Le Talmud dit qu’il n’existe pas de fête sans nourriture et sans boisson.
Maimonide disait qu’il était important de préparer les mets et de les manger avec un esprit en paix. Il insistait sur l’importance d’une nourriture saine et bien préparée, sur les bienfaits médicinaux de chaque aliment. Il disait également que prendre ses repas en agréable compagnie rendait les gens plus heureux et sereins.

Juin 2014
Quand une famille juive ou des amis se réunissent pour manger ensemble les plats de fête, ceux-ci sont souvent remplis de réminiscences de pays traversés, de nostalgie de parents ou grands-parents qui préparaient ces plats avec beaucoup de minutie et d’attention, d’odeurs, faisant appel à notre mémoire émotionnelle ainsi qu’à nos cinq sens…
Shavouot constitue l’occasion de partager des repas à base de laitage, bien qu’aucune règle ne précise comment procéder.
Il existe différentes explications quant au fait de prendre des mets à base de laitage. Certains disent que les hébreux après le don des dix Paroles étaient comme de jeunes enfants (une renaissance), d’autres affirment que les hébreux s’étaient absentés longtemps pour recevoir ces Paroles, et qu’à leur retour le lait avait tourné et commençait à se transformer en fromage et l’adoucirent avec du miel, certains prétendent que c’est parce qu’il rappelle le Lait et le Miel du Chir achirim[1], on dit aussi que c’est parce que le lait abonde au printemps…
Quelle que soit l’explication que vous préférez, voici une superbe recette que je réalise depuis de nombreuses années et qui donne un gâteau meilleur que rue des Rosiers.
Concernant les règles de Kashrout avec les produits laitiers et notamment le fromage, je vous conseille vivement d’acheter vos produits dans un magasin Cacher pour éviter la présure utilisée très souvent pour cailler le lait. (Présure : coagulant d’origine animale extrait du quatrième estomac (caillette) de jeunes ruminants (enzyme).
Préparation 30 mn
Cuisson : 1 h 30
Pâte
200 g de farine
150 g de beurre ramolli
100 g de sucre
1 œuf entier
Une pincée de sel
Farce
500 g de fromage blanc (lisse)
200 g de fromage frais de vache légèrement salé
1 petit pot de crème fraiche
170 g de sucre
2 sachets de sucre vanillé
4 oeufs
4 cuillerées à soupe de farine
Le jus d’un 1/2 citron
20 g de beurre
Une poignée de raisins secs
1 cuillerée à soupe de Slivovitch ou autre alcool
Pour la pâte
Mélangez la farine, le sucre, le sel, le beurre ramolli, l’oeuf.
Travaillez en pétrissant d’abord le centre, puis le tout.
Étalez la pâte au rouleau, et foncez (pas trop vite) un moule rectangulaire de 30 cm
Pour la farce (on ne rigole pas)
Séparez les blancs des jaunes (sans aucun racisme), et montez les blancs en neige. Faites gonfler les raisins secs dans de l’eau chaude. (Cela donnera ce que mon fils appelle, des crottes de nez).
Mélangez le fromage blanc, le fromage frais, la crème fraiche, les jaunes d’oeufs, le sucre en poudre, le sucre vanillé. Ajoutez le jus du citron, le beurre fondu et l’alcool.
Travaillez au batteur le tout quelques minutes et incorporez la farine.
Rajoutez les raisins secs et les blancs en neige (délicatement pour un delicatessen).
Versez dans le moule et faites cuire à feu doux (150°) pendant 1 h 30. Vérifiez la cuisson à l’aide d’un couteau.
On peut le servir tiède pour les gourmands mais je le préfère froid, (même après une nuit au frigo, il sera encore meilleur) en carré de 6 centimètres de côté.
Bon Appétit
EB♦
[1] Cantique des Cantiques
Je ne suis pas juive, mais mon défunt mari l’était et j’avais une recette de gâteau au fromage que tout le monde adorait. J’ai eu un mal fou à la retrouver sur Internet. Toutes les recettes étaient sans pâte sucrée. Merci de l’indiquer dans une autre rubrique (je ne peux pas l’imprimer) afin que tout le monde en profite et ne se mette plus à genou devant le case-cheese son ancêtre juif ashkenaze est tout de même autre chose!!! Amitiés, Danièle
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