Au Bal des Faux-culs

[15 octobre 2023]

Sur LCI, hier soir (14/10/23) c’était le bal des faux-culs. On a même sorti de la naphtaline l’ex-trotskiste Lionel Jospin aux boucles bien ordonnées qui a lancé à Israël l’ultime estocade qu’il pensait définitive :

« Israël a le droit de se défendre mais non d’appliquer la loi du talion. »

Vraiment ? C’aurait été risible si ça n’avait été aussi cyniquement pervers.

La loi du talion est la loi biblique qui en termes imagés exprime la quintessence de la justice : une sanction proportionnée et égale à l’offense. Car la suppression du châtiment assure l’impunité au criminel et l’injustice envers la victime.

De quelle justice M. Jospin croyez-vous qu’Israël devrait s’inspirer ? Du droit canon qui fit du peuple juif qui n’avait attaqué aucun pays chrétien, un peuple martyr pendant deux mille ans ? Ou du droit islamique qui proclame dans ses quatre expressions juridiques, dès le huitième siècle, que le talion ne s’applique qu’entre musulmans car ceux-ci sont égaux entre eux. Pas de talion entre musulmans et mécréants, dont juifs et chrétiens, car ces derniers sont inférieurs aux premiers. Si un chrétien lève la main contre un musulman, on la lui coupe. Si un mécréant médit d’Allah ou se défend contre un musulman, on le tue. M. Jospin quelle leçon de justice voulez-vous donner aux rescapés de la Shoah et de la déshumanisation de la dhimmitude ?

Pas de talion entre musulmans et mécréants, dont juifs et chrétiens, car ces derniers sont inférieurs aux premiers.

Et comme les intervenants repartaient sur des sujets d’actualité, Darius Rochebin, sûr de tenir une arme imparable, le regard allumé, tisonnait l’affaire du talion. Les deux Israéliens présents qui croyaient avoir été invités à débattre sérieusement de crimes de guerre, étaient décontenancés par ce titillement antisémite. Ils n’avaient pas compris qu’ils étaient assignés devant le tribunal des faux-culs, adorateurs de la Palestine. Qui d’autre, en effet, qu’Amin al-Husseini représentant de la Palestine aurait pu retirer encore tout chaud des charniers qu’il avait visités, la parole de Hitler qui avait subjugué toute l’Europe et le monde musulman ? Il fallait donc la préserver, la nourrir, la choyer cette seconde Palestine, en faire le symbole de l’agneau inoffensif victime du criminel État d’Israël, coupable d’exister.

Et c’est ainsi que la Palestine devint le drapeau de l’antisémitisme européen, de sa nostalgie des temps bénis où musulmans et chrétiens unis dans les forces de la Wehrmacht et des SS, procédaient ensemble à l’extermination génocidaire du peuple juif, pour enterrer dans le sang et les charniers le futur État d’Israël.

Ainsi tout fut mis en œuvre pour empêcher les réfugiés de s’intégrer dans les pays d’où ils étaient originaires afin de les conserver pour condamner l’existence souveraine d’Israël, libéré du joug conjoint de la dhimmitude et de l’antisémitisme européen.

Mais quelle est cette entité géographique qui actionne des forces mondiales, attire dans ses coffres des milliards de la planète entière, dont le nom : Palestine, est imprononçable en arabe, sa langue distinctive inexistante, ses mœurs forgées dans le jihad et la charia ? Quels furent ses contours, sa superficie ? Néant… Englobée en 135 dans le vaste empire romain d’Orient, christianisé au quatrième siècle et islamisé dès 640, l’ancienne patrie juive vaincue par les Romains, écartelée, démembrée par les ambitions tribales des envahisseurs arabes, disparut de l’histoire. Le sionisme moderne chrétien et juif la ressuscita en 1918 et lui restitua la superficie des royaumes juifs bibliques. En 1923 quatre-vingts pour cent de ce territoire palestinien fut dévolu à la création d’un royaume arabe soustrait à l’immigration juive. La Palestine arabe existe.

Mais qui donc veut une autre Palestine ? qui s’oppose à la résorption des réfugiés arabes dans les 24 États arabes d’où ils viennent et les 56 États musulmans ? Qui… ? sinon les héritiers d’Hitler, qui minutieusement ont forgé le malheur de ce peuple qu’ils ont gardé comme l’ultime arme génocidaire contre Israël.

Sur LCI l’on ne s’inquiète que du sort des « réfugiés palestiniens » rescapés de la barbarie d’Israël et dont le plus grand nombre est égyptien. Aucune sympathie n’est gaspillée pour la jeunesse de Tsahal prête à entrer courageusement dans les antres de l’enfer, construit secrètement avec la collaboration de l’Europe à l’insu de ses citoyens, pour dévorer Israël dans son feu.

Les Israéliens ne comprenaient pas l’inutilité de discuter avec des personnes qui s’arrogeaient le droit de les juger. Aucun argument, rien ne dérogerait aux décisions prises quarante ans plus tôt et bien au-delà, dans les siècles passés. Ils ne comprenaient pas que c’était eux qui représentaient le Mal et que ceux qui les massacraient personnifiaient le Bien et la Vertu, que les crimes de ces derniers leur étaient imputés parce qu’Israël avait l’impudence d’exister.

Et comme l’Europe ne peut s’abstenir de nourrir sa créature, la Commission européenne a triplé l’aide qu’elle lui donne habituellement. BY♦