Les femmes dans la Bible

Golda Meir, Simone Veil, Ruth Bader Ginsburg… Toutes ces éminentes femmes juives se sont battues pour réaffirmer avec force le droit des femmes dans la sphère familiale, sociale, politique et juridique. Si des barrières ont existé et existent toujours dans nos sociétés modernes, sachez que le récit biblique juif est le premier à avoir franchi ces barrières.

En effet, il suffit de lire le Tanakh (la Bible juive) pour comprendre combien la femme a une place équivalente à celle de l’homme dans l’histoire, dans la société, dans la famille et dans la vie politique.

Il est vrai que dans le judaïsme l’homme et la femme n’effectuent pas les mêmes tâches religieuses. Il est vrai qu’il y a certaines tâches religieuses consacrées aux hommes et qu’il y en a d’autres consacrées aux femmes. Pourquoi ?

Parce que la bible juive ne prévoit pas de relation « hiérarchique » entre l’homme et la femme mais plutôt une relation de complémentarité. L’un complète l’autre. Aussi, si la femme est l’avenir de l’homme, l’homme est également celui de la femme. L’homme et la femme sont sur un même pied d’égalité. Et il se trouve que la langue hébraïque, elle-même, le démontre !

En hébreu, l’homme se dit Ich (איש) et la femme Isha (אישה). La racine hébraïque est identique. Ainsi la langue hébraïque nous démontre que l’homme et la femme vienne de la même source.

Le sujet de cet article est : Les femmes dans la Bible. Je ne prétends pas pouvoir vous présenter ce sujet de façon exhaustive. Mais je vais traiter de quelques femmes marquantes de la bible juive.

I. La place de la femme dans la création du monde : Hava / Eve, Mère de tous les vivants

Au commencement, Dieu façonna l’Homme, ou plutôt l’Humain. Le texte hébraïque explique que l’Humain créé par D. était, je cite, « mâle et femelle ». En d’autres termes, le premier humain était androgyne. C’est-à-dire un être qui était à la fois masculin et féminin. Il comprenait en lui cette double dimension. Puis, l’Éternel a séparé le masculin du féminin pour en faire deux entités distinctes et de même niveau – Ich et Icha, l’homme et la femme.

Il est écrit que Dieu édifia la femme à partir de la côte d’Adam. Le mot hébraïque « tséla » qui signifie « côte » (la côte d’Adam) veut également dire « côté ». La femme est créée à côté de l’homme, ce qui ouvre une autre perspective, dans le rapport de l’homme et de la femme. Cela implique qu’elle est bien au même niveau d’égalité que lui. Ils sont côte à côte.

Ce qui est tout autant passionnant, c’est que lorsque Dieu décide de séparer le masculin du féminin, l’Éternel définit Icha (le femme) comme « Ezer que negdo », littéralement « une aide contre lui », contre l’homme. La femme serait une aide contre lui, contre l’homme. Quel paradoxe ! En général, on est une aide pour quelqu’un, pas contre quelqu’un. On peut s’étonner de cet oxymore. Mais, nos sages tels que Rachi nous donnent une lumineuse explication. Si l’homme le mérite, la femme sera une aide, sinon elle sera face à lui, comme un adversaire. Ainsi, si l’on examine plus attentivement cette explication, on comprend aisément que la femme interpelle l’homme, le questionne, le contredit, le pousse en avant, le fait réfléchir.

Alors, je ne peux parler de la première femme sans parler de l’épisode du fruit défendu. Mais rappelons que dans le judaïsme, il n’y a pas de péché originel. Adam et Eve, ont tous deux, été chassés du jardin d’Éden. Mais est-ce véritablement une punition ? Une interprétation de ce passage met en évidence que si le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal n’avait pas été consommé, le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui n’aurait jamais existé. Comme Élie Wiesel l’a écrit si justement :

« la création ne s’arrêta pas avec l’Homme. Au contraire, elle commença avec l’Homme ».

