
Exploration spéléologique
Que se passe-t-il dans la tête (on n’a pas parlé de cerveau) d’un palestinolâtre, quand il voit la population libanaise tout entière otage du Hezbollah ?
Rien. Il ne se passe rien.
Pourtant, les civils libanais ont de quoi être inquiets : George CK Wardini, qui se définit sur Twitter comme « de centre gauche, progressiste et laïc. Samy Gemayel me représente. Liban avant tout », y explique que
« le Hezbollah n’est pas une menace pour le christianisme mais pour l’identité culturelle et la diversité du Liban, une menace pour notre unité et notre pluralité, une menace aussi bien pour la liberté des chiites que des sunnites, des druzes, des chrétiens et des athées ! Ce n’est pas une résistance mais un terrorisme ! (Twitter) »
Son tweet ne sort pas de nulle part, il vient en réponse à une déclaration du chef de l’Aérospatiale du corps des Gardiens de la révolution iranienne, le général Amir-Ali Hajizadeh, diffusée dans la presse libanaise :
« Tout ce que vous voyez à Gaza et au Liban se passe avec notre aide. Aujourd’hui ils utilisent des missiles au lieu de simples roquettes. Le Liban est à l’avant-garde de la guerre de l’Iran contre Israël (The961, site libanais). »
Cela a incité l’ancien président, le Général Michel Suleiman à interpeller son successeur, Michel Aoun, en lui rappelant qu’il s’était « engagé pour l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban et qu’il devait s’opposer à la menace contre sa souveraineté. »
Le conseiller en communication du premier ministre Saad Hariri, Hussein Wajeh, semble mesurer le danger avec plus de réalisme que son président :
« Le Liban n’a pas à être, et ne sera pas la ligne de front dans la confrontation au bénéfice de l’Iran. Les Libanais ne paieront pas la note du régime iranien (Twitter) »,
a-t-il tweeté.
Exploration gastro-entérologique
Jusqu’en 1975, le Liban était un exemple de concorde inter-religieuse : 18 confessions étaient reconnues par l’État. Le président était un chrétien maronite, le Premier ministre était sunnite et le président de l’Assemblée nationale chiite. Le vice-premier ministre et le porte-parole du gouvernement étaient chrétiens orthodoxes. Les 128 sièges de l’Assemblée étaient répartis entre chrétiens et musulmans, élus au suffrage universel direct selon un système électoral segmenté par la religion (Wikipédia).
Après que le roi de Jordanie a exterminé 70 000 fedayin palestiniens, en représailles contre le coup d’État qu’Arafat avait fomenté contre lui (Septembre noir, 1970-71), les survivants expulsés envahirent le territoire libanais. Cela marqua la fin du régime de liberté au pays du Cèdre et le début d’une guerre civile, qui dura deux décennies. Pour lutter contre les attaques que le Hezbollah lui lançait depuis le Liban, Israël occupa le sud du pays de 1982 à 2000.
Depuis son retrait, le Hezbollah a fait main basse sur les institutions qui lui résistaient encore, en assassinant les politiciens qui ne lui obéissaient pas.
Bien que l’UNRWA, qui subvient aux besoins des descendants de Palestiniens, distribue des subsides à 476 033 personnes dans les 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban, le premier recensement de ceux-ci par le gouvernement libanais, en 2017, n’en faisait apparaître que 174 422 (l’Orient le Jour).
Pour info, et pour France 24 (3,1 millions d’abonnés), plus on en a à plaindre et mieux on se porte, aussi la radio d’État utilise-t-elle le chiffre de 450 000 (Voir, par exemple, France 24), quand elle compte, au Liban, les victimes de l’existence d’Israël.
Quel que soit leur nombre, cinq ans avant ce recensement, la presse libanaise relatait déjà que
« Les Palestiniens vivant dans les camps du Liban ont les pires conditions de vie de la région, selon un rapport publié par une ONG internationale travaillant en Cisjordanie, à Gaza, au Liban et en Jordanie (l’Orient le Jour). »
Leur situation ne s’est pas arrangée avec l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie.
