
Quand vous avez pris l’habitude de visiter Israël où d’y vivre, il vous semble tout naturel que les opinions se divisent et se rangent dans des catégories bien distinctes, sans éléments communs, et qu’elles sont si étrangères les unes aux autres qu’elles sont comme figées dans des cases ou des tiroirs, voire des fichiers ou logiciels sans aucune interaction possible. Ainsi, nous avons la gauche ou la droite, les laïcs ou les orthodoxes. Vu sous cet angle, le cas du sionisme religieux, qui pourrait être pris pour une réunion ou intersection des ensembles, se range lui aussi dans sa propre catégorie. Mais pourrait-on envisager que toutes ces tendances, au lieu de correspondre à autant de catégories de gens, cohabitent dans le cerveau d’un être unique, passant simultanément par toutes les formes de regard sur le monde et la réalité, à l’image de la communauté d’Israël qui se fait une raison face à la constante des péripéties qu’elle rencontre à travers le temps et les civilisations ? Car il faut bien reconnaitre que le Juif, quel que soit l’horizon de sa pensée, aspire dans l’absolu à la justice et la paix.
Dans cette optique, prenons dans un premier temps un observateur à qui les conditions environnementales sociales confèrent une neutralité de fait. Supposons un Juif qui vit à l’étranger, mettons en France. Ignorant ces clivages, il dispose d’une liberté d’approche. D’un regard neuf, par les données ou informations qu’il reçoit, les analyses et synthèses qu’il pourra en établir, avec souplesse, il soupèsera l’ensemble des opinions dont il aura eu vent, tentera d’en séparer le grain de l’ivraie, ou le vrai du faux, en en retenant ce qu’il peut y exister de pertinent, avant de se laisser convaincre ou de se faire sa propre opinion.
Il est clair que la nature et la qualité de la documentation sont déterminantes au regard de l’évolution de l’opinion qui, trop souvent malheureusement, se forge sur la base d’informations possiblement incomplètes ou intentionnellement tronquées ou déformées par leurs fournisseurs. Ainsi, on a pu voir tel Juif de France, abreuvé par les médias dont il faisait sa principale source d’information, s’ériger contre l’« occupation israélienne », qu’il aura comparée à l’aune de ses renseignements, à l’occupation par la France de l’Algérie ou de la Guadeloupe, ou encore du continent Nord-Américain par des ressortissants du continent européen. Non seulement il sera interpelé par la détermination de l’Algérien, du natif des îles ou dudit Indien d’Amérique à s’autodéterminer, mais, solidaire du peuple juif, il s’écriera : « Pourquoi les Israéliens s’entêtent-ils à risquer la vie de leurs civils et de leurs soldats dans des contrées lointaines qui n’ont rien à voir avec la terre d’Israël? » Puis, un jour, il fait son Alyah, et il se met à comprendre qu’il n’est pas question de contrées étrangères ou lointaines, mais du cœur du pays hébreu, et que, s’il faut parler d’occupation, ce serait plutôt à une certaine culture riche en fanatiques de ne pas être à sa place.
Tout seul, un seul homme peut passer en concepts israéliens de la « Paix maintenant » au « Grand Israël ».
« Territoires contre la paix » ou pas ?
Dans le même ordre d’idées, nous avons longtemps vécu cette dichotomie entre l’aspiration à rester en Judée-Samarie et à Jérusalem, et la tentation de les déserter au profit de nos ennemis, considérant avec un sérieux non dénué d’intérêt qu’une telle démarche les rendrait civils et fréquentables. Nous avons sur ce plan au départ à l’endroit de cette dernière, deux écoles maladroitement considérées comme radicalement opposées alors qu’elles sont assez proches. Elles ne diffèrent que sur la forme. L’une, la plus grave, porterait aujourd’hui l’étiquette du parti Meretz, l’autre celle du Ma’arakh, ou parti travailliste. Pour la première, nous colonisons des étrangers chez eux ; pour l’autre, nous sommes bien chez nous mais des concessions douloureuses sont incontournables. Toutes deux portent cependant le chapeau des « territoires contre la paix ».