Pour finir cette première partie, je rappellerai que dans la bible elle-même Adam donne le nom de Hava à sa femme car elle est « la Mère de tous les vivants ». Hava vient du verbe Hai (חי), vivre. La femme donne la vie et participe ainsi à la continuité de la création. C’est dans cette optique que nous arrivons à notre deuxième partie, la femme en tant que fondatrice du foyer juif.

II. La femme fondatrice du foyer juif

Dans cette partie, j’évoquerai essentiellement nos matriarches : Sarah, Rebecca, Rachel et Léa. Elles représentent les mères de notre peuple. Elles sont l’exemple même de ce que devrait être une mère. Aussi, nous verrons dans cette partie, leur rôle éducatif, et ensuite leur rôle dans la création du peuple juif.

— Rôle dans l’éducation et dans la transmission

Dans la Bible juive, la femme a un rôle fondamental en matière d’éducation et de transmission des valeurs.

Sarah matriarche, prophétesse, et selon certains commentateurs, Sarah « est plus femme qu’aucune femme ne fut jamais femme ». N’oublions pas, son prénom change, en même temps que son destin. Il passe de Saraï « ma princesse » à Sarah « La princesse ». Sa mission aura dorénavant un impact sur l’humanité tout entière. Et quel impact !

Le rôle « éducatif » de Sarah auprès de ses contemporains est majeur. Elle enseigne les lumières du Shabbat, la bénédiction de la halla, l’hospitalité. Sa tente et celle de son mari étaient toujours ouvertes pour accueillir toutes les nations. Selon Marc-Alain Ouaknin, Sarah, c’est le don, la générosité et le partage. Définition même de ce devrait être l’éducation.

C’est sur cet exemple que Rebecca, Rachel et Léa élèvent leurs enfants. Mais dans la Bible juive, la femme n’a pas qu’un seul rôle éducatif. Les matriarches interpellent leur mari. Rachel s’offusque que son mari Jacob ne prie pas assez car ils n’ont toujours pas d’enfants et elle le lui dit. Ils sont égaux. Ils se disent les choses. La femme a la parole, et ne se gêne pas pour dire ce qu’elle souhaite.

C’est Rebecca qui prend la décision de suivre Eliezer et de se marier avec Isaac. On lui demande son accord. Cela implique selon Rachi que les mariages forcés sont illégaux. Le consentement de la femme doit toujours être libre.

Mais le rôle des femmes ne se limite pas à la sphère intra-familiale. Elle participe à la concrétisation du destin juif.

— Rôle dans la concrétisation du destin du peuple juif

Dans la thora, les matriarches jouent un rôle fondamental dans la création du peuple d’Israël. Elles influencent le destin du peuple juif et permettent ainsi la réalisation du projet divin.

A cet égard, permettez-moi de faire un petit aparté. Dans la Kabbale, le féminin est représenté par la rigueur Gvoura et par le discernement Bina. Là où, le masculin est représenté par la bonté, compassion hessed et par l’intelligence hohma.

Par ce petit aparté, on comprend mieux les actions de nos matriarches. Je m’explique.

Sarah a éloigné Agar et Ismaël pour permettre à son fils Isaac de bénéficier de la bénédiction d’Abraham et ainsi de devenir un de nos patriarches. Alors qu’Abraham hésitait, l’Éternel lui dit, « pour tout ce que Sarah te dit, écoute sa voix ». Sarah sait, Sarah voit que le destin du peuple juif repose sur It’shaq. C’est lui qui doit hériter du patrimoine juif. Par sa rigueur et par son discernement, Sarah permet de concrétiser le projet divin et ainsi participer à la fondation du peuple juif.

Rebecca fit de même. Lorsqu’elle apprend que son mari Isaac veut bénir Essau, son fils aîné, Rebecca fait tout pour que ce soit Jacob qui obtienne cette bénédiction et hérite ainsi du patrimoine juif.

