
La connerie contemporaine se sent très à l’aise à l’université
Cela a, comme d’habitude, pris naissance aux États-Unis. Nous avons envoyé aux Amerloques La Fayette et la statue de la Liberté, ils nous remercient en nous envoyant toutes leurs innovations : la machine à laver, les films avec effets spéciaux, le Président noir (ça, ce n’est pas encore arrivé chez nous), le mouvement BLM (le Président noir n’est pas non plus arrivé dans leur esprit, si tant est qu’ils en aient un, a fortiori un par personne), la cancel culture (née en Union soviétique, naturalisée US) et, last but not least, les « safe rooms », ces cocons molletonnés où les étudiants traumatisés peuvent aller se faire consoler d’avoir lu un mot qui les a mis mal à l’aise.
Les étudiants sont encouragés à faire part de la moindre petite contrariété et des professeurs émérites sont licenciés pour avoir prononcé un mot, ou l’avoir entendu sans s’évanouir de compassion à l’idée du malaise qu’il pourrait induire chez les fragiles petites choses que sont devenus les étudiants. Que se passera-t-il quand ces orchidées élevées hors sol rencontreront le monde réel, où aucune hiérarchie bienveillante ne les protégera des infos, du travail, des pickpockets, des violeurs, des islamistes ?
Digne des frères Marx… et de leur homonyme Karl
Un professeur émérite de McGill, la vitrine universitaire de Montréal, est en butte à une menace de retrait de son statut emeritus par des étudiants de première année dans sa discipline, l’anthropologie culturelle. Dans une lettre ouverte, ils l’accusent d’être raciste et islamophobe et, crime inexpiable, de les empêcher de se sentir en sécurité (McGill University).
Bon, ce prof, Philip Carl Salzman, a écrit un article sur « La nature des conflits dans les sociétés tribales et les États préindustriels du Moyen-Orient. » Il n’a jamais parlé de noirs ou de musulmans, mais il aurait pu, et d’ailleurs, certains étudiants pensent qu’il y a pensé.
On ne peut pas mettre en doute leur sincérité ni la pertinence de leurs arguments juridiques, quand on lit leur lettre ouverte, qui commence par ces mots, frappés au coin de la rigueur académique la plus objective :
« Ce n’est un secret pour personne que, comme beaucoup d’autres institutions académiques, l’Université McGill s’est construite sur une histoire d’oppression, son existence ayant été rendue possible en tirant profit du travail des personnes asservies et marginalisées.… Des universitaires ont abusé de leur droit à la liberté d’expression et à la liberté académique pour défendre des actes de violence rhétorique à l’encontre de communautés marginalisées sur le campus, protégeant les discours racistes, sexistes et transphobes derrière le terme “controverse”. »
Cachez cette controverse que je ne saurais entendre sans bouillir du neurone !
L’article de Salzman expliquait que les sociétés objets de son étude habitaient
« un endroit où faire du mal et être cruel envers les autres est considéré comme une vertu et un devoir (Middle East Forum) ».
De quoi y’smêle, le Salzman, à oser parler d’un sujet que ses étudiants ne connaissent pas, mais dont ils ne veulent pas entendre parler ? Y’s’prend pour un anthropologue culturel ?
Interrogé sur cette affaire, le professeur a noté avec bon sens :
« Je soupçonne que les familles de la plupart d’entre eux sont venues en Amérique du Nord parce qu’elles ne se sentaient pas en sécurité au Moyen-Orient. »
On l’a senti un peu déstabilisé par le fait que ses contestataires
« n’ont pas contesté mon travail intellectuellement. Ils n’ont pas écrit de réponse. Ils n’ont pas remis en question mes données. Ils n’ont pas proposé de données alternatives. Ils n’ont pas avancé d’argument contraire (YouTube). »
M’enfin ? Il connaît de fond en comble les civilisations préindustrielles et il n’a jamais entendu parler du plus important philosophe du XXᵉ siècle, le regretté Michel Audiard ?
« C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule »,
a écrit l’homme qui disait aussi
« Vous savez quelle est la différence entre un con et un voleur ?Un voleur, de temps en temps ça se repose ».
