
Par Serge Siksik,
[Tel Aviv 10 août 2025]
Chaque époque a son lot de monstres. Mais c’est toujours l’homme qui les fabrique. » Primo Levi
L’inhumanité a toujours porté un masque.
Jadis, elle se cachait derrière l’uniforme, la bannière, la croix. Aujourd’hui, elle n’a plus besoin de se dissimuler : elle viole, tue, incendie et filme.
Elle parade avec des cadavres, transforme le massacre en spectacle, le viol en trophée. Elle se proclame « victime » quand elle assassine, « opprimée » quand elle opprime.
Sa signature la plus redoutable : le mensonge. Un mensonge élevé au rang d’arme politique, de stratégie militaire, de vérité officielle.
Quand l’autre cesse d’être humain, la frontière entre humanité et barbarie se situe là où l’autre cesse d’être vu comme un être humain.
Manitou, dans ses réflexions sur la fraternité, rappelait que
l’horizon moral d’Israël n’est pas seulement de vivre en paix, mais de reconnaître dans l’autre un fragment de l’origine commune de l’humanité.
Lorsque cette reconnaissance est effacée – par haine, par idéologie, par endoctrinement – l’autre devient une proie.
Le 7 octobre 2023, le Hamas n’a pas « combattu » : il a cherché à éradiquer. Il a brûlé vifs des bébés, violé des femmes, abattu des vieillards. Non pour obtenir un avantage militaire, mais pour nier l’existence même d’un peuple.
Autopsie d’un meurtrier de masse
- Phase 1 – Déshumaniser : Hilberg a montré que la destruction d’un peuple commence par l’effacement de sa qualité d’humain dans les discours et les institutions.
- Phase 2 – Conditionner : Milgram a révélé qu’un individu ordinaire peut infliger la mort si une autorité légitime l’ordonne. Dans les sociétés islamistes radicales, cette autorité est sacrée et incontestable.
- Phase 3 – Intérioriser : Arendt parlait de la « banalité du mal » ; le bourreau n’a pas besoin d’être un monstre sanguinaire, il suffit qu’il agisse sans penser, convaincu que sa tâche est normale.
- Phase 4 – Ritualiser : dans le cas du 7 octobre, l’acte meurtrier devient rite de passage, filmé, glorifié, intégré au récit collectif.
- Phase 5 – Jouir : le point ultime est atteint quand la souffrance infligée procure une satisfaction, perçue non comme sadisme, mais comme accomplissement moral.
Le mensonge comme carburant, cette inhumanité ne tient debout que grâce à une arme plus sournoise encore : le mensonge. Celui qui nie le lien millénaire des Juifs à Israël. Qui transforme un pogrom en « riposte ». Qui repeint des tunnels de terreur en « lignes de défense ».
Dans la propagande islamiste, ce mensonge est méthodique, théologique, sanctifié. Il réécrit l’Histoire :
Jérusalem rebaptisée « ville sainte de l’islam » alors qu’aucun verset coranique ne la nomme et transforme la Shoah en slogan : « Gaza est Auschwitz ». Il inverse l’accusation : « les Israéliens sont des nazis » et efface les Juifs d’Orient de la mémoire collective.
– Un projet planifié : Le 7 octobre n’est pas l’explosion d’une colère, c’est l’aboutissement d’un programme. On apprend à haïr dès l’enfance, on falsifie l’histoire dans les manuels scolaires, on prêche la déshumanisation dans les mosquées, on offre des couteaux aux mariés. Le mensonge répété devient conviction intime, et tuer devient un devoir sacré.
– Le carnaval de la barbarie : Ce jour-là, la haine n’a pas seulement franchi les clôtures d’Israël ; elle a balayé toutes les digues morales. Ce n’était pas une guerre. C’était un carnaval macabre, un orgasme meurtrier filmé, diffusé, glorifié.
Et depuis Paris, Londres ou New York, on parle de « complexité ». Mais il n’y avait ce jour-là que deux camps : ceux qui massacraient et ceux qui étaient massacrés. Les tièdes et les relativistes ne sont que les greffiers du mal.
– Vérité ou disparition : face à ce double poison, inhumanité dans l’acte, mensonge dans le récit, la seule réponse est la vérité. Pas la nuance lâche. Pas le compromis mortel. On ne négocie pas avec l’idéologie qui sanctifie le viol et le meurtre. On ne tend pas la main à celui qui tient le couteau.
Le Talmud le dit : « Celui qui vient te tuer, lève-toi et tue-le le premier »(Sanhedrin 72a).
– Neutraliser ou périr : Ce mal ne se réforme pas, ne s’apaise pas. Il se combat ou il gagne. L’Occident, et au premier chef Israël, doit comprendre que c’est un combat existentiel.
Si nous détournons les yeux, alors le 7 octobre ne sera pas un avertissement, mais un modèle.
Et l’Histoire, encore une fois, sera écrite par les vainqueurs du mensonge.
– Valider le mensonge, c’est tuer ;
– L’Europe en a fait une vérité officielle ;
– La France l’a signé, Macron l’a incarné ; il a rejoint la horde des barbares du Hamas auxquels il offre un État en récompense.
Si nous échouons à détruire cette inhumanité, alors un jour, c’est notre gorge que l’on filmera. SS♦

Serge Siksik, MABATIM.INFO
En savoir plus sur MABATIM.INFO
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

« La mort de l’empathie humaine est l’un des premiers signes et le plus révélateur d’une culture sur le point de sombrer dans la barbarie » (Hannah Arendt)…
C’est précisément ce qu’incarnent Emmanuel Macron, la FI, le NFP, les indigènes de la République et leurs équivalents d’Europe ou d’ailleurs. La mort de l’empathie humaine et l’inversion des valeurs (criminalisation des victimes et victimisation des bourreaux). On sait où cela mène.
J’aimeJ’aime