Puis, viennent Rachel et Léa. On dit de Léa, qu’elle avait les yeux ternes. C’est parce qu’elle savait qu’en tant qu’aînée, elle était normalement destinée à Essau. Mais, Léa refuse ce destin. Elle ne l’accepte pas et agit. Elle prend la place de Rachel mais, avec l’aide de Rachel, rappelons-le. Car tout comme Léa le sait, Rachel sait qu’elles doivent participer toutes les deux à la création des douze tribus d’Israël. Léa et Rachel sont les mères des douze tribus d’Israël. mais elles représentent les deux facettes du peuple juif. D’après la Kabbale, Léa incarne la Terre Sainte, Rachel incarne l’exil. L’une est la mère des juifs d’Israël. et l’autre, la mère des juifs de l’exil.

On voit par l’exemple des matriarches à quel point la femme est actrice de son destin. Elles prennent des décisions, donnent des directives, aident à la réalisation de projets familiaux mais pas que… Ce qui nous amène à notre troisième partie. Les femmes sur le plan national.

III. La femme sur le plan national

A titre liminaire, je citerai le Talmud qui nous apprend que l’esprit de conquête n’est pas par nature chez les femmes mais quand on croit que tout est perdu, quand plus personne ne veut se battre, on peut toujours compter sur les femmes. L’esprit de conquête n’est pas leur nature première mais quand « il faut s’y coller, elles le font ».

Aussi, si la Bible juive met à l’honneur les héros masculins du peuple juif, elle consacre tout autant ses héroïnes féminines.

— La femme prophétesse, soutien d’une action politique (Myriam)

Avant, sachez qu’il existe sept femmes prophétesses dans le judaïsme : Sarah, Myriam, Déborah, Hannah, Abigail, Houldah et Esther. Je vais vous parler plus précisément de Myriam.

Myriam, la prophétesse, sœur de Moise, connaît le destin des Hébreux. Elle sait que Moïse sera le sauveur, celui qui libérera le peuple juif de l’esclavage. Alors, elle veille sur lui. Elle suit de loin son berceau pour qu’il arrive à bon port et que ce soit bien la fille de Pharaon qui le trouve. Le destin d’Israël en dépend. Par ses dons prophétiques, Myriam est un réel soutien pour Moïse, de la sortie d’Égypte aux errances des Hébreux dans le désert. Mais elle n’est pas seulement un soutien puisqu’elle joue également le rôle de meneur chez les femmes.

Lors de la sortie d’Égypte et de la traversée de la mer rouge, elle entraîne les femmes. Et elle les entraîne en chanson ! Elle prit son tambourin et toutes les femmes d’Israël la suivirent. Myriam apparaît comme celle qui rassemble.

Mais Myriam incarne également une femme forte qui sait ce qu’elle veut et qui ne mâche pas ses mots. Elle revendique de plein droit l’égalité de la fonction prophétique entre l’homme et la femme. Elle mène d’ailleurs un combat pour se faire reconnaître comme prophétesse. Ce qui fonctionne car elle est reconnue comme telle.

Ainsi, si certaines femmes incarnent un soutien au pouvoir, nous allons voir que d’autres ont détenu ce pouvoir politique.

— La femme comme héroïne de guerre (Déborah, Yaël et Judith)

À plusieurs reprises, la femme tient un rôle crucial en temps de guerre.

Remontons ensemble le temps. Nous nous situons dans le livre des Juges. Entre le 4ᵉ et le 5ᵉ siècle avant J-C. Les Juges étaient des chefs militaires, jouant des rôles importants en temps de crise. Ils étaient responsables de fournir des jugements aux peuples locaux, et de diriger les alliances temporales entre les tribus.

Déborah, non seulement prophétesse mais également juge, gouvernait le peuple d’Israël. Mais lorsque l’armée cananéenne de Sisera menaça le peuple d’Israël, Déborah prophétisa que la victoire d’Israël serait au rendez-vous grâce à une femme, Yaël. Sachant que la guerre était proche, Déborah prit les devants, et par un discours d’une ingéniosité fine, réussit à convaincre Barac, homme le plus influent d’Israël, de lever une armée de dix mille hommes.

