Mister Biden : « don’t ! »

Le programme de Ehud Barak, dévoilé par Caroline Glick, journaliste américano-israélienne sur la Chaîne YouTube TOV

[16 février 2024]

Dans une d’interview par Haïm Levinson journaliste du journal HaAretz (le pendant israélien de « Libération ») d’Ehoud Barak, ce dernier projette de faire tomber le premier ministre Netanyahou et son gouvernement. Ci-dessous l’exposé, par Barak, de son plan.

Verbatim

Les Américains disent la chose suivante :

« Le Hamas ne gouvernera plus Gaza et ne menacera plus Israël. Gaza sera gouvernée par une nouvelle Autorité palestinienne. Elle sera recréée sur un modèle de gouvernance, basé sur l’obligation de respecter tous les accords signés avec Israël. Elle gouvernera également la Judée-Samarie (Cisjordanie). Les Égyptiens aideront à la création d’une police et d’un système garantissant le respect des lois, les Saoudiens et Émiratis feront reconstruire les agglomérations, les routes, les infrastructures d’électricité, de gaz, de dessalement d’eau et les réseaux de sa distribution. En plus les Saoudiens et les américains signeront un pacte de défense et d’assistance, sur le modèle de l’OTAN. Dans une étape ultérieure, on exigera d’Israël, d’entrer dans un processus de négociation avec la nouvelle Autorité palestinienne, dont la finalité sera la coexistence pacifique entre les deux pays ».

Ce plan, détaillé pays par pays, assure les intérêts de chacun d’eux, sauf les intérêts d’Israël, qui ne sont pas précisés et qui baignent dans un flou évasif. Israël ne reçoit rien, mais les menaces existentielles sur le pays demeurent.

En fait, c’est le projet américain, qui est prôné par Koakh Kaplan1. En écoutant l’ancien Premier Ministre, on voit tout de suite, une coordination étroite, entre Barak, « Koakh Kaplan » et l’administration démocrate américaine. Dans un programme de la chaîne 13, a été diffusé un extrait d’une réunion à Tel-Aviv, où Nir Gordon2, devant 500 personnes, annonce ouvertement que son mouvement « Frères d’armes » coopère étroitement avec Tom Friedman3, qui représente les exigences de l’administration Biden, à savoir la création, le plus rapidement possible, d’un État palestinien et que l’obstacle principal à cette création est Benyamin Netanyahou et son gouvernement. Nous savons que cet État, réunissant la Judée-Samarie et Gaza, deviendra un danger existentiel plus important que Gaza toute seule.

Barak, « Koakh Kaplan » et tous les autres du même bord, instrumentalisent les pauvres familles des otages, en manifestent de nouveau, avançant leurs idées pour la création d’un État palestinien, alors que 80 % des Israéliens s’opposent à cet État, surtout après le 7 octobre, car ils comprennent qu’une telle entité constituerait un danger existentiel, plus grand que l’atome iranien. Toute cette vague gauchiste inonde le pays tel un tsunami, politique, juridique, mettant en cause les Israéliens de Judée-Samarie respectueux de la loi, ainsi que les officiers et soldats de Tsahal.

Dernièrement, le Wall Street Journal a fait paraître un article, où il rapporte que le State Department (Ministère des affaires étrangères des États-Unis), enquête sur l’éventualité que Tsahal ait commis des crimes de guerre à Gaza, Judée-Samarie et au Liban. L’article dit aussi que ces allégations proviennent de la gauche israélienne. Il y a 2 mois, le State Department a envoyé à Israël un dossier, où il recense des incidents en Judée-Samarie, pour lesquels il existe, selon lui, des soupçons de crimes de guerre. Cette administration préconise d’arrêter l’envoi d’armes américaines, à toutes les unités que agissent en Judée-Samarie. Malheureusement, Israël, par sa faute, est devenu dépendant des fournitures américaines d’armes.

