par Liliane Messika
[9 janvier 2025]

Un rapport de 50 pages, réalisé par l’ONG UN Watch (Surveillance de l’ONU) et présenté, le 7 janvier 2025, à l’UNRWA qu’il accuse de collaboration active avec les terroristes, s’est vu opposer une fin de non-recevoir.

Pour justifier ses 3 NON de Genève en 2025, l’ONU prend des gants que la Ligue Arabe n’a pas jugé utile de revêtir pour ses 3 NON de Khartoum en 1967 (non à la paix, non à la reconnaissance et non à la négociation avec Israël¹).

L’UNRWA, agence dévouée à la multiplication des réfugiés palestiniens

L’UNRWA octroie à ses protégés exclusifs des droits qui n’existent pour aucun autre réfugié sur la planète Terre et elle les exempte du moindre des devoirs et limites imposés aux autres. Le rapport² démontre clairement que cette agence a établi des liens étroits avec les mouvements terroristes en guerre contre Israël.

Le terme « guerre » n’est pas fortuit.

Comme l’observe Yves Mamou³,ce conflit n’est pas aussi asymétrique qu’on le croit. En effet, aussi bien le Hamas à Gaza que le Hezbollah au Liban sont de véritables États, indépendant pour le premier et État dans l’État pour le second.

Ils utilisent les subsides généreusement octroyés par la communauté internationale pour construire des infrastructures militaires et des arsenaux et ils laissent à celle-ci le soin de pourvoir aux fonctions régaliennes vis-à-vis des populations qu’ils ont élues (le Hamas à Gaza, l’Autorité palestinienne en Judée-Samarie) ou qu’ils ont conquises (le Liban pour le Hezbollah).

Rien ne sert de pourrir, il faut prouver à point

Le rapport en question, qui n’est pas le premier, et probablement pas le dernier, révèle que le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a toujours rencontré régulièrement les dirigeants du Hamas, du Jihad islamique et d’autres groupes terroristes, alors qu’il évite systématiquement UN Watch, lanceur d’alerte contre les dérives terroristes de l’Organisation des 95 dictatures et 72 démocraties Unies.

« Nous n’allons pas répondre à un énième rapport d’UN Watch. Je pense que l’UNRWA a été extrêmement transparent, tout comme nous l’avons été dans nos efforts pour traiter les rapports concernant un très petit nombre de membres du personnel de l’UNRWA qui auraient été impliqués dans des activités terroristes. Nous avons coopéré, mais nous apprécions également que les informations nous soient communiquées directement, plutôt que par l’intermédiaire des médias⁴ » a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU.

De son côté, le Directeur d’UN Watch, Hillel Neuer, rappelle les efforts qu’il a faits pour tenter de donner son rapport directement au CG de l’UNRWA :

« J’ai insisté pour le rencontrer avant sa visite à Genève le 25 juin, et sa visite à Lausanne le 1ᵉʳ août. J’étais juste à côté de lui à ces deux occasions, mais il a refusé de recevoir nos preuves des liens entre l’UNRWA et le terrorisme. Il n’a pas non plus voulu me rencontrer à New York en novembre, malgré nos appels publics répétés pour qu’il reçoive notre dossier. L’UNRWA ne répond pas à nos lettres et à nos courriels, et fait pression sur les groupes pour qu’ils me désinvitent des panels où ils apparaissent⁵ ».

Ne pas lire, ne pas savoir, ne pas répondre

UN Watch demande le démantèlement immédiat de l’UNRWA :

« L’UNRWA n’est pas seulement un spectateur du conflit israélo-arabe, c’est aussi un facilitateur. En permettant à des terroristes d’infiltrer ses rangs et d’inciter à la violence, l’UNRWA ne promeut pas la paix, mais perpétue la haine et la guerre », explique Neuer.

De fait, on peut lire, dans son rapport, le détail de la coopération étroite entre des groupes terroristes et la direction de l’UNRWA, y compris son actuel commissaire général, Philippe Lazzarini :

« L’UNRWA n’est pas le pompier, mais le pyromane. »

Cette coopération permet aux organisations terroristes d’exercer une influence prépondérante sur les politiques et les pratiques de l’UNRWA.

L’UNRWA, pour ses 5,9 millions de réfugiés, emploie 30 000 salariés (un tiers de plus que le HCR, le Haut-Commissariat aux Réfugiés pour ses 120 millions de bénéficiaires⁶), et dispose d’un budget annuel de 1,5 milliard de dollars financé principalement par les États occidentaux.

Les responsables internationaux et les cadres supérieurs locaux de l’UNRWA se réunissent régulièrement avec les groupes terroristes au Liban et à Gaza. Ils se félicitent mutuellement de leur « coopération » et se décrivent comme des « partenaires ».

Quand les terroristes s’opposent à des actions spécifiques que l’UNRWA est obligée, de par ses statuts, d’entreprendre (l’introduction de cartes d’identité biométriques pour les bénéficiaires, une charte affirmant les droits des LGBT, ou la suspension d’employés pour promotion du terrorisme)⁷, les groupes terroristes en contrecarrent la mise en œuvre et ne se privent pas de menacer les pays donateurs.

C’est pourquoi les 50 pages d’exemples d’alliance UNRWA-terrorisme, documentés (avec 68 photos obtenues de sources ouvertes) resteront lettre morte : il suffit à l’ONU de refuser ce rapport pour qu’il disparaisse des médias.

« Grâce » à cela, les crimes d’honneur contre les femmes palestiniennes, l’exécution des LGBT, le kidnapping d’otages civils et les viols à répétition pourront continuer sous le clin d’œil bienveillant des filières caritatives de l’ONU. LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO

---

1 www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/soudan-la-normalisation-des-relations-avec-israel-ravive-le-souvenir-de-la-petite-communaute-juive-oubliee_4363143.html

2 https://unwatch.org/new-investigation-exposes-un-agencys-shocking-ties-to-terror-groups/

3 https://mamou.substack.com/p/comment-blinken-a-empeche-israel

4 https://press.un.org/en/2025/db250107.doc.htm

5 https://unwatch.org/new-investigation-exposes-un-agencys-shocking-ties-to-terror-groups/

6 https://www.unhcr.org/fr-fr/en-bref/qui-nous-sommes/apercu-statistique#

7 https://marenostrum.pm/palestine-pas-de-droits-de-lhomme-pour-les-femmes-et-les-lgbt/