Déborah tient un véritable rôle de chef des armées dans cet épisode biblique. Après une bataille acharnée dans laquelle elle participa comme soldat, et avec l’aide de D., les juifs réussirent à prendre le dessus. Alors Sissera se rendant compte de sa défaite, chercha une place où se cacher. Il tomba par hasard sur Yaël, femme de Heber, descendant de Jethro. Elle l’invita à se cacher dans sa maison. Yaël lui donna à manger et à boire du lait de chèvre. Sissera, épuisé par la bataille, tomba dans un profond sommeil. Alors, avec un grand courage Yaël lui enfonça un piquet de tente, dans sa tempe, mettant ainsi fin à la vie de cet oppresseur.

La prophétie de Déborah se réalisa : la plus haute gloire de la victoire revint à une femme ; et Déborah elle-même glorifia la courageuse Yaël dans le « Chant de Déborah ». La paix est rétablie pendant 40 ans en Israël.

Yaël est le pendant de Déborah. Déborah veut dire abeille en hébreu. C’est le miel de la terre d’Israël. Yaël, veut dire Bouc. C’est le lait de chèvre qu’elle a servi à Sissera. Le couple Déborah / Yaël incarne la terre d’Israël où coule le lait et le miel.

Ce passage biblique extraordinaire nous rappelle également le courage de Judith qui sauva le peuple juif en tuant Holopherne, chef des Assyriens qui menaçait la vie des Juifs.

Ainsi, la femme est une véritable guerrière et prends tous les risques possibles pour sauver son peuple. Mais l’apogée de cet héroïsme féminin prend tout son sens et son ampleur avec Esther.

— La femme comme leader politique (Esther)

Dans la Bible juive, nous avons également des femmes investies d’une véritable mission politique. Tout le monde ici connaît l’histoire d’Esther qu’on a l’honneur de lire à Pourim.

Esther, prophétesse, orpheline, femme d’une grande beauté, cousine ou nièce de Mordehaï, épouse le roi de Perse Assuérus. Mordehaï voit dans ce mariage un atout pour le peuple juif. Lorsque son oncle lui demande de cacher ses origines au roi, elle le fait. Rappelons qu’Esther veut dire en hébreu « je me cacherai ». Elle va cacher son appartenance au peuple juif.

Mais ce qui est passionnant, c’est qu’au début de son histoire, Esther est sous l’influence de Mordehaï. Elle fait tout ce qu’il lui dit. Mais au moment crucial, au moment où Aman planifie l’extermination du peuple juif, car il s’agit d’une véritable extermination, la situation se renverse. Lorsque la situation devient tragique, même dramatique, c’est Esther qui prend toutes les initiatives. Alors, elle organise un plan de sauvetage du peuple juif. Elle donne des directives à Mordehaï, demande aux juifs de jeûner. Elle a entre ses mains le destin du peuple juif. Une lourde responsabilité sur ses épaules !

Elle met en route son plan. Elle va à la rencontre du roi, alors même qu’elle est en jeûne depuis plusieurs jours et qu’elle risque la pendaison pour s’être présentée au roi sans son autorisation. Elle joue de ses charmes et demande à organiser un grand banquet. Et au moment propice, lors du banquet, elle révèle à son mari qu’Aman souhaite exterminer son peuple. Le roi Assuérus, fou amoureux d’Esther, se met dans une colère folle et prononce l’exécution d’Aman.

Le peuple juif fut sauvé par Esther. Par son action politique, elle s’est affirmée comme sauveur du peuple juif. Elle incarne la persévérance et la survie du peuple juif.

Non seulement certaines femmes se sont démarquées par leurs actions politiques mais d’autres ont également revendiqué des droits sociaux et juridiques identiques aux hommes.

IV. La revendication d’une égalité des droits sociaux et juridiques par les femmes (les filles de Tsélof’had)

Beaucoup de personne pensent que le féminisme est un mouvement actuel datant des 20 et 21 siècles. Rappelons simplement que le féminisme a pour objectif de définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique culturelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Si je vous dis que le féminisme tel que je viens de le définir est consacrée dans la Bible juive, et je dirai même reconnu par D., me croirez-vous ?

