L’armée des trois démocrates contre Israël

Parti Démocrate.jpgLes démocrates américains se sont fait rouler 

Le 6 novembre 2018, aux élections fédérales, les Américains ont cru élire des jolies jeunes socialistes haut de gamme, qui allaient rajeunir le Congrès. Le 3 janvier 2019, quand elles sont entrées en fonction, les électeurs se sont retrouvés devant des antisémites ras-des-pâquerettes.

Les démocrates, déconfits par l’élection de Trump et par son bilan positif à mi-mandat, avaient pourtant placé beaucoup d’espoir dans leur élection, vue comme un coup porté aux Républicains et surtout au premier d’entre eux.

Nous ne prétendons pas que les Démocrates préfèreraient que leur pays soit au bord de la faillite juste pour donner raison à leur parti-pris anti-Trump : ce n’est pas à des Français en pleine crise de Macronophobie giléjaunesque d’en juger. C’est aux électeurs américains de s’exprimer. Oh ! Ça alors ! C’est exactement ce que beaucoup disent ! En tout cas, nous, on ne prétend rien, on se contente de répéter.

Un trio des gagnantes et un peuple des perdants

Elles s’appellent Ilhan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez et Rashida Tlaib et à elles trois, elles totalisent tout juste 110 ans. Mais elles sont infectées par la plus ancienne maladie politico-mentale de la planète : l’antisémitisme. Leur enthousiasme à y souscrire est inversement proportionnel à leur âge et, surtout, à leur connaissance du sujet de leur aversion.

En ce mois de Saint Valentin, un parallèle s’impose : en anglais, « le coup de foudre » se traduit « love at first sight », littéralement, l’amour au premier coup d’œil. C’est une passion qui dure rarement. Il est dommage que la haine au premier coup d’œil ne subisse pas le même sort.

Il y a à cela une explication rationnelle : les amants passent beaucoup de temps ensemble et au fur et à mesure qu’ils apprennent à se connaître, la réalité du quotidien ternit souvent l’idéalisation des premiers jours. Dans la haine antisémite (antisioniste, comme on l’appelle au XXIe siècle), il n’y a aucune tentative de connaître le partenaire de passion. Au contraire, même : pour être sûrs que leur antisionisme demeurera intact dans sa pureté initiale, les adeptes de la judéophobie se gardent bien de tout contact avec Israël. À l’inverse, ils récitent en chœur un catéchisme (ou un credo islamique) de conte de fées, dans lequel le méchant sorcier Sion usurpe sa terre ancestrale en la volant à ceux qui y ont immigré deux mille ans après lui.

Elle arrivait de Somalie, Ilhili…

Avant d’être élue au Congrès, Ilhan Omar s’était déjà illustrée par son ouverture d’esprit œcuménique en 2012, pendant un des épisodes de représailles de Tsahal contre les attaques du Hamas depuis Gaza. Elle avait twitté « Israël a hypnotisé le monde, qu’Allah réveille le peuple et l’aide à voir les actes pervers d’Israël. #Israel ».

Madame Omar a repris à son compte l’antienne multimillénaire de la conspiration antisémite, qui croit en un talent inné de la minorité juive (pourtant ridicule en termes de nombre), à qui elle attribue un immense pouvoir fait de ruse et de malveillance. Omar n’a pas de doute : les fils d’Israël manipulent la planète entière pour se faire aider à accomplir leur noir dessein de domination du monde.

Ce fantasme morbide a été décliné depuis les Protocole des Sages de Sion tsaristes jusqu’au discours du PIR anti-français[1], en passant par Le Juif Suss nazi, un film dont le succès est encore inégalé dans les pays arabes et dans la moelle épinière des fans de Goebbels[2] et de Dieudonné. Un fantasme morbide dirigé aujourd’hui, non plus contre « les Juifs », expression devenue moins délectable avec la Shoah, mais contre l’État juif, comme en témoigne la ravissante Ilhan Omar. Rien ne sert de crier, il n’y a personne pour réfléchir à point.

Le bon sens commande de regarder le réel, mais c’est interdit par sa religion. Dans la réalité, le projet islamiste est une copie conforme du projet hitlérien : il s’agit toujours d’anéantir le peuple juif, soit en exterminant les individus, quels que soient leur sexe, leur âge, leurs opinions et leur religion, soit en visant l’État juif et ses habitants. On a bien écrit « les Juifs, quelle que soit leur religion », car la haine viscérale qui s’acharne sur eux, sous les coups de l’antisémitisme honteux ou de l’antisionisme fier de lui, concerne les membres du peuple juif. Un peuple constitué aussi bien de croyants que d’athées, de rabbins que de bébés, d’orthodoxes que de convertis à d’autres religions. Un peuple, quoi ! Hélas, il n’y a plus d’abonné à 3615-Rationnel.

