
Petit Papa Noël…
Paris a vu, pour Noël 2020, des panneaux Decaux squattés par des affiches réclamant, non pas la fin du Covid, mais celle de l’État juif. Fièrement signées « Collectif Palestine Vaincra », en français et en arabe, elles réclament au père Noël une « Palestine libre ». Ce sont les mêmes graphismes et les mêmes revendications que celles qui ont défiguré Londres, il y a deux ans (en septembre 2018), traitant Israël d’entreprise raciste (Mabatim.info).
Sur le fond, on ne peut qu’être d’accord avec la version parisienne : qui ne rêve pas d’une Palestine débarrassée du Hamas, lequel prend pour boucliers humains les enfants de Gaza, et de Mahmoud Abbas, élu président de Cisjordanie pour 4 ans il y en a bientôt 16 ?
Qui ne préférerait pas que les pharaoniques subventions internationales aillent plutôt aux Palestiniens lambda que sur les comptes en banques off-shore de leurs dirigeants (le Monde) ?
N’oublie pas de raconter l’Histoire
Ce que revendique l’affiche n’est pas la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour une fois, les palestinolâtres français ne prétendent pas œuvrer pour la paix ou pour « deux États pour deux peuples ». Ils admettent, en une image qui vaut mille maux, que leur objectif est le petit remplacement d’Israël par un État quel qu’il soit, pourvu qu’il ne soit pas juif.
L’image représente en effet une carte, celle d’Israël aujourd’hui, qui couvre 20 % de la Palestine ottomane que la SDN, la mânmân de l’ONU, avait confiée en 1922 à la Grande-Bretagne pour qu’elle y facilite la naissance d’un foyer national juif, sur la terre qui vit régner les rois David et Salomon et naître un petit rabbin nommé Yehoshua.
Rendons à César ce qui n’est pas à Allah : les Romains crucifièrent le petit rabbin indépendantiste, dont les adeptes européanisèrent le nom.
Après avoir maté les coreligionnaires du jeune révolutionnaire, les Romains débaptisèrent (!) le pays pour l’indépendance duquel il avait combattu. Ils lui attribuèrent le nom de la tribu de Dalila et de Goliath, la première, qui vainquit Samson au XIIᵉ siècle avant Yehoshua, et le second, qui fut vaincu par David, deux siècles plus tard
C’est ainsi que Yehoshua était devenu Jésus et Israël la Palestine.
Ils se contenteraient de la TVA ?
Pourquoi les Palestinolâtres ne réclament-ils que 20 % du territoire originellement dévolu au peuple juif ? Pourquoi pas la totalité ?
C’est aussi là qu’ils se dévoilent : un État palestinien existe déjà, sur 80 % de cette surface. Les Anglais l’ont offert à Abdallah, un petit chef de tribu, qui les avait aidés à vaincre les Ottomans (les Turcs de l’époque de la première guerre mondiale).
Si Paris vaut une messe, la victoire de 1918 valait bien la révocation de l’Édit Balfour.
Le 24 octobre 1915, le gouvernement britannique avait promis, par écrit, l’indépendance arabe au Moyen-Orient au chef de la tribu hachémite, s’il organisait une révolte contre l’Empire ottoman, sous la houlette de Sir Lawrence (alias d’Arabie, aaargh Omar Sharif !) (Britannica).
Cela n’empêcha par le gouvernement de Sa Majesté d’envoyer aussi, le 2 novembre 1917, une lettre ouverte au congrès sioniste mondial, lui promettant de créer en Palestine un « foyer national juif ».
La « Palestine » de l’époque, était une province déshéritée sise, pour 80 % de sa surface, à l’est du Jourdain et pour 20 % entre le fleuve et la Méditerranée (voir carte). Elle était peuplée d’Arabes musulmans avec d’importantes minorités juives et chrétiennes.
Perfide Albion
Double langage, ces deux déclarations ? Pas nécessairement, puisque si la Palestine était promise aux Juifs, du fait des liens plurimillénaires qui les unissaient, l’indépendance arabe n’avait pas de territoire défini. Aussi l’Angleterre signa-t-elle sans hésiter cette promesse qui devait rassurer les juifs américains, dont le poids électoral aurait pu faire pencher la balance pour la Triple Entente, par crainte de la Russie antisémite dans la Triple Alliance.
Dès l’armistice, les Anglais décidèrent de faire d’une terre deux coups, en tenant leur double promesse sur un seul territoire : ils offrirent à Abdallah toute la partie à l’est du Jourdain, laissant les 20 % restants à diviser à nouveau en deux États, l’un juif et l’autre arabe, à la fin de leur mandat, en 1946.
Deux « je tiens » valant mieux qu’un seul « tu l’auras pas », l’Émirat de Transjordanie profita du retrait britannique pour annexer Jérusalem-Est et la rive occidentale du Jourdain, avant de déclarer son indépendance, en 1946, sous le nom de Royaume hachémite de Jordanie.
En 1948, le plan de partage décidé par l’ONU, qui avait succédé à sa société mère trois ans plus tôt, fut mis en œuvre : deux États devaient déclarer leur indépendance.
L’État d’Israël s’en acquitta le 15 mai, mais pas l’État arabe de Palestine, refusé par la holding Ligue arabe.
