PA chez l’AP – Petites annonces chez l’Autorité palestinienne

petites annonces.JPGPetites annonces immobilières – Grandes conséquences

Comme l’aurait racontée le regretté Coluche, c’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Issam Akel. Issam a 55 ans et il est citoyen israélo-américain arabe. Qu’est-ce que c’est que ça ? serait fondé à demander un Français inculte, oups pardon, un Français informé par les médias mainstream. Selon la doxa médiatique hexagonale, de deux choses l’une : soit le héros est arabe, et dans ce cas, il est victime d’un apartheid cruel, qui ne lui permet pas de se prétendre citoyen israélien, soit il est israélo-américain et cette combinaison de Grand + Petit Satan pue le Juif à des kilomètres.

C’est toujours la même chose : Coluche, on ne l’interrompait jamais, sauf pour rire. Nous, quand on raconte une histoire, la première phrase n’est pas terminée que déjà fusent les questions et les objections. Pff…

Lecteur bien-aimé, si vous voulez comprendre la réalité, il faudra vous débarrasser des œillères de la bienpensance. Sinon, continuez à lire Libé ou Le Monde, les crapauds y embrassent chaque jour des princesses pour les transformer en méritantes immigrées stigmatisées et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes virtuels.

Prochaine station : Réalité. Attention au fossé entre le quai et le rêve !

Dans le monde réel, on aime dénoncer l’apartheid officiel là où existe l’égalité des droits, alors que l’apartheid véritable s’exerce ouvertement là où il est interdit de le voir.

On reprend : Issam Akel est un citoyen israélien arabe (donc musulman ou chrétien, en tout cas pas juif), qui bénéficie, comme tous les autres citoyens israéliens, de tous les droits afférents à la citoyenneté. Abondance de biens ne nuisant pas, il possède la double nationalité et un passeport américain en sus de celui de l’État juif. Ça, c’est pour le côté officiellement apartheid.

De l’autre côté de la Ligne verte, se trouve le futur État ontologiquement démocratique de Palestine où règnent la justice, l’égalité et la fraternité. Les apparatchiks y changent leur Mercedes blindée tous les six mois et la veuve du précédent lider maximo ne fait ses courses qu’à Paris avec les 100.000 dollars mensuels financés par la générosité internationale, pendant que la population endure un chômage supérieur à 50%. Ne soyons pas injustes : il existe quand même des niches rémunératrices. Ainsi, les tueurs à gages bénéficient de revenus élevés et de l’estime de leurs pairs. Tueurs à gages de Juifs, ce qui va sans dire va encore mieux en le disant, surtout si un lecteur de L’Obs ou de Télérama s’égarait assez loin de son sentier lumineux pour apercevoir ces lignes.

De l’autre côté du miroir

L’internaute habitué de France Inter et des Inrocks sait qu’un microclimat dispense une grâce divine sur la Palestine. En général, il se contente de ce savoir qui lui réchauffe le cœur et milite pour la reconnaissance de l’État de Palestine sans accorder à ce réflexe l’aumône d’une réflexion. S’il se rendait sur place, il irait de surprise en surprise : tout d’abord, de ce côté-là du miroir, la reine de cœur existe vraiment, mais c’est un homme, un président élu pour quatre ans en 2005. On le reconnaît facilement, car hormis le sexe, il s’agit bien, comme le décrit Lewis Carroll, d’un monarque acariâtre sujet à une fureur aveugle et réclamant la peine de mort dès qu’il ouvre la bouche.

Un des derniers sujets sur qui il a hurlé « Qu’on lui coupe la tête ! » est justement Issam Akel. Il avait été kidnappé en octobre 2018 par l’Autorité palestinienne et accusé d’avoir aidé à vendre à des Juifs une maison appartenant à des Arabes. Le 23 décembre 2018, après avoir été maintenu au secret pendant plus de deux mois, il a été jugé à Ramallah pour « vente d’une propriété dans Jérusalem occupée à des colons juifs », un délit passible de la peine de mort. Il n’a finalement été condamné qu’aux travaux forcés à perpétuité.

