Le Camelot et le Négationniste : farce à l’Élysée sur le trône du mensonge

Par Serge Siksik,
[Tel Aviv 11 novembre 2025]

« Le langage politique est conçu pour faire paraître les mensonges honnêtes et le meurtre respectable» – George Orwell

Le mot d’Orwell n’a jamais été si littéral.

Sous les dorures de l’Élysée, le verbe a remplacé la vérité, le décor a remplacé la morale.

– Le camelot vend la paix en slogans ;

– le négationniste encaisse les dividendes du sang.

Et Paris, décor complaisant, déroule la mise en scène du faux avec l’assurance des grandes capitales qui se veulent morales tout en s’agenouillant devant le mensonge.

Il faut appeler les choses par leur nom :

Dérouler le tapis rouge à Mahmoud Abbas, le laisser poser pour la photo officielle, le servir avec le sourire de la République, c’est offrir la légitimation à un personnage dont la parole et les actes sont constellés de promesses creuses, de détours rhétoriques et, oui, de mensonges répétés.

Ne parlons pas ici d’un débat policé de salon, parlons  :

– d’un dirigeant qui a accumulé déclarations publiques, faux-pas historiques et manipulations politiques,

– et d’un hôte républicain qui, par complaisance ou vanité, lui fait la cour.

Abbas n’est pas un chef d’État, c’est un illusionniste de salon. Il change de masque selon le public, de costume selon le contexte, de ton selon la caméra.

– À Paris, il joue le « modéré responsable » ;

– à Ramallah, il brandit la carte d’un territoire « de la mer au Jourdain » qu’il rêve sans Israël. Il pleure devant les diplomates, puis glorifie les « martyrs » à la télévision locale.

Son génie n’est pas politique : il est manipulateur. Il ne construit rien, il orchestre le mensonge comme un système de survie.

Et Macron, au lieu de le confronter, lui déroule le tapis comme on déroulerait une nappe à un convive indélicat. La France sert le café à celui qui nie, réécrit, et encaisse.

Pour mesurer l’ampleur du personnage, il suffit de feuilleter son catalogue de contorsions :

Le mensonge mémoriel

Commençons par l’histoire qu’Abbas raconte et par les révisions qu’il opère selon l’auditoire. L’homme s’est rendu célèbre par une thèse universitaire qui relativise la Shoah et avance des thèses fumeuses sur une « collaboration sioniste » avec le nazisme. Depuis, il navigue entre démentis et « mauvaises traductions ». Mais les archives existent, les mots aussi : ils blessent la mémoire et défigurent la vérité.

On n’efface pas un négationnisme d’apparat avec un sourire diplomatique.

Que Macron, fils politique d’une République qui s’est construite sur la mémoire du génocide, déroule un tapis rouge à cet homme relève de la faute morale pure.

Le mensonge financier

Le mensonge est chiffré. Pendant des années, l’Autorité palestinienne a géré un système d’allocations pour les « prisonniers », les « blessés » et les familles des « martyrs ». Le fameux « pay for slay » (payer pour tuer). Derrière les formules compassionnelles se cache un mécanisme comptable : plus le crime est grave, plus la pension est élevée. Ce n’est pas une rumeur ; c’est inscrit dans des lignes budgétaires, documenté par des rapports internationaux et dénoncé au Congrès américain par la Taylor Force Act. Abbas promet régulièrement des réformes, signe des décrets, annonce des « ajustements ». En réalité, il déplace les colonnes, rebaptise les fonds, maquille les circuits. L’argent continue à couler ; seules les étiquettes changent.

Le mensonge démocratique

Abbas est aussi l’éternel président d’un État qui n’existe pas encore et d’une population qu’il n’a plus consultée depuis 2005. Son mandat est expiré depuis près de vingt ans. Pas d’élections, pas d’alternance, pas de contre-pouvoir : une Autorité fossilisée qui confond stabilité et stagnation.

Les chancelleries ferment les yeux ; Macron aussi.

On parle de « partenaire de paix » pour un homme qui a dissous la promesse démocratique dans le formol bureaucratique. La diplomatie préfère un autocrate prévisible à une population imprévisible : c’est plus commode pour les photographes.

Le mensonge historique

Le plus dangereux reste le mensonge historique : celui qui nie les racines juives du pays.

Abbas l’a répété : « Il n’existe aucune preuve de la présence juive sur le Mont du Temple. »

Phrase absurde, contredite par l’archéologie, les textes, et la mémoire universelle. Mais peu importe : ce mensonge sert une stratégie. Effacer le passé pour justifier les revendications du présent. Réécrire l’histoire pour délégitimer l’existence d’Israël. C’est une falsification politique, un révisionnisme diplomatique maquillé en discours de résistance.