Et c’est encore Ehoud Barak, quand il était ministre de la Défense, qui avait favorisé l’usage d’armes américaines, au détriment des productions israéliennes. Souvenons-nous, que c’est toujours Ehoud Barak, qui, dans les années quatre-vingt, a torpillé le projet du chasseur israélien « Lavi ».

Revenons encore à Nir Gordon, qui dans ses interventions compare l’action de Tsahal à Gaza au génocide rwandais. Il soutient encore, que Benyamin Netanyahou est un plus grand danger pour Israël que la bombe nucléaire iranienne. Comment des Israéliens puissent exprimer des énormités pareilles ?

Lors de la première visite de Blinken et celles qui ont suivi après le 7 octobre, celui-ci a rencontré les « frères d’armes ». Pourquoi l’une des plus importantes personnalités de l’administration Biden rencontre-t-elle les « frères d’armes » ? Qui représentent-ils et quelle est leur légitimité, pour des contacts au plus haut niveau avec le représentant du gouvernement américain ? La seule raison probable est que l’administration américaine estime, que cette mouvance de gauche de la société israélienne est en situation d’exercer des pressions afin de faire avancer les plans de Biden pour le « jour d’après », contre la volonté de la majorité du peuple d’Israël. CG

Caroline Glick, TOV


Traduit et adapté pour « MABATIM.INFO » par Édouard GRIS

1 Nom donné au mouvement d’opposition à Benyamin Netanyahou. Ce mouvement, conduit par la gauche et extrême gauche israélienne, s’est opposé, par des émeutes très violentes, à la réforme juridique et a entraîné dans sa sédition l’armée, qui a été confrontée à un mouvement de refus de servir dans la réserve. Les premières manifestations se sont déroulées rue Kaplan à Tel-Aviv, d’où le nom du mouvement.

2 Nir Gordon. cofondateur et directeur de l’école israélienne pour le social business. Méneur de mouvement de gauche israélien « Akhim laNechek » (frères d’armes), composante importante du « Koakh Kaplan » et agissant au sein de Tsahal.

3 Tom Friedman est un journaliste américain, éditorialiste au New York Times. Il milite pour une solution de compromis dans le conflit israélo-palestinien, la modernisation du monde arabe, l’environnement et la mondialisation. Ses ouvrages analysent de nombreux aspects de politique internationale d’un point de vue centriste et progressiste.


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3 commentaires

  1. Excellent Caroline – Je me suis tordue de rire en vous lisant et ne pus m’empêcher de dire que Biden et les américains veulent nous remettre nous – la souris- sous la garde d’un chat ou de plusieurs chats. Le ridicule ne tue pas, n’est-ce pas? Ils veulent notre tête sans oser l’énoncer ouvertement. Plus jamais !!!
    Shabbat shalom.

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  2. En fait ce sont les mêmes putschistes qui réclamaient la même chose au moment des émeutes dirigées contre Bibi, le « Crime Minister« .
    Les proches des otages qui hurlent leurs déceptions dans la rue, à coups de trompettes et tambours, devraient se poser une question simple : à qui profiterait le départ de Bibi.
    Bibi n’est pas un homme irréprochable, en attendant, il est le seul à tenir tête à Biden qui est manipulé par sa clique wokiste et des arabo-musulmans Américains, et qui n’a pas changé sa politique malgré les pressions énormes des Etats-Unis et celles des familles d’otages.
    Bien entendu, ceux qui réclament le départ du « Crime Minister » accepteront tous les diktats et toutes les compromissions venus des USA, de l’UE et de la part de tous ceux qui souhaitent la disparition d’Israël.
    Tsahal et le peuple d’Israël sont unis, il faut éloigner les capitulards, les assoiffés du pouvoir à tout prix, et tous ceux qui oeuvrent contre leur propre pays.
    Il serait plus que grand temps, de conduire au tribunal tous ceux qui veulent renverser un gouvernement élu démocratiquement pour le remplacer par des salopards indignes.
    CELA S’APPELLE DE LA SEDITION !!!!!

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