Le jour même, les cartes furent bouleversées, quand cinq armées arabes attaquèrent le petit État juif. Contre toute attente, David battit les cinq Goliath et élargit son territoire au-delà du gruyère précédent (mais il restait diminué de 80 % par rapport au projet initial).
Flash forward à Noël 2020
Plus de 80 % du territoire qui aurait dû devenir l’État juif (92.300 km2) est maintenant un État indépendant palestinien, qui porte le nom de Jordanie.
Les autres 20 % sont divisés en deux parts inégales. La plus grande, 20.000km2, est israélienne. Là vivent environ 74 % de Juifs (6,77 millions de personnes) et 21 % d’Arabes (1,9 million), musulmans et chrétiens, tous citoyens de l’État juif.
La deuxième partie, de 7000 km2, est divisée entre les deux autres Palestine : Gaza administrée par le Hamas, où vivent 1,950 million d’habitants et la Cisjordanie (la Judée et la Samarie des livres d’histoire jusqu’en 1967), où vivent 3 millions de personnes gouvernées par Mahmoud Abbas, Président à vie élu pour 4 ans en 2005. Sur ces 7000 km2, il y a zéro Juif et de moins en moins de chrétiens (Wikipédia 1 et Wikipédia 2).
La carte de vœux des adeptes de la Palestine-aux-Palestiniens ne montre que les 20 % situés à l’ouest du Jourdain. 20 % seulement, mais qui, additionnés aux 80 % offerts à la tribu hachémite, transformeraient 100 % de la Palestine mandataire, destinée au Foyer national juif, en État Judenrein, seule condition, à leurs yeux, pour qu’il soit « libre ».
Quant au nom que s’est donné le collectif à l’origine de sa diffusion, il est tout aussi clair : ce n’est pas « le peuple d’Israël vivra », comme le chantent les Juifs à toutes les occasions festives, c’est « Palestine vaincra ». Vaincra quoi ? Vaincra le peuple d’Israël pour qu’il cesse d’exister, bien sûr, what else ?
Qui veut perdre des millions ?
La réponse est cachée dans le titre de cette chronique : ceux qui rêvent de voir les judéophobes dotés d’un cerveau et d’un cœur. Puisqu’il s’agit d’un vœu païen, les rêveurs imaginaient un de chaque par personne, même si un pour tous et tous avec un représenterait déjà un progrès. Cela vaudrait-il le coût ? Pour le cerveau, peut-être pas. En effet, on pourrait paraphraser Einstein et dire que « pour défiler au pas, au son d’un slogan antisémite, point n’est besoin d’un cerveau, car une moelle épinière suffit ».
Mais quid du cœur ?
Le palestinolâtre français lambda est un altermondialiste qui milite pour l’indépendance de tous les peuples de la planète, sauf le peuple juif, et qui méprise ses compatriotes, surtout ceux qui rêvent d’une France-aux-Français, formule résumant à ses oreilles la quintessence de la beaufitude, alors que Palestine-aux-Palestiniens résonne en lui comme une mélodie céleste.
Mais cet individu hémi-neuronal n’admet être motivé par la haine des Juifs que via des lapsus, comme par exemple, lorsqu’il revendique la totalité de l’État juif, mais 0 % de l’État voisin, qui a déjà été offert par une puissance impérialiste à un chef de tribu exogène.
Quelle taille de cœur vierge faudrait-il lui greffer pour qu’il se nourrisse d’autre chose que de haine complotiste ? Le seul qui aurait les moyens de pourvoir à une fourniture suffisante est Soros, mais justement, il finance la haine de l’État juif, plutôt que l’amour et la raison. Faut arrêter de croire au Père Noël et de prendre les enfants de la Terre sainte pour des canaris dans la mine !
Si on croyait au Père Noël…
… On rêverait que les haineux acquièrent suffisamment d’humanité pour considérer les Juifs comme des humains et assez de raison pour déchiffrer un livre d’histoire.
Ils y apprendraient que les compatriotes de Goliath n’existent plus en tant que peuple depuis environ trente siècles, alors que les descendants de David ont retrouvé leur patrie et l’ont transformée en oasis de démocratie et de réussites dans tous les domaines, à commencer par la santé.
En période de Covid, même une moelle épinière devrait suffire à comprendre l’intérêt de la start-up nation, non ?
Non : les Judéophobes primaires ont un QI négatif, qui va leur faire passer l’hiver à coller des affiches demandant la disparition de l’État hébreu. Pendant ce temps-là, celui-ci vaccinera la moitié de sa population, sans se préoccuper de religion ou de couleur.
Prévisions de Madame Irma pour 2021 : le Nobel de la science pour les uns et le Noël de la bêtise pour les autres. Noyeux Joël ! LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO
Peut-être que vous connaissez une déclaration écrite par le directeur du Quai d’Orsay, Cambon, en 1915, qui affirmait le soutien de la France à l’établissement d’un foyer juif en Terre Sainte.
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Lawrence d’Arabie Peter o’toole
Pas Omar Sharif.
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Réponse à Boccara : Vous avez raison, mais ce n’est pas une erreur, cela se révèle un lapsus ! Parce que Peter O’Toole, bof…
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