Stade de France – la fausse bonne idée de Macron

Une mauvaise analyse des Paristiniens

Après le fiasco du 28 mai 2022, le Président français tremble pour les prochains matches prévus dans le quartier de reconquête républicaine (data.gouv.fr) Al-Quds-Al-Baris (aussi appelé Seine-Saint-Denis par l’occupant français).

Quand le réel prend la forme de hordes paristiniennes razziant des visiteurs étrangers, rien ne sert de #EnMêmeTem-pêter, il faut agir à point, ce qui n’a pas été tenté par des forces plus nombreuses et mieux armées, mais paralysées par la peur de paraître islamophobes.

Macron a constaté la violence, mais il a négligé la jouissance des assaillants, qui viennent « niquer la France1 ». Il ne s’agit pas que d’un conflit territorial : la jubilation de la victoire sur le colonisateur s’accompagne d’une dimension de plaisir quasi érotique, insoluble dans la raison ou la politique.

Mauvais diagnostic, traitement inefficace

Le chef de ce qui reste d’État français croit que les Paristiniens du 9-3 s’identifient à leurs frères moyen-orientaux pour des raisons idéologiques. Erreur : cet alibi vient de sa propre soumission à Mahmoud Abbas. Il se prosterne devant le dictateur élu pour quatre ans en 2005, aussi les Paristiniens veulent-ils la même victoire à domicile avec les mêmes moyens : l’attaque appelée défense et la plainte victimaire.

Comme beaucoup d’Occidentaux, surtout ceux du modèle européen hors-sol, Macron pense que si les revendications des assaillants sont satisfaites, ils cesseront le combat.

Que nenni ! Ils continueront jusqu’à ce qu’Allah règne sur la terre entière et probablement même après.

À défaut d’utiliser la force légale du pouvoir régalien, le Président joue au billard à deux bandes (!) en tentant l’apaisement à 3000 kilomètres de nos côtes, pour séduire les habitants de sa Californie personnelle : le 4 juin, il s’est déclaré

« inquiet de la détérioration de la situation (le Figaro dans les Territoires palestiniens.

Mythes sans réalité

Le chef de l’État a récité les contes à dormir debout habituels :

il a « déploré la poursuite de la politique de colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens, un des obstacles majeurs à toute résolution du conflit selon les Palestiniens. »

Il sait qu’en 1948, l’ONU était enceinte de deux fœtus. La Ligue arabe a pratiqué une IVG du jumeau palestinien, aussi un seul État vivant est-il né.

Macron feint de l’ignorer, comme le fait qu’un État de Palestine sera forcément Judenrein :

« Aujourd’hui, environ 475 000 colons israéliens résident en Cisjordanie, où vivent 2,9 millions de Palestiniens. »

Et alors ? Près de deux millions d’Arabes israéliens vivent dans l’État juif en toute liberté, égalité et fraternité !

Quid des quelques centaines de colons français résidant dans le 93, où vivent 1,654 million de Paristiniens ? Cette colonisation est l’obstacle majeur à toute résolution du conflit.

Attention à l’ingérence humanitaire

Pendant le ramadan, les bonnes actions sont légion. C’est pourquoi les Juifs tués pendant cette période comptent double. Cette année, il y en a eu 19 en Israël.

L’article 7 de la charte du Hamas est clair :

« L’Heure ne viendra pas avant que […] les pierres et les arbres eussent dit : ‘’Musulman, serviteur de Dieu ! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le (Sénat)’’. »

Yahia Sinwar, son chef, avait donné des instructions, le 30 avril 2022 :

« Que les Palestiniens attaquent en loups solitaires ; que les Arabes israéliens préparent leurs fusils, leurs haches, leurs hachoirs et leurs couteaux (Memri) ! »

La piété est contagieuse. Dans notre pays, les « loups solitaires » ont sévi contre le Père Hamel, Sarah Halimi, Mireille Knoll, Samuel Paty, Alban Gervaise…

Macron est à l’aise dans l’ingérence humanitaire. Mais la méthode est en open source. Il n’est pas à l’abri d’un Président étranger se préoccupant de la détérioration de la situation dans les Territoires occupés de Seine-Saint-Denis ou d’une Résolution onusienne exigeant de la retenue du colonisateur français, pour épargner les Gavroche, héros du Stade.

Deux États pour deux peuples ne suffiront pas

Jusqu’à présent, l’État français ne subit qu’une seule partition. Mais que fera notre moraliste lorsque ses conseils de décolonisation lui reviendront en boomerang concernant l’Alsace, la Bretagne, la Corse, les DOM-TOM, la Normandie, le Pays Basque2 et plus, car affinités ? LM

Liliane Messika, MABATIM.INFO


1 Voir la déclaration d’un de ces ambassadeurs californiens sur Twitter en vidéo : « J’ai pas de papier, je rentre gratuit à #SaintDenis au #stadedefrance. Je vais niquer la France. Vive l’Algérie »

2 Liste non exhaustive par ordre alphabétique.

2 commentaires

  1. La tribu des Djeuns vit dans la région montagneuse de l’Atlas appelée Al-Quds-Al-Baris (comme vous le rappelez très justement), surnommée dans le dialecte local « le territoire du Nêf Throuah », et plus précisément dans le massif du Haj – El – Hem.
    La tribu est connue pour son dynamisme commercial et sa générosité. Les Djeuns se sont spécialisés dans le commerce des plantes aromatiques et partagent une partie de leurs gains avec les familles qui nichent dans les collines où ils vivent.
    Parfois, la tribu des Keufs tente d’envahir leur territoire. Heureusement, le massif du Haj – El – Hem procure aux choufs de nombreux points d’observation, ce qui leur permet de prévenir la communauté d’une incursion imminente. Le plus souvent, les Djeuns font preuve d’un grand courage et d’une grande ingéniosité pour combattre les Keufs qui sont reconnaissables à leur tenue bleue traditionnelle. Les Djeuns s’arment de boules d’acier, de bouteilles emplies de liquides combustibles, et de mortiers de feu d’artifice du plus bel effet. En même temps des parpaings, des briques, des machines à laver s’abattent du haut des collines sur les Keufs qui arpentent les vallées. Les Djeuns connaissent les moindres replis du labyrinthe des collines et parviennent le plus souvent à échapper aux Keufs.
    Quand les intrus battent en retraite, la paix revient vite dans le territoire et le commerce local peut reprendre…
    Belle leçon de vie et de résilience de la part d’une communauté injustement stigmatisée car attachée à ses traditions et à ses valeurs tribales.

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