientôt découvrir l’addition. En tolérant, par peur ou par confort, l’expansion d’un islam politique structuré, conquérant, prosélyte et revanchard, ils ont creusé leur propre tombe culturelle. Leur laïcité molle, leur patriotisme honteux, leur mémoire amputée ne les sauveront pas.

Car la vague qui emporte les Juifs aujourd’hui emportera demain tout ce qui fait l’âme française : ses cathédrales, sa langue, ses lois, ses visages, ses femmes, son vin, ses chansons. On ne pactise pas impunément avec ceux qui veulent tout effacer.

Pendant ce temps, les enfants juifs marchent tête baissée. Les mères juives suppriment les photos de famille sur les réseaux. Les pères juifs regardent les billets d’avion. Tout cela sous l’œil attendri d’un président qui a troqué Moïse pour Machiavel, et dont l’Égypte à lui, c’est Matignon.

Mais que les puissants se rassurent, le peuple juif a vu d’autres empires et royaumes tomber. Babel, Suze, Athènes, Rome, Grenade, Berlin

Chaque fois qu’une nation a maltraité ses Juifs, elle a fini en cendres, dans l’oubli, effacée !

La France du p’tit Manu a cru pouvoir sacrifier les siens pour gagner un peu de paix. Elle gagnera l’opprobre, l’instabilité, le chaos. Deux genoux à terre ? Elle y est déjà. Il ne lui manque que les larmes… et le jugement.

Quant aux Juifs ? Ils partiront, comme toujours. Mais ils emporteront avec eux la bénédiction qu’on leur refuse. Et la France, vidée de ses prophètes, n’aura plus qu’à méditer cette parole de Camus :

« Il vient toujours une heure où il faut choisir entre vivre et rester humain. »

La France, elle, a préféré survivre en trahissant ce qui faisait d’elle une nation humaine. SS♦

Serge Siksik, MABATIM.INFO


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