Sur l’autre rive, les sionistes laïcs et religieux se rejoignent : pour les laïcs, c’est tout simplement insensé. Affirmer la présence juive partout en terre d’Israël et y amoindrir autant que possible la présence ennemie renforcera la sécurité et fera diminuer les risques d’attentats. Pour les religieux aussi, mais ils y voient en outre le Retour d’Israël prévu et énoncé dans la Bible (ce qui n’interdit pas aux laïcs de l’entrevoir), et, quand bien même un tel geste amadouerait hypothétiquement nos haïsseurs, nous ne sommes pas rentrés de l’exil pour négocier, marchander, vendre ou distribuer la terre de toutes nos espérances. Pour ledit observateur extérieur, ce Juif a priori sans opinion, toutes les idées précitées sont intéressantes. Il ne va pas brandir une pancarte pour militer en faveur de l’une ; il ne sera pas non plus agacé, irrité ou navré par une autre. Il se dit qu’il doit y avoir du vrai chez chacun de ces penseurs.
Orsay 1984
Je me revois à Orsay en 1984. Un jour que j’étais de passage chez des amis, qui se trouvaient être juifs, dont le père était président de la communauté locale et qui avaient ceci de particulier d’être régulièrement à l’écoute d’Israël, alors que je m’apprêtais à les quitter, le maître de céans me dit : « Tu ne veux pas rester ? On va allumer la télé. Il y a un débat en direct entre Itzhak Shamir et Shimon Pérès. C’est bientôt les élections en Israël. » Le débat est en français. Je suis très impressionné par les antagonistes, par leur aisance en cette langue, par leur diction emphatique et posée (à moins qu’ils ne cherchassent leurs mots). Ils s’expriment à tour de rôle. Ce n’est pas idiot, ce qu’ils disent. Pour savoir ce qu’ils disent d’autre, ce sera pour plus tard, en Israël. Sur l’heure, j’écoute attentivement. Puis mes hôtes me demandent ce que j’en pense. Je réfléchis, et je me dis que les paroles de Shamir me semblent à première écoute plus pertinentes.
Quand enfin je débarque en Israël, quelque deux ans plus tard, Shamir est Premier ministre. Dans ce gouvernement de rotation de la onzième Knesset, il vient de remplacer Pérès.
On n’adopte pas si vite une étiquette, ou alors, on ne se la laisse pas coller si facilement. À cette époque, les accords de Gaza et Jéricho d’abord, ni les accords d’Oslo, ni le retrait de Gaza, n’ont eu lieu. On peut développer des croyances messianiques, tirer la couverture du « loup [qui] paît avec l’agneau », et se persuader qu’on a trouvé la cause de la haine contre Israël : l’occupation sioniste, bien évidemment. Les médias prêchent sans relâche. Il faut et il suffit de céder des territoires, et nous mettrons fin à cent ans de guerre. Ils ont réponse à tout.
« Cent ans de guerre, dites-vous ? Mais alors les causes de la guerre remontent avant 67. Ils nous détestaient déjà, comment pouvez-vous dire qu’en ramenant le tracé des frontières à celui de 67, on aura le calme ? »
Ils vous répondent :
« Qui vous parle de diviser Jérusalem ? On n’a jamais dit ça ! Et puis, la situation n’est plus la même. Les choses ont changé ! Maintenant, l’Arabe veut vivre à côté du Juif. Eux aussi, ils en ont marre de la guerre ! »1
Je me rappelle un argument qui me paraissait de taille à l’époque. L’Israélien communément classé à gauche se fait énormément de souci pour les Juifs de l’exil. Si nous n’acceptons pas les compromis, explique-t-il, si nous revendiquons et exerçons nos droits sur cette terre, et, si plus est, nous expulsons les populations hostiles – à l’époque, les attentats étaient assez rares en Israël – ça risque d’être dangereux pour les Juifs en diaspora, et surtout, ne soyons pas égoïstes, car il ne faut pas oublier qu’ils représentent encore la majorité du peuple juif. Captivé par un discours si solidaire et généreux, par tant de sollicitude, je n’avais pas saisi tout de suite que l’inverse pouvait aussi bien être argué : ce soutien aux ennemis d’Israël depuis Israël, cette quasi-compréhension de leurs revendications et de leurs agissements, donne du grain à moudre aux antisémites partout dans le monde, puisque le souci pour les pauvres ennemis des Juifs est ressenti par des Juifs, et qui plus est par des Israéliens. Donc, de fil en aiguille, si le Juif se reconnaît comme occupant, par effet de vases communicants, il redevient légitime de prendre à partie des Juifs dans d’autres pays, puisqu’identifiés aux supposés occupants, qui plaident d’une certaine manière coupables.
