Monsieur le Président, je vous fais une lettre…

Des Palestiniens célèbrent un attentat terroriste à Jérusalem qui a tué sept Israéliens dans une synagogue, dans la ville de Gaza, le 27 janvier 2023. (Mahmud Hams/AFP)

[30 janvier 2023]

Monsieur le Président, je vous fais une lettre

Que vous lirez peut-être, si vous avez le temps…

Hélas, vous êtes bien trop occupé à protéger les Huns et à tancer les autres pour prendre le temps d’écouter le cri du réel qu’on assassine.

Pour une fois que je prenais la plume pour vous écrire ma fierté d’être française et si bien, par vous, représentée !

« À quel propos ? »,

… auriez-vous pu demander si vous aviez été moins Jupitérien (c’est-à-dire constitué à 95% de gaz : Jupiter, dite « la géante gazeuse, Numerama » ) et plus Terrien tout court.

Au sujet de cette réalité que vous méprisez avec superbe : à Jérusalem, le 27 janvier 2023, des terroristes ont tué 7 civils : quatre hommes, deux femmes et un enfant. Plusieurs blessés seraient « à déplorer » s’ils n’avaient pas été Juifs.

Quelques heures plus tard, 2 autres personnes ont été gravement blessées par balles par un gamin de 13 ans, toujours dans la capitale israélienne.

« Dans la quoi ? »

…vous étonnerez-vous probablement.

Dans la capitale, que les dictionnaires définissent comme la ville où siège le gouvernement d’un État. La Knesset siège à Jérusalem, comme le faisait le Roi Salomon il y a deux mille ans. CQFD.

À Jénine, le 26 janvier 2023, 9 terroristes armés du Djihad Islamique avaient été éliminés par l’armée israélienne.

Dieu/Jehovah/Allah sait combien il y aurait eu de victimes civiles si ces neuf-là n’avaient pas été neutralisés…

Vous portez très haut les valeurs de la France

Les terroristes n’auront pas votre haine, ni les civils tués dans la rue, votre compassion.

Ces derniers ont toute votre froideur, même si vous avez exhumé les adjectifs « effroyable » (l’attaque) et « abjecte » (la date choisie : celle de la commémoration de la Shoah) du tiroir des « condoléances obligatoires ».

Les assassins ont toute votre indulgence : ils ne sont pas nommés, donc pas présumés coupables.

La coupable, c’est une attaque terroriste, pas un gamin de 13 ans allaité à la haine, embrigadé dans des camps d’entraînement dits « camps de vacances » dès l’âge de trois ans.

Une attaque, pas des individus qui savent gagner, par cet attentat, un paradis peuplé de vierges, la considération de leurs dirigeants corrompus et la fierté de leur famille, quand une école portera leur nom, afin d’inspirer les générations futures.

Une attaque, pas les meurtriers qui ont raté le martyre et qui, une fois jugés, pourront étudier le droit en prison, comme Salah Hamouri pour qui vous éprouvez une paternelle admiration. Ils recevront des témoignages d’estime de la part des médias de notre pays et toucheront les salaires correspondant au nombre de leurs victimes.

Qui les paie, ces salaires ? Vous, Monsieur le Président :

« Nous n’accepterons pas une réduction ou un abandon des indemnités versées aux familles des martyrs et des prisonniers, comme certains tentent de nous obliger à le faire (Memri) »,

a déclaré Mahmoud Abbas, président élu pour quatre ans le 9 janvier 2005. Il vient d’entamer sa 19e année de règne. S’il n’était pas aussi impopulaire (euphémisme), on pourrait penser que ces dernières victimes juives lui sont offertes pour son anniversaire.

Il a justifié sa décision par le fait que ces terroristes étaient

« des soldats de l’Autorité Palestinienne, qui ont été missionnés par l’Autorité Palestinienne et qui ont agi dans l’intérêt national et non pour des raisons personnelles. »

Vous n’êtes pas parmi les « certains » qu’il visait : vous ne l’avez jamais menacé de quoi que ce soit pour l’inciter à mettre la pédale douce sur l’incitation au meurtre des Juifs. Quand votre homologue américain a décidé, en 2018, de cesser le versement des salaires de la mort, vous avez doublé la contribution française (RFI) afin de compenser cette perte. Il ne fallait surtout pas priver les prisonniers et les familles des martyrs de leurs émoluments.

Vous illustrez avec brio les valeurs de la France

La liberté, vous l’interprétez, par votre silence, comme celle de tuer des civils, d’autant que vous trouvez, par ailleurs, les victimes mesquines quand elles se défendent et jugez toujours excessives leurs représailles.

L’égalité, elle se traduit dans le jugement identique que vous portez sur les assassins et les assassinés :

« Dans un contexte de tensions croissantes, nous appelons toutes les parties à éviter des actions susceptibles d’alimenter l’engrenage de la violence (France Diplomatie) ».

La fraternité, elle s’exprime à travers votre indulgence silencieuse vis-à-vis des manifestations de joie qui ont résonné dans tous les territoires palestiniens à l’annonce des victimes civiles israéliennes.

Vous n’êtes pas de ces êtres primaires qui distinguent entre bourreaux et victimes, et qui réservent leur opprobre aux assassins.

La France, par votre bouche, trouve toujours à donner des leçons de vertu aux deux parties, même si les défunts ont le tort de ne pas suivre vos conseils.

S’il faut donner son sang, allez donner le vôtre

Vous êtes bon apôtre, Monsieur le Président1. LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO


1 Rendons à Boris Vian ce qui n’était pas à César !

2 commentaires

  1. J admire votre constance 🙏
    Perdre une minute de votre temps , que je sais precieux , pour ecrire a cette nullité , passablement inculte , que 15 ou 17% des electeurs français ( soit peut etre 12% des citoyens) ont laissé a son poste de glando en chef en 2022 ! Voila qui est meritoire !!

    Aimé par 1 personne

  2. Macron ressemble à s’y méprendre aux politiciens uniquement préoccupés par leur image qu’ils imaginent brillante alors qu’elle est juste «  minable » que la France a produit depuis 100 ans à foison.

    Aimé par 1 personne

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