Singulariser les Juifs : un sport bientôt olympique ?

En France, les Juifs ont voté majoritairement à gauche jusqu’en 2002. Là, nombreux sont ceux qui ont été obligés d’ouvrir les yeux quand, pour se concilier le vote arabe, le conseiller du candidat socialiste à la Présidentielle a suggéré qu’on nie la réalité de l’antisémitisme ambiant et qu’on leur mène la vie encore plus dure.

Apparemment, les Juifs américains n’ont pas encore eu leur épiphanie. Un article éclairant, signé Bari Weiss, paru le 21 janvier 2019 dans le New York Times, décryptait l’engouement pour celle qui cumule trois records : première Black représentante du Minnesota, première Américaine d’origine somalienne élue au Congrès et première musulmane élue (ex-æquo).

« Les démocrates voudront peut-être croire que de telles idées de complot sont inhérentes au Parti Républicain. Mais les commentaires de Mme Omar sont la preuve qu’aucun parti n’a le monopole de l’erreur. (…) Mme Omar pose un défi particulier, en ce sens qu’elle est l’archétype du politicien qu’adorent les Juifs américains, majoritairement électeurs démocrates, qui se reconnaissent dans les causes progressistes : voici une réfugiée, une mère, une musulmane et une femme de couleur – la première femme de couleur à représenter le Minnesota au Congrès. (…) Certains Juifs ont refusé qu’on critique les gens de couleur qui ont récemment révélé leur antisémitisme (…) parce que, eh bien, de nos jours, il est mal vu de critiquer les leaders de la communauté noire (New York Times). »

Ilhan Omar en route pour le podium,

On a beau vouloir détourner les yeux quand des Blacks déRAPent, il y a un moment où le dérapage tourne au carambolage impossible à ignorer. Pour Ilhan Omar, cela a consisté à accuser l’AIPAC de corruption et ses confrères de tous les partis de prévarication.

L’AIPAC est une association pro-israélienne, sinon l’accusation de corruption serait moins en phase avec l’antisémitisme d’extrême-droite auquel Madame Omar n’a aucun scrupule à s’identifier. Ses membres, qui s’adressent à leurs députés (démocrates comme républicains) pour les rapprocher de l’État juif, ont publié un communiqué dont la sobre dignité contrastait avec les tweets de la jeune élue : « Nous sommes fiers d’être engagés dans le processus démocratique visant à renforcer les relations américano-israéliennes. Nos efforts bipartites reflètent les valeurs et les intérêts américains. Nous ne serons en aucun cas dissuadés par des attaques mal informées et illégitimes sur cet important travail. »

Quant aux élus des deux grands partis, ils ont dénoncé unanimement l’antisémitisme de leur benjamine.

Comme pour leur donner raison, elle sera l’oratrice invitée, le 23 février 2019, à un dîner de levée de fonds pour le Yémen organisé par Islamic Relief USA, une organisation définie sur son site comme « guidée par les valeurs et les enseignements intemporels fournis par les révélations contenues dans le Coran et l’exemple prophétique (Islamic Relief USA).» Elle partagera le micro avec Yousef Abdallah, le Directeur des opérations de cette association, qui ne déguise pas la violence de son antisémitisme sous du politiquement correct. Son mur Facebook a affiché un commentaire qu’il a « liké », demandant à Allah « vengeance contre les ordures de violeurs sionistes. Ô Dieu (…) secouez la Terre sous leurs pieds et détruisez-les comme vous avez détruit les peuples de Ād, Thamud et Lot. » Il a continué dans la même veine en partageant des publications se référant aux « Juifs puants » et un conte où un héros palestinien se vengeait des « gangs juifs » en fournissant des armes pour « tuer plus de 20 juifs (et) tirer des roquettes sur Tel Aviv (Washington Examiner)».

« Ce qu’elle a dit est terrible et je pense qu’elle devrait démissionner du Congrès et en priorité du Comité des affaires étrangères de la Chambre (Jewish Telegraphic Agency) », a déclaré Trump. Cela rendra certainement Ilhan Omar encore plus populaire de ce côté-ci de l’Atlantique.

Quant au Président américain, s’il se fait traiter de « Jew’s Bitch », il aura au moins un point commun avec Macron !

La petite Omar s’est quand même sentie un peu morveuse, alors elle a fait des excuses mi-fiel mi-raison. Cela a incité Louis Farrakhan, le charismatique leader des suprémacistes noirs américains, auprès de qui le père Le Pen avait l’air d’un timide myosotis, à l’interpeller. C’était le 17 février 2019, lors d’une allocution devant la conférence de son mouvement, Nation of Islam. Il l’a encouragée à rester droite dans ses boots et à défendre ses propos antisémites : «Tu n’as pas à t’excuser. Israël et l’AIPAC payent les sénateurs et les membres du Congrès pour faire leur travail. Donc, tu ne mens pas. Alors arrête de t’écraser. Tu as été envoyée là-bas pour secouer cette maison corrompue ». Le ton de Farrakhan (qui a récemment traité les Juifs de « termites ») est tout ce qu’on peut souhaiter dans une démocratie pacifiée et multiculturelle (synonyme de « vivre-ensemble »). La preuve : il a été chaleureusement applaudi (Youtube).

