Mon coup de gueule : pourquoi Trump a abandonné Israël

Par Motti Kedar
[9 mai 2025]

VERBATIM

À la lumière des derniers agissements de Trump, bien des gens en Israël se demandent si ce dernier ne se dit pas : « marre de ce pays ! ».

On commence à avoir des infos sur les négociations directes avec l’Iran, où il est question de laisser aux Iraniens le nucléaire civil, à la surprise générale, on nous sort un accord avec les Houtis, qui promettent « de ne plus tirer sur les navires américains », mais sur nous on peut tirer, comme récemment, sur aéroport Ben Gourion. Bref, on a l’impression que Trump ne « calcule plus Israël ». On parle de ne plus empêcher l’Arabie Saoudite de se munir du nucléaire, sans conditionner l’obtention de cette technologie, à une normalisation de relations avec Israël. On pensait, concernant ces faits, que Trump se tiendrait fermement aux côtés d’Israël, mais non.

Et là, se pose une question capitale : pourquoi ?

À mon avis, Trump commence se dire qu’Israël n’est pas un pays sérieux : les Israéliens disent une chose et font exactement le contraire.

Et voici quelques exemples :

 1993, les Accords d’Oslo. Qui sont ces gens qui, parlant de paix, laissant entrer dans le pays l’OLP (organisation de libération de la Palestine), devenue subitement une organisation pacifique ? Bien sûr que non. Quel pays, laisse entrer « le renard dans le poulailler », en proclamant le renard « partenaire pour la paix » ?

Chez nous le tragique 7 octobre, la conseillère juridique du gouvernement (sensée être du côté du gouvernement et de l’armée), arrive à l’état-major avec uneéquipe de 100 avocats, dès la première heure de l’attaque du Hamas, et prend possession du centre opérationnel de l’état-major, pour superviser les opérations de l’armée, qui (oh l’horreur) pourraient mettre en danger « les non impliqués », ce qui serait une violation des droits de l’homme.

Jusqu’au soir du 7 octobre, le gouvernement est empêché par la conseillère juridique, de déclarer l’état de guerre, base légale pour rappel des réservistes.

Voila une des réponses, à ceux qui se demandent, pourquoi durant une journée l’armée n’est pas arrivée au secours des localités du pourtour de Gaza.

En début d’après-midi de cette mémorable journée, on commençait à avoir des informations terribles, venant du terrain, et notamment du festival Nova. Malgré cela la conseillère juridique interdit à l’armée de faire son boulot.

Depuis qu’il est entré en fonction, Trump a signé des centaines d’ordonnances, immédiatement exécutoires, qui ont réorienté sa politique en accord avec son programme. Il ne s’embarrasse pas des contingences juridiques ni du Congrès, il agit promptement et efficacement. L’action avant tout.

Et chez nous… ?

– La Cour suprême par ci, l’avis du conseiller x par là, attente d’une signature d’un obscur fonctionnaire…

– C’est quoi ce pays où les élus du peuple souverain, sont subordonnés, de facto, à un « deep state », qui n’a aucune légitimité démocratique, puisque non élu ?

– Comment un pays peut-il subir le chantage terroriste et accepter des marchandages pour libérer 2, 3 otages chaque semaine, contre des milliers de terroristes ?

Au lieu de dire à ces monstres :

« vous libérez tous les otages, si non dans 48 heures on vous coupe l’eau, l’électricité, le gaz et les carburants. En même temps on bloque toute l’arrivée d’aide alimentaire, bref on instaure un blocus en bonne et due forme… Le deal c’est :otages contre la levée du blocus. »

À prendre ou à laisser !

Si c’est non, alors à l’expiration du délai, Israël déchaîne un enfer sur Gaza. Plus de droits de l’homme, plus de UNRWA, plus d’ingérences internationales, plus de l’ONU, rien tant que les otages ne rentrent pas à la maison.

Voila ce que ferait un État à gouvernance forte.

Il y a 2 mois, Trump, a fait une proposition : regrouper la population de Gaza sur une zone de sécurité, pour laisser les mains libres à Tsahal, pour qu’il termine le travail et écrase le Hamas. Trump a donné « carte blanche » pour appliquer une solution radicale, tout en mettant les civils à l’abri.

Mais, par peur de l’opinion publique internationale et l’indécision, Israël a loupé le moment,où cette opinion internationale ne condamnait pas encore unanimement le pays et Israël bénéficiait encore de quelque compassion dans le monde, en raison du pogrom subi le 7 octobre. Trump a dû se dire « je leur donne carte blanche et que font-ils ? Rien. Ils se foutent de moi ».

Le Hamas a pris, de façon violente, le pouvoir à Gaza en 2007. Qu’a fait Israël pour contrecarrer l’action de l’organisation terroriste ?

