Aujourd’hui, politicien et menteur sont devenus synonymes

Les hommes politiques ne nous respectent pas et mentent de façon éhontée

Les hommes politiques se plaignent de ne plus être bien considérés, mais le politiquement correct qu’ils nous imposent multiplie les mensonges, soi-disant pour le bien général, et détruit la communauté en violant la première valeur humaine : le respect. Sans respect, sans considération, il ne peut y avoir de confiance. Les mensonges sont vécus comme de la déloyauté, de la malignité, de la trahison.

Les hommes politiques construisent leurs propos comme s’ils s’adressaient à des simples d’esprit sans réflexion, sans mémoire. Le nuage de Tchernobyl s’arrête à la frontière…, les masques ne servent à rien puis sont obligatoires…, nous sommes atteints par un sentiment d’insécurité…, la dette n’est pas un souci…, la guerre en Ukraine est due exclusivement aux Russes…, tous nos problèmes de fond sont dus à une accélération du changement climatique imputable à l’homme en général et particulièrement à l’automobiliste…

Ils ne mentent pas que pour des sujets d’actualités, mais pour le passé aussi, réécrivant l’histoire ou la mobilisant la plupart du temps de façon indue et déformée comme une inspiration ou comme un repoussoir. Ils ne transmettent pas le passé aux enfants, mais de la propagande, pour servir leurs petites manœuvres politiciennes. Ainsi manipulés les enfants auront du mal à trouver de bons repères pour inventer leur avenir.

Dans le monde politique, la parole est encadrée, mais le mensonge est roi

Les hommes politiques à juste titre font la promotion de l’acceptation de la différence (religion, culture… orientation sexuelle…), mais force est de constater que la pluralité des opinions est bridée, bien que reconnue, mais la liberté d’expression est très contrainte, limitée, et les anathèmes fusent rapidement dès qu’un propos s’écarte de la doxa du politiquement correct.

Les hommes politiques multiplient les déclarations mensongères, pas de simples erreurs, mais avec l’intention de tromper les autres, souvent pour maintenir un secret ou une réputation, pour protéger des amis ou éviter des suites judiciaires pour leurs actions. Ils disent des choses qu’ils ne croient pas honnêtement vraies, qu’ils savent pertinemment fausses, avec l’intention que leurs auditeurs les prennent pour la vérité.

Professionnels du mensonge, les hommes politiques sapent un fondement des communautés : la communication

La plupart des gens pensent être assez bons pour détecter les menteurs qui seraient selon les cas plus nerveux ou agités, ont tendance à hésiter, peuvent rougir, rejettent le contact visuel, regardent ailleurs, sont moins ouverts, font des réponses plus courtes avec peu de détails, donnent avec distance des éléments logiques, impersonnels… La réalité est que généralement nous sommes de mauvais détecteurs de mensonges en particulier face à des menteurs hautement qualifiés que sont certains professionnels (historiquement l’arracheur de dents…, les voyous, les hommes politiques…).

Une communauté se construit par la communication entre ses membres, nous tenons les uns aux autres par la parole. Le mensonge atteint le cœur de la sociabilité, perturbe la cohabitation, ne permet pas de développer le vivre ensemble. Nous sommes quotidiennement abreuvés des mensonges des politiciens relayés par des médias, qui diffusent des « news » en flux continus, qui ne prennent pas de recul, qui sont souvent proactifs dans la désinformation que les politiciens installent sur certains sujets.

Les hommes politiques mentent pour se mettre en avant et se faciliter la vie

Sous suffisamment de pression ou avec suffisamment d’incitations, n’importe qui mentira. Les enfants mentent généralement pour éviter une punition, les adultes aussi pour se soustraire à des contraventions ou des infractions plus graves, mais aussi pour contrôler la façon dont les autres les voient, parfois dont ils se voient eux-mêmes. Chez les hommes politiques cela est une obsession, ils cherchent à paraître agréable, à impressionner les électeurs, à se valoriser, à se sortir d’une situation embarrassante en promettant la lune, le demain on rase gratis…

Cependant, on prendra en compte dans sa réflexion les propos de Montaigne sur le mensonge qu’il qualifie de « maudit vice », dont il concède cependant que le bien public peut parfois requérir que l’on mente, mais le moins possible et seulement pour le bien de la collectivité, et jamais pour le sien propre. Nos hommes politiques ont vu l’opportunité, pas la restriction, ils ont industrialisé la production de mensonges. MB

Michel Bruley, MABATIM.INFO

Pour finir avec un peu d’humour : qu’est-ce que le mensonge ? La chronique de Nicole Ferroni :

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