Le billet de Richard Teboul : BOYCOTT or not BOYCOTT

L'appel au boycott ne marche pas toujours !
L’appel au boycott ne marche pas toujours !

par Richard Teboul

Nous nous sommes toujours opposés – et ce à juste titre – à toutes les opérations lancées par tel ou tel groupe politique ou culturel tendant à promouvoir le boycott des produits ou des idées en provenance d’Israël, considérant qu’au delà de manifestations d’hostilité à l’égard d’une nation elles portaient un trouble grave à la liberté de circulation des marchandises.

Fort heureusement ces actions condamnables étaient restées assez marginales et n’avaient eu que très peu d’influence sur le commerce.

Or la presse nous apprend aujourd’hui que le Cabinet Israélien s’est réuni pour étudier les conséquences économiques, pour le pays lui-même, d’un boycott plus global d’ensembles de pays ou de grandes entreprises internationales à la suite de la « pression » exercée par le Secrétaire d’État américain John Kerry dans le cas où les négociations n’évolueraient pas Richard Teboulrapidement vers un accord. La menace est suffisamment grave pour que l’opinion publique israélienne entrevoie déjà le coût pour des pans entiers de l’économie du pays si une telle éventualité, même partiellement appliquée, se réalisait.

La notion de boycott a peut-être changé de nature.

(Voir l’Express)

Un commentaire

  1. L’impact d’un boycott serait en train d’être pris au sérieux en Israël. S’il est difficile d’évaluer son impact potentiel réel, il a en revanche pour conséquence de délier les langues des politiques vis à vis des Européens, à l’instar de la volée de bois vert qu’a reçue le Président du Parlement européen lors de sa visite récente.
    Emmanuel Navon, professeur de Sciences politiques israélien, développe une analyse juridique très intéressante sur le sujet : http://www.i24news.tv/fr/opinions/140212-oped-navon dans laquelle il remarque que les pays qui ont déjà eu à juger des cas de boycott (en particulier la France et le Royaume Uni) ont toujours condamné les boycotteurs. Des décisions favorables au boycott, si elles ne sont pas à exclure dans le futur, créeraient une jurisprudence permettant de condamner des pays comme la Chine (qui occupe le Tibet), comme la Russie (qui occupe l’Abkhazie), comme la Turquie (qui occupe Chypre), ou le Maroc (qui occupe le Sahara Occidental).

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