Pour ainsi dire rien. Ah oui, elle a construit une clôture bourrée d’électronique, qui à la première occasion a été percée par des explosifs ou même par des tracteurs conduits par des gamins.

C’est ça la défense d’un pays admiré pour sa technologie et dont l’armée est considérée comme l’une des meilleures du monde ?

Prenons par exemple, l’Autorité palestinienne…

Depuis 2004 ce « partenaire pour la paix » paie des vrais salaires aux terroristes emprisonnés en Israël, dont le montant est proportionnel au nombre d’israéliens tués.

Quel pays laisserait faire une telle aberration ? Mais pour Israël c’est OK. Pire, aucune sanction bancaire n’est appliquée à l’Autorité, qui encourage et soutient ouvertement le terrorisme et ne subit aucune coercition. C’est quoi cette politique de gribouille et irresponsable ?

Un an avant la guerre, la gauche israélienne, sous le prétexte fallacieux d’une modification du mécanisme de nomination des juges de la Cour Suprême, a organisé une véritable révolte contre un gouvernement légitime élu démocratiquement.

Lors des manifestations violentes, la police en contradiction de sa mission, a laissé faire, car ses cadres étaient favorables aux manifestants. Dans un autre pays, ils auraient été limogés sur le champ.

En pleine guerre, toujours la gauche, pour avancer son agenda politique, appelle les réservistes à l’insoumission et ce, avec l’approbation de certains hauts gradés, solidaires de la « révolte populaire ».

Dans un pays normal, tous ces galonnés et ces insoumis, un jour après leur action, dormiraient en prison.

C’est quoi cette armée qui se conduit selon « un code éthique ridicule » et ne veut pas vaincre ?

Ehoud Barak, ancien chef d’état major, ancien ministre de la Défense et ancien premier ministre, appelle ouvertement à une action armée contre le gouvernement :

« il faut verser des flots de sang dans le Yarkon (rivière au nord de Tel-Aviv), pour jeter à bas ce gouvernement et son premier ministre d’extrême droite ».

Aucune poursuite à l’encontre de ce toxique personnage. Quel gouvernement aurait toléré de tels excès et ce en pleine guerre ? Est-ce comme cela que se conduit un pays qui doit luter pour sa survie ?

Trump voit tout ce qui se passe et se dit :

« Moi, j’essaie d’aider ces Israéliens, mais ils se foutent moi, alors qu’ils se débrouillent, je m’occupe de l’Amérique, enough is enough »

Lorsque les Houtis tirent sur les navires américains, alors Trump emploi tous ses moyens et les oblige à cesser leurs tirs sur les Américains. Sous Trump les États-Unis sont un pays qui fonctionne et défend ses intérêts.

Et Israël… ?

Voila pourquoi Trump, du moins maintenant, se désintéresse de ce gouvernement qui semble ne pas vouloir ou ne pas pouvoir gouverner ce pays, suivant « le bon sens » et c’est pourquoi il « met Israël de côté ».

Vous savez quoi ? De son point de vue il a raison. Ce pays doit être réformé de fond en comble.

Il est impensable que le gouvernement légitime, soit soumis à des fonctionnaires de la Cour Suprême politisée et qui, par ses décisions, fait avancer son agenda progressiste.

C’est ça le seul pays démocratique de la région ?

Ce n’est pas une démocratie, c’est une sinistre farce. MK♦

Mordehai Kedar, Youtube


Traduction et adaptation : Édouard Gris


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4 commentaires

  1. nethanyaou dort debout , trump va decider pour nous car Israel n impose rien : nos soldats gagnent les guerres et nos politiques les perdent .

    c est a nous de decider du sort de gaza , c est a nous de maitriser la region en imposant notre loi , mais bibi est un impotent , il a peur a gauche , peur a droite , peur des europeens et peur de l onu .

    vivement bennett et , enfin, un homme d action au pouvoir .

    Aimé par 1 personne

    • Bénet? Celui qui a cédé les ressources maritimes au Hezbollah, légalisé les raccords pirates aux lignes électriques, et fait rentrer des dizaines d’ennemis envahisseurs de Gaza pour les laisser travailler?

      Aimé par 2 personnes

  2. Tout a fait d’accord avec Mr. Kedar sur le fait que le gouvernement élu d’Israël est paralysé par l’état profond, ce qui, en temps de guerre multi-fronts existentielle, est proprement suicidaire!

    Il y a plus d’un an, dans l’article ci dessous, je suggérais l’établissement d’un Etat d’Urgence, permettant de rendre sa capacité d’action au gouvernement élu d’Israël, en neutralisant momentanément les semeurs de discorde et les obstacles juridiques continuels, qui nuisent gravement et mettent Israël en grave danger, en temps de guerre existentielle.

    https://israel247.org/pour-une-declaration-de-letat-durgence-pour-israel-en-guerre-sur-de-multiples-fronts-63011.html

    .

    Aimé par 2 personnes

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