Par la rédaction
Le centre Jules Ariche de Saint Germain en Laye (CCJA) est en plein renouveau. Cette synagogue consistoriale a récemment élu un nouveau bureau. Mais voilà, à Saint Germain en Laye (Yvelines), l’« offre » spirituelle juive est abondante : orthodoxe, ultra-orthodoxe et massorti.
La population étrangère y est nombreuse, dopée par la présence d’un Lycée International de renom. Par ricochet, une population juive étrangère, en particulier anglo-saxonne, y est présente.
Il y a quelques années déjà, une journaliste avait écrit sur la diversité de Saint Germain en Laye. Même si l’article n’est plus tout à fait d’actualité, il donne une idée de la vitalité juive de cette ville (ici).
Place de la femme
Au plan religieux, des différences existent, bien sûr, et selon les mouvements, « n’est pas considéré comme juif » qui veut. « Regards Juifs de Versailles » n’a ni l’intention, ni surtout les qualifications pour établir un comparatif, mais un fait remarquable a attiré notre attention concernant le mouvement massorti. Pour éclairer toutefois nos lecteurs, nous pensons pouvoir dire que ce qui singularise les « massortim » (Neve Shalom, Adath Shalom,…) est la place totalement égalitaire qu’ils octroient à la femme, laquelle compte naturellement pour le minian[2], mais qui peut également conduire l’office.
Neve Shalom, les « juifs errants » de Saint Germain en Laye, n’erreront plus
Le CCJA (consistorial) de Saint Germain en Laye a ouvert ses portes à Neve Shalom, qui a pu y poser, en tout cas pour une période, ses valises. Certains offices auront donc lieu selon la liturgie massorti, c’est-à-dire avec une assistance mixte, et même une officiante !
Nous ignorons combien de rapprochements de ce genre ont déjà eu lieu en France, mais à deux pas de Versailles, celui-ci nous semble fort sympathique. LR♦
Pour en savoir plus :
Communiqué sur le rapprochement CCJA et Neve Shalom
Journée d’étude Neve Shalom (Février 2017)
Mouvement massorti
« Une expérience libérale »
[1] En France, le judaïsme se compose essentiellement d’un courant consistorial à la tête duquel se trouve le Grand Rabbin Korsia, d’un courant massorti (en Anglais : « conservative ») qui signifie en hébreu « traditionnaliste », d’un courant ultra-orthodoxe comme les Loubavitch, et de libéraux (MJLF).
[2] Le minian est le quorum de dix personnes indispensable pour certaines prières.