Talmud Torah de Versailles : A Pourim, on multiplie la joie !!

TT PourimPar Shimon AMZALEG

Pourim est célébré cette année le samedi 15 mars au soir (à la fin de Shabbat) et le dimanche 16 mars mais, dès ce dimanche 9 mars 2014 les enfants du Talmud Torah de Versailles arrivent déguisés pour préparer la fête dans la joie, au cirque Moreno à Paris, en compagnie de centaines d’enfants venus d’autres Talmudei Torah de la région parisienne et de province.

Dès le car l’ambiance était à la joie et la prière toute en chansons.

Sur place, le récit de la Méguila[1] prend la forme d’un spectacle époustouflant : lanceurs de couteaux sur des ballons aux inscriptions de Haman[2] et Amalek[3], jongleurs, « michté » équilibriste avec 10 assiettes qui tournent en même temps, acrobaties et pirouettes diverses et variées, spectacle équestre, caniches équilibristes, cracheurs de feu, etc.

Alors qu’un chanteur hassidique maintient le niveau de joie à son comble, le président du Consistoire M. Joël Mergui exprime aux enfants combien il est fier d’eux et les fait répéter plusieurs fois  devant de nombreux témoins, dont le Grand Rabbin Gugenheim, « Nous sommes l’Avenir du peuple juif ».

Bien loin de se limiter à la simple évocation d’un héroïsme passé, la fête de Pourim est en effet celle du temps présent.

Elle commémore le salut miraculeux du peuple juif dans l’ancien Empire perse du complot ourdi par Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour » Il se trouve que nous vivons des temps où de nouveaux Haman sont apparus, fidèles à leur lointain ancêtre dans le Livre d’Esther. Peut-être ignorent-ils encore que l’histoire a déjà trouvé sa conclusion ? Peut-être préfèrent-ils oublier que les rues de Babylonie gardèrent longtemps le souvenir de la potence haute de vingt-cinq mètres préparée pour Mordé’haï[4] le Juif et à laquelle Haman lui-même fut pendu avec ses fils, partisans dignes de lui ?

Ainsi, la fête de Pourim nous parle de notre vie. Elle nous dit la dureté de l’exil et l’espoir toujours vivant, la cruauté de nos ennemis et la victoire éternelle. Et surtout, elle nous fait entendre que la joie est la réponse suprême et nous emplit de cette force à laquelle rien ne saurait résister. La joie brise toutes les barrières !!

Petit guide pratique de la fête : les 4 « M » ou les 4 mitzvot[5] de Pourim

Les enfants se déguisent (de préférence dans l’esprit de la fête).

– Samedi soir 15 mars, après la prière du soir à la synagogue, on écoute attentivement chaque mot de la Méguila.

– Dimanche matin 16 mars, ou éventuellement plus tard dans la journée :

1. On écoute à nouveau chaque mot lors de la lecture de la Méguila.

2. Ce n’est qu’après avoir écouté la Méguila que l’on procède aux autres mitsvot de Pourim : on offre au minimum deux mets comestibles à au moins un ami, en passant par un intermédiaire (un homme à un homme, et une femme à une femme) ce sont les « Michloa’h Manot[6] ».

3. On donne au moins une pièce à au minimum deux pauvres pour leur permettre de célébrer la fête, c’est : « Matanot Laévyonim[7] ».

4. Dimanche dans la journée, on se réunit pour prendre part au festin de Pourim dans la joie, c’est le « Mishté ».

Bonne fête de Pourim à tous !


Les notes sont de la rédaction :
[1] Histoire d’Esther, récitée lors de la fête de PourimSimon Amzaleg
[2] Haman : ministre du roi Assuérus ayant juré de la perte des juifs
[3] Amalek : allégorie du mal
[4] Mardochée
[5] commandements
[6] Litt. Envoi de mets
[7] Cadeaux aux nécessiteux

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