Source : Tik-Debka
2 septembre 2019
Rencontre au sommet entre Nasrallah, Soleimani et Salami
Jeudi 22 août, peu après qu’Israël a contrecarré, par des moyens électroniques, l’envoi, contre son territoire de quatre drones bourrés explosifs, depuis le village syrien d’Arnah, situé face au Nord Golan, les services de contre espionnage israéliens ont découvert, avec surprise, qu’un événement, potentiellement lourd de conséquences, s’est déroulé le lendemain à Beyrouth, Liban.
En effet, le vendredi 23 août, sont arrivés, de façon conjointe, le commandant en chef des Brigades Iraniennes Al-Qods, le major-général Qasem Soleimani et le commandant des Gardiens de la Révolution, le major-général Hossein Salami. Depuis le début d’implication militaire iranienne dans la région, on n’a jamais vu deux des plus importants généraux iraniens quitter simultanément le territoire iranien. Autre fait sans précédent, deux officiers supérieurs iraniens se retrouvent en même temps, dans la même capitale d’un état arabe
Immédiatement après leur arrivée, les deux personnalités, ont, durant trois heures et demi, rencontré le dirigent du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah. A l’issue de cette réunion, les deux officiers iraniens, ont quitté Beyrouth sans délai. Les sources militaires de Tik-Debka soulignent que le déplacement simultané, de si importantes personnalités, suppose que les décisions prises lors de cette réunion s’avéreront lourdes de conséquences pour les futurs développements d’un éventuel conflit entre Israël et le Hezbollah.
À bien des égards, cette réunion rappelle celle, qui le 19 juillet 2007 s’était tenue à Damas. A l’époque ont assisté à cette réunion, Hassan Nasrallah, le président iranien d’alors Ahmadinejad et le président syrien Bashar Assad. Cette réunion avait été initiée par Ahmadinejad pour définir, suite à la guerre Israël-Hezbollah de l’été 2006, une nouvelle stratégie contre Israël. La seule différence par rapport à la réunion d’alors c’est l’absence, à la réunion du 23 août, du président syrien Bashar Assad. Son rapprochement avec Moscou n’est peut-être pas étranger à son exclusion de cette réunion cruciale.
Ce n’était pas une coïncidence si, dimanche 1er septembre, lors des échanges de feu entre Israël et le Hezbollah, Moscou, au travers de son quartier général en Syrie, s’est instauré l’intermédiaire-messager entre Israéliens et Hezbollah, pour tenter d’empêcher une détérioration de la situation. Un conflit majeur en ce moment affecterait négativement la situation militaire des Russes en Syrie.
Malgré des précautions draconiennes des trois interlocuteurs, les services compétents américains et israéliens ont eu vent du contenu de la réunion. En effet, un véritable conseil de guerre s’est déroulé, ce jour, le 23 août à Beyrouth. Les trois hommes ont discuté et décidé des mesures que l’Iran et le Hezbollah prendront dans les prochaines semaines contre des cibles américaines et israéliennes au Moyen-Orient.
Nos sources notent que ce sommet militaire entre l’Iran et le Hezbollah indique que les événements militaires qui se sont déroulés au cours des dix derniers jours en Syrie, au Liban et en Israël ne sont que le début d’une campagne militaire qui s’intensifiera dans les prochaines semaines. EG♦
Édouard Gris, MABATIM.INFO
Traduction et adaptation