Par Liliane Messika,
[17 octobre 2025]

À l’ombre de la prouesse trumpienne dans l’architecture de la libération des otages israéliens, la découverte d’un nouveau symptôme psycho-pathologique est passée inaperçue.

Pas un dédoublement de la personnalité, mais un doublement de l’ego

Dans le dédoublement de la personnalité, alias trouble dissociatif de l’identité, deux (ou plus) identités se disputent l’esprit d’une même personne, la plupart du temps sans communiquer entre elles.

Ce trouble s’observe plutôt chez des personnes qui ont connu un stress ou un traumatisme intense au cours de l’enfance : au moins 70 % des patients qui en sont atteints ont été sévèrement maltraités ou négligés durant l’enfance.

Disons-le tout de go, Emmanuel Macron semble avoir eu une enfance équilibrée et rien en lui ne laisse suspecter deux personnalités. Seule est double la taille de son ego, inversement proportionnelle à celle de son influence internationale.

De fait, son nombrilisme ferait exploser le plus résistant des appareils de mesures portables (mesure du CO₂ : 0 à 9 999 ppm et température : -10 à +60°)¹. Pour l’ombilico-centrisme macronien, il faut rien moins que la montgolfière parisienne Generali. Elle est chargée de surveiller les gaz à effet de serre, mais il est envisageable de la détourner afin d’étudier les gaz à effets plénipotentiaires de la personnalité présidentielle.

Car Freud, Jung, Lacan et Allah s’accordent sur un diagnostic :

C’est son narcissisme colossal qui permet au locataire de l’Élysée de s’abstraire du réel et de se téléporter sur une planète imaginaire, où ses désirs sont des ordres et où ses ordres sont obéis.

Obama a eu le Nobel sans la paix, Trump a la paix sans le Nobel. Et Macron ?

Le Prix Nobel de la paix est censé honorer « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ».

Les membres du comité Nobel ne sont pas vaccinés contre le virus du wokisme qui infecte les élites occidentales. Le prix Nobel de la Paix à un Barack Obama pour le seul exploit d’avoir été le premier Noir élu Président des États-Unis en est un effet secondaire.

C’est le peuple américain qui l’aurait mérité pour avoir tourné la page du racisme.

Pour son action, le Nobélisé n’aurait pu prétendre qu’à un bonnet d’âne : le New York Times l’a qualifié de

« Seul président de l’Histoire des États-Unis à accomplir deux mandats entiers à la tête d’un pays en guerre ».

Entre les troupes au sol, les « conseillers militaires » et les armées de drones, à la fin du deuxième mandat obamaniaque, les États-Unis étaient militairement présents dans plus de pays qu’à son arrivée.

Le 10 octobre 2025, le Prix Nobel de la paix n’a été attribué ni à Trump, qui le méritait, ni au Pinocchio hexagonal, qui s’en croyait digne, mais à une véritable résistante, Corina Machado. Cette vénézuélienne tente, depuis 2002, de sortir son pays des griffes de dictateurs d’extrême gauche extrêmement nuisibles. En juillet 2024, elle a dénoncé le bourrage des urnes grâce auquel Nicolàs Maduro a pu rempiler. Depuis, elle continue son combat dans la clandestinité, malgré les menaces contre sa vie.

Tartarin de Yakafokon

Bien loin des Greta Tongues-Vertes, Rima Hammassan et autres révolutionnaires d’opérette, qui font passer leurs campagnes d’auto-promotion pour la défense des opprimés, Maria Corina Machado a été désignée par le comité Nobel comme

« L’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps ».

Trump l’a félicitée et a trouvé sa récompense bien méritée. D’après certains médias français, il « s’est vanté » de l’avoir aidée. Machado, elle, confirme qu’il l’a, en effet, activement soutenue.

Macron, mouche du coche, ne cesse de bourdonner que le fragile traité Israël-Hamas est dû à son action. Il est seul à croire à cette thèse fantasmatique. On avait tort de penser qu’il convoitait le Nobel :

Jupiter n’est pas un petit joueur, quand il se rase le matin, il se voit Secrétaire perpétuel du califat mondial.

La tartarinade est une maladie française qui n’a pas été vaincue par la mort d’Alphonse Daudet.

Le Président américain, n’ayant pas bénéficié des Humanités classiques et encore moins d’un prof de français particulier, ignore les Lettres de mon Moulin. Ce gros balourd ne se contente pas de rodomontades, il dit ce qu’il pense, sans filtre : que Georgia Meloni est une jolie femme et qu’Emmanuel Macron est un incapable qui fait toujours le mauvais choix.

Bonne pioche, car notre Président semble toujours en train de jouer une pièce dont il n’a pas lu le scenario : à côté de la plaque et hors sol, mais toujours sous les projecteurs.

Pendant que l’un enfile des perles, l’autre enchaîne les cessez-le-feu réussis : entre le Rwanda et le Congo, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Inde et le Pakistan, le Kosovo et la Serbie, le Cambodge et la Thaïlande, l’Égypte et l’Éthiopie. Et maintenant Israël et Gaza.

Ce dernier exploit fera probablement long feu

La charte du Hamas oblige ses lobotomisés au djihad, jusqu’à la mort du dernier juif. La trêve ne durera donc que le temps que les arsenaux se reconstituent et que les nouvelles recrues soient opérationnelles.

Macron pourrait trouver là une occasion unique d’avoir raison : il avait bien dit que si cela ne passait pas par lui, c’était voué à l’échec ! LM♦

Liliane Messika, Dreuz

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1 Ces caractéristiques sont celles d’un appareil portable de qualité de l’air tout court, pas de l’air d’être un Président de la République.