par Roger Chemouni
ALILA de Amos Gitai est une œuvre ambitieuse et réussie dans son traitement, bien qu’adaptée d’un roman (« Returnin lost loves » de Yeshoshura Kenaz ») .
Le film raconte la vie de locataires vivant aux alentours du Tel Aviv d’aujourd’hui. il y a le vieux Schwartz qui vit avec une jeune philippine, son aide ménagère, Aviram qui ne sort jamais sans son chien , Gabi qui attend son amant pour des ébats bruyants qui indisposent l’entourage, Erza divorcé de Mali, amie de Gabi dont elle ne partage pas sa vision de l’amour et qui a refait sa vie. Il y a aussi cette voisine qui crie son désespoir et qui est plus écoutée dans ses fonctions de policier que comme voisine exubérante. Tout se monde se côtoie sans se parler, sauf pour s’engueuler. Amos Gitai parle à nouveau d’incommunicabilité, d’intégration, de partage de territoire et de la reconnaissance de l’autre dans cette chronique de la vie ordinaire.