Le nationalisme est fustigé

Aujourd’hui, il est de bon ton, politiquement correct, de fustiger le nationalisme, comme Bernard-Henri Lévy dans un récent article écrivant « le nationalisme tue », faisant ainsi écho à une sortie de Mitterrand disant « le nationalisme c’est la guerre ». Tout cela n’est pas faux, mais est un peu court, en effet historiquement, le nationalisme a généré de nombreuses guerres et beaucoup tué au XIXᵉ et au XXᵉ siècle par exemple, mais pour permettre à des populations de se libérer et de vivre selon leurs vœux.
Le nationalisme a été la force la plus importante d’autodétermination et d’unification. Il a nourri le désir de différents groupes de se libérer des dirigeants de grands empires et de former leurs propres pays. Le nationalisme s’est traduit au XIXᵉ en Europe par la formation de l’Italie, de l’Allemagne et en Amérique latine de plusieurs pays, il a entraîné également la destruction au XXᵉ des empires autrichien ou ottoman et des empires coloniaux français, anglais, allemand, belge, portugais, espagnol, italien.
Le nationalisme c’est un mouvement pour atteindre et maintenir l’autonomie, l’unité et l’identité d’une « nation » existante ou potentielle : une communauté, un nom commun, un ensemble de mythes d’origine et de descendance communes, quelques souvenirs historiques communs, de choses vécues ensemble, un territoire historique commun, un ou plusieurs éléments de culture commune (langue, coutumes, religion), un sentiment de solidarité entre la plupart des membres de la communauté.
Il existe différents types de nationalisme : civique, ethnique, patriotique, sportif.
Les révolutionnaires de 1789 en France se sont levés au nom du peuple, et ont compris que le peuple était la « nation française ». À cette époque, le nationalisme était un credo révolutionnaire et démocratique, reflétant l’idée que les sujets de la couronne devaient devenir des citoyens de la France. Le nationalisme civique est l’essence même de la démocratie, car le gouvernement est élu par le peuple pour le peuple, l’adhésion à la nation civique est considérée comme volontaire (les gens ne sont pas tenus de voter).
Dans beaucoup de pays dans le monde, notamment en Afrique, le nationalisme se définit aussi en matière d’ethnicité, qui comprend toujours un élément de descendance d’ancêtres partagés. Le patriotisme est, lui, un amour, une dévotion à son pays, un engagement pour la défense de son pays et de ses intérêts. Le patriotisme implique également que l’individu place les intérêts de la nation au-dessus de ses intérêts personnels, et en temps de guerre, cela peut aller jusqu’au sacrifice de sa propre vie. Nationalisme, patriotisme et sport vont de pair. Le sport est une arène pacifique où les gens sont fiers de concourir pour leur nation.
Il existe diverses formes d’ultranationalisme
L’ultranationalisme est un nationalisme idéologique extrême, comme de façon non limitative : le national-bolchevisme, le fascisme, le nazisme, le franquisme, les pan-nationalismes (pangermanisme, panslavisme…), le néo-ottomanisme, l’impérialisme russe, les nationalismes de dictatures militaires… Les ultras de gauche, de droite ou religieux font souvent preuve de racisme, de xénophobie, d’irrédentisme, de revanchisme, ou de clanisme qui privilégie une classe aux dépens des autres : nobles, prolétaires, tenants d’une religion (Islamisme, Hindouisme…)…
Ce qui caractérise les ultras de gauche, de droite ou religieux c’est qu’ils génèrent des États autoritaires, agressifs, non démocratiques qui bafouent les idées de liberté, d’égalité (entre les Hommes, entre les hommes et les femmes…), qu’ils organisent souvent des camps de concentration, des goulags, des centres de rééducation… qu’ils réduisent de nombreuses personnes en esclavage (travail, sexuel…)…
Les nations sont des constructions idéologiques utiles
Bien sûr, les ultras de tous bords doivent être combattus, mais même si les nations ne sont que des communautés largement imaginaires, même si l’identité nationale ne peut être une donnée immuable, le concept de nation est utile à la vie en groupe et permet de lier des personnes par des valeurs communes sans distinction de race, d’ethnie, de religion…
Déconstruire la nation, son histoire, sa culture, sa langue… ne peut conduire qu’à un éclatement de la communauté et à une période de transition ultra violente vers le régime voulu par les vainqueurs de la guerre civile que la disparition de la nation provoque inévitablement.
Enfin, si on n’a plus de nations, on va perdre un grand répertoire de blagues :
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Michel Bruley, MABATIM.INFO