Israël : le Parti des Traîtres – 4ème partie : L’après-hamas

Par Jean-Pierre Lledo,
[21 août 2025]

« Il y a quelque chose de pourri dans le royaume… » Hamlet.

(Première partie : le « Mouvement Social »
Deuxième partie : la Guerre et les Otages
Troisième partie : Le Préalable Absolu
)

Quatrième partie – L’après-hamas

Ne pouvant se payer le luxe de la défaite qui signifierait sa désintégration, Israël depuis 1948, n’a eu droit à des intermittences d’accalmie qu’au prix de guerres qu’il lui fallait impérativement gagner.

Le 7 octobre a été une nouvelle preuve que le monde musulman ne s’était pas affranchi de ses vieux démons de faire disparaître « l’entité sioniste ».

Israël et le monde doivent donc en finir avec le déni de la réalité :

Le monde musulman est loin d’être près d’admettre l’autochtonie des Juifs.
Et plus encore de se débarrasser de la haine antijuive.

En attendant qu’il puisse y arriver un jour, Israël a le devoir de garantir la sécurité de son peuple. Et nul ne peut mieux être servi que par soi-même.

Depuis 1948 et jusqu’à présent Israël a développé divers modèles de coexistence

À l’intérieur, elle a réussi plus ou moins à intégrer une population arabe (de 2 millions aujourd’hui), qui se considère dans sa grande majorité « falestinienne », et dont les partis arabes revendiquent la transformation de l’État juif en « État de tous ses citoyens », déniant ainsi au peuple juif d’avoir son propre État, le seul (le monde musulman, lui, en compte 57).

Cette remise en cause de l’État juif, essentiellement par les Arabes musulmans israéliens, s’est extériorisée en 2021 sous forme de pogroms.

Car, bien que bénéficiant des mêmes droits que les Juifs, la minorité arabo-musulmane reste majoritairement dans une position d’hostilité.

Dans une nouvelle guerre de grande envergure sur plusieurs fronts, au moins 70 % d’entre elle basculeraient sans l’ombre d’un doute dans le camp ennemi, se comportant donc comme une cinquième colonne en posture d’attente.

Tôt ou tard le statut des minorités devra être redéfini par la Knesset, rendant incompatible citoyenneté israélienne et refus d’un État pour le peuple juif.

De sa victoire en 1967 contre le monde arabe qui l’avait attaquée, jusqu’aux Accords d’Oslo en 1993, Israël a géré directement, militairement, les territoires de Judée Samarie et de Gaza que l’occupation par la Jordanie et par l’Égypte depuis 1949, avait laissés dans un état de grande misère et de sous-développement sanitaire.

Malgré l’élévation notable du niveau de vie des Arabes de ces régions durant cette période israélienne de 26 ans, durant laquelle Arabes et Juifs pouvaient les uns chez les autres, circuler, se ravitailler, travailler, et échanger, ce qui est souvent évoqué avec nostalgie par eux, le Fatah d’Arafat et d’autres organisations terroristes firent tout ce qu’elles purent pour empêcher que croisse cette coexistence pacifique.

« Instaurer un fossé » entre les communautés musulmanes et non-musulmanes, fut un objectif très vite avoué par le FLN qui déclencha la guerre d’Algérie en novembre 1954.

Avec les Accords d’Oslo de 1993, Israël autorisa l’arrivée de l’OLP (qui, chassée du Liban, avait trouvé refuge en Tunisie), et l’établissement d’une souveraineté falestinienne sur Gaza et sur une partie de la Judée Samarie.

L’idée était qu’une nouvelle ère de coopération, de confiance, pourrait favoriser l’émergence d’un État falestinien pacifique.

Or c’est le contraire qui se produisit. Jamais Israël ne connut une telle violence terroriste.

La signature des Accords d’Oslo n’avait été pour l’OLP qu’une manière de se rapprocher d’Israël.

Et désormais, le seul débat entre les factions falestiniennes, toutes armées, fut le suivant :

Déclarer une guerre totale à Israël (position du Hamas)

– ou bien en venir à bout par les intifadas à répétition et l’usure, par la négociation et le grignotage de territoires,

– et mieux encore par la séduction d’une gauche israélienne en retour d’âge, aïeux de notre PT (position du Fatah d’Arafat puis de Mahmoud Abbas).

Le 7 octobre a signé l’échec définitif de l’idée que le partage de territoires pouvait générer un processus de paix.

Il a mis au contraire en évidence que ni les falestiniens, ni le monde arabo-musulman dans sa majorité, n’avaient abandonné leur rêve centenaire de détruire Israël.