Élections à la 12e Knesset – Paix contre territoires ?
En 88, le mandat du gouvernement Shamir touche à sa fin. Les élections de la 12e Knesset approchent à grands pas. Il est permis de faire de la propagande pour les partis jusqu’à la veille à minuit. Je sors prendre la température. Sur la place du Mashbir, au centre-ville de Jérusalem, la fête bat son plein. Le parti religieux Agoudath Israël distribue des portraits de rabbins, dont celui du Rabbi de Loubavitch, que j’ai longtemps conservé par la suite. J’avise un jeune d’à peu près mon âge qui milite pour Ratz-Mapam. Il me débite avec enthousiasme le laïus de son école. Mieux vaut un petit État d’Israël en paix qu’un grand en guerre. Le temps presse. Il est minuit moins dix. C’est l’occasion unique d’essayer de sonder le fond de la pensée d’un honnête jeune homme plein d’espoir. Il est natif d’Israël, sa famille est montée du Maroc. Le problème, là-bas, m’explique-t-il, c’est que jamais nous n’avons eu un statut suffisamment stable et respecté pour faire comprendre aux autres que nous voulons par-dessus tout la paix. C’est là que se trouve pour lui toute la différence, toute la nuance. Ici, nous le pouvons. À moins deux, je lui pose mon ultime question : « Et si ça rate? » Il lève les yeux, esquisse un geste d’impuissance. « Oui, je l’avoue, au fond de moi-même. C’est une espérance. » « Une croyance? » Il acquiesce, juste au moment où la place se couvre d’un feu d’artifice de tracts lancés en l’air et retombant en une pluie de confettis sur le sol.
Aujourd’hui, nous sommes bien loin des accords de Gaza et Jéricho d’abord, d’Oslo, bien loin du désengagement. Si, assez largement, les illuminés qui, comme Mofaz (alors ministre de la Défense qui a d’ailleurs abandonné la politique), prophétisaient la paix universelle, en sont revenus, d’autres continuent de s’accrocher à cette croyance. Bien qu’ils soient depuis lors largement minoritaires, elle est devenue un dogme.
Aujourd’hui, les nouveaux médias – les réseaux sociaux – permettent d’entrer en contact avec eux, de tenter de comprendre leurs points de vue sans intermédiaires, d’essayer de faire valoir à leurs yeux que ce n’est pas le Juif qui est occupant chez lui. Parfois, vos contradicteurs peuvent s’appeler comme vous et moi Berdugo, Baruch, Yfrah, donc vraisemblablement originaires de familles que les pérégrinations de l’exil avaient placées en Afrique du Nord. Vos parents, pendant des générations, ont rêvé de rentrer en Palestine. Pensez-vous qu’ils aient envisagé que leurs propres descendants, après cette attente transgénérationnelle ancrée dans son génome, s’en désisteraient au profit de néo-palestiniens créés de toute pièce ?
Ils se fondent sur des axiomes bancals. Ils sont axiomes dans leur caractère non démontrable et universel d’une certaine manière. Il ne leur manque que l’évidence. Ils peuvent reconnaître que la paix en échange des territoires a pu ne pas très bien fonctionner, mais ce sera toujours la faute d’Israël, qui traiterait ses partenaires avec mépris.
