L’islamistopithèque et sa femelle

islam croissantÉthologie et perspectives

Par Liliane Messika

Commençons par une mise au point
Oui, dans la Bible, il y a des passages guerriers, oui il y a deux cent cinquante ans, les esclaves existaient encore dans la plupart des pays civilisés (on ne s’énerve pas : civilisés À L’ÉPOQUE, pas selon les critères du XXIe siècle !), oui, il y a deux ou trois mille ans, les Juifs d’Israël aussi, avaient des esclaves (qu’il leur était interdit de faire travailler le shabbat) et oui, en France, jusqu’en 1945, les femmes n’avaient pas le droit de vote.

Ça va, vous vous sentez mieux ? Bon, alors on peut…

…Parler sérieusement
Aujourd’hui, l’accusation d’esclavagisme conduit n’importe quel citoyen des continents européen ou américains en prison. Aujourd’hui en Israël, les femmes pilotent des F16, les Arabes israéliens président la Cour Suprême et oui, aujourd’hui en France, n’importe quelle femme peut détruire la carrière de n’importe quel homme célèbre en twittant qu’il lui a fait un compliment graveleux (les Monsieur Toutlemonde sont pour l’instant encore protégés par le peu d’intérêt qu’ils suscitent dans les médias).

Comme quoi tous les livres saints ne mènent pas à l’extrémisme
Il y a, en effet, une différence d’essence (dans le sens de « nature » comme dans celui de « carburant ») entre les textes « sacrés » des trois monothéismes.

La Bible est le livre d’Histoire du peuple juif, comme le Mallet-Isaac a été longtemps le livre d’Histoire des petits Français. Nul ne songe à mettre l’un ou l’autre en pratique aujourd’hui, ni en couronnant Jupiter empereur à Rome, ni en tournant sept fois autour de Jéricho avec des trompettes.

Il en va de même pour ce que les Chrétiens appellent le « Nouveau Testament », dans lequel figurent des injonctions que personne ne prend plus au sérieux. Témoin le célèbre « Aime ton prochain comme toi-même », que seul le Pape François ose citer aujourd’hui, et encore le fait-il pour nous enjoindre d’aimer littéralement notre prochain, c’est-à-dire celui qui remplacera le christianisme, à l’exclusion de notre contemporain, fût-il la chair de notre chair.

Prozac.jpg
« Honore ton père et ta mère »

Quand la Bible dit…
« Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Égypte, de la maison de servitude et tu n’auras pas d’autre dieu que moi », cela n’empêche pas, dès qu’il y a deux Juifs, que trois synagogues soient construites : celle où va le premier, celle où va le second et celle où tous deux refusent de se rendre ;

  • … « Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain », les Juifs inventent des formules qui vont de « le Seigneur » à « le Nom », en passant par « le Sei-Nom » ;
  • … « Le septième jour est le jour du repos : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes », les Juifs mettent au point des minuteurs électriques qui démarrent la cafetière le matin et le four à l’heure du déjeuner ;
  • … « Honore ton père et ta mère » elle inaugure l’ère des mères juives et des Portnoy accro au Prozac ;
  • … « Tu ne tueras point » et « tu ne déroberas point » ces injonctions sont aussi (rarement) respectés par les pratiquants que par les athées, l’occasion faisant le larron de façon assez comparable dans tous les groupes humains.
  • … « Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain » et « Tu ne convoiteras ni la maison ni la femme, ni le serviteur, la servante, le bœuf ou l’âne de ton prochain » celles-là non plus ne sont pas aveuglément respectées dans nos contrées. Seule Christiane Taubira a, en son temps, vidé les prisons de ceux qui y désobéissaient, non pas en les convainquant de ne plus pécher, mais en décidant qu’ils n’effectueraient pas leur peine.

Quand le Coran dit…

  • … « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci… Les femmes vertueuses sont obéissantes à leurs maris… Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les», aujourd’hui (pas il y a 1400 ans) des femmes sont excisées, mariées de force, violées et vendues sur les marchés aux esclaves de Syrie, d’Irak et d’ailleurs, d’autres sont enfermées sous des burqas et nombre de Françaises « choisissent » de porter le voile…
    Exemple récent, au XXIe siècle, dans l’Arabie Saoudite pré-Salmane, un homme a marié sa fille de huit ans à un de ses amis (à lui, pas à la gamine), âgé de 58 ans. La mère a demandé l’annulation du mariage devant un tribunal. Le juge a statué qu’elle n’était pas compétente pour ester, n’étant pas le tuteur légal de l’enfant qui est le père.
  • … « Le voleur aura la main tranchée », c’est exactement ce qui se passe dans tous les pays où l’Islam est loi.
  • … « L’homosexualité est un crime », à Gaza, les hommes qui en sont soupçonnés sont jetés du toit des immeubles sous les acclamations de la foule. Pas en 632, mais aujourd’hui, et ce depuis que le Hamas a pris le pouvoir en 2007…

mariage fillettes islam.jpgComparaison n’est donc pas une raison pour dire des conneries
Ce qui compte, ce n’est pas ce qui est écrit dans des ouvrages vieux de plusieurs millénaires, ce sont les actes de ceux qui interprètent ces textes à leur convenance.