L’anti-parité : Alexandria Ocasio-Cortez jeune, jolie et nulle

Élue en même temps qu’Ilhan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez est la plus jeune représentante jamais élue au Congrès. Celle que les Américains appellent déjà par ses initiales se revendique « socialiste démocratique ». C’est en réalité une mélenchoniste AOC[3] qui s’ignore. Et une catholique qui ignore tout du contenu du catéchisme antisioniste qu’elle récite avec une ferveur brouillonne. L’antisémitisme a un attrait particulier pour ses adeptes, car il les met en valeur : moins on en sait, plus on crie fort et plus on est respecté.

Interrogée sur le conflit israélo-palestinien par Margaret Hoover dans le talkshow Firing Line, Ocasio-Cortez a laissé entendre qu’elle voyait dans la Palestine un pays envahi par les Israéliens venus d’ailleurs. Sommée de préciser sa pensée (pensée ?), la jolie démocrate a balbutié « euh, je pense… ce que je voulais dire, c’est que les colonies qui se multiplient dans certaines régions et dans des endroits où les Palestiniens ont des difficultés pour accéder à leur logement… » L’intervieweuse ayant eu le mauvais goût d’insister, elle a exhibé son sourire le plus enjôleur et a admis qu’elle n’avait aucune idée de ce dont elle parlait : « Je ne suis pas experte en géopolitique sur cette question (Washington Examiner).»

Répéter comme un perroquet les slogans progressistes à la mode et croire en la nocivité ontologique des Juifs suffit à AOC et la protège de la tentation de se renseigner sur le sens de son credo.

Le problème, c’est qu’elle n’a pas prononcé des vœux religieux, elle est une élue politique ! Ne devrait-elle pas savoir où se situe le pays qu’elle hait ? Comment ne pas la qualifier d’antisémite quand elle promeut un mouvement dont l’objectif est d’éradiquer l’État juif[4] ? Elle aime scander avec ses petits camarades le slogan : « De la rivière à la mer, libérons la Palestine ». Est-elle vraiment aussi inculte qu’elle le prétend ? Ignore-t-elle vraiment qu’entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée, il n’y a qu’Israël et que libérer ce territoire, c’est le vider de ses habitants. Comme ses (centi)maîtres à penser, AOC est contre les nettoyages ethniques, mais très très pour un en particulier.

Rashida Tlaib, l’admiratrice du Hezbollah hitlérien

La deuxième démocrate musulmane élue en décembre 2018 et entrée en fonction le 3 janvier 2019 est d’origine palestinienne.

Son pote Abbas Hamideh est un militant anti-israélien. Il dirige Al Awda, un des nombreux lobbies pour la déjudaïsation de l’État juif, avec comme fonds de commerce le « droit de retour » (c’est la signification du nom de l’organisation). L’expression est calquée sur la vocation d’Israël, qui est de tout faire pour que ne se produise « plus jamais ça ». Mais au lieu de mots creux, comme en Europe, Israël préfère les actes, donc, en premier lieu, donner asile aux Juifs pourchassés à cause de leur appartenance à leur peuple.

Le « droit au retour » pour lequel milite le lobbyiste Hamideh est celui des 700.000 réfugiés palestiniens de 1948 (dont environ 30.000 sont encore vivants) et de leurs 5,4 millions de descendants. Le retour des premiers et l’arrivée des seconds rendraient les Juifs d’Israël minoritaires dans leur État. Sachant qu’il y a en Israël 20% d’Arabes israéliens jouissant de tous les droits civiques et zéro Juif dans les deux Territoires palestiniens, on doit conclure que Monsieur Hamideh, comme le BDS, œuvre pour une solution à deux États : un État palestinien dans les Territoires disputés et un État palestinien dans un Israël débarrassé des Juifs.

D’ailleurs, sa copine Tlaib a aussi soutenu une solution « à un État », mais cette fois-ci un État binational. Comme le furent l’empire ottoman, l’Autriche-Hongrie, la Yougoslavie et comme l’est encore aujourd’hui la Chine, où le peuple Han domine les Ouïgours, les Tibétains, les Mongols… C’est certainement le succès de la formule qui conduit les démocrates comme Rashida Tlaib à vouloir l’appliquer en projetant de faire cohabiter Israël et ceux dont l’objectif existentiel est de le détruire.

