
Par Richard Teboul
Le réalisateur de cinéma Alain Resnais est mort samedi dernier (28 Février 2014) à l’âge de quatre vingt onze ans.
C’est à l’auteur d’un seul film documentaire que je veux rendre hommage ici. 1956, presque soixante ans déjà, à peine plus de dix ans après la fin de la guerre, la réalité de l’univers concentrationnaire nazi, la monstruosité de l’extermination de quelques neuf millions d’hommes, de femmes et d’enfants (dont six millions de juifs) ne s’était pas encore ancrée dans les esprits. Le seul mot SHOAH n’existait pas encore.
Quand, sur les écrans sortait un documentaire intitulé « Nuit et Brouillard ».
Bien peu de gens, de Français surtout, savaient ce que ces deux mots signifiaient hors de leur sens commun. Qui pouvait faire le lien avec les deux lettres majuscules imprimées au dos de la tenue des déportés « N.N » – Nacht und Neble : Nuit et Brouillard. La vision de ce court film – moins d’une demie heure – fut un immense choc.
Pour la première fois les images montraient ce qu’avait été la véritable horreur.
Le commentaire qui accompagnait les images ne cachait rien de la réalité des faits. Jusqu’à la sortie de SHOAH de Lanzmann, vingt ans après, « Nuit et Brouillard » est demeuré le document indispensable à opposer aux négationnistes de tout poil.
ET POUR CELA, MERCI MONSIEUR RESNAIS
NB : le film est visible dans son intégralité sur Daily Motion.
Compléments (Rédaction)
1. Film Partie 1 – Partie 2
2. « Nuit et brouillard » : un documentaire sur les camps nazis exclu de la sélection cannoise en 1956
3. « Nuit et Brouillard » de Jean Ferrat
je mélangeais Lanzmann et Resnais il est important de rendre à Cesar…….
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