BBC : de la diabolisation à la falsification

Par Yves Mamou,
[16 novembre 2025]

La BBC a tenté de formater l’information sur son idéologie progressiste. Pas de chance, la réalité lui a explosé au visage.

Tim Davie et Deborah Turness, respectivement directeur général et directrice de l’information de la BBC, le plus grand groupe audiovisuel public du monde, ont dû démissionner. Pour cause de forfaiture.

Le 3 novembre, The Telegraph, journal conservateur britannique, a publié une note interne révélant que la BBC avait sciemment truqué des images d’un documentaire pour mieux accuser le président américain Donald Trump d’avoir joué un rôle incitatif dans la prise du Capitole par des émeutiers à Washington, le 6 janvier 2021.​

Grande dame, Deborah Turness a tenté de protéger la BBC dans la débâcle :

« il n’y a pas de parti pris institutionnel. Des erreurs sont commises, mais il n’y a pas de parti pris institutionnel » a martelé l’ex-directrice de l’information de la BBC.

Évidemment, la réalité est différente.

Ainsi, le 19 février dernier, la BBC a diffusé à l’ensemble des foyers britanniques un documentaire intitulé « Gaza : comment survivre en zone de guerre ».

Mais le jeune Abdullah, 13 ans, dont les tribulations dans les ruines de Gaza devaient illustrer les techniques de survie d’enfants gazaouis, était le fils du Dr Ayman Al-Yazouri, vice-ministre de l’Agriculture du Hamas.

Une des petites filles du film était la fille d’un capitaine de police de Gaza, et un autre enfant du documentaire avait été retrouvé sur une photo brandissant un fusil d’assaut AK-47 à côté d’un membre du Hamas.

En septembre 2024, un cabinet d’avocats britannique, Asserson Law Offices, agissant sur requête d’un client, homme d’affaires israélien, a publié une étude sur la couverture (en anglais et en arabe) par la BBC des quatre premiers mois de la guerre à Gaza.

Le cabinet Asserson a recruté, financé et piloté une équipe de vingt juristes et de vingt data scientists dotés d’outils d’intelligence artificielle pour passer au crible neuf millions de mots.

Pour quel résultat ?

  • La BBC a violé 1 500 fois ses propres règles professionnelles et déontologiques.
  • Israël a été associé au terme « génocide » 14 fois plus que le Hamas.
  • L’expression « crimes de guerre » a été associée à Israël six fois plus souvent qu’au Hamas (592 mentions contre 98).
  • Le terme « organisation terroriste » n’a désigné le Hamas que dans seulement 7,7 % des cas, malgré sa qualification officielle par le gouvernement britannique…

Oui, la BBC est un cas de parti pris institutionnel

Quoi qu’en ait dit Déborah Turness, la falsification du documentaire sur Trump était le dernier avatar d’un parti pris structurel.

La BBC souffre d’une maladie grave appelée « progressisme institutionnel ». Les symptômes de cette maladie consistent à minorer les faits qui dérangent la doctrine progressiste et à valoriser ceux qui confortent cette vision morale du monde.

Précisons d’emblée que la maladie ne touche pas que la BBC. Le New York Times, Le Monde, France Inter, la RAI, l’ARD et des dizaines d’autres médias font étalage de la même moraline. Depuis plusieurs décennies, ils servent une soupe progressiste au détriment de la vérité.

Comment reconnaît-on qu’un média délaisse l’information pour la morale ?

Lorsqu’il diabolise ses adversaires politiques.

Depuis une vingtaine d’années,les grands médias progressistes (BBC, CNN, NPR, Le Monde, etc.) ont imposé à leur audience une lecture morale du monde.

Dans la galaxie mentale des progressistes : racisme, fascisme et nazisme sont trois variantes d’un même outil de disqualification.

Comme l’expliquait le philosophe Laurent Fides dans Le Figaro, cette disqualification est aussi une forme d’intimidation :

« Oui, le discours intimidant est un discours culpabilisant, qui diabolise, criminalise, anathématise, déshonore toute pensée non conforme en la désignant comme fasciste, négationniste, monstrueuse et pathologique. […] Par qui les idées non conformes sont-elles criminalisées ? Par […] ceux que vous trouvez à tous les niveaux de l’appareil idéologique d’État. »

1984 : année du virage moral du journalisme européen

– 1984, c’est l’année où le Front National obtient presque 11 % des voix aux élections européennes, rivalisant avec le Parti communiste.

– C’est l’année où l’immigration musulmane en France devient un thème électoral, et où la gauche au pouvoir comprend qu’en diabolisant le Front National elle dispose d’un formidable outil de division de la droite.

Née comme une manœuvre politicienne sous François Mitterranddans les années 1980, la diabolisation s’est institutionnalisée partout en Europe : Italie, France, Pays-Bas, Allemagne…

– Plus les craintes liées à l’islam, à l’insécurité et à la dilution de l’identité nationale se sont répandues dans les classes populaires, plus les partis dits « populistes » ont gagné du terrain – AfD en Allemagne, Reform UK en Grande-Bretagne, Fratelli d’Italia en Italie, le Rassemblement National en France, les Démocrates de Suède, le Parti de la Liberté aux Pays-Bas…

– Et plus le nombre de députés et d’élus de ces partis dits « populistes » a augmenté, et plus les médias ont diabolisé et nazifié.

Au plan politique, « cordons sanitaires » et alliances contre nature entre la gauche et la droite se sont multipliés pour empêcher les partis anti-immigration d’accéder au pouvoir.

2016 : Trump

À ce stade du raisonnement, il faut revenir à Donald Trump. L’élection de Donald Trump (2016) a provoqué un séisme dans les rédactions.

Les grands médias américains ont découvert, effondrés, que les « vérités » diffusées pour disqualifier Donald Trump n’avaient pas fonctionné.

Pire, ces prétendues « vérités » avaient accru sa popularité. Plus les médias critiquaient la proposition de Donald Trump d’interdire l’entrée du pays aux musulmans ou d’expulser les immigrés clandestins, plus la popularité du candidat augmentait.

Une fois Trump élu, les médias sont passés à l’étape supérieure….

…/… YM
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2 commentaires

  1. On ne peut pas dire que ces médias « délaissent l’information pour la morale » puisqu’ils symbolisent précisément l’absence totale de morale…et même l’absence d’humanité. Toujours du côté des pires criminels, ils n’ont aucun égard pour les victimes _ qu’elles soient israéliennes, anglaises, françaises, nord-américaines, africaines ou autres _ peu importe. Ces médias (islamo)nazis pratiquent systématiquement la novlangue, l’inversion des valeurs et l’inversion accusatoire. Wikipedia joue un rôle équivalent…Mais des sociétés ayant poussé aussi loin la glorification des bourreaux et la haine des victimes, la newspeak et la haine de soi sont mues par un instant suicidaire collectif : cette innommable lobotomisation médiatique est une arme d’autodestruction massive.

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