Talmud Torah : Pessa’h ou l’expérience de notre liberté (2014)

pessah-talmud torah 1Par Shimon Amzalag

Au milieu de la nuit du 15 Nissan de l’année 2448 depuis la création (1313 avant l’ère commune), alors que Pharaon refusait de libérer les Enfants d’Israël esclaves en Égypte, D.ieu infligea aux Égyptiens la dernière des dix plaies qui tua tous leurs premiers-nés. Ce faisant, D.ieu épargnait les Enfants d’Israël, « sautant par-dessus » leurs maisons » – d’où le nom de la fête : Pessa’h[1] signifie « le saut » en hébreu.

Chaque année, nous commémorons ainsi la libération des Hébreux de l’esclavage en Égypte ancienne. En accomplissant les rites de Pessa’h, nous pouvons revivre et ressentir la réelle liberté obtenue par nos ancêtres.

L’événement central de Pessa’h est le Seder[2], célébré les deux premiers soirs de la fête (cette année, lundi 14 avril et mardi 15 avril 2014). Le Seder est un repas de fête familial, jalonné de traditions et de rituels, qui se décline en quinze étapes.

Les enfants du Talmud Torah de Versailles ont été ravis d’assister à un seder éducatif, conduit par Monsieur Mergui et son fils, étudiant en yeshiva[3].

Sur la table trônait un plateau du seder complet. Les principales mitzvot[4] de la fête ont été expliquées aux enfants qui ont ensuite été testés par un quizz et récompensés amplement par une multitude de cadeaux. Chaque élève a reçu un plateau complet du seder.

Les points principaux du Seder sont les suivants :

  • Manger de la Matsa[5] : – appelée par le Talmud « nourriture de la Emounah[6] » le premier soir et « nourriture de la guérison » le deuxième soir ;
  • Manger des herbes amères – pour commémorer l’amertume de l’esclavage subi par les Israélites ;
  • pessah-talmud torah 2Boire quatre coupes de vin ou de jus de raisin – une boisson royale pour célébrer notre liberté retrouvée ;
  • La lecture de la Haggadah[7], un texte qui relate l’histoire de la sortie d’Égypte dans les détails. Cette lecture est l’accomplissement du commandement biblique de raconter aux enfants l’histoire de la sortie d’Égypte la nuit de Pessa’h ;

Les plus beaux chants de Pessa’h ont ensuite été joyeusement entonnés.

Nous célébrons la fête de Pessa’h en éliminant de nos foyers toute trace de ‘hamets[8], que nous échangeons par de la Matsa, du pain qui n’a pas levé. Nos Sages expliquent que pour revivre la libération d’Égypte – le moment de l’histoire qui vit la libération de nos âmes de toutes les formes d’esclavage – il nous faut éradiquer le ‘hamets de notre âme, et le remplacer par la Matsa.

Le ‘hamets – toute graine qui a fermenté et enflé – représente ce gonflement de l’ego qui asservit l’âme plus que nulle autre prison physique ne saurait le faire. Tandis que la Matsa, plate et sans prétention, symbolise l’humilité, l’effacement et la soumission, qui sont finalement, les véritables clés pour libérer l’esprit humain.

Les élèves du Talmud Torah ont appris et compris ce qu’est la réelle liberté, celle de servir Hashem[9], notre Créateur, toujours dans la joie !

Pessa’h casher vesamea’h[10] à tous!! SA♦

[1] Pâque juive
[2] Rituel de la soirée de Pâque
[3] École rabbinique
[4] Commandements
Simon Amzaleg[5] Pain azyme
[6] Foi
[7] Légende
[8] Nourriture contenant du levain
[9] Litt. : le Nom
[10] Pâque casher et joyeux

 

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