
Russie-Ukraine. Trois semaines de conflit. Jusqu’à présent, les médias français ont réussi à entretenir le manichéisme dont ils sont coutumiers : Poutine est fou, les Russes sont des sauvages et les Ukrainiens des anges.
La réalité a la sale habitude de se réfugier dans des nuances et des contradictions impossibles à ranger dans un tableau de deux cases. L’éthique toc des médias les conduit à éliminer les infos qui en débordent, afin de ne pas induire dans le public la tentation d’une réflexion au milieu des réflexes conditionnés.
Dans ce conflit, il y a un agresseur et un agressé
Le casting étant respecté, nul besoin des circonvolutions qui ont procuré scolioses et torticolis aux journagandistes pendant « la guerre des 11 jours » de mai 2021, entre Gaza (agresseur) et Israël (auteur des représailles).
En effet, la cause du conflit résidait dans les milliers de roquettes et missiles lancés par le Hamas (les gentils) sur les populations civiles israéliennes (les méchants). Ce non-respect du casting a fait peser sur le narratif médiatique un brouillard épais.
Cet inconvénient n’a pas lieu de handicaper le travail de la presse dans le présent conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Pour autant, on a beau claquer la porte au nez de la nuance, elle pénètre par la fenêtre et se répand aussi vite que la rumeur qui la qualifie de propagande.
Comme le regrette Aurélien Marq,
« On a oublié que l’ennemi n’est pas forcément un monstre et que quelqu’un qui n’est pas un monstre peut néanmoins être un ennemi (Causeur). »
Quand Poutine parle de dénazifier l’Ukraine, le consensus se bouche le nez
Il avait commencé par les oreilles, le consensus, car tout ce que dit le Russe est faux et tout ce que chante l’Ukrainien résonne d’une vérité irréfragable.
Pourtant, un reportage de Paul Moreira diffusé sur Canal+ en 2015, après la révolution du Maïdan, montrait bien la puissance des différentes factions nazies au pouvoir dans la rue au nom de la défense de « la patrie ukrainienne contre les Russes et les youpins (Facebook). »
Nul ne nie que les Ukrainiens sont aujourd’hui victimes de l’agression russe, alors pourquoi ne pas admettre leur diversité et raconter la réalité ? Parlant de ses confrères, Moreira définit la propagande comme « une guerre de la perception (Facebook) » dont les journalistes, ayant eux-mêmes cédé au panurgisme, sont les combattants.
Tous ne sont pas moutonniers, mais la ligne éditoriale de leurs médias bêle pour eux : ainsi Anne-Laure Bonnel, qui couvre le conflit du Donbass depuis huit ans, rappelle qu’il a déjà fait 13 000 morts :
« la population ukrainienne russophone du Donbass a été ciblée par son propre gouvernement. Elle a été bombardée par le gouvernement de Kiev (Public) ».
Ces 13 000 morts-là n’ont pas intéressé les médias français.
Ils ne se passionnent pas pour les victimes en fonction de leur nombre ou de leur souffrance, mais uniquement si l’agresseur est un « méchant ».
Les méchants, ce sont Poutine et Israël
Les méchants, ce sont Poutine et Israël. Pas la Chine, qui déporte et assassine les Ouïghours, pas l’Iran, qui torture au secret les opposants dans ses prisons et qui jette les homosexuels du haut des toits, pas la Turquie, qui a envahi Chypre et qui extermine les Kurdes…
Zelensky commet l’erreur de parler du réel
Zelensky, ancien comédien élu Président, s’est révélé plus héroïque au naturel que dans la fiction. Celui qui a répondu à la proposition d’exfiltration de Biden qu’il avait « besoin de munitions, pas d’un taxi (AP) », a continué sur la même lancée en déclarant, par la bouche de son conseiller Mikhail Podolyak, que « la Russie se conduit comme le Hamas, mais elle est beaucoup plus grande et beaucoup plus dangereuse. Israël, mieux que quiconque, doit le comprendre (Israel HaYom). »
Malgré le capital de sympathie considérable qu’il a amassé depuis le début de l’agression russe, le président ukrainien risque de dégringoler dans les sondages médiatiques européens pour avoir introduit, sans précaution, le réel dans son discours.
