Par Jean-Pierre Lledo,
[20 août 2025]

« Il y a quelque chose de pourri dans le royaume… » Hamlet.

(Première partie : le « Mouvement Social »)

DEUXIÈME PARTIE

La Guerre.

Tous ceux qui prônent l’arrêt de la guerre, ah’chav, auraient-ils déjà oublié dans quel but cette guerre a été déclenchée et par qui ? Ignoreraient ils qu’ils ont miraculeusement échappé à une attaque conçue depuis des années, coordonnée par l’Iran, et qui, menée simultanément par le trio Hiszbollah-Houttis-Hamas (Gaza + Judée Samarie) se serait soldée par des milliers de morts israéliens ?

N’ont-ils jamais été sionistes ces généraux de Tsahal et ces ex-chefs du Mossad, qui semblent ne pas comprendre que pour le monde musulman, incapable à ce jour de se réformer, Israël n’est qu’une tumeur cancéreuse dont seule l’ablation rendra la Paix au Moyen-Orient ?

Du massacre Hamas du 7 octobre à ceux d’Amin el Husseini, de 1921, puis de 1929, puis de 1936, puis de 1948 dans le Goush Etsion, en passant par l’effroyable terrorisme des troupes d’Arafat durant un demi-siècle afin de prendre le relais des pays arabes que Tsahal avait défaits en 1956, 1967, et en 1973, sans parler de la bombe atomique que les Ayatollahs rêvaient et rêvent toujours de nous balancer, ne voient-ils pas ces « experts de la sécurité » que c’est toujours la même obsession à l’œuvre ?

Cataracte, Alzheimer, ou démence sénile bien avancée chez nos Aigris ? Ou traîtrise, puisque pour être honnêtes, toutes les options doivent désormais être mises sur la table ?

« Parce qu’il est juif et a une population juive, Israël, défie l’islam et les musulmans ». (article 28 de la Charte du Hamas).

« Israël restera en place jusqu’à ce que l’Islam l’élimine, comme il a éliminé ses prédécesseurs ». (Prophétie du fondateur des Frères musulmans,Hassan al-Banna, citée dans le préambule de la Charte du Hamas).

Est-il donc si difficile de comprendre que l’objectif du 7 octobre, heureusement non atteint, était d’enclencher un processus guerrier qui n’aurait dû avoir de fin qu’avec la disparition d’Israël ?

Objectif qui demeurera tant qu’existera Israël, et aussi tant que le monde musulman refusera de proclamer à la face du milliard et demi de ses coreligionnaires, que les Juifs, loin d’être une pièce mal rapportée, sont tout à fait légitimes en cet endroit de la terre,

… et ce d’autant que christianisme et islam proviennent de ce livre appelé Tora. Et non l’inverse. Une telle profession de foi, de surcroît, n’aurait rien d’une coupable hérésie. Il suffirait juste de citer les versets du Coran lui-même qui le proclame… :

« Et au peuple de ceux qui avaient été abaissés,
(il s’agit des enfants d’Israël sortant d’Égypte),
nous donnâmes en héritage les contrées orientales et occidentales
de la terre que nous avions bénies. »
(Sourate 7, Les Murailles, v. 133).

Mais qui l’emportera ? La Vérité historique ? Ou la haine de l’origine partagée ? L’avenir nous le dira.

En attendant, il faut gérer cette guerre, et c’est la tâche d’un gouvernement élu par le peuple, et non d’une Cour Suprême qui a osé y prétendre récemment, par la voix de l’un de ses juges, arabe, Khaled Kabub (hasard ou machiavélisme de l’institution usurpatrice) ?

Mais quelle est donc l’alternative à la guerre actuellement menée ?

– Arrêter la guerre pour récupérer les 20 derniers otages vivants ? C’est effectivement possible si Israël consent à toutes les conditions du Hamas qui se résument en une seule : Tsahal doit quitter Gaza.

– Retour donc au 6 octobre, comme si le 7 n’avait jamais eu lieu, comme si 900 soldats n’étaient pas déjà tombés. Et alors que le Hamas a perdu la quasi-totalité de ses chefs, et les trois quarts de ses troupes, voilà donc le deal auquel les has been’s de Tsahal et du Mossad qui « cumulent 1 000 ans d’expériences » nous convient : remettre le drapeau de la victoire à un mouvement génocidaire qui a inscrit dans sa charte l’éradication d’Israël !

Et alors que la triple victoire d’Israël contre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran, offre de nouvelles perspectives au Moyen-Orient, il faudrait consentir à se faire Hara-Kiri ?

Ne sont-ils pas des traîtres à leur patrie ceux qui osent ainsi le recommander ? Catégorie dont j’exclue les familles d’otages qui tiennent aussi ce discours, tant leur détresse est mauvaise conseillère.

Les Otages.

« Chères familles d’otages, n’étant membre d’aucun parti politique, je me dois d’être franc avec vous. On vous a trompés. Pire, les Maîtres du PT vous ont trahis. Ce qui n’efface pas votre propre responsabilité. Un jour, vous l’admettrez… »

Votre magnifique mouvement, au tout début, refusa la tutelle des chefs du « Mouvement social » anti-réforme et anti-bibiste.

