UEFA Euro 2020

Union of European Football Associations

Paul Pogba, footballeur émérite, qui vit le jour à Lagny-sur-Marne, se contente cette année de quelque 49 000 € par jour pour ne pas faire de jaloux. Tout irait pour le mieux si le 15 juin en conférence de presse à l’issue du match d’ouverture de l’EURO contre l’Allemagne, Pogba n’avait eu le geste hautement symbolique de retirer de son pupitre la bouteille de bière sans alcool Heineken, son sponsor. Le buzz comme on dit. Motif : en bon musulman, passant outre qu’il s’agissait d’une boisson sans alcool, prêtons-lui d’avoir ainsi manifesté la pleine pureté de son âme envers et contre tout risque financier. C’est ainsi qu’il démontra que l’on peut se griser de foi sans un gramme d’alcool ce qui pourrait bien le mettre en contradiction avec le sage conseil de la Sourate IV – 46

« O croyants ! ne priez point lorsque vous êtes ivres : attendez que vous puissiez comprendre les paroles que vous prononcez »¹.

Ivre de quoi, that is the question, comme on dirait dans la langue des kouffars anglo-saxons ?

N’épiloguons pas sur l’objet de la pureté ainsi dévoilée que serait Heineken dont la devise fut :

« When you make a great beer, you don’t have to make a great fuss »
(Quand vous faites une grande bière, pas besoin de faire grand bruit).

Pogba s’en est chargé au-delà de tout espoir.

C’est à l’unanimité que les mécréants concernés s’inclinèrent face au coup de tabac de notre preux du grand djihad donnant l’exemple aussitôt suivi de ce mode d’effort sur soi-même.

En effet qui oserait dénier qu’une nouvelle Alborak, emplie de vigueur par l’herbe du terrain de foot arrosé de Heineken, ne transporta pas le soumis aux cimes de la gloire !

Et l’Europe face à cette monstration, l’Europe qui abrite l’EURO 2020 et ses foules sans souci de la formation de clusters par le rassemblement de milliers de spectateurs malgré les avertissements de l’OMS. Entre deux Minotaures, celui du primat d’une identification religieuse en rupture de ban et celui du foot d’autant plus sacralisé qu’il est financièrement juteux, elle fait tête basse. Heureusement que les Italiens, pas « bleus » pour un sou ont relevé le gant sportif d’une équipe nationale, Italia fara da se !

Revenons au labyrinthe d’une Europe des 27 aux intérêts nationaux si divergents qu’elle peine à se fonder politique. Une Europe si timorée que Jacques Julliard, plaidant un indispensable retour aux sources, pouvait qualifier ses membres de zombies volontaires, fils de personne et athées d’eux-mêmes .

Comme le remarquait le socio-démographe Patrick Simon en conclusion de son rapport de l’INED (sur la seconde génération des immigrés en France et le rôle de l’école […] :

Les logiques par lesquelles l’institution scolaire intériorise une ethnicisation des élèves, en contradiction même avec ses valeurs et ses normes de fonctionnement, sont complexes à retranscrire.

C’est le moins qu’on puisse dire.

L’Europe bafouille vertueusement face aux crimes, mais elle préfère grommeler sur le repli identitaire de la Hongrie – qui prétend protéger ses enfants de toute propagande sexuelle LGBTQRXYZ – que faire face à ce qu’André Malraux augurait dès 1956 :

C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique.

Comme pour lui donner raison, il fut rapporté ces propos tenus en 2019 à la mosquée Al-Aqsa², entre autres déclarations du même genre plus proches :

La France deviendra un pays islamique grâce au Jihad, car les musulmans doivent avoir un pays qui transmette les directives et le message de l’islam à l’Occident […].

À votre bonne santé. Et levons une chope de Heineken dans le Dédale de nos jardins au nez du Minotaure. Et que la jeunesse, d’où qu’elle vienne, cesse d’être sacrifiée au nom d’une cancel culture, ce nouveau visage de Babel avant sa destruction. PT♦