Il était donc logique qu’elle invite Abbas Hamideh, l’homme qui assimile le sionisme au nazisme et Israël à une entité terroriste, à une réception organisée pour célébrer son élection au Congrès américain. Il a posé fièrement avec elle pour une photo twittée aussitôt : Abbas Hamideh@Resistance48 « J’étais honoré d’assister à la cérémonie d’assermentation du membre du Congrès @RashidaTlaib à Detroit et à un dîner privé organisé par la suite avec toute la famille, des amis et des militants à travers le pays. #TweetYourThobe #RashidaTlaib. »

En réalité, le plus fier des deux a clairement l’air d’être Madame Tlaib, hilare de côtoyer cet admirateur fervent du Hezbollah : en 2016 il a souhaité « Joyeux anniversaire au plus honorable dirigeant arabo-musulman de notre vie! #Nasrallah #Hezbollah » Preuve qu’il est un modéré à prendre comme exemple quand on est élue au Congrès américain…

Rashida Tlaib.jpgEt revoilà l’éternelle ritournelle :

Une deux trois,
Elles sortent du bois,
Quatre cinq six
Les antisionistes,
Sept huit neuf
Anti-Juifs en habits neufs
Dix onze douze
À la haine se piquousent. CA♦

Cécile Attal, mabatim.info

[1] Le E final ne manque pas, il s’agit de l’anagramme du Parti des Indigènes de la République, ce qu’on peut imaginer de pire (avec un E) en termes d’antisémitisme et de racisme.
[2] La critique cinématographique de la bouche du cheval pour le lauréat du Lion de Venise 1940 : «Un film antisémite du genre que nous ne pouvions que souhaiter. J’en suis ravi. »
[3] AOC est également l’acronyme de Appellation d’Origine Contrôlée.
stylo-plume attal[4] BDS, Boycott Désinvestissement Sanctions, prétend agir au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes selon le droit international, mais soutient à fond le Hamas, qui gouverne Gaza en pratiquant une répression impitoyable et en piétinant les conventions internationales. BDS est aussi un fan du « droit au retour. » Pas celui des Juifs, soyons clairs : les Juifs, il veut les tuer ou les expulser. Non, le droit au retour légitime, c’est celui des « réfugiés palestiniens ».

6 commentaires

  1. […] La démocrate extrême figure en vedette américaine sur une photo d’Abbas Hamideh. Ce militant « seulement antisioniste » veut coloniser l’intégralité du territoire de la Palestine mandataire de 1948 et envoie, depuis son adresse AbbasHamideh@Resistance48, des cartes de « Joyeux anniversaire au plus honorable dirigeant arabo-musulman de notre vie ! #Nasrallah #Hezbollah (Mabatim.info). » […]

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  2. […] La démocrate extrême figure en vedette américaine sur une photo d’Abbas Hamideh. Ce militant « seulement antisioniste » veut coloniser l’intégralité du territoire de la Palestine mandataire de 1948 et envoie, depuis son adresse AbbasHamideh@Resistance48, des cartes de « Joyeux anniversaire au plus honorable dirigeant arabo-musulman de notre vie ! #Nasrallah #Hezbollah (Mabatim.info). » […]

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  3. Merci pour cet excellent article bien documenté et bien rédigé.
    Malheureusement, les Juifs Démocrates n’ont toujours pas compris que ce parti avait viré à l’extrême gauche et qu’il se situait dans le camp anti-Isaël, et ce, malgré la montée de l’antisémitisme virulent aux USA.
    Ces âmes charitables n’ont toujours pas compris que TRUMP n’est pas l’ennemi d’Israël, loin de là.
    Ces indécrottables Juifs Démocrates vivent dans une bulle qui leur cache la triste réalité de leur situation.
    Par contre, il est difficile vu d’ici, de comprendre comment des représentants politico-religieux peuvent émettre des propos anti-juifs virulents sans être dénoncés, vilipendés, voire conduits au tribunal…

    Il est vrai que les « Démocrates » n’ont toujours pas digéré la défaite d’Hillary, tandis qu’ils continuent à fantasmer sur une prétendue élection frauduleuse de TRUMP qui malgré plus de deux ans d’interminables enquêtes minutieuses de Mueller, n’a conduit à rien, si ce n’est à montrer les graves manipulations honteuses organisées par le calamiteux Obama, toujours aussi populaire chez les autistes planétaires.

    Faut-il de nouveaux attentats contre des synagogues, des attaques physiques contre des Juifs Américains, de nouvelles violences dans les campus universitaires, pour réveiller ces « Démocrates » hypnotisés ???

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  4. En tout cas, Rashida Tlaib apprécie les produits israéliens puisqu’elle a créé son site web avec Wix.com, l’excellent logiciel israélien. Il ne faut pas désespérer…

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