Face à cette situation objective, Israël doit tirer les leçons du dernier demi-siècle, et notamment :

  • Israël ne doit plus s’accommoder d’une insécurité permanente : roquettes de Gaza, et assassinats déjoués ou réussis quasi-quotidiens par des tueurs provenant des territoires de Judée Samarie administrés par ladite « Autorité falestinienne ».
  • Israël ne peut plus se payer le luxe d’avoir de mauvais voisins, elle doit les éloigner.
  • Les transferts de population sont toujours des solutions extrêmes. Mais elles valent mieux que des guerres éternelles. En 1962, un million de non-musulmans ont dû quitter l’Algérie. De 1948 à 1973, un million de Juifs ont été chassés du monde arabe.
  • Seule la souveraineté israélienne a permis une coexistence qui à l’intérieur d’Israël, loin d’être parfaite, reste pour l’essentiel, pacifique.

La principale de ces leçons est qu’Israël ne devra sa survie et sa tranquillité qu’en établissant de nouvelles frontières défendables.

Et les seules qui le soient, comme c’est le cas généralement dans le monde, sont les frontières tracées par la géographie, dites naturelles :

Fleuves, lacs, mer, ou reliefs escarpés, Dans notre cas, de la Mer Méditerranée à la frontière jordanienne et à la Mer Morte.

Ces trois obstacles naturels sont effectivement mieux contrôlables, puisque contrairement aux dires de mauvais stratèges, si attaquer un ennemi peut commencer par l’air, il ne peut être vaincu que par la terre.

Cela exigera d’Israël, des décisions radicales à commencer par étendre sa souveraineté sur Gaza et la Judée Samarie, car l’ennemi doit savoir qu’on n’attaque pas impunément un pays. Tout se paie.

Les populations arabes qui refuseraient le nouvel ordre israélien, pourraient dans le cadre du regroupement familial se déplacer vers la Jordanie, l’Égypte ou le Liban, soit à quelques kilomètres de leur emplacement actuel, et ce avec le confort de rester dans la même langue, la même culture, la même religion.

La douleur de ce transfert ne pourrait se comparer avec celle que connurent les Allemands (des Sudètes), les Grecs et les Turcs, les Indiens et les Pakistanais, les Juifs du monde arabe, ainsi que des Pieds Noirs d’Algérie, infiniment plus douloureuse.

Transfert qui, avec le recul du temps, s’avéra néanmoins avoir été la plus pacifique et donc la meilleure des solutions.

L’Europe qui dans les années 70 troqua le pétrole arabe contre l’allégeance au « palestinisme », et qui est de plus en plus en dépendance financière du Qatar, principal sponsor du Hamas, c’est entendu, protestera. Au nom « des valeurs » et « du droit international » bafoués sans complexe, notamment en Yougoslavie, en Bosnie, et au Kosovo…

Mais de quelle autorité peut-elle se prévaloir, elle qui fut le tombeau des Juifs ?

Et qui ne verrait pas beaucoup d’inconvénients, aujourd’hui, à ce qu’Israël le redevienne ?

– A-t-elle jamais condamné la thèse révisionniste de Mahmoud Abbas ?

– Qu’a-t-elle fait pour exiger du Hamas qu’il libère les otages ?

– Qu’a-t-elle fait pour lui imposer la visite de la Croix Rouge aux otages ?

– A-t-elle jamais condamné l’attribution de pensions aux familles de terroristes qui sont en fait un détournement de l’aide publique européenne ?

– A-t-elle jamais condamné la mise sous tutelle de l’UNRWA par le Hamas ?

Ne participe-t-elle pas aujourd’hui aux campagnes de mensonges du Hamas accusant Israël d’être un affameur et un génocideur… ?

– Et sa presse ne répercute-t-elle pas les fakes et les mises en scènes filmées par le hamas, dites « Pallywood » ?

Tout cela pour justifier l’impardonnable initiative du Président français de proposer la reconnaissance d’un État-Fantôme. (Mais gare à ceux qui veulent nous faire un enfant dans le dos, ils doivent savoir que tôt ou tard ils l’auront dans le c…).

Un livre ne suffirait pas pour énumérer l’anti-israélisme européen actuellement en actes de par le monde, masque de son anti-juivisme historique et bimillénaire, et pour montrer que là se trouve la raison profonde de son pro-falestinisme.