Mais reconnaissez-le, ceux qui sont venus vous « soutenir » n’avaient qu’un but : manipuler sans scrupule votre détresse ô combien compréhensible et légitime…

Et alors que votre mouvement aurait dû préserver, comme la prunelle de ses yeux, un strict apolitisme, une stricte indépendance qui, au lieu des maître-chanteurs du PT, aurait mis de votre côté tout le peuple d’Israël, vous devîntes un motif de division, un facteur d’affaiblissement, y compris parmi les familles d’otages dont certaines, une minorité, refusèrent de servir de masse de manœuvres politiques. La famille de l’otage David Evyatar ne venait-elle pas, elle aussi, de leur interdire l’utilisation politique de l’image de leur fils squelettique divulguée par le Hamas ?

Et alors qu’il aurait fallu harceler en toute priorité les organismes internationaux (ONU et Croix-Rouge notamment) et cibler les États du monde dit démocratique, dont l’indifférence n’a d’égale aujourd’hui que celle face au tsunami d’antisémitisme grassement financé par le Qatar, c’est au Premier ministre de votre pays que vous réserviez votre acrimonie.

Et alors qu’il aurait fallu ne jamais cesser de condamner les criminels du Hamas, vous rendiez seul responsable de tous vos malheurs votre gouvernement… Même après les vidéos de vos enfants, de nos enfants, transformés en squelettes, et mises en scène abjectement, ce n’est pas le Hamas que vous dénonciez !

Quelle aubaine pour tous ces États du monde dit libre, qui, depuis presque deux ans, n’avaient pas levé le petit doigt pour exiger la libération de tous les otages, dont on n’avait pas entendu la moindre protestation ou la moindre menace, et qui aujourd’hui avaient le toupet de reprendre, en chœur, votre revendication :

« Arrêter la guerre ! », et même de menacer Israël de sanctions, si elle s’y refusait !

Allant même, tel le ministre italien de la Défense Guido Crosetto, jusqu’à l’audace d’appeler à « sauver le peuple israélien de son gouvernement » ! (Ne vaudrait-il pas mieux pour le peuple italien, de veiller à ce que d’ici quelques décennies, les discours de ses élus, voire ceux du Pape, ne soient prononcés en arabe ?).

Et plus encore, quelle aubaine pour le Hamas qui, avec la complicité du PT, et sans même que vous vous en rendiez compte, était arrivé à vous mettre sous son influence. Le syndrome de Stockholm à une échelle collective.

Yahia Sinwar, quelques mois avant sa neutralisation, n’avait-il pas déjà donné des directives à ses équipes de propagande, directives qui revenaient à viser en priorité Netanyahou comme seul obstacle à la libération des otages ?

Et si l’on y ajoute ses vidéos savamment dosées et mettant cyniquement en scène les jeunes otages, les seuls vrais affamés de cette guerre, ne doit-on pas à la vérité de dire que le Hamas a gagné la guerre médiatique, une guerre plus importante que la guerre militaire, laquelle a nourri une campagne mondiale diffamatoire contre notre pays, grâce, désolé de vous le dire, en grande partie à vous, et à ceux qui vous manipulent, vos tuteurs du PT ?

Oui, par exemple grâce à vous, cher Yehuda Cohen, père du soldat israélien détenu par le Hamas à Gaza depuis 675 jours, Nimrod Cohen, qui venez de décerner au Hamas, qui n’en espérait pas tant, un certificat de bonne conduite, « respectueux de ses engagements », le Premier ministre étant, lui, accusé d’avoir violé les siens, et ce au nom de ses supposées raisons « politiques et personnelles ».

Quelle dérive, quel malheur ! Peut-on, à ce point, se faire le jouet de notre pire ennemi ?

Mais la seule question qui compte est celle-ci : adopter les revendications du Hamas, se couler dans sa vision, cela a-t-il favorisé votre Cause qui est aussi notre Cause ?

Que nenni. Bien au contraire. Et si le Hamas avait accepté en 2024 de libérer 200 otages, sans exiger le départ de Tsahal, ce qui lui conféra au moins l’image de négociateurs fiables et flexibles, c’est bien parce qu’il savait qu’avec les 50 derniers, dont 20 vivants, il conserverait un atout majeur dont il ne se défausserait à aucun prix, sauf s’il faisait plier Tsahal… Ou le contraire.

Chères familles d’otages, vos enfants sont aussi les miens, et c’est précisément pour cette raison que je vous devais la vérité : au risque d’éloigner leur libération et donc de renforcer les assassins et les kidnappeurs,

…ne vous laissez plus manipuler, ni par le Hamas, ni par son complice, le PT.

Chères familles, celui qui vous le dit, vient d’Algérie, qu’il n’a quitté qu’en 1993, menacé de mort par les islamistes. Ce pays vient de prendre en otage un écrivain franco-algérien, ami d’Israël, Boualem Sansal, condamné pour délit d’opinion à 5 ans de prison, alors qu’il est âgé de 80 ans et atteint d’un cancer. Et la France dont il a aussi la nationalité se montre impuissante à arracher sa libération.

Ayant décidé de se faire le champion de la cause falestino-arabe en septembre prochain à l’ONU, il ne faut pas s’attendre effectivement à ce que le Président Macron incommode le plus jusqu’au-boutiste du monde arabe, l’Algérie, un pays qui s’était dit prêt à envoyer des soldats contre Israël, alors même qu’il en a tant besoin pour protéger sa dictature.

Ces régimes ont la haine des Juifs, elle leur sert à perdurer.

Tant que le « Mouvement social » et les familles d’otages ne l’auront pas compris, ils en resteront les jouets. J-PL♦

Jean-Pierre Lledo, MABATIM.INFO
Cinéaste, essayiste