Ils croient voir un apartheid israélien, quand l’Israélien est persona non gratta à Ramallah et que l’occupant de Ramallah peut gagner sa vie dans la localité toute proche de Bet-El, transposition inadéquate d’un concept d’un autre continent, arrondissant les angles de pièces de puzzles qu’ils forcent à s’emboîter dans des cases inadéquates. Qu’on argue que le racisme serait plutôt le fait de l’ennemi, et l’on vous répondra : « Avec vos arguments, on commence à comprendre pourquoi il y a de l’antisémitisme ». Insistez encore un peu et là, trop fortement secoués, à l’instar d’un billard électrique, ils feront tilt. Un court échange instructif sur la page de l’ONG Yech Din a rendu récemment à peu près ceci :
-« Votre idée qui exige que l’antisémitisme se justifie toujours par une attitude exaspérante du Juif montre que vous ne vous êtes pas affranchi mentalement de l’exil, tout en vivant, voire en étant né en Israël. De même que dans la tête de certains Juifs de l’exil, le problème, c’était l’accent, le vêtement, le Shabbat, de même il se situe pour vous dans son attachement à la terre d’Israël. Donc il faut et il suffit que le Juif renonce à ce qui fâche en lui, l’accent, le vêtement, le Shabbat, jadis ; l’attachement à la terre d’Israël dans la version moderne. Le problème, c’est que ça ne marche jamais, puisqu’on a poursuivi en Allemagne nazie des personnes qui n’avait plus ni accent, ni rien de tout cela. C’est une maladie de l’exil, tout comme, au milieu de la génération du désert, certains se languissaient de leurs maîtres égyptiens, fâchés de ne plus être des esclaves. Ils voulaient rebrousser chemin, ne pas irriter leurs oppresseurs, tellement scandalisés par ce malhonnête départ. »
-« Tu es vraiment un grand baratineur… Et le plus particulier dans tes paroles, c’est que tu ne dis que des bêtises. Pourquoi fais-tu tellement d’efforts ? Tu es le seul à le savoir. Mais le résultat est parfait. Tu en ressors en idiot parfait. Bravo pour tes capacités. »
Il ne reste que l’art de l’injure spirituelle dans la retenue. Eux, malades de l’exil, pensez-vous ? Ils sont si persuadés de leur fierté dominatrice que les voir ainsi relève de l’impensable.
Ces derniers échanges datent d’il y a une dizaine de jours. Il faudrait reprendre le dialogue à tête reposée, avant un blocage non plus mental mais technique sur cette page. La sortie de l’exil exige que nous nous libérions aussi des conceptions de l’exil. Non, le Juif n’est pas coupable d’être ce qu’il est. Quant à ceux qui, parmi les nations, ne nous aiment pas, il est très difficile de les aider à changer leurs convictions.
Dov Shilansky, ancien homme politique qui avait entre autres été président de la 12e Knesset, répondit à un journaliste qui le questionnait sur une éventuelle provocation, alors qu’il participait à une intronisation de Sefer Torah dans la vieille ville de Jérusalem :
« Mais un Juif qui respire, c’est de la provocation ».
C’est peut-être un euphémisme, car il continue d’être haï même quand il ne respire plus. On dit que là où il n’y a pas de Juifs, l’antisémitisme est encore plus fort.
Orsay, bis
Le récit suivant l’illustre fort bien. Toujours à Orsay, l’une des membres de la communauté juive avait, dans son enfance, vécu au Maroc espagnol. Un jour, elle nous conta l’histoire suivante, qui était arrivée à l’une de ses parentes, qui vivait en Espagne. Cette affaire montre que même si on corrigeait le Juif pour enlever tout ce qui dérange en lui, ça n’arrangerait rien.
Ma cousine était scolarisée dans une école en Espagne. Un jour, au beau milieu du cours, l’institutrice déclara que les Juifs avaient un signe distinctif : « Ils ont une queue ». Ma cousine ne put s’empêcher d’intervenir. « Mais pas du tout, madame. La preuve, je suis juive et je n’ai pas de queue ». Elle a joint le geste à la parole, en dégageant la base de son dos. Ils ont vu en effet que c’était faux.