Si l’info est parvenue jusqu’aux médias français, ils se sont bien gardés de la répercuter. Mais du côté américain du miroir, c’est différent. David Friedman, l’ambassadeur en Israël (la Cisjordanie, administrée par l’Autorité Palestinienne, dépend encore, diplomatiquement, de l’État hébreu) a déclaré que « l’incarcération d’Akel va à l’encontre des valeurs des États-Unis et de tous ceux qui défendent la cause de la coexistence pacifique. Nous exigeons sa libération immédiate (WorldIsraelNews). »

Quand la religion se mêle de politique, cela s’appelle soumission

L’Amérique évoque les valeurs pour demander la libération d’un agent immobilier qui n’a pas refusé de vendre à des Juifs, les Palestiniens répondent en dégainant Allah. Bataille ! Sauf qu’ils ne jouent pas au même jeu et que les règles n’en sont pas plus universelles que les droits de l’homme.

En juillet 2018, le grand mufti de Jérusalem a lancé une fatwa déclarant que « toute personne qui vend ou loue sa terre aux ennemis commet un péché. » Et celui qui commet ce péché est passible de la peine de mort. La « terre de Palestine est un Waqf, (une dotation religieuse absolue en droit islamique), elle ne peut donc en aucun cas être vendue à des non-musulmans. (…) Quiconque aura vendu, conféré la propriété ou même facilité le transfert de propriété à des non-musulmans sera considéré comme un hérétique, un incroyant et un traître à Dieu, à l’islam et à la patrie (Algemeiner). »

On rappelle à ceux qui l’auraient oublié que l’islam punit de mort l’apostasie. Comme si la mort ne suffisait pas, la fatwa exige des autres musulmans qu’ils boycottent le pécheur, qu’ils refusent de travailler avec lui, de l’épouser, d’assister à ses funérailles ou de l’enterrer dans un cimetière musulman.

Les grands muftis de Jérusalem font traditionnellement preuve d’un antisémitisme stratosphérique : celui qui était en poste pendant la deuxième guerre mondiale inondait Hitler de pétitions pour qu’il applique la solution finale au Moyen-Orient et l’actuel, le sheikh Muhammad Hussein, qui a été nommé par Mahmoud Abbas en 2006, soutient les attentats-suicides et aime citer le hadith 6985 du Livre 41 lors de ses prêches : « L’heure suprême ne se dressera que lorsque les musulmans combattront les juifs et les tueront. Lorsque le juif se cache derrière un rocher ou un arbre, celui-ci dira : ‘’Ô musulman esclave d’Allah, un Juif se cache derrière moi, viens le tuer’’. »

Quel scenario va inventer Télérama pour justifier la condamnation d’Issam ?

Le magazine culturel qui, il n’y a pas longtemps, imputait à « l’occupation israélienne de Nazareth » la tension entre citoyens arabes chrétiens et musulmans de cette ville israélienne, ne manquera pas de manquer de parler du sujet.

Mais si, malgré son silence, l’info atteint le domaine public, il faudra bien qu’il publie quelque chose. Le problème, c’est que pour les palestinolâtres téléramiens et consorts, condamner un type à perpète pour avoir aidé à vendre une propriété à des Juifs, ce n’est pas inhumain, c’est bien fait pour lui. Ilavaikapa se faire complice des colons, des intrus qui respirent un air réservé exclusivement aux Palestiniens.

L’antisionisme est un acquis de la gauche et en France, on ne revient pas sur les acquis, qu’ils soient sociaux ou mentaux. Donc on ne s’indigne pas d’un procédé qui, s’il était appliqué à d’autres, déclencherait des émeutes devant l’ambassade responsable.

