L’œil de TA : « Henri et Claude ; deux destins juifs d’aujourd’hui »

oeil2Deux personnalités issues du peuple juif viennent de nous quitter prématurément, Henri Weber et Claude Barouch ont été victimes, presque simultanément de ce terrible mal, le coronavirus.

À première vue leurs chemins respectifs divergeaient totalement sans jamais devoir se croiser :

Henri venait de Pologne, issu de parents fortement politisés, agnostiques et engagés, il a, lui aussi, milité dans les rangs de l’extrême gauche, puis de la gauche, il a enseigné, s’est battu, physiquement et intellectuellement pour ses idées, il ne craignait pas la contradiction et l’affrontait avec un certain humour ; il aimait la France qui l’avait accueilli et on trouve peu de traces dans son parcours d’un quelconque lien avec le peuple juif.

Claude, lui, était né sur les rivages plus doux de la Tunisie ; ses parents, fidèles à la tradition chaleureuse du judaïsme méditerranéen, lui avaient transmis cette manière, typiquement sépharade, d’être et de demeurer fidèle à ses pères tout en vivant pleinement et harmonieusement sa vie dans la cité.

Il aimait la France qui lui avait permis de s’accomplir, et cela ne l’empêchait nullement d’afficher un soutien total à l’État d’Israël, car comme beaucoup de juifs d’ici, il avait compris que les destins de ces deux piliers de la civilisation étaient intimement liés.

Alors, me direz-vous ; quels sont les liens invisibles qui unissaient ces deux parcours humains si dissemblables ?

Henri a tenté toute sa vie de travailler pour ce qu’il croyait être le juste combat des travailleurs, il a suivi en cela l’enseignement qui remonte à Moïse s’opposant à l’esclavagisme des pharaons.

Henri a agi conformément à la Thora qui a codifié le respect dû à l’autre homme d’une manière « révolutionnaire » ; il a ainsi suivi, sans le savoir peut-être, le message le plus puissant que le judaïsme porte depuis toujours.

Claude, lui, plus simplement sans doute, a suivi le chemin limpide et évident de la rédemption du peuple juif, ce chemin de Pessah qui nous fait dire « aujourd’hui encore en diaspora, mais demain matin, très vite, de retour à Sion ».

Claude était de ceux qui avaient compris que réflexion, action et fidélité à nos textes sont totalement complémentaires, Henri était de ceux qui avaient assurément perdu le contact, mais certainement pas le fil conducteur……

Notre extraordinaire histoire est ainsi faite : après tant de pérégrinations ; notre peuple recèle tant de personnalités différentes que des chemins qui semblent, à première vue si dissemblables, finalement convergent vers le même but ; porter encore et toujours la parole du Sinaï. TA

Thierry Amouyal, MABATIM.INFO

2 commentaires

  1. Chere Evelyne , je ne met rien en parallele , relisez attentivement mon propos .
    Il est indeniable que la gauche et surtout l extreme gauche ont joué un role nefaste dans l histoire , je ne cautionne ni n oublie rien , mais j essaie de comprendre les motivations , et , surtout , je pense qu il est interressant de comprendre et d observer comment les differentes branches de notre peuple , peuvent , souvent se rattacher a un message commun

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  2. Permettez-moi de ne pas mettre en équation ces deux itinéraires! En effet l’esclavage subi par les Juifs en Egypte n’est pas égal au monde du travail, certes imparfait, mais qui, si l’on excepte les début du capitalisme au XIXème siècle, s’est accompagné d’améliorations de la conditions ouvrière. Une autre raison pour laquelle je pense que les deux destins ne sont pas égaux c’est que Henri Weber a soutenu, de par son engagement à l’extrême gauche, puis de la gauche, des régimes totalitaires : URSS, Chine de Mao, Cuba etc… qui privaient l’homme de ce dont le judaïsme est porteur : la liberté. S’il s’est recyclé dans une gauche de gouvernement, Henri Weber a contribué à détruire la France – avec ses comparses- en prêchant une politique d’immigration désastreuse pour le pays et pour les travailleurs en particulier. Sans oublier que cette gauche anti-sionniste a soutenu et soutient toujours l’islamisme au nom du soi-disant malheur palestinien, qui souffre, effectivement, mais de la politique de ses dirigeants qui qui n’ont jamais voulu la paix avec Israël.
    Claude Barouch n’était pas de ce bord. Il a valorisé le travail et les entreprises qui créent la richesse et les emplois. Il a soutenu Israël toute sa vie et c’est à lui que va mon admiration et mes regrets parce qu’il nous a quittés trop tôt. Et franchement, je ne vois pas en quoi ces deux destins se ressemblent.

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