Les étudiants d’aujourd’hui, ils sont infatigables…
« Si la connerie se mesurait, {ceux de McGill} serviraient de mètre-étalon, et seraient à Sèvres. »
Le prof canadien ne peut pas s’empêcher d’être intelligent
Cela compense avec les crétins qui se prennent pour des « intellectuels ». Au cours de son interview, il a expliqué que dans son pays,
« les universitaires adhèrent de plus en plus à un cadre marxiste dans lequel la société est considérée, non pas comme une relation d’éléments coopératifs… mais plutôt comme un système de classes, dans lequel il y a une classe dominante et un ensemble de victimes opprimées. Ce modèle n’a jamais eu de succès en Amérique du Nord, les catégories d’oppresseurs et d’opprimés ont pris d’autres formes, comme les Blancs contre les non-Blancs, les hommes contre les femmes et les hétérosexuels contre les homosexuels (et plus tard d’autres orientations sexuelles). Les engagements idéologiques fondés sur les identités ethniques, les identités raciales, les identités sexuelles ont pris le pas sur l’érudition et le débat intellectuel. Les réponses sont déjà données, la recherche empirique est redondante, sauf pour illustrer les vérités que l’idéologie a déjà énoncées. »
En France, on fait exactement la même chose : nous n’avons jamais eu de ségrégation raciale et tous nos citoyens sont égaux, même les citoyennes, quelles que soient leurs origines, mais nos sous-doués ont enfourché avec enthousiasme un combat hexagonal pour les droits civils des Noirs et ils considèrent comme « transphobe » toute personne qui se définit comme cis-genre (un homme qui se prend pour un homme ou une femme qui se prend pour une femme).
La seule inégalité constitutionnelle qui trouve grâce à leurs yeux, c’est celle où les femmes ne peuvent hériter que de la moitié de ce que reçoivent leurs frères, celle où le témoignage d’un homme ne peut être contredit que par celui de plusieurs femmes, celle où les non-m——-s n’ont pas le droit de prendre le même chemin que les m——-s. Cet apartheid existe, il se produit à l’endroit-même où l’esclavage est toujours florissant au XXIe siècle, mais justement, c’est celui dont ils interdisent de parler, alors que qu’ils se focalisant monomaniaquement sur la traite transatlantique, que la France a abolie, il y a plus de 200 ans.
La connerie ne supporte pas l’intelligence, surtout celle qui protège
La France est menacée tous les jours par des groupes terroristes, qui voient en elle le ventre mou de l’Europe et donc la tête de pont à conquérir pour accomplir la prophétie de Mahomet en faisant de la planète entière un Dar al-islam, le domaine de l’islam, seule garantie de paix et de justice universelles.
La société française n’est jugée ni pacifique ni égalitaire, puisque l’islam n’y bénéficie pas d’une supériorité constitutionnelle. C’est pourquoi les associations pullulent, qui travaillent à faire avancer cette cause, et d’autres : l’associativisme aigu est une pathologie qui mériterait d’être nommée grande cause nationale. Tiens, si on créait une assoce pour la promouvoir ?
En attendant, c’est une autre, « La quadrature du Net », qui attaque la Mairie de Marseille devant le tribunal administratif, pour faire interdire un projet « portant sur l’acquisition d’un dispositif de vidéo-protection intelligent. »
Cette association a-t-elle été motivée par le chiffon rouge du mot « intelligent », un mot qu’elle trouve « dangereux et illégal »… Ah non, c’est le projet, pas l’intelligence. Quoique… Si le mot en « I » n’avait pas été prononcé, son opposition aurait-elle été aussi agressive ? Oui : en France, on proteste pour tout et surtout pour son contraire.
En tout cas, les reproches sont nombreux :
« Parmi les fonctionnalités envisagées du nouveau dispositif, on trouve la détection automatique de graffitis, de destruction de mobilier urbain, une recherche dans les archives par filtre de photos ou de description, la détection sonore de coups de feu ou d’explosion ou encore la détection de « comportements anormaux » (bagarre, maraudage, agression) (la Provence). »
L’explication est simple : les malfaiteurs sont en danger
Il faut donc les protéger contre les autorités qui veulent les empêcher de nuire, avec l’association des idiots utiles et le soutien logistique de la commission de propagande et de dénonciation, Médiapart de son prénom.
Dans notre pays, les zélites qui s’expriment, celles à qui les médias consentent à accorder tribunes et interviews, ont un tropisme vis-à-vis des bad boys. Les « honnêtes gens » qui paient leurs impôts et ravalent leur déception quand les votes ne vont pas dans leur sens sont appelés des « anonymes », des sans-dents, voire des zextrême-droites, qui ne méritent pas que leur opinion soit publiée.