Imagine-t-on en France, si l’on interdisait de vendre des appartements à des musulmans et si l’on embastillait les agents immobiliers qui auraient contrevenu à l’interdiction ? L’axe Nation-République serait bloqué par les manifestations pendant des semaines ! Oups, on nous appelle de Cognacq-Jay pour nous informer que TOUS les axes parisiens sont bloqués par les travaux ordonnés par Mme Hidalgo pour les bloquer définitivement. Bon, ce qu’on en disait, c’était juste pour faire une image !

Certains pervers font remarquer que si la même interdiction s’appliquait aux chrétiens, voire aux mâles blancs de 40 ans, les manifestants, quel que soit leur nombre, seraient qualifiés de « moyenâgeux. » C’est probable, ça s’est déjà vu.

Vérité en deçà de St Germain-des-Prés, erreur au-delà de la ligne verte

La liberté, liberté chérie des bobos palestinolâtres ne concerne qu’eux-mêmes et ceux qui partagent leur aversion viscérale contre l’État juif. Les principes, c’est comme la libido : plus on en parle, moins on passe à l’acte. Quand il s’agit de haines viscérales et idéologiques, les principes passent à la trappe. Curieusement, on n’a pas entendu un mot des hautes autorités morales qui dégainent leur « force disproportionnée » dès qu’une attaque contre les Israéliens fait craindre des représailles. Considèrent-ils que les travaux forcés à perpétuité sont une punition proportionnée au crime d’avoir vendu une propriété à des Juifs ?

La grâce, mais grâce à quoi ?

Les Américains ont fini par faire sortir leur ressortissant des geôles palestiniennes.

Au lieu de s’en vanter, ils font profil bas : ont-ils eu pitié du bas de laine des dirigeants de l’Autorité palestinienne et payé une rançon pour le repriser ? Ont-ils signé un engagement de confidentialité afin que la tentation de leur résister ne fasse pas école ?

Les seules informations que Haaretz, le Monde israélien, a obtenues, c’est une confirmation que Issam Akel a bien été libéré le 17 janvier 2019 et remis aussitôt aux autorités américaines. Ce sont deux officiels palestiniens qui ont craché le morceau. Parce qu’ils ont profité des largesses US ? Parce qu’ils auraient voulu en profiter, mais que cela leur a été refusé ? Ils dénoncent, mais sous couvert d’anonymat. Craindraient-ils des représailles ? La particularité de la démocratie à la mode palestinienne, c’est que le plus fort devient le plus riche et que les autres tremblent en permanence.

Quand, en 2007, Sarkozy a obtenu la libération des infirmières bulgares et les a fait sortir de Libye, ses adversaires politiques ont crié à la récupération, mais personne n’a prétendu qu’il avait eu tort d’essayer. La situation n’était pas compliquée par une animosité contre les Juifs, qui peut fausser le jugement et la logique. Sans les Juifs, on peut arriver à un consensus : enfermer des innocentes, c’est mal, les libérer, c’est bien. Alors que juger un type qui a vendu un bien immobilier à des Juifs, c’est plus ambigu, cela demande réflexion. Est-ce bien de l’avoir condamné ? Est-ce mal de l’avoir soustrait à sa punition ?

Cette question du bien et du mal est notre faiblesse

En réalité, Allah est seul juge. Le bien, c’est obéir à Allah, le mal, c’est lui désobéir. C’est quand même facile à comprendre ! Mais non, les incroyants, qu’ils soient juifs ou chrétiens, n’en font qu’à leur tête. Leur tête ! Heureusement ils s’en servent à sens unique, ce qui les rend faciles à manipuler : il n’y a qu’à voir comme leurs médias sont soumis inconditionnellement à l’islam, pendant que leurs idiots utiles scandent qu’ils obéissent, en fait, au « lobby sioniste » ! LM♦

Logo Liliane MessikaLiliane Messika, mabatim.info

4 commentaires

  1. Magistral, pertinent et lucide !!! Avec quel brio vous savez manier l’humour et la dérision, de grandes armes contre l’obscurantisme ambiant. Merci Madame;

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