Les médiacrates occidentaux ne laisseront pas démolir l’édifice de haine qu’ils ont construit contre l’État juif, après avoir éliminé toute trace de fait ou de chiffre, en maçonnant allusions et accusations sur des fondations en antisémitisme massif. C’est pourquoi, dans la presse française, 17 ans après le retrait des Israéliens, on parle au présent de « l’occupation de Gaza » (le Monde) et on trouve légitime l’exigence de libérer la Palestine « du fleuve à la mer (le Monde) », c’est-à-dire sur toute la surface du seul État au monde où la sécurité des Juifs ne dépend pas du bon vouloir d’une puissance majoritaire.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes figure dans le premier article de la Charte de l’ONU. En 1945, les Nations-Unies comportaient 51 États. En 2022, ils sont 193. Parmi eux, le peuple juif. C’est précisément pour cette raison qu’Israël peut défendre ses citoyens.
Ce n’est pas du goût de tout le monde : le directeur d’Amnesty International pour les USA, un certain Paul O’Brien, s’est fait le porte-parole des nostalgiques du temps où les pogroms étaient considérés comme un sport noble.
« Israël ne doit pas exister en tant qu’État juif. Je m’oppose à cette idée qui est celle de préserver Israël en tant qu’État du peuple juif (LPH Info)»,
a-t-il jugé pertinent de déclarer le 11 mars 2022.
La réalité, c’est comme le droit à l’autodétermination, c’est pas pour les Juifs
Le porte-parole de Zelensky n’est pas conscient que tous les peuples ne sont pas égaux devant l’ego des auto-proclamés humanistes. C’est normal : son patron est juif. (Ils sont partout !) C’est pourquoi il se permet de rappeler des choses que, chez nous, les moins de 20 ans et leurs aînés ne doivent pas connaître :
« Israël lui-même est constamment en conflit avec des pays ou des territoires équipés militairement par la Russie, dont ils diffusent l’idéologie destructrice. La Russie et le Hamas travaillent de la même manière. »
Il ne veut pas en plus que les Russes discutent avec les Ukrainiens à Jérusalem, pendant qu’il y est ? Si, il veut. Et cela pourrait même advenir : le président ukrainien a déclaré que la Russie, l’Ukraine ou la Biélorussie n’étaient pas des endroits propices aux négociations entre les parties.
« Est-ce que je considère qu’Israël, Jérusalem en particulier, est un tel endroit ? Je pense que la réponse est oui (JPost) »,
a-t-il conclu. Poutine n’a pas dit oui, mais il n’a pas encore dit non. France Inter, si.
La radio d’État française a dit non :
« plusieurs pays s’essaient à des formes de médiation entre Moscou et Kiev. La plus visible, c’est l’initiative turque, avec une vraie séance de négociations aujourd’hui dans la ville d’Antalya au Sud de la Turquie (France Inter). »
Pour France Inter, une VRAIE séance de négociations ne peut pas avoir lieu chez ses bêtes noires ! D’ailleurs, s’il faut un sacrifice pour que la paix ne doive rien à Israël, la voix du Quai d’Orsay préfère sacrifier la paix. Celle-ci est exécutée dès le titre :
« Ukraine : les médiations (Turquie, Israël, Chine) ont peu de chances d’aboutir pour l’instant. »
Ne pas désespérer France Inter ou laisser parler Zelensky ?
Pour éviter la dépression aux journagandistes, il faudrait faire taire les assiégés ukrainiens ?
On dit NIET !
Surtout quand l’Ukrainien considère que son pays et Israël ont en commun d’être des îlots de démocratie dans des océans de dictatures :
« votre Premier ministre le comprend très bien… Nous sommes un pays libre, la société influence les positions du gouvernement. Nous ne sommes pas un pays autoritaire où le gouvernement a pris une décision et où la société s’aligne. »
Il va finir par être pris en grippe par France Inter, le Président ukrainien.
Il ne le sait pas encore, car c’est un secret bien gardé au sein de la Maison Ronde, mais c’est bien plus grave que la guerre de Poutine, car avec Poutine, on peut espérer négocier. LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO
On sait déjà au Mossad, quelles sont les cibles à viser au tout début de la prochaine guerre civile en France dont les juifs seront chassés…. Crif en tête!
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