Monde d’après : « un État français bis d’inspiration jupitérienne ? »

macron-jupiter.jpgQu’est-ce que le pouvoir ?

Le pouvoir, c’est la capacité d’influencer une autre personne. Les gens peuvent avoir du pouvoir par leur naissance (Roi…), par une élection (politique…), par une nomination (responsable dans une organisation…), du fait de valeurs sociales (religion…). Il y a deux grands types de pouvoir : un pouvoir formel ou positionnel (pouvoir légitime d’un rôle, pouvoir de récompense, pouvoir coercitif consistant à forcer quelqu’un à faire quelque chose contre sa volonté) ; un pouvoir personnel (pouvoir référent, c’est le pouvoir du charisme, de la renommée, exercé par les célébrités, les dirigeants sociaux ; pouvoir de l’expert qui a des connaissances utiles dans un contexte donné).

Indépendamment des sources de pouvoir classique, fondées sur une position dans une organisation, des relations, des caractéristiques personnelles, ou un contexte, l’information est la source de pouvoir la plus courante. La capacité à assembler, organiser des données pour argumenter et soutenir une position donne beaucoup de pouvoir. L’information, désormais largement disponible sur internet, change les rapports de pouvoir dans bien des domaines : politique, économique, sociaux…

Quid des détenteurs de pouvoirs ?

Les détenteurs de pouvoirs cherchent généralement à contrôler l’information, ses sources, sa composition, sa diffusion, son interprétation en définissant ce qui compte, en définissant des normes, des valeurs. Les acteurs qui ont du pouvoir peuvent l’utiliser pour dominer, contrôler les autres acteurs (pouvoir sur, afin d’atteindre leurs objectifs), ou pour travailler ensemble (pouvoir avec, dans un contexte de coopération). Dans tous les cas, le pouvoir peut être utilisé à des fins personnelles, ou pour atteindre les objectifs du groupe.

Finalement, le pouvoir peut être volontairement exercé en usant de la force (physique, psychique), de la manipulation, de la persuasion, de l’autorité (légitime, coercitive, personnelle, de compétence) et dans un contexte donné (pays, organisation…), ceux qui ont le pouvoir sont en charge, entre autres, de contrôler les imprévus stratégiques (violence, pandémie…) et les ressources critiques correspondantes.

Napoléon 1 : « Se faire battre est excusable, se faire surprendre est impardonnable »

Comme en 40, nous nous sommes fait surprendre, comme en 40 la vérité a été la première victime, comme en 40 le pouvoir a rapidement cherché à culpabiliser la population (Pétain avait accusé les personnes de l’exode d’avoir gêné l’armée française), comme en 40 le pouvoir s’est octroyé des droits exorbitants, comme en 40 des objectifs personnels des dirigeants ont été privilégiés (en 40 création de l’État français, en 2020 l’élection de 2022), comme en 40…

Par exemple, il a fallu pratiquement deux mois pour que la vérité sur la façon de se contaminer et la façon de se protéger soient à peu près établies. Alors que ce type contamination n’a rien de nouveau et que même dans une émission grand public de 2006, l’écrivain Fred Vargas évoquait les conséquences sanitaires et sociales d’une future pandémie. Des propos qui résonnent étonnement juste dans la France de 2020 : Fred Vargas chez Thierry Ardisson.

Voltaire : « La politique est le moyen pour des hommes, sans principes, de diriger des hommes sans mémoire »

Dès les premières escarmouches à propos des masques, les sans principes ont tenté de faire porter le chapeau à leurs prédécesseurs et en priorité à un candidat possible de 2022 : Xavier Bertrand. La manœuvre ayant échoué, les explications concernant le manque de masques se sont si bien étoffées que finalement il ressort de cela, à les croire, que toutes les parties prenantes du sujet depuis près de 10 ans sont responsables, et le gouvernement actuel la victime. Victime aussi des experts qui l’auraient mal informé.

Les arrangements avec la vérité ne sont ni nouveaux, ni totalement rédhibitoires, mais l’idée de nous créer un Nouveau Monde (le fameux monde d’après qui doit être différent) est à surveiller de très près, car la tentative de création d’un État français bis d’une inspiration jupitérienne n’est pas impossible ! MB

Michel BruleyMichel Bruley, MABATIM.INFO

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