Courte Échelle aux Nouveaux Écrivains 2019

courte échelle 2La 2e Édition de la soirée littéraire COURTE ÉCHELLE AUX NOUVEAUX ÉCRIVAINS du mardi 14 mai 2019 s’est tenue au Centre Communautaire du Chesnay ; elle a été organisée par l’Association Cultuelle Israélite de Versailles et le B’naï B’rith de Versailles en étroite collaboration avec l’Amitié Judéo-Chrétienne de Versailles, la Coopération féminine de Versailles et la WIZO Versailles.

Jean-Jacques Hadjadj qui préside le comité de lecture indique en ouvrant la séance les objectifs visés par cette manifestation qui, dès sa première édition de l’année dernière a démontré par son audience répondre à un réel besoin culturel ; il en rappelle les règles avant de donner la parole à Samuel Sandler, Président d’honneur de la soirée, qui fait l’éloge du vecteur que constitue la littérature vers le savoir et la culture. Il l’illustre en parlant, entre autres, de Léa Marcou, sa sœur aînée, qui a tenu une place reconnue dans la littérature : sa notoriété dans l’espace culturel français a été confirmée, également par la qualité exceptionnelle de sa traduction du best-seller « Melnitz » de Charles Lewinsky – la saga des cinq générations d’une famille, qui renoue avec la grande tradition du roman familial du XIXe siècle.

Jean-Jacques Hadjadj anime la soirée assisté d’Éva Naccache, modératrice, qui demande à Elzbieta Amsler, amie de Sœur Sofie Hamring, auteur du premier des trois livres sélectionnés, d’en faire la présentation.

1 de couv JerusalemCe sera bien plus qu’une présentation : Elzbieta nous fera vivre avec une fine sensibilité le cheminement intérieur de Sofie, sœur dominicaine suédoise, entre le moment où la supérieure de son couvent lui propose l’année sabbatique à Jérusalem et où elle la vit d’une manière bien plus riche qu’elle ne l’a imaginée. Durant toute une année, elle s’est investie pour découvrir en profondeur le judaïsme et s’est introduite à ses « rencontres » avec Dieu par les fêtes juives, étant arrivée à Jérusalem en pleine Rosh-Hashana. Elle côtoie sur place aussi les églises chrétiennes d’Orient et l’Islam. Dans son livre remarquablement écrit de plus de trois cents pages qui se lisent comme un roman, elle livre son expérience, entre réflexions théologiques, commentaires bibliques et récits du quotidien.

1 de couv LustykÉva Naccache demande à Bella Lustyk de présenter le second livre de la soirée : celui de la vie de jeune adolescent sous l’occupation de l’époux de Bella, qu’il ne cessait de raconter aux siens avec une verve incroyable et sa gouaille de titi parisien en leur faisant vivre son quotidien de gamin du Faubourg Saint-Antoine, mais aussi les dénonciations, les rafles, les lois antijuives et surtout l’arrestation de sa mère qui sera gazée à Auschwitz. Il parlait aussi de ses copains qui lui restèrent fidèles et l’aidèrent à traverser cette terrible période.

Bella et ses enfants lui ont demandé pendant des années d’écrire son vécu, mais son plaisir était de se raconter, de revivre ces deux années et de les leur faire revivre avec lui dans la fierté d’y avoir survécu à force de persévérance, mais aussi d’amitiés… Ce n’est que peu avant son décès, il y a sept ans, qu’il a consenti que Bella couche sur papier ce qu’il lui racontait… Il aimait répéter : J’ai enfin décousu cette étoile jaune de mon blouson bleu, celui-là même que je portais depuis 1942. (…) Je l’avais portée pendant deux ans, deux mois, onze jours ! »

1 de couv WandaUn déplorable contretemps a empêché Ludovic-Hermann Wanda l’auteur de « Prisons », le troisième livre, de venir le présenter.

Les exposés ont donné lieu à des questions et commentaires qui ont confirmé le vif intérêt suscité par cet évènement littéraire et culturel.

Sœur Sofie Hamring : Jérusalem – voyage d’une chrétienne au cœur du judaïsme
Éditions des Béatitudes – 2019 – 322 pages

Maurice Lustyk : 13 ans à Paris en 1942
Éditions L’Harmattan – 2018 – 125 pages

Ludovic-Hermann Wanda : Prisons
Éditions L’Antilope – 2018
Frédéric, jeune dealer « Black » se retrouve en prison, entouré de gars comme lui, des Blancs, Noirs, Arabes, Juifs. Il leur enseigne le français, d’abord à Richard, son compagnon de cellule, un « feuj ». Ses codétenus ne voient pas l’intérêt de connaître cette langue, mais Frédéric tient bon : il croit aux mots et à la lecture pour lutter contre toutes les prisons de ce monde, réelles ou intérieures.

La soirée s’est poursuivie par une séance de dédicaces et un pot de l’amitié.

Nous vous invitons dès maintenant à l’Edition 2020 de
COURTE ÉCHELLE AUX NOUVEAUX ÉCRIVAINS !

Joseph Kain

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