Dans un article du 19 Octobre 2016, sous la plume de son Directeur de la Rédaction Guillaume Goubert, le journal La Croix revient sur le vote de l’Unesco concernant Jérusalem.
Dans ce court article, l’auteur s’étonne de l’ « occultation » des identités juive et chrétienne dans la fameuse résolution. C’est bien, cher Monsieur Goubert, mais nous aurions aimé que les représentants officels de la Chrétienneté, comme l’ont fait ceux du judaïsme, s’en émeuvent également. Nous sommes plus forts à plusieurs.
En revanche, Guillaume Goubert se croit obligé de concéder qu’il est bien normal que les pays de tradition musulmane se préoccupent « du respect par Israël des lieux saint musulmans ». Vraiment ? Depuis combien de temps Guillaume Goubert ne s’est-il pas rendu en « Terre Sainte » ? N’a-t-il pas remarqué que le c’est le Wakf, autorité religieuse musulmane sous l’égide de la Jordanie, qui gère les lieux saints musulmans ? Ne sait-il pas que par une loi controversée, et dans un souci d’apaisement, Israël, n’autorise que les musulmans à prier sur le Mont du Temple/Esplanade des Mosquées, les Juifs y étant interdits de prière ? Quelle meilleure preuve Israël peut-elle donner aux pays inquiets ?
*** Lire les articles de Dov Fitoussi ***
Guillaume Goubert a-t-il visité Jérusalem entre 1948 et 1967, lorsque la ville était sous régime jordanien ? S’il ne l’a pas fait, sait-il que les juifs n’avaient pas le droit d’y prier, et que des latrines avaient même été construites aux abords immédiats du Mur Occidental ? Quelle résolution de l’Unesco ou de l’ONU s’est-elle inquiétée de cette absence d’accès des Juifs à ce lieu ?
Au-delà de ces considérations religieuses, Guillaume Goubert dans son dernier paragraphe, se fend d’une considération politique en rejetant clairement sur Israël le blocage des négociations entre Israéliens et Palestiniens, comme si ce conflit était encore un conflit territorial. Ne voit-il pas que malgré les occasions d’avoir un État (1947, 1993, 2000 et 2008), les Palestiniens l’ont toujours refusé, soit de l’ONU en 1947, soit d’Israël dans les trois autres cas ?
Sans identité juive, pas d’identité chrétienne possible
Guillaume Goubert, et l’ensemble du monde chrétien d’ailleurs, ont-ils compris que la bataille qui est menée dans les instances internationales, ONU et UNESCO en tête, n’est plus politique depuis longtemps, mais religieuse ?
C’est possible, quoique, car au moins des chrétiens ont pris conscience que sans identité juive, pas d’identité chrétienne possible, même s’ils croient devoir encore vouer aux gémonies l’expression politique des juifs, c’est à dire l’État d’Israël. DF♦
Très intéressant.
J’aimeJ’aime