Face à la guerre : la France, Israël et le poison mortel de l’idéologie progressiste

Par Pierre Lurçat,
[23 novembre 2025]

Le général Mandon

Des officiers supérieurs représentant 20 pays ont participé à un séminaire militaire en Israël pour tirer les leçons de deux ans de guerre. Canada, république tchèque, États-Unis, etc. Un grand pays occidental était absent : la France.

Au même moment, le chef d’état-major français, le général Mandon, faisait une déclaration fracassante devant le congrès des maires de France, affirmant notamment que

« la France devait se préparer à une guerre de haute intensité contre la Russie d’ici trois à quatre ans, et appelant la nation à être prête à “perdre ses enfants” et à supporter de lourds sacrifices économiques pour protéger ses intérêts ».

Ces propos inhabituels ont suscité une vive polémique en France.

Les déclarations du chef d’état-major français et le scandale qu’elles ont suscité dans certains milieux et médias en disent long sur l’état d’esprit qui règne aujourd’hui en France.

Qu’a dit en effet de scandaleux le chef d’état-major, sinon que la France devait se préparer à la guerre ?

Mais l’élément le plus intéressant de son diagnostic est sans doute que la force militaire ne suffit pas, si elle n’est pas accompagnée de la « force d’âme »

Ce qui nous ramène à Israël.

Pendant plusieurs décennies, notre pays a été rongé de l’intérieur par une maladie pernicieuse, celle de l’idéologie progressiste et pacifiste du post-sionisme.

C’est au nom de cette idéologie que l’état-major israélien avait rayé de son vocabulaire le mot victoire et qu’il avait diminué dangereusement les effectifs et les budgets de l’armée de terre, misant tout sur la seule puissance de « Hayl Haavir », l’armée de l’air qui était aux abonnés absents le jour fatidique du 7 octobre, comme je l’explique dans mon dernier livre*.

Au nom du progressisme pacifiste, Tsahal avait perdu de vue sa mission capitale de défendre les frontières d’Israël, pour se consacrer à des choses aussi éloignées de son objectif vital que le réchauffement climatique, ou l’égalité hommes femmes dans les unités combattantes…

Le 7 octobre a signifié à cet égard un coup de semonce et une piqûre de rappel terrible pour une armée et pour un establishment sécuritaire atteints de cécité et malades de l’idéologie progressiste.

Après le terrible échec de l’avant 7 octobre, le réveil du peuple d’Israël a été à la hauteur de la menace existentielle pesant sur notre pays.

Souhaitons que la France suive l’exemple d’Israël et se réveille elle aussi de la torpeur mortelle du progressisme et du pacifisme.

Ce n’est pas un hasard si le premier à dénoncer les déclarations du général Mandon a été Jean-Luc Mélenchon… Entre l’alliance avec les frères musulmans et Israël, le choix est clair.

Pour survivre, la France doit devenir un peu Israël, comme l’a bien compris le chef d’état-major des armées Mandon. PL

Pierre Lurçat, Vu de Jérusalem


* Je donnerai une série de conférences en France pour présenter mon dernier livre et parler de la « victoire du sionisme après le 7-Octobre » :

  • dimanche 30 novembre à Paris,
  • lundi 1ᵉʳ décembre à Marseille,
  • mardi 2 décembre à Toulon
  • mercredi 3 décembre à Monaco. J’aurai plaisir à vous y rencontrer !

INSCRIPTIONS :
Paris
Marseille
Toulon
Monaco SUR INVITATION

« Avec ses chroniques et avec ce livre, Pierre Lurçat a véritablement cherché à « penser l’événement » : face à la réalité nouvelle du 7 octobre, mettre en question plusieurs notions héritées qui en entravent la compréhension et empêchent d’y faire face, mettre en place un nouvel appareil intellectuel et spirituel. » Jacques Dewitte

« Une lecture passionnante, qui tient à la fois du journal intime et de la philosophie politique. Daniel Horowitz

« Lurçat va droit au centre du séisme. Son livre le démontre : le 7 octobre n’était pas imprévisible, il était annoncé. »
Serge Siksik

« Un livre lumineux et essentiel pour comprendre ce qui se passe en Israël comme en France » Christine Tassin


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Un commentaire

  1. Cher Pierre, vous avez raison sur le fond. Un pays ne se défend réellement que si la population soutient ses soldats et accepte leur sacrifice au nom d’un Bien plus important: la nation, la patrie. Mais les mots du Chef d’etat major des armées n’ont pas été prononcés dans cette perspective. Ils visaient à charger les maires de France de convaincre leurs électeurs d’aller mourir pour Kiev en Ukraine, ou d’y envoyer mourir leurs enfants. Le progressisme que vous dénoncez si bien dans l’article, est aujourd’hui aux abois en Europe et n’envisage plus, pour éviter la débacle, que de mobiliser pour la guerre. Une guerre absurde contre la Russie. Tous ces dirigeants européens qui, 40 ans durant, n’ont rien eu de plus pressé que de défaire les nations, de tuer le patriotisme, de diluer les identités nationales par l’immigration retrouvent aujourd’hui des accents martiaux pour éviter la débacle de leur idéologie pernicieuse. Un peu comme Staline qui a fait appel au patriotisme russe pour mobiliser la population et lutter contre les nazis auxquels il s’était allié à l’occasion du scandaleux pacte germano sovietique.

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