« Les réfugiés palestiniens sont considérés au Liban comme des étrangers, des ‘’résidents temporaires’’. Longtemps vus par les Libanais comme porteurs de déstabilisation, ils sont encore aujourd’hui synonymes de fardeau. Ils vivent dans des camps fermés et étroitement surveillés par l’armée libanaise. Plus de 20 professions leur sont interdites et ils ne peuvent acquérir des biens fonciers (Plateforme Palestine). »
Exploration psycho-pathologique
Reposons la question : que se passe-t-il dans la tête d’un palestinolâtre, qui apprend que le Liban tremble pour sa population (réfugiés palestiniens inclus), coincée entre l’enclume de la Syrie et le marteau du Hezbollah iranien ? Craint-il, lui aussi, qu’il arrive au pays du Cèdre la catastrophe humanitaire qui s’est produite (et continue) en Irak, au Yémen et en Syrie, des pays que les Iraniens et leurs affidés ont entraînés dans d’interminables guerres civiles meurtrières ?
Hélas non : le palestinolâtre est un être binaire, qu’un seul stimulus peut déclencher : Israël.
Que 62 combattants du Hamas meurent sur le champ d’une bataille qu’ils ont initiée contre les Israéliens (Times of Israel) et sa haine exulte, se traduisant par des épanchements dans les médias et des menaces contre les Juifs sur le territoire français.
Que, selon ses propres estimations, 476 033 des personnes dont il a fait le sens de sa vie, risquent la mort, voire pire1 au Liban, et il ne se fend même pas d’un petit communiqué de compassion.
De la même façon pavlovienne, qu’un militant accuse Israël de ne pas vacciner les Palestiniens (qui dépendent, en Cisjordanie, de l’Autorité palestinienne et à Gaza du Hamas) et voilà le combattant sur le sentier de la guerre anti-apartheid.
Que le même constate que le Liban pratique un apartheid véritable et vérifiable vis-à-vis de ses protégés, en leur interdisant officiellement d’acheter des terres ou de pratiquer certaines professions, et il retourne se coucher.
Exploration des sous-sols de la pensée
Jadis, les dames de la bonne société tricotaient des mitaines pour leurs « petits pauvres ». Aujourd’hui, la « bonne » société est celle qui pense « bien », c’est-à-dire selon les codes de la bien-pensante attitude, dictée par une clique qui veut détruire la société dans laquelle elle vit et dont elle profite largement.
Cette clique a les mêmes préjugés et les mêmes travers que ses prédécesseurs. Seul a changé l’unique objet de ses bons sentiments. Pour les mauvais, RAS : les Juifs font toujours l’affaire, sauf qu’aujourd’hui ils sont rassemblés dans un État. Cela tombe bien : on peut vouloir le détruire en restant politiquement correct, alors que tweeter « Tonton Hitler ta oublier d’exterminer miss Provence (Twitter) » est plus mal vu.
Le palestinolâtre ne s’intéresse pas aux Palestiniens réels. Ceux-là peuvent périr au Liban, en Syrie ou ailleurs. Son combat, à lui, est contre Israël et son objectif est sa destruction, « du fleuve à la mer ».
Alors dans sa tête, le piston est soit sur ON, soit sur OFF : presque un demi-million de Palestiniens sont en danger. L’agresseur est Israël ? Oui, il s’allume. Non, il s’en fout.
Qu’il soit simple citoyen ou caille-ra, voire ancien ministre ou journaliste au Monde Diplo, il a toujours le même modus operandi. Seule la forme varie.
« La plus irréconciliable de toutes les haines, c’est la haine de l’envieux : elle est incurable »
énonce un proverbe oriental, qui nous rappelle les deux premiers haineux ci-dessus.
« Le tambour, avec tout son bruit, n’est rempli que de rien (Amazon) »,
lui répond un dicton, qui décrit les deux autres avec précision…
Bonnet blanc antisémite et blanc bonnet antisioniste sont dans un bateau. On attend qu’il coule, mais hélas ! Le vide de la pensée lui sert de bouée. LM♦

Liliane Messika, MABATIM.INFO
1 Si, ça existe : pire que la mort est la torture suivie de la mort.
Nous leur laisseront Encore 2000 ans d antisionisme , qu.ils s amusent!
Nous seront Encore la pour lire leurs torchons,cette fois ci avec amusement.!
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J’espère qu’il ne faudra pas attendre 2000 ans pour les voir disparaître. c’est fatiguant de toujours devoir faire attention à ces zozos et qu’ils finiront le plus vite possible dans les poubelles de l’histoire comme on dit.
À la fin ça cesse d’être amusant.
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