Et Macron, en lui serrant la main, accrédite la falsification d’Abbas et conforte le vote de la France qui reconnaissait qu’il n’y a pas de lien entre le mont du temple et le judaïsme…

Le mensonge de la paix

Abbas parle de « solution à deux États », mais il ne cesse de glorifier, dans son propre appareil éducatif et médiatique, ceux qui transforment la mort en idéal.

Dans ses discours devant les instances internationales, il prêche la modération ; devant sa population, il flatte la rhétorique du refus.

Deux langues, deux publics, une même duplicité. Pendant qu’il promet la paix aux diplomates, ses manuels scolaires continuent de cartographier Israël comme une tache unique « de la rivière à la mer ».

Ce double discours est la marque de fabrique d’Abbas : il vend la paix à Genève, il vend la haine à Ramallah.

Et Macron, lui, s’y prête. Il reçoit, écoute, photographie, applaudit. Il se persuade d’être un artisan du dialogue. Mais le dialogue n’est pas une fin : c’est un moyen. Sans condition, il devient abdication.

Accueillir Abbas

sans exiger la preuve, noir sur blanc, de la fin des paiements aux familles des terroristes,

– sans demander la révision des manuels scolaires,

– sans imposer l’audit complet des budgets,

c’est transformer la France en décor de propagande.

Le mensonge du symbole

La reconnaissance annoncée de « l’État de Palestine » par la France n’est pas un acte de justice ; c’est un trophée politique. Macron veut sa minute historique à l’ONU, son mot d’ordre pour les manuels d’histoire : « C’est moi qui ai reconnu la Palestine. »

Mais reconnaître un État qui ne contrôle pas Gaza, qui n’a pas d’institutions élues et qui subventionne, directement ou indirectement, des familles d’auteurs d’attentats, c’est reconnaître une fiction. On ne bâtit pas la paix sur des mensonges administratifs.

La morale renversée

Et puis il y a cette hypocrisie d’école : Paris condamne la violence terroriste quand elle frappe ici, mais déroule la moquette quand elle prospère là-bas. Le double standard est devenu doctrine.

Un crime commis en Europe appelle la justice ;
Le même crime commis contre des Israéliens devient « conflit ».

L’euphémisme comme anesthésiant ; la morale comme variable diplomatique. Le langage de la République s’est vidé de son sens au profit du théâtre international.

Ce qu’Abbas vend au monde, ce n’est pas la paix mais la posture : il parle comme un modéré pour mieux rester indispensable.

Son véritable génie est celui du mensonge permanent : mentir assez pour ne jamais être tenu à ses promesses, mais pas assez pour être disqualifié. Il ment à ses alliés en prétendant vouloir la négociation, il ment à sa population en promettant la victoire. Le résultat : une impasse prolongée qui lui assure, à lui, la seule stabilité qu’il recherche : celle du pouvoir personnel.

La France est complice par confort.

Macron, en l’accueillant sans conditions, se rend complice de ce jeu.

Non par haine d’Israël, mais par lâcheté. Parce qu’il croit que le vernis diplomatique suffira à masquer la pourriture morale. Parce qu’il préfère l’image de médiateur à la réalité d’un choix moral. La France ne « parle à tout le monde » ; elle s’incline devant tout ce qui flatte sa posture universaliste.

Recevoir Abbas sans exiger la vérité, c’est trahir l’esprit de Jaurès et de Zola : ces hommes savaient que la vérité n’est jamais négociable.

La paix ne se construit pas sur les mensonges d’un autocrate ni sur la vanité d’un président occidental.

– Abbas manipule la mémoire, la morale, les chiffres et l’Histoire ;

– Macron maquille cette imposture sous le mot « dialogue ».

Deux hommes, un même goût pour la mise en scène : l’un ment pour durer, l’autre s’aveugle pour briller. Et c’est Israël, et la vérité, qui paient la facture.

Mahmoud Macron et Emmanuel Abbas : deux faces d’un même théâtre.

  • L’un finance ou glorifie ceux qui tuent,
  • l’autre lui ouvre les salons de la République comme on ouvre un sanctuaire à la duplicité.

Quand Abbas maquille le sang, Macron lui tend le mouchoir ; quand le premier ment pour survivre, le second ment pour séduire.

Ensemble, ils ont transformé la diplomatie en mise en scène et la vérité en dommage collatéral. SS♦

Serge Siksik, MABATIM.INFO


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2 commentaires

  1. ce qui est tartufferie, c’est le prolongement de cette acceptation à devoir regarder la duplicité de ce personnage immonde……..quant à Macron, ce n’est que les échanges commerciaux qui l’intéressent, et pour cela, il est capable de s’allonger devant les plus pourris sans aucun remord, mais la roue tourne

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  2. je pense qu il s agit d une belle rencontre entre 2 tartuffes qui ne resteront pas dans les annales de l histoire , qui se ressemble s assemble comme on dit chez nous .

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