La France : résiliente ou en perte de mémoire ?

Empires.jpgLa fin des empires européens

Au début du XXème siècle, la France était un empire qui, au-delà de ses frontières métropolitaines, cherchait à promouvoir ses intérêts, sa culture et sa langue. Il ne s’agit pas ici de magnifier ou regretter cette période, mais de constater qu’à l’époque l’Europe se composait d’empires (Britannique, Allemand, Austro-Hongrois, Russe, Ottoman, Portugais … même Belge).

La Première Guerre mondiale a commencé à balayer certains de ces empires, en libérant beaucoup de pays notamment européens (Pologne, Turquie, Tchécoslovaquie, Finlande, Lituanie …) et en enfantant un nouvel empire, l’URSS, et un nouveau leader, les USA. La Seconde Guerre mondiale a achevé d’éliminer les vieux empires européens en libérant petit à petit de nombreux pays à travers le monde (Décolonisation généralisée … continent indien, africain …). Enfin plus récemment, la fin de l’empire soviétique (1990/91), la volonté des Américains de ne plus être les gendarmes du monde (Obama 2016) et le développement économique de la Chine nous font entrer dans une nouvelle ère.

Que se passe-t-il à la fin des empires ?

À travers l’histoire de l’humanité, de nombreux empires se sont constitués et ont disparu, et bien que chacun d’eux eût sa propre destinée, on peut cependant voir des constantes. Il y a empire quand une nation, un peuple se mettent à dominer d’autres nations, d’autres peuples. Par exemple, on estime que les Incas n’étaient que 40000, mais qu’ils dominaient un ensemble d’un million de personnes. La suite la plus fréquente à la fin d’un empire est que les nations dominées retrouvent leur liberté. Quelques fois pas longtemps, si l’écroulement de l’empire est dû à une nation qui vient simplement prendre la place, mais le plus souvent cependant, la suite d’un empire c’est l’émiettement et la naissance de multiples entités politiques faibles qui ne survivent pas toutes dans le long terme.

Les nations à l’origine d’un empire ont, quant à elles, généralement deux types de destins : la décomposition et la disparition, car souvent cette nation était elle-même composée d’anciens agrégats, ou le repli sur leur base et la continuation diminuée d’une certaine puissance. L’empire, quelquefois, meurt en plusieurs étapes, par exemple l’Empire Romain (27 av. J.-C.), qui s’éclate en 395 en empire Romain d’occident (fin en 476) et empire Romain d’Orient (fin 1453). L’histoire recense environ soixante-quinze grands empires.

Que peut-on envisager pour la France ?

La France tente avec d’autres pays européens de créer un nouvel empire, l’Europe. Cette dernière a déjà certaines caractéristiques d’un empire. Une volonté expansionniste, pour l’Europe, l’amène à un élargissement perpétuel des pays membres. Une organisation centralisée, Bruxelles, se mêle de tout ou presque et dans les moindres détails. La croyance en une supériorité d’essence, l’Europe clame la supériorité de ses valeurs. L’encadrement des peuples dans une armature politique (exigences démocratiques) et fiscale (barre des 3%). Si l’Europe arrive à devenir un empire, cela sera une première dans l’histoire, un « empire démocratique » (oxymore ?) se constituant plus ou moins volontairement (cf. les votes négatifs de 2005) sans violence physique.

Généralement les empires se constituent à partir d’un peuple et grâce à un fondateur. L’Europe elle se constitue en s’appuyant très peu sur les peuples, dont d’ailleurs certains ont dit NON en 2005 et cela n’a pas arrêté Bruxelles. L’Europe n’a pas un personnage historique hors norme comme fondateur, mais s’appuie sur une caste de fonctionnaires qui se renouvellent depuis près de soixante-dix ans et dirigent de fait la communauté, les responsables élus des différents pays étant généralement de cette caste. Cela va-t-il continuer ?

Quid de la France et de sa culture ?

Aujourd’hui, la France non seulement n’est plus à promouvoir sa spécificité, sa culture, mais a même du mal à se maintenir, incapable de maîtriser ses finances, son propre territoire, d’affirmer son identité, de défendre sa langue. Chaque année, la dette augmente (+5,2 milliards d’euros en 2018) ; le nombre de zones de non-droit s’accroît (il existe 80 zones de niveau 1, où la police n’ose pas aller) ; du fait des migrations, toujours nombreuses à la chute d’un empire, elle est peuplée d’un artificiel amalgame de personnes qui pour beaucoup ne sont pas originaires d’Europe et ont une culture différente (entre 1900 et aujourd’hui, le nombre de français a augmenté de 30 millions passant de 38 à 68) ; enfin sa langue est tellement transformée qu’on l’appelle dorénavant le franglais.

Comme l’a dit Henri Barbusse, « On est des machines à oublier. Les hommes, c’est des choses qui pensent un peu, et qui, surtout, oublient ». Grâce à cela les Gaulois ne sont plus nos ancêtres, l’Europe n’est pas historiquement de culture chrétienne, on n’a plus d’usines, mais les produits qui viennent de Chine ne sont pas chers …et du moment que l’école ou l’hôpital sont gratuits, que les transports sont subventionnés …, qu’on est champion du monde…, la vie est belle, et pour les fins de mois difficiles les riches doivent payer !

Michel BruleyPour se détendre une petite blague sur la perte de mémoire : docteur je crois que je perds la mémoire ! MB♦

Michel Bruley, mabatim.info

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