Nous sommes dans le livre des Nombres et les Hébreux sont dans le désert. La loi de partage de la terre d’Israël, via l’héritage, est posée. Ainsi, la Torah a prévu que l’héritage du père doit passer aux fils. Mais les filles de Tsélof’had qui sont Ma’hla, Noa, ‘Hoglah, Milca et Tirsa revendiquèrent leur part dans l’héritage de leur père.

Ainsi, elles se tinrent debout devant Moïse et lui dirent, je cite :

« Notre père est mort dans le désert, mais il ne faisait pas partie du groupe qui se ligua contre D.ieu dans l’assemblée de Kora’h, et il n’avait pas de fils. Pourquoi le nom de notre père disparaîtrait-il de sa famille parce qu’il n’a pas eu de fils ? Donne-nous une part avec les frères de notre père ».

Marc-Alain Ouaknin fait une remarque très intéressante sur ce passage. Il explique que les filles de Tsélof’had ne se présentent pas à Moïse mais se tinrent debout. Le verbe en hébreu utilisé est le verbe conjugué Modna. Elles se tiennent donc debout, dans la dignité. Elles ne se présentent pas le dos courbé, faibles et craintives devant Moïse mais elles se tiennent debout. Homme et femme ont tous deux le droit à la dignité humaine dans le judaïsme. Ce sont des militantes qui savent que chaque être humain a droit au tsedek, à la justice, nous explique Marc-Alain Ouaknin.

Marc-Alain Ouaknin nous fait remarquer qu’elles ne sont pas renvoyées comme des « manants ». Elles ont le droit de prendre la parole sans se faire représenter par un homme. Elles parlent directement à Moïse, aux princes et à toute l’Assemblée. Non seulement, elles sont écoutées avec attention mais en plus on va leur donner raison.

La réaction de Moïse fut de présenter leur cas à Dieu. Pourquoi ? Un midrash explique que Moïse connaissait la réponse à donner aux filles de Tsélof’had mais par humilité il voulait que cette réponse vienne de Dieu lui-même pour qu’on ne puisse jamais la remettre en cause.

Aussi, l’Éternel parla à Moïse en ces termes, je cite :

« Les filles de Tsélof’had parlent justement. Tu leur donneras assurément une part d’héritage ».

Ainsi, Dieu lui-même reconnaît que les filles de Tsélof’had avaient raison, mais surtout que leurs paroles étaient justes et fondées.

Puis, Dieu rajoute en parlant à Moïse :

« Parle aux Enfants d’Israël en ces termes : Si un homme meurt et n’a pas de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille ».

Marc-Alain Ouaknin met ainsi en évidence que par l’intervention de la femme, la loi juive évolue. Il n’y a pas de dogme dans la thora. Si cela est juste ou fondé, la loi peut évoluer. Et ce sont les femmes qui permettent cette évolution législative.

La Bible juive est indéniablement une œuvre visionnaire. Dans ce passage, où le féminisme est mis en avant, non seulement les femmes participent pleinement à la lutte pour l’égalité sociale et juridique, mais en plus cette lutte est reconnue par l’assemblée des hommes et par Dieu lui-même.

Pour conclure, je rappellerai rapidement que des femmes d’origines non juives sont également consacrées dans la Bible. Tsipora, l’étrangère, épouse de Moïse, qui décide de quitter le confort de sa tribu pour le suivre dans le désert. Ruth, femme d’origine non juive mais qui par amour pour sa belle-mère Noémie, pour le judaïsme et pour le peuple juif, a voulu participer au projet divin.

Ainsi, la Bible nous démontre que l’extrémisme est toujours à bannir, qu’il vienne de la femme ou de l’homme. Le judaïsme recherche toujours le juste milieu et l’équilibre. L’homme et la femme ont chacun leur rôle à jouer dans le monde. Ils se complètent et doivent, tous deux, participer à la réparation du monde (le Tikoun, תיקון). LL

Laeticia Lévy, MABATIM.INFO

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Un commentaire

  1. Exposé très intéressant ! Je tiens seulement à ajouter qu’il existe un avis affirmant qu’il y a eu autant de prophétesses que de prophètes et non seulement 7 prophétesses.

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