La France-qui-pense juche la liberté des assassins tout en haut de la hiérarchie de ses priorités. Les assassinés, surtout s’ils ont eu le mauvais goût de provoquer la sainte colère des criminels, en appartenant au peuple qui a refusé Mahomet, n’ont eu que ce qu’ils méritaient en étant attaqués par d’innocentes victimes du racisme systémique et de crises inopinées de psychose invalidant leur jugement.
La CNIL procède avec les mêmes a priori que les médias. La CNIL, « autorité administrative indépendante, composée d’un Collège de 18 membres et d’une équipe d’agents contractuels de l’État », a pour vocation d’analyser, « de manière générale, les conséquences des nouveautés technologiques sur la vie privée (CNIL). » La CNIL est une organisation de type « armée mexicaine », avec un organigramme de dix étages pour 225 salariés et un budget de 20 millions d’euros annuels, pour un résultat imperceptible à l’œil nu et même avec un microscope, payé par nos impôts, évidemment.
Certains peuvent croire qu’il existe des esprits supérieurs capables de se sentir indépendants vis-à-vis de leur employeur, mais ceux qui avalent ce boa n’ont jamais travaillé dans une entreprise ou dans une organisation. Peu importe, d’ailleurs, puisque ce qu’on leur demande, c’est d’obéir au dogme en vogue.
« À gauche, c’est du sérieux. Ils pensent ce qu’ils disent et, c’est le moins qu’on puisse dire, ils ne sont pas très indulgents avec les idées des autres. »
Ce qui ne manque pas d’étonner, c’est que la France a beau voter à droite, au centre, contre l’Europe ou avec ses pieds aux ronds-points, depuis 1981, elle mène la même politique de gauche europhile.
La CNIL indépendante a les mêmes amis et les mêmes ennemis que Médiapart
Le verbe ‘protéger’ est généralement transitif direct et indirect : on protège quelqu’un de quelque chose. Sauf dans les pays gouvernés par la charia, où les protecteurs des dhimmis sont en même temps leurs bourreaux. Heureusement, les dhimmis ayant été chassés de tous ces pays, ils n’ont plus besoin de protection contre leurs protecteurs… sauf quand ils se retrouvent face à face en Europe.
La CNIL est donc droite dans ses bottes de gauche, quand elle tance Valenciennes, pour avoir maillé son territoire de caméras susceptibles d’inciter à la retenue les violeurs, les terroristes et les inoffensifs « djeunes » dont les seuls loisirs sont les rodéos de voitures volées et l’incendie de celles de leurs voisins.
Médiapart est le premier à en avoir parlé, se félicitant que la « safe city », la ville sûre, soit hors-la-loi (Mediapart). Peut-on qualifier un délateur de lanceur d’alerte ? Notre philosophe préféré n’avait pas pour eux beaucoup d’indulgence :
« Combinards, délateurs, lèches-train, anonymographes, faisant la queue dès potron-minet aux kommandaturs pour ranimer la vigilance fridoline sur les tapeurs de tickets de pain, sur les étoiles jaunes, sur les franchisseurs de zone nono… »
Sur le plan étoile jaune, le parrain Médiaparteux défendait, en 1972, les courageux activistes tueurs d’athlètes olympiques sans défense. Ouais, ouais, athlètes, c’est sûr, mais Juifs d’abord !
« L’action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël. […] Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation.1 »
Il aura fallu attendre 2021, 49 ans, pour que le CIO organise une minute de silence à leur mémoire. Les crocs rouges de Plenel ont dû grincer…
« À la cimaise des idées reçues, on accroche d’office le mexicain basané, le chleu mélomane, l’asiatique obséquieux, le polak saoul perdu, le québécois francophile, le juif errant, mais on oublie toujours le français con. »
Audiard est mort en 1985. Il nous manque : il aurait réussi à nous faire rire avec les cons d’aujourd’hui. CA♦

Cécile Attal, MABATIM.INFO
1 Publié dans Rouge, numéro 171, sous le pseudonyme de Joseph Krasny, Joseph comme Staline et Krasny qui signifie « rouge » en russe.
Excellent article qui appelle cependant un réflexion quasi philosophique, en tout cas de bon sens : peut-on expliquer à un âne que c’est un âne ? Dans le meilleur des cas, il répondra : « oui, je suis un âne ! So what? ». Et c’est là que la théorie darwiniste prend son sens : « seules les espèces qui ont su s’adapter survivent et sont pérennes ». Les cons, ces ânes méchants, survivent, se multiplient et sévissent. Il n’y a rien d’autre à faire pour les minorités intelligentes que de continuer à cultiver son jardin et à désherber, désherber, désherber. Bon courage!
J’aimeJ’aime