Israël doit se débarrasser de son orgueil mal placé et se préparer de manière réelle à des scénarios réalistes de la guerre moderne.
Il fut un temps, dans l’histoire du pays, où Israël était bien préparé à la guerre, alors que les ennemis, arrogants et mal préparés, intoxiquaient leurs peuples d’illusions et de propagande haineuse. Aujourd’hui, le contexte géostratégique a été bouleversé et Israël est tombé dans le piège des déclarations grandiloquentes et de vaines menaces, visant principalement à rassurer les citoyens du pays, frustrés par cinq élections infertiles. Pendant ce temps, les dirigeants, de gauche comme de droite, par des déclarations lénifiantes, anesthésient le public devant la menace nucléaire iranienne, donnant l’illusion qu’Israël a la capacité militaire de stopper le programme nucléaire iranien. Par là même, les gouvernements successifs ont négligé la protection et la préparation du front civil intérieur, ainsi que des infrastructures vitales du pays.
Les efforts du régime progressiste de Joe Biden, surtout après le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, à arriver à marche forcée à un accord sur le nucléaire iranien, réoriente de nouveau la politique américaine vers la folle et irresponsable politique de Barak Obama. Dans le bouleversement actuel du nouvel ordre mondial, l’Iran, renforcé par l’érosion des sanctions, la Chine, la Russie, la Corée du Nord avec leurs mandataires au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, font émerger un nouveau partenariat, qui non seulement sape la capacité de l’Occident à empêcher la prolifération des armes nucléaires au Moyen-Orient, mais crée également une nouvelle et puissante contre-coalition face à l’Occident.
Cette contre-coalition constitue un défi pour la politique des États-Unis dans cet espace du monde, où se concentre la majeure partie de la population mondiale. De plus, la visite de la membre du Congrès Nancy Pelosi, perçue par la Chine comme une provocation, a créé une menace directe sur Taïwan, mettant en danger les alliés des États-Unis en Asie du Sud-Est. Au Moyen-Orient, la politique occidentale conduit à l’enracinement économique et militaire de l’Iran, qui devrait, selon le nouvel accord, bénéficier d’énormes retombées économiques, sous forme d’investissements européens et internationaux. Ces milliards de dollars, permettront à Iran d’étendre et renforcer son hégémonie chiite sur le Moyen-Orient.
L’Iran, renforcé par l’accord nucléaire, pourrait ne pas se contenter de fanfaronnades guerrières envers Israël, mais initier contre lui « une guerre d’usure terroriste » et porterait aussi atteinte aux encore fragiles traités d’Abraham avec les États sunnites, Arabie saoudite, Égypte, Soudan, Maroc, Émirats Arabes Unis et autres pays d’Afrique et d’Asie. Dès aujourd’hui, on perçoit des signes de rapprochement de certains pays arabes avec l’Iran, qui, contrairement aux exigences occidentales, fournit du carburant à la Chine et maintient le libre-échange avec l’Empire du Milieu. Pire, les nouveaux moyens financiers renfonceront la capacité de la théocratie chiite à utiliser le Hezbollah du Liban et de la Syrie, le Hamas et le Djihad islamique de Gaza, et ses proxys du Yémen, pour attaquer Israël et menacer les installations gazières israéliennes de l’est de la Méditerranée.
Les conséquences de l’accord de l’Occident suicidaire avec l’Iran sont incalculables et malheureusement prévisibles. La Chine deviendra une puissance dirigeante de tout l’espace Pacifique. En plus, si éventuellement, elle occupe Taïwan, elle mettra la main sur la technologie de pointe taïwanaise qui détient la plus grande part du marché mondial de l’électronique en général et des microprocesseurs en particulier. L’autre acteur de la contre-coalition Vladimir Poutine, qui continuera à tenir en « otage énergétique et céréalier » l’Europe, engrangera d’énormes quantités de liquidités, qui lui permettront probablement, d’occuper de larges territoires de l’Ukraine, riches en matières premières et contrôler ainsi, une part significative du marché mondial.
La Russie, en raison d’un embargo occidental sur les semi conducteurs et les systèmes électroniques, a actuellement de grandes difficultés à produire des armements modernes. Résultat, la Chine approvisionne discrètement la Russie, tenant à sa disposition d’inépuisables moyens militaires modernes et l’alliance des deux pourrait partager le monde entre l’islam radical chiite et un bloc d’intérêts communs sino-russe, qui conduirait l’humanité à des rivalités, voire des conflits. Pour Israël, ce nouvel ordre mondial constituerait un danger existentiel absolu.
Israël-« TITANIC », et l’orchestre continue de jouer…
D’après des informations diffusées par de nombreux médias, on évalue que l’Iran disposera prochainement d’une quantité d’uranium enrichi, lui permettant de produire entre 3 à 20 bombes nucléaires. Ce seront des bombes du même type que celle larguée sur Hiroshima. L’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord disposent de cette technologie nucléaire. Chacun de ces pays possède plusieurs dizaines de bombes de ce type. Ces armes peuvent être portées par des avions, des missiles et même par des véhicules terrestres ou des navires. Le défi auquel l’Iran sera confronté est la miniaturisation de ces charges nucléaires, afin de développer des plateformes de lancement compactes, mobiles et efficaces. Le public israélien, anesthésié par des déclarations lénifiantes des politiques et l’immobilisme de l’armée, n’a pratiquement pas eu l’occasion de mener un véritable débat quant au programme nucléaire iranien et de ses conséquences sur Israël, afin de préparer sa politique de défense, pour les deux prochaines décennies. Par ailleurs, la nucléarisation à terme du Moyen-Orient et surtout de la Turquie, l’Égypte et l’Arabie saoudite est un non sujet en Israël.
