
Par Yves Mamou,
[28 septembre 2025]
L’Open Society Foundations est devenue la cible de la justice américaine
Le 25 septembre,le ministère de la Justice des États-Unis a ordonné à plusieurs bureaux de procureurs fédéraux d’enquêter sur l’Open Society Foundations (OSF), un ensemble de fondations créées par le milliardaire George Soros, et d’envisager une série d’accusations criminelles pour fraude, blanchiment d’argent, racket et soutien matériel au terrorisme.
Un mois auparavant, le 27 août, Donald Trump avait déclaré sur Truth Social que
« George Soros et son fils, un extrémiste de gauche, devraient être inculpés par RICO1 pour leur soutien à des manifestations violentes ». Soros et sa « bande de psychopathes ont causé de graves dommages à notre pays », a ajouté le président des États-Unis.
L’Open Society Foundations a regretté cette « tentative de museler les détracteurs de Trump » et a nié « soutenir et financer le terrorisme ».
Qu’est-ce que l’Open Society Foundations ?
L’Open Society Foundations est un réseau « philanthropique » international qui s’est donné pour objectif de financer un ensemble de causes progressistes, identitaires, woke, antiracistes, immigrationnistes.
Le fondateur de ce réseau est George Soros, authentique génie de la finance qui a constitué un patrimoine considérable. En 1992, en pariant sur la dévaluation de la livre britannique, le fonds Soros a réalisé un profit d’un milliard de dollars en une seule journée. Si l’on en croit le New York Times, le total des actifs gérés aujourd’hui par les entités de M. Soros s’élève à environ 23 milliards de dollars. Selon le New York Times toujours, les différentes fondations de affirment avoir dépensé plus de 24 milliards de dollars à ce jour, dont 1,2 milliard en 2024. Soros
Pourquoi Trump cible-t-il la fondation ?
Donald Trump a des raisons personnelles d’en vouloir à George Soros. Ce dernier l’a traité d’« escroc » en 2023 et a financé Color of Change, une association de procureurs progressistes qui a soutenu la candidature d’Alvin Bragg au poste de procureur du comté de New York. Et ledit Alvin Bragg a mis en examen Donald Trump en 2023, l’accusant d’avoir utilisé des fonds provenant de ses entreprises pour acheter le silence de Stormy Daniels, une actrice pornographique avec laquelle le président aurait eu une aventure.
Bien entendu, la presse américaine s’interroge sur l’éventuelle instrumentalisation de la justice par le président américain. À juste titre. Mais une enquête fédérale sur un groupe financier soupçonné d’avoir pesé sur la justice et les institutions américaines ne manque pas d’intérêt.
D’après la Heritage Foundation, une fondation conservatrice,
George Soros et son Open Society Foundations ont investi des dizaines de millions de dollars pour faire « élire des procureurs qui
– s’opposent à la peine de mort,
– à la libération sous caution,
– qui se montrent indulgents avec les criminels,
– dénigrent la police,
– refusent de poursuivre la plupart des délits
– et pousseraient à l’adoption d’autres réformes radicales ».
L’homme qui avait des idées
George Soros a construit sa vie sur la croyance qu’il avait des idées, lesquelles méritaient de s’imposer à la collectivité mondiale.
Il a publié 14 livres aux titres narcissiques (« Soros on Soros », « Soros sur Soros »), ou pompeux (« The Alchemy of Finance », « L’Alchimie de la finance »), dont peu resteront dans les mémoires. Le Prix Nobel d’économie Robert Solow a considéré que l’ouvrage de Soros publié en 1998, « The Global Crisis of Capitalism » (« La crise mondiale du capitalisme ») était « d’une embarrassante banalité ».
Le Pr Solow a ajouté que M. Soros « veut être un philosophe, une sorte de philosophe-roi… en s’y efforçant, il révèle la difficulté fondamentale du philosophe-roi. C’est sacrément difficile. »
Au New Yorker, en 2004, Soros s’est plaint que la chaîne Fox ou le Comité national du Parti républicain « dénigraient sa personne pour éviter d’avoir à répondre à ses idées ». Lorsque la journaliste du New Yorker lui a demandé de « nommer une seule chose au monde qu’il aurait aimé obtenir », il a répondu plaintivement :
« Je veux que mes idées soient entendues. »
Comme l’écrit férocement James Kirchick dans Tablet Magazine :
« Soros souffre de ce trouble de la personnalité propre aux très très riches : il souhaite désespérément être pris au sérieux en tant qu’intellectuel public, alors qu’il n’a rien de très profond à dire. »
George Soros a confié à son biographe (« George Soros, a life in full ») qu’il avait passé deux années pleines, en 1961 et 1962, à tenter d’élaborer son fameux concept de « réflexivité » pour cerner les relations entre la pensée et l’action dans une société donnée. Cet ouvrage, intitulé « The Burden of Consciousness » (« Le fardeau de la conscience »), n’a jamais vu le jour. Soros a avoué qu’il avait cessé d’y travailler quand il avait réalisé qu’il « ne comprenait pas le lendemain ce qu’il avait écrit la veille ».
L’« œuvre philanthropique » de George Soros
Aux environs de la quarantaine, George Soros s’est lancé dans la philanthropie. Son concept de « société ouverte », inspiré des travaux de Karl Popper, a trouvé à s’exprimer en Europe de l’Est dans les années 1980, alors que le Mur de Berlin était encore en place. Les projets privilégiés par Soros étaient simples et efficaces en matière d’« ouverture » : importation de manuels et de photocopieurs occidentaux en Hongrie en 1984, par exemple. Après la chute du Mur (1989), Soros a financé le raccordement à Internet de 33 universités régionales russes en 1999.