La haine antijuive incontestable dans le monde musulman, continue de faire son chemin en Europe, et dans le monde au sein d’une partie du monde chrétien, qui sait pourtant qu’après le samedi vient le dimanche…

1521 incidents antisémites enregistrés au Royaume-Uni, de janvier à juin de cette année, selon la CST (Community Security Trust), 29 juillet, l’entraîneur de l’équipe nationale de football d’Israël, Rami Ben Shimon, agressé par un jeune pro-arabe à Athènes ; Même jour, dans le centre-ville de Toulouse, tag antisémite : « Tuez tous les Juifs » ; L’humoriste d’origine juive Marie raconte avoir été « chassée » d’un café à Marseille ; Le jeudi 14 août, est coupé à la tronçonneuse l’olivier planté en 2011 à Épinay-sur-Seine (banlieue parisienne) en hommage à Ilan Halimi jeune juif de France de 23 ans qui en 2006 avait été séquestré et torturé à mort, par ledit « Gang des Barbares ». Locaux parisiens de la compagnie aérienne El Al vandalisés. Portant toux deux kippas, un père juif de nationalité française violemment agressé devant son fils de six ans, dans une station-service à Milan ; Père juif frappé devant ses enfants à Montréal ; Enfants israéliens débarqués d’un avion espagnol et leur monitrice battue et menottée par la police ; Message provocateur d’un contrôleur de l’air vers un pilote israélien ; « Free Palestine » écrit sur des plateaux-repas de passagers mangeant casher ; Refus d’un restaurant grec d’accueillir des musiciens israéliens ; Passeports de 47 touristes israéliens jetés aux ordures, dans un hôtel de Bosnie ; Un Rabbin de 39 ans faisant ses courses, à Bad Homburg, en Allemagne, agressé devant ses enfants ; Vienne, le 26 juillet, des musiciens expulsés d’un restaurant parce qu’ils parlaient hébreu ; Toujours à Vienne, le 10 août, un homme agressé devant sa femme parce que juif par une foule de voyous islamistes ; Refus d’un hôtelier autrichien de loger un couple israélien ; Vienne encore (décidément !), le lundi 18 Août, le chauffeur d’un Taxi Uber fait sortir une famille juive et bat le mari. Le 10 juin à Ottawa, un mur du Monument national de l’Holocauste profané ; Waisuddin Abkari, citoyen canadien, menace de massacrer dans les synagogues de Toronto, et écope d’une simple assignation à domicile ; Toujours à Toronto, un film sur le 7 octobre réalisé par un juif canadien est retiré du Festival au motif qu’il a utilisé des images prises durant l’attaque du 7 octobre par le Hamas sans avoir obtenu son autorisation !!! Et enfin pour rester dans la culture, le journaliste français bien connu Daniel Schneidermann se lâche, cette fois contre… l’hébreu : « Une langue d’affameurs et de barbares ! ».

Dans une époque si hostile aux Juifs, on aurait pu penser que forte de son renoncement à la thèse du peuple juif déicide, désormais appelés « frères aînés », à travers la déclaration Nostra Ætate du Concile Vatican II, et grâce aux Papes Jean XXIII et Paul VI (1962-1965), l’Église catholique oserait clamer « Non au retour de l’antisémitisme ! ».

Qui aurait pu alors imaginer que l’un de ses cardinaux, le « papabile » Matteo Zuppi se prêterait le 14 août dernier aux manipulations médiatiques du Hamas, en lisant à haute voix les noms de 12 211 enfants palestiniens donnés comme tués par le soi-disant « Ministère de la Santé » de Gaza. 12 211 !!! Et comme si cela n’était pas suffisant, pour en souligner la disproportion, les noms de 16 enfants israéliens, eux réellement assassinés, brûlés, décapités, et même rôti dans un four, le 7 octobre 2023…

Et comme si le happening n’était pas déjà suffisamment grossier pour nazifier les Juifs, le décor fut minutieusement choisi : le Mémorial de Marzabatto, village où les nazis de la Waffen SS commirent un massacre semblable à celui d’Oradour… Suivez mon regard……

Chers amis chrétiens, vous avez aussi du boulot à faire…

L’Europe, donc, n’a aucun droit concernant la sécurité d’Israël. Aucun. Elle a déjà suffisamment à faire avec son ensauvagement proportionnel à l’arrivée d’émigrés, islamistes légaux ou clandestins.

Et en attendant que le monde dit « démocratique » soit capable d’arracher aux Arabes et aux Musulmans (ce qui relève de la plus extrême improbabilité), la reconnaissance que les Juifs sont tout à fait légitimes en cet endroit de la terre de par une histoire de 3 500 ans qui en fait un des plus vieux peuples du monde, il est bien temps pour Israël d’agir vigoureusement et radicalement pour défendre l’existence de son peuple.

« Si Israël pose les armes il n’y aura plus d’Israël.
Si les Arabes posent les armes, il y aura la paix. »
Golda Meir1

Jean-Pierre Lledo, MABATIM.INFO
Cinéaste, essayiste

(Fin)


1 Golda Meir : un des fondateurs de l’État d’Israël, ministre des Affaires étrangères, et Premier Ministre du 17 mars 1969 au 11 avril 1974


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