Pessah, une fête placée sous le signe de la précipitation

manuscrit-pessahPar le Rabbin Arié Tolédano

Le soir du seder, dans le cadre de la célébration de la sortie d’Egypte, on note forcément le caractère précipité de cette libération. On insiste sur le fait que le pain non levé rappelle la sortie rapide de cette terre d’Égypte, au terme de 210 ans de séjour. On porte le plateau de seder, en chantant bivhilou (=précipitamment) symbolisant le baluchon qu’on a dû porter sur l’épaule. Quel message devons-nous retenir de l’idée de la précipitation ?

En fait, nous venons affirmer que la délivrance d’Égypte était une révélation de D-ieu qui, in extremis, a déversé sur nous des masses de lumière, d’affection, de proximité extrême sans qu’on y soit préparé. La situation était telle qu’un retard aurait pu être fatal, et les hébreux auraient pu sombrer dans les cinquante degrés d’impureté. Rappelons que l’Egypte de l’époque était le chef-lieu de l’idolâtrie et de la sorcellerie. Ces mœurs ont fini par avoir leur influence sur les esclaves hébreux. Mais comme un signe de confiance, D-ieu a « fait crédit » aux fils d’Israël, leur donnant en cadeau tous les miracles nécessaires pour affirmer leur foi, sachant qu’ils sauront, au terme d’un travail de 49 jours être au beau fixe pour mériter la révélation du Sinaï. « La servante accompagnant les fils d’Israël a vu plus de choses au bord de la mer rouge que n’a vues le Prophète Ezechiel » déclarent nos Sages. Qui est cette servante ? Inconnue ! pessah precipitationQu’a-t-elle écrit ? Rien ! Car la servante a vu des prodiges comme un éclair dans la nuit. Elle n’a pu en retenir des éléments qui auraient pu l’élever spirituellement, faute de s’y être préparée. Alors que les enfants d’Israël ont été sommés de suivre Moïse dans le désert et se préparer à l’événement du Sinaï. Ils le firent avec empressement, guidés qu’ils étaient par la confiance totale qu’ils accordaient à la parole divine. Ils y étaient aidés par l’exhortation quotidienne de Moïse de se souvenir de ce qu’ils avaient vu et de faire l’effort de conserver cet état d’esprit.

Il est une coutume digne de louange pour la symbolique dont elle est porteuse : Certains ont l’habitude de décorer les pains du Chabbat d’une clé, ceci lors du premier Chabbat suivant Pessah. On vient rappeler qu’à Pessah toutes les portes étaient ouvertes devant nous, comme par miracle. Sitôt Pessah terminé, elles se sont refermées. A nous de les ouvrir par notre travail durant les 49 jours du Omer, au terme desquels nous fêterons Chavouot et le don de la Torah. 02-Hakeshet-Aout 2013-Arrivée ToledanoD’où la clé sur les pains du Chabbat AT♦

Pessah cacher ve-sameah –  Joyeuse fête de pessah

 

 Les horaires de pessah à Versailles

 

 

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