On pourrait inventer une suite à cette histoire. Ses camarades les plus proches lui palpent le bas du dos, pour s’assurer qu’il n’y a pas une cicatrice ou un résidu de chirurgie plastique. L’institutrice pourrait se défendre :
« Donc, chères élèves, que pouvez-vous conclure à partir de ce constat ? » Personne ne voudrait la contredire. Après un bref silence, elle poursuivrait : « Vous avez deux possibilités. Soit votre camarade n’est pas juive et elle se trompe, la preuve… Soit nous avons ici un cas exceptionnel et remarquable d’un spécimen sans queue. »
Nous conclurons notre inventaire sur l’idée des différentes perceptions ou opinions qui peuvent se retrouver divisées entre différents sujets ou au contraire rassemblées chez une seule personne, un dilemme préoccupa en son temps le recteur de la yéchiva de Bet-El. Le gouvernement, aux ordres de la Cour suprême, opposée à tout arrangement ou compromis, avec à sa tête Netanyahou et à la Défense Ehoud Barak, lui fit une proposition. Il était alors question de la démolition de trente logements répartis dans cinq immeubles. Si vous acceptez de quitter les lieux sans esclandres (hormis trois appartements, la majorité était affiliée à la yéchiva, qui avait entrepris le projet), nous relogeons les locataires dans un quartier en structure légère dans l’immédiat, nous reconstruisons les trente logements à un autre endroit, puis trois cents autres, entre autres pour montrer à la Cour qu’elle ne fera pas avancer l’agenda de nos ennemis en se mêlant de politique.
Il ne fut pas question ici d’un groupe de modérés idéologiquement prêt à s’assouplir, ou d’éléments plus déterminés bien décidés à montrer au gouvernement qu’obéir à la Cour ne présage rien de bon. C’est un seul et même homme qui doit trancher. C’était en 2012. L’affaire s’est déroulée pour finir sans coups ni blessures. Les familles sont passées dans un quartier provisoire, les trente nouveaux appartements ont vu assez rapidement le jour sur un terrain proche de la yéchiva, et les premiers habitants des 300 unités réparties dans des tours de dix à douze étages ont emménagé au début de l’été 2022. Par ailleurs, les terrains des maisons détruites se sont transformés en jardin, avec des installations pour les enfants, sans que ne soit introduite de présence hostile. Netanyahou a assisté à la cérémonie de l’inauguration. Il a par la même occasion rencontré le Rav Melamed, puisque c’est de lui qu’il s’agit.
Chaque facette des multiples opinions qui nous divisent, nous rassemble et se retrouve dans notre tête, celle de chacun ou celle de nous tous, avec nos craintes et nos espérances, et c’est à ce prix que notre pays, notre royaume, se reconstruit. La Haggadah s’adresse à quatre fils, le sage, l’impie, le simplet, et celui qui ne sait pas poser de questions. On ne nous dit pas s’il s’agit de quatre personnages distincts, d’une évolution chez un seul homme qui passe par plusieurs étapes, ou d’un seul homme en conflit intérieur entre toutes les tendances.
Je suis Shamir et je suis Pérès, je suis ce sceptique fâché avec la religion et je suis ce fidèle qui prie pour qu’elle reprenne ses droits, je suis ce sioniste qui, à l’exemple du Rav Zwi Hirsch Kalicher qui, en 1839, en Galicie, moins d’un siècle avant la montée au pouvoir des nationaux-socialistes, parlait du retour du peuple d’Israël et de la reconstruction de Son Temple.
Un fait remarquable est passé inaperçu cette semaine. Le PDG des boulangeries Angel avait légèrement dépassé les bornes. Dans son enthousiasme contre la religion, Bar-Lev, le 7 mai, il avait manifesté sous les fenêtres du grand rabbin de la génération, le Rav Edelstein. Le public religieux l’a mal pris et a décidé de ne plus acheter son pain. Entre-temps, le grand de la génération est décédé. Bar-Lev, en compagnie du propriétaire des boulangeries, est allé présenter ses condoléances à la famille du rabbin et a demandé pardon2. YS♦

Yéochoua Sultan, MABATIM.INFO
1 Authentique réponse de feu Yossi Sarid, chef spirituel et politique du parti Ratz-Mapam dont nous reparlerons en ces lignes, obtenue lors d’une rencontre dans le hall d’un hôtel alors que je m’y trouvais avec un collègue pour un congrès. « Oh, mais regarde qui voilà », m’avait dit mon ami. « Comment ça ? Qui ça ? » Je connaissais la renommée, mais n’avais pas encore vu le personnage.
2 Now 14, dimanche 4 juin, 15 sivan
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« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément . « Nicola Boileau.
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