Les Juifs pieux passent des heures quotidiennes à étudier, chaque semaine, une séquence différente de la Bible. Des générations et des générations ont scruté la moindre consonne (il n’y a pas de voyelles en hébreu), l’ordre des mots, la valeur numérique de chacun d’entre eux (A=1, B=2, etc.) et se sont livré à toutes sortes de gymnastiques intellectuelles visant à mettre à jour la moindre possibilité d’interprétation.

Dans une madrasa (école coranique), les enfants apprennent à réciter le Coran par cœur, sans en comprendre le sens quand ils vivent dans des pays non arabophones. Il ne s’agit pas de discuter du sens ou de l’interprétation d’un verset, voire a fortiori de le critiquer, puisque même la contextualisation est interdite, mais de le réciter au plus proche du son qu’émettait le prophète quand il se livrait à cet exercice.

« Mektoub », qui signifie « ce qui est écrit », indique, pour le pieux musulman une finitude irréfragable.

Son équivalent en hébreu « Ma Katouv », n’est rien de plus, pour le juif pieux, que le signe de l’ouverture d’une nouvelle étape dans sa recherche intellectuelle.

Entre interprétation illimitée et récitation d’un texte figé, place à un islam tolérant ?
L’exemple ne vient pas de France (on aurait pourtant aimé…)

Non. L’AFP diffuse une info ébouriffante : « le gouvernement saoudien a annoncé dimanche (18 février 2018) que ses citoyennes pouvaient désormais créer leurs propres entreprises sans l’aval d’un tuteur masculin. »

Incroyable ! L’Arabie saoudite, pourvoyeur, jusque très récemment, de l’islam le plus rétrograde, le wahhabisme, qui a inspiré nombre de terroristes, évolue à un rythme supersonique.

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Un petit shoot dans la bonne direction

La loi qui autorisera les Saoudiennes à passer le permis de conduire sans leur tuteur a été votée l’année dernière (2017) et entrera en vigueur en juin 2018. Mais déjà, depuis le mois de janvier, elles peuvent entrer dans les stades de foot ! Si ce n’est pas un grand pas pour l’humanité, c’est au moins un petit shoot dans la bonne direction.

Cela semble indiquer que les déclarations du nouveau vice-Premier ministre, le prince héritier Mohammed ben Salmane, n’ont pas que des objectifs cosmétiques : il veut passer d’un retour aux pratiques rigoristes et cruelles en vigueur au temps du Prophète à « une Arabie saoudite modérée et tolérante ».

Pour ce faire, il joint le Droit à la parole en donnant aux femmes de son pays les moyens de passer du stade de mineures sous-développées à celui de businesswomen financièrement indépendantes.

Zohra Bitan.jpg
Zohra Bitan

Pourquoi la France fait-elle le chemin en sens inverse ?
Nous continuons à prétendre que l’islam n’est qu’une religion de paix et de tolérance et laissons s’installer dans nos territoires perdus de la république des civilisations parallèles où la pression sociale, de menaces en violences, veut condamner tous les musulmans à la version la plus rétrograde et la plus violente.

Les autorités ferment les yeux et seuls quelques optimistes invétérés, membres de la société civile, donc investis d’aucun pouvoir, tentent de déjouer les pronostics en prêchant – non pas la « bonne parole » mais le dialogue entre des gens qui ne sont pas d’accord, entre des Français « seulement de religion musulmane » et d’autres qui ont peur de « tous les musulmans ». L’objectif est d’élaborer la charte du vivre-ensemble, à partir de points sur lesquels ils arrivent à s’accorder[1].

Un projet ambitieux, certes, mais l’est-il plus que celui du Prince ben Salmane, qui veut faire parcourir à son pays 14 siècles en une petite année ? LM♦

Logo Liliane Messika[1] Nous Tous Français, mouvement initié par Zohra Bitan et Charles Rojzman https://www.facebook.com/bitanzohra https://www.leetchi.com/c/nous-francais

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