La probabilité que l’Iran utilise une arme nucléaire contre Israël est faible, car les mollahs savent très bien, que dans ce cas, leur pays sera tout simplement « vitrifié ». Selon les sources étrangères, Israël dispose de suffisamment de moyens nucléaires pour détruire la totalité de la région. Toutefois, l’arme atomique sanctuarisera le territoire perse et donnera à Iran un atout stratégique indéniable et modifiera profondément sa doctrine militaire. Pour les États arabes cela signifiera, que quels que soient leurs investissements en armement et en hommes, ils perdront l’avantage stratégique face à un Iran nucléaire.
La « prophétie » de Shimon Peres – selon laquelle l’arme nucléaire israélienne a permis à ce pays de « prendre les risques de la paix d’Oslo », s’est avérée irresponsable.
Aujourd’hui, où l’Iran est sur le seuil d’acquérir l’arme nucléaire, la vision de Shimon Peres est devenue mortelle pour Israël. En cas de frappe nucléaire iranienne, il paraît inévitable, que non seulement l’Iran sera soumis au feu nucléaire israélien, mais tout autre ennemi sera frappé préventivement, afin de l’empêcher d’attaquer Israël, de manière conventionnelle ou nucléaire. En l’occurrence, les politiques et les militaires doivent redéfinir la doctrine de la défense nationale au niveau, opérationnel et de renseignement afin de faire face aux bouleversements géostratégiques de la région et à la suite de la capitulation honteuse des États-Unis et de l’OTAN au travers du futur accord avec l’Iran.
Israël doit aussi tirer les leçons de la guerre russo-ukrainienne. L’arme nucléaire doit rester uniquement une arme de dissuasion, car son utilisation déclenchera une destruction, non seulement mutuelle totale, mais possiblement une conflagration mondiale. En analysant la guerre en Ukraine, il s’avère que l’armée de terre a un rôle décisif sur le champ de bataille. Par conséquence, Israël doit reconstruire son armée de terre, repenser l’emploi des blindés, de l’artillerie et des fantassins. L’aviation est incapable à elle seule, de remporter une guerre, comme on l’a vu lors des trop nombreux conflits avec Gaza ou le Hezbollah. C’est surtout l’armée de terre qui assurera l’existence de la souveraineté juive en Terre d’Israël.
Les déclarations orgueilleuses du Premier ministre du ministre de la Défense, du chef d’état-major et des dirigeants de l’opposition sur les capacités d’attaque contre les installations nucléaires iraniennes, constituent un déni d’un risque existentiel, que représente pour Israël, l’ennemi iranien. Devant le danger balistique massif, qui sera déterminant lors de la prochaine guerre, ce sont les civils et les infrastructures vitales qui seront en première ligne. Malheureusement, Israël ne dispose pas d’une réponse adéquate pour faire face aux 3000 missiles et roquettes quotidiennes, qui s’abattront sur son territoire. EG♦
Édouard Gris, MABATIM.INFO Traduction et adaptation
Les systemes de protection , type kipat barzel ou arrow sont puissants mais insuffisants .
La vraie dissuasion c est la capacitė averée de detruire l ennemi et la certitude que peut avoir celui ci que cette capacité peut etre mise en oeuvre , le reste c est du vent .
Les ennemis d Israel sont convaincus par notre puissance , mais ils sont surtout convaincus de notre faiblesse mentale typiquement occidentale , basée sur la permanence de la recherche du compromis .
Toute la demarche est erronée , les ennemis islamiques appartiennent a un monde barbare brutal ou seul le plus fort survit , il faut donc leur parler un langage intelligible , celui de la force brute sans aucune limite qui leur garantit une disparition certaine .
À T. Amouyal:
Hazak ! C’est exactement le fond de ma pensée mais je n’aurais pas su l’exprimer aussi clairement et avec autant de vigueur.
C’est le moment crucial où il faudrait à Israël un second Begin .
L’adage : » Pour un œil les deux yeux, pour une dent toute la mâchoire » doit redevenir dès à présent la sommation ultime contre toute velléité des ennemis d Israël et faire sortir de leur torpeur létale ses « alliés mous ».
bien d’accord avec T.Amouyal
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[…] https://mabatim.info/2022/09/14/israel-lindispensable-reforme-de-la-doctrine-de-defense-nationale/ […]
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Les systemes de protection , type kipat barzel ou arrow sont puissants mais insuffisants .
La vraie dissuasion c est la capacitė averée de detruire l ennemi et la certitude que peut avoir celui ci que cette capacité peut etre mise en oeuvre , le reste c est du vent .
Les ennemis d Israel sont convaincus par notre puissance , mais ils sont surtout convaincus de notre faiblesse mentale typiquement occidentale , basée sur la permanence de la recherche du compromis .
Toute la demarche est erronée , les ennemis islamiques appartiennent a un monde barbare brutal ou seul le plus fort survit , il faut donc leur parler un langage intelligible , celui de la force brute sans aucune limite qui leur garantit une disparition certaine .
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À T. Amouyal:
Hazak ! C’est exactement le fond de ma pensée mais je n’aurais pas su l’exprimer aussi clairement et avec autant de vigueur.
C’est le moment crucial où il faudrait à Israël un second Begin .
L’adage : » Pour un œil les deux yeux, pour une dent toute la mâchoire » doit redevenir dès à présent la sommation ultime contre toute velléité des ennemis d Israël et faire sortir de leur torpeur létale ses « alliés mous ».
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