Des centaines de millions de dollars ont ainsi été distribués dans les pays de l’ancien bloc soviétique pour promouvoir la société civile et la démocratie libérale. Pour quel bilan ? Difficile de savoir.
Après la chute du Mur de Berlin, l’homme qui avait des idées s’est laissé embarquer par le messianisme ambiant. Car à partir de 1989, un vent de folie a saisi les élites américaines :
La disparition de l’ennemi soviétique fait germer l’idée que la « fin de l’Histoire » était arrivée, que le concept même d’ennemi s’était évanoui, et que des choses autrefois importantes comme les frontières, la nation, la patrie, la défense nationale, etc. étaient devenues obsolètes.
Marco Rubio, secrétaire d’État de l’administration Trump, a parfaitement résumé cette époque devant la commission des affaires étrangères du Sénat :
« Nous étions arrivés à la fin de l’Histoire, toutes les nations du monde allaient désormais rejoindre la communauté démocratique dirigée par l’Occident ; une politique étrangère au service de l’intérêt national pouvait désormais être remplacée par une politique au service de l’ordre mondial libéral ; et l’humanité tout entière était désormais vouée à abandonner sa souveraineté et son identité nationale pour devenir une seule famille humaine et citoyenne du monde. »
Le tournant 1989
Pour l’Open Society Foundations, 1989, c’est bingo !
Puisque l’État-nation est une structure obsolète, puisque tous les hommes sont frères et que les frontières n’existent pas, alors les droits des migrants priment sur les droits des sédentaires, les droits humains priment sur les droits des nationaux, et les règles de la gouvernance globale surpassent les identités nationales.
Tout au long des années 2000 et 2010, l’Open Society Foundations a entrepris de financer les causes « progressistes globales » : droits des migrants, droits des minorités, libertés civiles, toutes ces idées incarnées par divers mouvements n’ont connu aucun problème de financement.
Comme on pouvait s’y attendre, l’Open Society s’est laissée embarquer dans toutes les dérives idéologiques de l’antiracisme.
– À partir des années 2010, tous les mouvements woke, de justice sociale, de justice raciale, de justice sexuelle, de lutte pour les droits des LGBT ont compris à quelle porte ils pouvaient frapper pour financer leurs projets.
– L’OSF a aussi financé des acteurs qui, dans leur rhétorique, étaient radicalement anti-israéliens et anti-occidentaux : ONG pro palestiniennes (Al-Haq, Al Mezan, B’Tselem, Breaking the Silence, Yesh Din…) dont certaines, comme Al-Haq, étaient le faux nez d’organisations djihadistes comme le FPLP, une organisation terroriste reconnue comme telle par les États-Unis, le Canada et Israël.

…/… YM♦
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1 Loi sur le crime organisé (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act)
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Et voici l’acte d’allégeance de Trump à la technocratie de l’IA
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Lire ci-dessous une explication de Antonio Gramsci, philosophe italien, connu pour ses contributions marxistes, qui développe les tenants et les aboutissants de la folie « révolutionnaire » qui s’est emparée de la planète, pour le malheur de la pensée rationnelle et démocratique.
Constatant l’échec relatif du déterminisme économique face à la force de l’idéologie dominante, Gramsci proposa une distinction entre «guerre de position» et «guerre de mouvement».
La «guerre de position» est une guerre culturelle contre les valeurs bourgeoises qui se présentent comme «naturelles» ou «normales».
Les éléments socialistes doivent pour cela chercher à percer dans les médias d’information, les organisations de masse et les institutions éducatives en vue de propager l’analyse et la théorie révolutionnaires, d’augmenter la conscience de classe et de pousser à l’engagement révolutionnaire.
Cette lutte culturelle doit permettre au prolétariat d’attirer toutes les classes opprimées dans sa lutte pour la prise du pouvoir politique.
Pour Gramsci, toute classe qui vise à la conquête du pouvoir politique doit en effet dépasser ses simples intérêts «économiques», prendre la direction morale et intellectuelle, et faire des alliances et des compromis avec un certain nombre de forces sociales.
Gramsci appelle cette union des forces sociales un «bloc historique» (terme emprunté au syndicaliste Georges Sorel).
Un succès dans cette «guerre de position» permettrait aux communistes de commencer la «guerre de mouvement», c’est-à-dire l’insurrection contre le capitalisme avec le soutien des masses.
Elle est appliquée sur le territoire américain depuis la guerre froide, l’arrivée de Georges Soros, le Vietnam et l’épanouissement des soixante huitards.
Tout est donc en place depuis des décennies pour l’insurrection et «la lutte finale» avec les «alliances» des forces islamiques, racialistes anti blancs, écolos
A méditer….
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Cette analyse est révélatrice de l’illusion que suscite chez beaucoup le spectacle des gesticulations de Trump. Or celui-ci est un mondialiste tout comme Soros; il milite pour l’identité numérique, socle du Nouvel ordre mondial annonce comme irrésistible par Sarkozy en 2009. Les discours sur ces oppositions de surface visent à faire diversion tandis que l’Agenda 2030 et sa prison numérique s’installent.
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Trump fait un travail incroyable pour sauver les USA de l emprise gauchiste , il va certainement s attaquer a soros qui est la pire crapule que la terre ai portė.
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Merci beaucoup pour cette analyse qui éclaire les soutiens par l’OSF de groupuscules radicaux. Beaucoup de pouvoir nécessite intelligence, humilité et mesure…Certaines cases ne sont pas cochées pour M.Soros.!
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